illustration

Réseau d'Activités à Distance

rad2000.free.fr

Sommaire



Vous lisez

http://rad2000.free.fr/deveopti.htm


Développer l'optimisme en nous





Ce document est un des supports de stages relatifs aux problèmes sociaux





* Plan


1. Conscience d'exister

2. Les bons et les mauvais souvenirs

3. Deux exemples pessimistes

4. Conséquences et rebondissements

5. Constats et méthodes

6. Un des modes d'emploi

7. Le subconscient

Conclusion





* 1. Conscience d'exister


Définition du dictionnaire. Optimisme vient du latin optimus: Le meilleur. Attitude de ceux qui prétendent que tout est pour le mieux dans le monde, ou que la somme des biens l'emporte sur celle des maux. Tendance à voir tout en bien.


Etre vivant, cela veut dire être conscient de sa vie, de sa responsabilité, de son destin. Etre vivant, veut dire être libéré et ouvert à tout ce qui nous entoure. Etre vivant signifie être toujours prêt à apprendre et, si besoin est, à changer de méthode. Pour être vivant il ne faut tenir aucune limitation pour insurmontable. C'est aussi ne pas attendre que les occasions se présentent pour aller de l'avant. être vivant, c’est créer les occasions et saisir les opportunités. <<Tirer le meilleur parti de chaque instant de la vie. (Lichtenberg)>>.





* 2. Les bons et les mauvais souvenirs


Qui peut se vanter de n'avoir jamais eu de problèmes ou difficultés à surmonter ? Nous avons tous, dans notre vie, des bons et des mauvais moments. Avez-vous cependant remarqué, que la plupart des événements que nous retenons le plus dans notre mémoire affective sont les mauvais ? En atelier de groupe de paroles, il m'arrive de poser à certains stagiaires, ces deux questions:

Le résultat est que le récit de la mauvaise aventure jaillisse spontanément. Il est encore très présent dans la mémoire. A l'inverse, les stagiaires doivent chercher et avec une certaine difficulté, pour trouver une bonne aventure.

Il est intéressant de se poser la question de cette sélectivité de la mémoire.

Bien entendu ce qui fait mal, laisse parfois des cicatrices si profondes qu'il est très difficile de l'oublier. Pourtant ce qui fait du bien ne doit pas, pour autant, être effacé ! Bien au contraire, il faut s'efforcer le plus possible de conserver le souvenir des bons moments. Plus nous pensons à ce qui est agréable, à ce qui nous fait rire, plus cela nous entraîne vers l’ optimisme. Celui-ci est nécessaire. Il provoque une série d'actions qui nous pousse vers l'avant. "Je ne vois pas le rapport”, penseront certains.

Le rapport est pourtant simple à comprendre. Pour cela il faut savoir que plus on pense aux désagréments, que les situations soient bénignes ou pas, plus ils nous entraînent vers ce redoutable état de pessimisme. Celui-ci nous empêche d'avancer, de créer, de voir clairement ou d’ entrevoir positivement.





* 3. Deux exemples pessimistes


(A) Prenons un petit exemple. Après les déboires d’une première relation amoureuse , une jeune fille se refuse toute autre relation. Elle a peur d’une nouvelle déception. Elle aura une réaction pessimiste:

Que se passe t-il ? Cette jeune fille ferme son avenir. Elle s’interdit une relation. Mais pas n’importe laquelle. Pas un copinage. Mais ce qui pourrait devenir une relation amoureuse. Justement celle qu'elle recherchait, celle qui pourrait lui correspondre, celle qu’elle attendait depuis longtemps. Pourquoi agir ainsi ? Tout simplement, parce qu'elle n'a retenu que ce qui l'a blessée. Elle freine ses élans. Elle se frustre d'une situation de bonheur. Elle augmente ses souffrances. Elle s'oblige à ne pas oublier. Son refus la fait souffrir davantage. Contrairement à Gabrielle Roy , elle s'interdit et s'empêche d'être heureuse. Inconsciement, par son malheur ostentatoire, elle cherche à culpabiliser l’homme qu’elle accuse de ses souffrances. C’est pourquoi celles-ci doivent être visibles. D’où les soupirs et les jérémiades. Pourtant avec cette même personne, la jeune fille a connu aussi de très bons moments. Pourquoi les occulter ?


(B) Autre exemple d'attitude pessimiste. Il est présenté sous la forme d’un dialogue entre deux personnes.

