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Développer l'optimisme en nous
Ce document
est un des supports de stages relatifs aux
problèmes sociaux
Plan
1. Conscience d'exister
2. Les bons et les mauvais
souvenirs
3. Deux exemples pessimistes
4. Conséquences et
rebondissements
5. Constats et méthodes
6. Un des modes
d'emploi
7. Le subconscient
Conclusion
1. Conscience d'exister
Définition du dictionnaire. Optimisme vient du latin
optimus: Le meilleur. Attitude de ceux qui prétendent que tout est pour
le mieux dans le monde, ou que la somme des biens l'emporte sur celle des
maux. Tendance à voir tout en bien.
Etre vivant, cela
veut dire être conscient de sa vie, de sa
responsabilité, de son destin. Etre vivant, veut dire
être libéré et ouvert à tout ce qui nous entoure.
Etre vivant signifie être toujours prêt à apprendre et, si
besoin est, à changer de méthode. Pour être vivant il ne
faut tenir aucune limitation pour insurmontable. C'est aussi ne pas attendre
que les occasions se présentent pour aller de l'avant. être
vivant, c’est créer les occasions et saisir les
opportunités. <<Tirer le meilleur parti de
chaque instant de la vie. (Lichtenberg)>>.
2. Les bons et les mauvais souvenirs
Qui peut se vanter de n'avoir jamais eu de problèmes ou
difficultés à surmonter ? Nous avons tous, dans notre vie, des
bons et des mauvais moments. Avez-vous cependant remarqué, que la
plupart des événements que nous retenons le
plus dans notre mémoire affective sont les mauvais ?
En atelier de groupe de paroles, il m'arrive de poser à certains
stagiaires, ces deux questions:
Le résultat est que
le récit de la mauvaise aventure jaillisse spontanément. Il est
encore très présent dans la mémoire. A l'inverse, les
stagiaires doivent chercher et avec une certaine difficulté, pour
trouver une bonne aventure.
Il est intéressant de se poser la
question de cette sélectivité de la mémoire.
Bien
entendu ce qui fait mal, laisse parfois des cicatrices si profondes qu'il est
très difficile de l'oublier. Pourtant ce qui fait du bien ne doit pas,
pour autant, être effacé ! Bien au contraire, il faut s'efforcer
le plus possible de conserver le souvenir des bons moments. Plus nous pensons
à ce qui est agréable, à ce qui nous fait rire, plus cela
nous entraîne vers l’ optimisme. Celui-ci est
nécessaire. Il provoque une série d'actions qui nous pousse vers
l'avant. "Je ne vois pas le rapport”, penseront certains.
Le
rapport est pourtant simple à comprendre. Pour cela il faut savoir que
plus on pense aux désagréments, que les situations soient
bénignes ou pas, plus ils nous entraînent vers ce redoutable
état de pessimisme. Celui-ci nous empêche
d'avancer, de créer, de voir clairement ou d’
entrevoir positivement.
3. Deux exemples
pessimistes
(A) Prenons un petit exemple. Après
les déboires d’une première relation
amoureuse , une jeune fille se refuse toute autre
relation. Elle a peur d’une
nouvelle déception. Elle aura une réaction pessimiste:
Que se passe t-il ? Cette jeune fille ferme son avenir.
Elle s’interdit une relation. Mais pas n’importe laquelle. Pas un
copinage. Mais ce qui pourrait devenir une relation amoureuse. Justement celle
qu'elle recherchait, celle qui pourrait lui correspondre, celle qu’elle
attendait depuis longtemps. Pourquoi agir ainsi ? Tout simplement, parce
qu'elle n'a retenu que ce qui l'a blessée. Elle freine ses
élans. Elle se frustre d'une situation de
bonheur. Elle augmente ses souffrances. Elle
s'oblige à ne pas oublier. Son refus la fait souffrir davantage.
Contrairement à Gabrielle Roy , elle s'interdit et
s'empêche d'être heureuse. Inconsciement, par son malheur
ostentatoire, elle cherche à culpabiliser l’homme qu’elle
accuse de ses souffrances. C’est pourquoi celles-ci doivent être
visibles. D’où les soupirs et les
jérémiades. Pourtant avec cette même
personne, la jeune fille a connu aussi de très bons
moments. Pourquoi les occulter ?
(B) Autre exemple d'attitude
pessimiste. Il est présenté sous la forme d’un dialogue
entre deux personnes.
