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La
dépression ou maladie de civilisation
Ce document est un des support de stages relatifs aux problèmes
sociaux
Plan
1. Qu'est-ce que la
fatigue ?
2. Qu'est-ce que la dépression ?
3. Les causes
et origines de la dépression.
4. L'état de la
dépression ignorée.
5. Premiers symptômes comme
signal d'alarme.
6. Vers quoi et vers où peut nous nous
entraîner la dépression.
7. Soins et guérison de la
dépression.
Conclusion
1. Qu'est-ce que la
fatigue ?
Il existe deux types de fatigues:
Le sujet ressent une impression de faiblesse et
de malaise. Une diminution de l' énergie. Il se sent
épuisé après un léger effort. Il ressent une
incapacité d' agir. La particularité du
syndrome de la fatigue chronique vient souvent d'un état infectieux
précédent ou ancien. Ressentir de la fatigue
est un signal d'alarme pour les défenses de
l'organisme. Il est indispensable de comprendre qu'il ne faut pas
négliger la fatigue et de trouver les remèdes nécessaires
pour éviter la dépression, comme le repos, les diversions
apaisantes, se ménager des temps bien à soi, se
faire plaisir. Éviter au maximum de se stresser.
J'ouvre juste une petite
parenthèse pour parler du "burn-out" et de ses états
apparentés:
Ce mot très employé en Amérique
désigne tout simplement "le mal-être" ou crise
de la vie.
En fait le "burn-out" est
l'épuisement des ressources quand tout le combustible
brûlé (to burn) complète (out).
<<
Au-delà de la fatigue, de certains états anxieux et
dépressifs, de légers troubles d' adaptation,
qui sont notre lot quotidien, le "burn-out" est une forme plus aiguë de
mal-être qu'on rencontre surtout chez ceux qui remplissent une fonction
d'encadrement dans la société ou qui jouent un
rôle d'intervenant, souvent même parmi les plus productifs.
Il se traduit par un état d'épuisement physique et
psychique, causé en partie par le surmenage ou certaines conditions de
travail difficiles dans un contexte physique et psychosocial
exigeant, mais causé surtout par une certaine désillusion par
rapport à la profession, qui se traduit par une perte d'enthousiasme au
travail, un sentiment de frustration, une apathie et finit
par s'étendre à la vie personnelle. (Jacques Languirand, Vaincre
le mal-être, prévenir la dépression quotidienne et le
burn-out. Éditions Albin Michel)>>
Symptômes causés par la fatigue
chronique.
La fatigue physique:
-
Diminution de l 'énergie. Fatigue chronique.
Affaiblissement. Ennui
La fatigue émotionnelle:
La fatigue mentale:
- Attitudes négatives, de la vie en
général et de soi-même. On en vient
souvent à se voir comme incompétent, incapable,
inférieur.
2. Qu'est-ce que la
dépression ?
La dépression est un
état de grande tristesse accompagnée d'une
diminution de l' énergie. Anxieux,
las, découragé, l' individu ressent une
incapacité d'affronter la plus bénigne difficulté. Il se
sent totalement impuissant. Il a l'impression de perdre toutes ses
facultés intellectuelles, que sa
mémoire
se dégrade. Aussi s'arrange-t-il à ne plus prendre d'initiative.
Il se sent en état d'infériorité, ce qui augmente sa
mélancolie. Cela peut l'entraîner dans un espace mental qui lui
semble rétrécit. Quelque soit l'importance et le
degré de dépression, il est important d'avoir
une aide psychologique extérieure voire médicamenteuse que nous
verrons plus loin dans le chapitre soins.
<<En France
d'après le sondage de l'Institut français d'opinion publique
(I.F.O.P), réalisé en 1987, il y aurait six à sept
millions de personnes affectées par ce syndrome. Les plus
touchées sont les femmes (60 %) mariées,
appartenant à la classe ouvrière et les
personnes ayant un niveau d'instruction supérieur
(enseignants, cadres, chefs d'entreprises), d'âge mûr (45 à
54 ans).
La dépression existe aussi chez l'enfant. Elle se
manifeste, généralement, par un dérèglement de l'
humeur et des troubles du comportements. (Norbert Sillamy.
Dictionnaire de psychologie, éditions Larousse)>>
Louise
Vandelac nomme la dépression chez la femme, la crise de
conciliation, entre travail domestique et travail professionnel.
Il existe plusieurs formes de dépression.
L'individu souffre de
mélancolie, il est déchiré par des
pulsions de haines et d'amour. Le sujet peut être
envahi par une souffrance morale très aiguë et
ressent une culpabilité. Il s'accuse
d'indignité de déchéance.
L'individu se sent
blessé dans son "narcissisme". Il s'estime peu, se sent frustré.
Souvent dépendant dans ses relations affectives.
La dépression réactionnelle.
Un
événement, un décès, un accident, une rupture
sentimentale peut déclencher cette dépression.
Il est
dans une attente de réparation à son mal qu'il ressent comme
injuste.