(a) L’une est une personne cassée par un vécu de harcèlement moral. Elle est au début de son chemin de renaissance . Mais elle souffre encore du silence des mots . Elle ne parvient pas à une prise de parole sur sa vie personnelle.

(b) L’autre est une professionnelle de la médiation. Elle cherche à favoriser cette parole. C’est ainsi que le vécu douloureux deviendra enfin une expérience enrichissante. Il sera l’occasion d’un discours enfin dicible.





* 4. Conséquences et rebondissements


Si la pessimiste a ce comportement mental fréquent et répétitif, elle n'évoluera pas ou peu. Elle ira d'échec en échec. Avant son entretien, par avance, elle se conditionne mentalement à l’échec. Elle revit en permanence sa situation de malheur. Elle reste bloquée sur celle-ci. Elle fait toujours des comparaisons négatives. Son comportement mental entraîne et accumule des états de non-satisfaction de soi, des autres, de son environnement. Il en découle une série de désagréments qui s'installent au quotidien.

Série telle que:

On descend plus vite un escalier qu'on ne le monte. C’est la Descente aux Enfers . Plus nous nous laissons détruire par ces comportements, plus il sera difficile de surmonter les obstacles. Il est donc important d'apprendre ou de réapprendre à gérer son fonctionnement mental. Le chemin de renaissance implique d’apprendre à conserver son énergie. C’est le moyen de dépasser les situations négatives. Les appels à la volonté sont sans effet tant que l’on ne peut puiser dans son énergie affective . La petite histoire ci-dessus montre que la personne cassée utilise toute son énergie à ressasser, à se lamenter. Cette attitude négative provoque un mal-être. Elle engendre le stress, toutes sortes de maux physiques dont elle pourrait se passer. Cet état mental use et détruit toutes les énergies disponibles pour évoluer.





* 5. Constats et méthodes


Réapprendre l'optimisme, n'est pas une si grande difficulté. Il existe plusieurs formes d’optimisme. L’une est présente en nous à la naissance. L’éducation peut la masquer. Il suffit de réactiver et de développer des attitudes ou des pensées positives, de manière à réagir et à dépasser toutes les situations délicates.


Le pessimisme n’est pas inné, il est acquis. Il faut apprendre à détruire son pessimisme. Nul n'est fautif d'être pessimiste. Les galères répétées, le conditionnement éducatif ou d'autres phénomènes liés à des influences extérieures, sont responsables. Toutefois, c’est à nous qu’il appartient de se débarrasser de cet état qui freine nos actions, nos pensées et notre joie de vivre. Il est évident que tout le monde connaît des périodes d' humeur maussade. Dans ces moments, nous percevons les choses négativement. C'est même courant chez nous tous. Mais une prise de conscience nous pousse à réagir. On se met automatiquement dans l'esprit de combativité, dans l'action et dans la réaction contre cet état de fait.


Pour ne pas se laisser abattre, il faut faire face aux difficultés en essayant de les résoudre. C’est une des meilleures façon d'apprendre l'optimisme. Réagir est une action positive. C'est la bonne méthode.


Laisser venir sans réagir les les peurs, les anxiétés et les angoisses, c’est se laisser entraîner dans les pires complications. Il devient de plus en plus difficile de s'en sortir. Que ce soit sur les plans matériel ou psychologique, le manque de réaction et d'action est un comportement très négatif. C'est la mauvaise méthode.


Il existe des natures gaies et optimistes. C'est une chance ! Leur caractère est lié à leur environnement éducatif. Une éducation positive et permissive a probablement favorisé cet optimisme. Mais ils ont su le conserver malgré les inéluctables difficultés. Car il est faux de croire que certains auraient la chance de ne pas rencontrer de difficultés. Etre élevé dans du coton est la pire des préparations. Ce n’est pas de là que sortent les optimistes.


Après une petite enfance moins propice, d’autres ont développé leur optimisme par un travail mental au quotidien. Ces personnes ont délibérément acquis le réflexe d’agir positivement. Elles ont une vision des choses plus développée. Elles choisissent le point de vue non pas le plus rose, mais le plus efficace. Comme un réflexe conditionné, elles ont choisi une attitude positive, pour faire face aux situations difficiles. Ceci ne veut pas dire qu'elles ne traversent pas de souffrances. La question de la mort (de soi, de l’autre) et celle de la douleur (pour soi, pour d’autres) sont une définition de l’ humanité. Personne n’échappe au sexe ni à la mort. Le sexe et la mort sont une invention (récente) de la vie.