(a) L’une est une personne
cassée par un vécu de harcèlement moral. Elle est au début de
son chemin de renaissance . Mais elle souffre encore du
silence des mots . Elle ne parvient pas à une
prise de parole sur sa vie personnelle.
(b)
L’autre est une professionnelle de la médiation. Elle cherche
à favoriser cette parole. C’est ainsi que le vécu
douloureux deviendra enfin une expérience
enrichissante. Il sera l’occasion d’un discours enfin
dicible.
4. Conséquences et
rebondissements
Si la pessimiste a ce comportement
mental fréquent et répétitif, elle n'évoluera pas
ou peu. Elle ira d'échec en échec. Avant son entretien, par avance, elle se conditionne mentalement
à l’échec. Elle revit en permanence sa situation de
malheur. Elle reste bloquée sur celle-ci. Elle fait toujours des
comparaisons négatives. Son comportement mental entraîne et
accumule des états de non-satisfaction de soi, des autres, de son
environnement. Il en découle une série de
désagréments qui s'installent au quotidien.
Série
telle que:
On descend plus vite
un escalier qu'on ne le monte. C’est la Descente aux
Enfers . Plus nous nous laissons détruire par ces
comportements, plus il sera difficile de surmonter les obstacles. Il est donc
important d'apprendre ou de réapprendre à gérer son
fonctionnement mental. Le chemin de renaissance implique
d’apprendre à conserver son énergie. C’est le moyen
de dépasser les situations négatives. Les appels à la
volonté sont sans effet tant que l’on ne peut puiser dans son
énergie affective . La petite histoire ci-dessus
montre que la personne cassée utilise toute son
énergie à ressasser, à se lamenter.
Cette attitude négative provoque un mal-être.
Elle engendre le stress, toutes sortes de maux physiques dont elle pourrait se passer. Cet
état mental use et détruit toutes les énergies
disponibles pour évoluer.
5. Constats et
méthodes
Réapprendre l'optimisme, n'est
pas une si grande difficulté. Il existe plusieurs formes
d’optimisme. L’une est présente en nous à la
naissance. L’éducation peut la masquer. Il suffit de
réactiver et de développer des attitudes ou des pensées
positives, de manière à réagir et à
dépasser toutes les situations délicates.
Le
pessimisme n’est pas inné, il est acquis. Il faut apprendre
à détruire son pessimisme. Nul n'est fautif d'être
pessimiste. Les galères répétées, le
conditionnement éducatif ou d'autres phénomènes
liés à des influences extérieures, sont responsables.
Toutefois, c’est à nous qu’il appartient de se
débarrasser de cet état qui freine nos actions, nos
pensées et notre joie de vivre. Il est évident que tout
le monde connaît des périodes d' humeur
maussade. Dans ces moments, nous percevons les choses négativement.
C'est même courant chez nous tous. Mais une prise de conscience nous
pousse à réagir. On se met automatiquement dans l'esprit de
combativité, dans l'action et dans la réaction contre cet
état de fait.
Pour ne pas se laisser abattre, il faut
faire face aux difficultés en essayant de les résoudre.
C’est une des meilleures façon d'apprendre l'optimisme.
Réagir est une action positive. C'est la bonne méthode.
Laisser venir sans réagir les les
peurs, les anxiétés et les angoisses, c’est se laisser
entraîner dans les pires complications. Il devient de plus en plus
difficile de s'en sortir. Que ce soit sur les plans matériel ou
psychologique, le manque de réaction et d'action est un comportement
très négatif. C'est la mauvaise méthode.
Il
existe des natures gaies et optimistes. C'est une chance ! Leur
caractère est lié à leur environnement éducatif.
Une éducation positive et permissive a probablement favorisé cet
optimisme. Mais ils ont su le conserver malgré les inéluctables
difficultés. Car il est faux de croire que certains auraient la chance
de ne pas rencontrer de difficultés. Etre élevé dans du
coton est la pire des préparations. Ce n’est pas de là que
sortent les optimistes.
Après une petite enfance moins
propice, d’autres ont développé leur optimisme par un
travail mental au quotidien. Ces personnes ont
délibérément acquis le réflexe d’agir
positivement. Elles ont une vision des choses plus développée.