Les personnes optimistes sont marquées par leurs difficultés. Simplement elles trouvent le moyen de faire de leur vécu pénible une expérience utile. Elles surmontent et elles dépassent leurs inévitables problèmes. Très souvent même, avec le recul et après analyse, elles s'aperçoivent que “A quelque chose malheur est bon".





* 6. Un des modes d'emploi


Une gymnastique mentale peut être simple. Elle n’en est pas moins efficace. Pour ce faire, il suffit d'utiliser son imagination. Comme le héros, il faut savoir se raconter des récits d’ épreuves positives. Il faut se construire des images mentales positives. Il faut savoir donner une vision sympathique de soi et présenter une version drôle de ses malheurs.


C'est un très bon début pour regagner son optimisme. Lorsque surgit une situation difficile, tentez d'y faire face. Essayez d'analyser le plus d'éventualités et de solutions possibles. Le graphe d’exploration des possibles est à votre disposition. Utilisez-le pour repérer les possibilités qui peuvent vous faire avancer ou arranger les choses. Ceci contribue à diminuer les peurs, l’anxiété ou l'angoisse. Cela ne veut pas dire que vous n'aurez plus de souffrances ni de situations désagréables. Le stress c’est la vie. Mais elles prendront beaucoup moins d'importance à vos yeux. Vous arriverez à les régler avec plus d'objectivité et de calme. Rien n'a jamais que l’importance que vous lui attribuez. Un obstacle n’est jamais que l’impossibilité que vous en faites.


Lors des moments d'abattement, de doute, de peur, comme il nous arrive à tous, il est important d'apprendre à les gérer. Il ne faut pas les laisser s'installer. Le secret de cette gymnastique mentale est de se dire, en toute conscience de la situation réelle, que tout problème a sa ou ses solutions. C’est la raison d’être de l’objectivation des possibles. Elle seule fait reculer les fantasmes. L'important est de garder la confiance de l’ acteur résolu . Elle suppose une bonne résolution mathématique dans la connaissance de la réalité concrète . Car la réalité n’est jamais le tableau que nous en peignent nos peurs. Elle suppose aussi une bonne résolution psychologique , en guise de motivation. Car la solution n’existera dans la réalité que si nous savons d’abord la faire vivre dans notre imagination (d’où les techniques de visualisation). C’est ainsi que nous construisons la confiance quant au dénouement de la situation. Il n’est pas nécessaire de voir aujourd’hui “le bout du tunnel” pour entrevoir un avenir. Le futur objectif n’existe pas. Nous le construisons minute après minute. Pour cela, nous opérons des choix, des bifurcations. Nous traçons le chemin sur lequel nous marchons. En marchant à droite ou à gauche, nous prenons un chemin qui monte ou un chemin qui descend. Nous faisons advenir ce que nous prévoyons. Le processus fractal du futur construit une fin positive. Vos prévisions négatives en construiraient une mauvaise. Mais ce sont les mêmes mécanismes de sélection. Se forcer à regarder, parmi les solutions possibles, les images positives c’est accroître leur probabilité du poids de notre motivation. Pendant que le futur se construit, la balance du hasard est indécise. C’est notre motivation qui la fait pencher dans un sens ou dans l’autre. C’est notre confiance en nous qui met notre motivation au service de notre réussite. Notre méfiance met notre motivation au service de notre échec. Peu à peu, ce travail deviendra un réflexe acquis et conditionné. C’est ainsi que votre acquis paraîtra spontané et naturel. Et tant mieux si les envieux se disent: <<celui-là, visiblement, il n’en a jamais bavé dans sa vie>>. Ne les détrompez surtout pas par le récit paranoïaque de la liste de vos malheurs.





* 7. Le subconscient


Votre corps en général et votre cerveau en particulier constituent une mémoire énergétique et signifiante . Nous commençons à peine à nous faire une idée de la nature physique des phénomènes psychiques qui s’y déroulent. La théorie des réseaux de neurones comme les recherches sur la mémoire optique nous aident à comprendre la mémoire particulière des hologrammes.


Votre subconscient est construit, jour après jour, par un mécanisme de mémorisation. Un mécanisme automatique, totalement inconscient, enregistre toutes vos sensations depuis votre naissance. Il mémorise votre vécu, les bonnes et les mauvaises expériences. Il enregistre vos actes, vos pensées, vos réactions physiques. Bien qu’il s’agisse de réseaux de neurones, on pourrait comparer ce mécanisme à un magnétophone. Imaginons que les informations positives sur le monde ou les pensées optimistes soient écrites sur une piste de la bande et que les informations négatives ou les pensées pessimistes soient inscrites sur un autre piste.


Si vous vous habituez à un état pessimiste, votre subconscient contiendra beaucoup plus d’informations négatives. Les pulsions de votre inconscient, structurées et canalisées par les informations de votre subconscient, vous pousseront à agir en conséquence. En toutes circonstances, votre inconscient et votre subconscient vous feront réagir en pessimiste.


Il faut être conscient c’est-à-dire informé de l’existence de ce mécanisme. Chez un pessimiste, les pensées négatives mémorisées provoquent une sélection automatique des solutions négatives. Chez un optimiste, les pensées positives mémorisées provoquent une sélection automatique des solutions positives aux mêmes problèmes dans les mêmes situations. C’est alors que vous comprenez l’intérêt de faire tourner le même mécanisme dans le sens inverse. En conséquence, à partir de cette prise de conscience, vous travaillerez positivement. Vous construirez votre nouvelle façon de penser. Elle produira des pensées positives. Votre inconscient les enregistrera tout aussi automatiquement que les pensées négatives. Votre subconscient contiendra un plus grand nombre d’informations positives. Disons qu’elles sont inscrites sur ce que nous avons appelé le piste positive de la bande.


Pour modifier le contenu de notre subconscient, il faut faire émerger à la conscience ce qu’il a emmagasiné. C’est le but des associations d’idées, des groupes de discussion, des prises de parole, des ateliers d’écriture. Ils provoquent la réminiscence ou l’ anamnèse des contenus positifs et des contenus négatifs de votre subconscient.


Il faut transformer les informations du subconscient en connaissances de la conscience. Il faut trier les représentations positives et les représentations négatives de la réalité. Il faut détacher l’ énergie que vous avez investi dans les pensées négatives. Pour cela, il faut repérer la pulsion qui procure cette énergie. Il faut comprendre les raisons qui vous poussent à attacher des représentations négatives à cette énergie. Puis il faut choisir de ne plus le faire. Enfin il faut décider de faire le contraire.


Alors vous pouvez sélectionner les représentations utiles ou pertinentes. Elles sont construites avec des dénotations précises. Vous leur donnez une pondération affective positive ou euphorique. Vous leur associez donc des connotations positives. Vous pouvez compter sur votre inconscient. Il fera un enregistrement de toutes vos représentations: positives ou négatives. Peu à peu, votre subconscient contiendra plus de représentations positives et moins de représentations négatives. Votre vision des choses et des personnes sera plus confiante. Quand les pulsions de l’inconscient seront influencées, canalisées, dirigées dans le sens positif, vous aurez acquis un automatisme positif. La piste positive de la bande contrebalancera le contenu de la piste négative de la bande. Il faut d’autant plus mémoriser d’informations positives qu’il y avait au préalable d’informations négatives. Car le subconscient n’efface pas. Mais vous lui permettrez d’enregistrer progressivement sur la piste positive de la bande.





* Conclusion


Bien entendu je n'approfondis pas le sujet. Car il est vaste et étendu. Il faudrait des pages et des pages. Ceci peut simplement vous donner un aperçu. Il n'appartient qu'à nous d'améliorer nos conditions de vie. Cela se fait par des actes plus positifs et par des pensées plus optimistes.





* Auteur

Marie Isabelle Murat

mimurat@imaginet.fr


Créé en 1997

Modifié le 3 Janvier 1999





* Compléments


Peur, Anxiété, Angoisse


Bonnes et Mauvaises Humeurs


Fatigues et Dépressions


Utiliser le Stress


Les somatisations





* Définitions


Trouver les définitions des termes en gras dans le texte.






* Retours







* Pour votre prochaine visite


Quoi de neuf sur le Réseau d'Activités à Distance?


Reproduction interdite
Association R.A.D. - Chez M.Houdoy - 18, rue Raoul Follereau - 42600 Montbrison - FRANCE.
* Fax: 04 77 96 03 09
Mise à jour: 24/12/1999