Elles choisissent le point de vue non pas le plus rose, mais
le plus efficace. Comme un réflexe conditionné, elles ont choisi
une attitude positive, pour faire face aux situations difficiles. Ceci ne veut
pas dire qu'elles ne traversent pas de souffrances. La
question de la mort (de soi, de l’autre) et celle de la
douleur (pour soi, pour d’autres) sont une
définition de l’ humanité. Personne
n’échappe au sexe ni à la mort. Le sexe et la
mort sont une invention (récente) de la vie.
Les personnes optimistes sont marquées par leurs
difficultés. Simplement elles trouvent le moyen de faire de leur
vécu pénible une
expérience utile. Elles surmontent et elles
dépassent leurs inévitables problèmes. Très
souvent même, avec le recul et après analyse, elles
s'aperçoivent que “A quelque chose malheur est bon".
6. Un des modes d'emploi
Une
gymnastique mentale peut être simple. Elle n’en est pas moins
efficace. Pour ce faire, il suffit d'utiliser son imagination. Comme le
héros, il faut savoir se raconter des récits
d’ épreuves positives. Il faut se construire des
images mentales positives. Il faut savoir donner une vision
sympathique de soi et présenter une version
drôle de ses malheurs.
C'est un très bon
début pour regagner son optimisme. Lorsque surgit une situation
difficile, tentez d'y faire face. Essayez d'analyser le plus
d'éventualités et de solutions possibles. Le graphe
d’exploration des possibles est à votre disposition.
Utilisez-le pour repérer les possibilités qui
peuvent vous faire avancer ou arranger les choses. Ceci contribue à
diminuer les peurs, l’anxiété ou
l'angoisse. Cela ne veut pas dire que vous n'aurez plus de souffrances ni
de situations désagréables. Le stress c’est la vie. Mais
elles prendront beaucoup moins d'importance à vos yeux. Vous arriverez
à les régler avec plus d'objectivité et de calme. Rien
n'a jamais que l’importance que vous lui attribuez. Un obstacle
n’est jamais que l’impossibilité que vous en faites.
Lors des moments d'abattement, de doute, de
peur, comme il nous arrive à tous, il est important
d'apprendre à les gérer. Il ne faut pas les laisser s'installer.
Le secret de cette gymnastique mentale est de se dire, en toute conscience de
la situation réelle, que tout problème a sa ou ses solutions.
C’est la raison d’être de l’objectivation des
possibles. Elle seule fait reculer les fantasmes. L'important
est de garder la confiance de l’ acteur
résolu . Elle suppose une bonne résolution
mathématique dans la connaissance de la
réalité concrète . Car la
réalité n’est jamais le tableau que nous en peignent nos
peurs. Elle suppose aussi une bonne résolution
psychologique , en guise de motivation. Car la
solution n’existera dans la réalité que si nous savons
d’abord la faire vivre dans notre imagination (d’où les
techniques de visualisation). C’est ainsi que nous construisons la
confiance quant au dénouement de la situation. Il n’est pas
nécessaire de voir aujourd’hui “le bout du
tunnel” pour entrevoir un avenir. Le futur
objectif n’existe pas. Nous le construisons minute après
minute. Pour cela, nous opérons des choix, des
bifurcations. Nous traçons le chemin sur lequel nous
marchons. En marchant à droite ou à gauche, nous prenons un
chemin qui monte ou un chemin qui descend. Nous faisons advenir ce que nous
prévoyons. Le processus fractal du futur construit une fin positive.
Vos prévisions négatives en construiraient une mauvaise. Mais ce
sont les mêmes mécanismes de sélection. Se forcer à
regarder, parmi les solutions possibles, les images positives c’est
accroître leur probabilité du poids de notre motivation. Pendant
que le futur se construit, la balance du hasard est
indécise. C’est notre motivation qui la fait
pencher dans un sens ou dans l’autre. C’est notre
confiance en nous qui met notre motivation au service de
notre réussite. Notre méfiance met notre
motivation au service de notre échec. Peu à peu, ce travail
deviendra un réflexe acquis et conditionné. C’est ainsi
que votre acquis paraîtra spontané et naturel. Et tant mieux si
les envieux se disent: <<celui-là, visiblement, il n’en a
jamais bavé dans sa vie>>. Ne les détrompez surtout pas
par le récit paranoïaque de la liste de vos malheurs.
7. Le subconscient
Votre corps en
général et votre cerveau en particulier constituent une
mémoire énergétique et signifiante .
Nous commençons à peine à nous faire une idée de
la nature physique des phénomènes psychiques qui s’y
déroulent. La théorie des réseaux de neurones comme les
recherches sur la mémoire optique nous aident à comprendre la
mémoire particulière des hologrammes.
Votre
subconscient est construit, jour après jour, par un
mécanisme de mémorisation. Un mécanisme automatique,
totalement inconscient, enregistre toutes vos sensations
depuis votre naissance. Il mémorise votre vécu, les bonnes et
les mauvaises expériences. Il enregistre vos actes, vos pensées,
vos réactions physiques. Bien qu’il s’agisse de
réseaux de neurones, on pourrait comparer ce mécanisme à
un magnétophone. Imaginons que les informations
positives sur le monde ou les pensées optimistes soient écrites
sur une piste de la bande et que les informations négatives ou les
pensées pessimistes soient inscrites sur un autre piste.
Si vous vous habituez à un état pessimiste, votre
subconscient contiendra beaucoup plus d’informations négatives.
Les pulsions de votre inconscient, structurées et
canalisées par les informations de votre subconscient, vous pousseront
à agir en conséquence. En toutes circonstances, votre
inconscient et votre subconscient vous feront réagir en pessimiste.
Il faut être conscient
c’est-à-dire informé de l’existence de ce
mécanisme. Chez un pessimiste, les pensées négatives
mémorisées provoquent une sélection automatique des
solutions négatives. Chez un optimiste, les pensées positives
mémorisées provoquent une sélection automatique des
solutions positives aux mêmes problèmes dans les mêmes
situations. C’est alors que vous comprenez l’intérêt
de faire tourner le même mécanisme dans le sens inverse. En
conséquence, à partir de cette prise de conscience, vous
travaillerez positivement. Vous construirez votre nouvelle façon de
penser. Elle produira des pensées positives. Votre inconscient les
enregistrera tout aussi automatiquement que les pensées
négatives. Votre subconscient contiendra un plus grand nombre
d’informations positives. Disons qu’elles sont inscrites sur ce
que nous avons appelé le piste positive de la bande.
Pour
modifier le contenu de notre subconscient, il faut faire émerger
à la conscience ce qu’il a emmagasiné. C’est le but
des associations d’idées, des groupes de discussion, des prises
de parole, des ateliers d’écriture. Ils provoquent la
réminiscence ou l’
anamnèse des contenus positifs et des contenus
négatifs de votre subconscient.
Il faut transformer les
informations du subconscient en connaissances de la
conscience. Il faut trier les représentations
positives et les représentations négatives de la
réalité. Il faut détacher l’
énergie que vous avez investi dans les pensées
négatives. Pour cela, il faut repérer la
pulsion qui procure cette énergie. Il faut comprendre
les raisons qui vous poussent à attacher des représentations
négatives à cette énergie. Puis il faut choisir de ne
plus le faire. Enfin il faut décider de faire le contraire.
Alors vous pouvez sélectionner les représentations
utiles ou pertinentes. Elles sont construites avec des
dénotations précises. Vous leur donnez une
pondération affective positive ou euphorique. Vous
leur associez donc des connotations positives. Vous pouvez
compter sur votre inconscient. Il fera un enregistrement de toutes vos
représentations: positives ou négatives. Peu à peu, votre
subconscient contiendra plus de représentations positives et moins de
représentations négatives. Votre vision des choses et des
personnes sera plus confiante. Quand les pulsions de l’inconscient
seront influencées, canalisées, dirigées dans le sens
positif, vous aurez acquis un automatisme positif. La piste positive de la
bande contrebalancera le contenu de la piste négative de la bande. Il
faut d’autant plus mémoriser d’informations positives
qu’il y avait au préalable d’informations négatives.
Car le subconscient n’efface pas. Mais vous lui permettrez
d’enregistrer progressivement sur la piste positive de la bande.
Conclusion
Bien entendu je
n'approfondis pas le sujet. Car il est vaste et étendu. Il faudrait des
pages et des pages. Ceci peut simplement vous donner un aperçu. Il
n'appartient qu'à nous d'améliorer nos conditions de vie. Cela
se fait par des actes plus positifs et par des pensées plus optimistes.
Auteur
Marie Isabelle Murat
Créé en 1997
Modifié le 3 Janvier
1999
Compléments
Définitions
Trouver les
définitions des termes en gras dans le texte.
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