<<Les états dépressifs qui
s'accompagnent d'une dépréciation de
soi et d'idées noires, sont à l'
origine de nombreuses tentatives de suicide. (Marie Bardet.
Le suicide. Éditions Milan]>>
Je ne veux en aucun
cas, dresser un tableau noir, mais il est impératif de comprendre
qu'une dépression est une maladie. Que cette maladie
n'est pas "honteuse". Et que la prévenir vaut mieux que la
guérir. C'est pour cette raison que je vais développer tout au
long de cet article sur "fatigue et dépression", un certain nombre
d'indices qui pourront vous éclairer plus positivement sur ce qu'est
une dépression, comment la déceler ou la prévenir et
enfin comment la guérir.
3. Les causes et
origines de la dépression
Les
causes de la dépression sont aussi diverses que tous
les symptômes qui la provoquent. L'héritage
génétique joue souvent un rôle important, l'environnement,
les conditions de vie et les circonstances. Sans oublier les conditionnements
négatifs et les blocages à un stade
ou l'autre de l'évolution, sans compter le fonctionnement psychique
lui-même.
Les différentes causes de
dépression. (réactionnelle)
A. De manière brusque
et soudaine (événement qui fait éclater
les repères habituels)
etc.
B – De
manière plus sournoise, dans la durée et la lenteur.
C'est-à-dire très progressivement en passant par certains des
états décrits ci-dessous tels que:
- Unharcèlement
moral que ce soit dans le monde du travail que familial
Tous ces symptômes qui précèdent la
dépression nerveuse proprement dite, peuvent nous y conduire s'ils ne
sont pas gérés ou soignés à temps. En effet nous
négligeons trop souvent ces états en nous disant qu'ils sont
passagers parce que liés à une situation
extérieure à nous-mêmes. Nous ne prenons
pas suffisamment au sérieux leur importance. Pourtant, vécus de
manière constante et répétée, ces symptômes
peuvent nous entraîner au fond du gouffre.
Pour les
personnes qui ne sont pas allées lire mes
précédents ouvrages sur les peurs,
l'anxiété, l' angoisse, sur la bonne et la
mauvaise humeur, ou encore le stress, etc.
Je rappelle que ces symptômes peuvent être des
conflits qui remontent à l'enfance, et que le
sujet exprimerait par des conversions somatiques, par des
angoisses ou des phobies, par des obsessions ou encore des névroses
hystériques. Ils sont liés à des
émotions et des pensées personnelles, à
des croyances, qui remontent à l'enfance. A des conditionnements
éducatifs et à l'environnement social.
Par
conséquent, la dépression se déclenche parfois au travers
d'une conversion somatique d'un état physique ou psychique que celle
plus profonde et initialement responsable.
Il est certain que le
candidat contribue à créer son état de mal-être, le
plus souvent à son insu. Bien qu'il soupçonne parfois
d'être le responsable d'un processus irréversible
, il préfère ne pas en prendre
réellement conscience (ce qui remettrait trop de
choses en question). Il transfère donc inconsciemment son
problème et cette responsabilité, sur une maladie
psychosomatique.
Une importance à souligner qui ne me
paraît pas anodine. En effet, nous ne pouvons pas donner ces mêmes
comparaisons pour les cas du paragraphe A. Les causes de
dépressions étant différentes. Cependant cela n'exclut
pas que certains individus peuvent, à la suite du
décès d'un parent, se voir déclencher et réveiller
d'anciennes douleurs jusque là enfouies et non
conscientes. L'état émotionnel de
dépression qu'ils éprouvent aura été simplement le
facteur déclencheur qui le ramène au problème de
l'enfance. A l'inverse des cas B.
o 4.
L'état de dépression ignorée
Pour
les dépressions ou maladies de civilisation, les facteurs psychiques
sont très importants.
Dépression est un mot qui fait
peur à ceux qui souffrent de véritables
mal-être ou qui se sentent menacés dans leur équilibre
psychique. Lorsqu'on le prononce devant eux, ils ont tendance à
affirmer qu'ils se portent très bien. La dépression est en effet
une expérience qu'on a tout intérêt
à éviter tant qu'il en est encore temps. Pour cela il faut
déjà être conscient d'être dans une phase critique
vers la dépression, car c'est en refusant de l'admettre, que nous y
sombrons la tête la première.
Le peu d'estime de
soi est au centre de la dépression. Nous devons savoir que le
mal-être est amorcé par l'insatisfaction, voire même la
frustration. Prenons l'exemple d'un i ndividu qui refuse de
voir son état dépressif. Il va seulement admettre qu'il traverse
une crise. Ou encore qu'il vit une période difficile
à cause des épreuves. Mais ignorera ou refusera d'entendre qu'il
se dirige tout droit vers une dépression s'il ne tente pas d'y
remédier.
Je vais tenter de démontrer
schématiquement la progression lente et sournoise que peut
éventuellement vivre un individu qui sombre doucement vers la
dépression inconsciemment ou encore en refusant tout simplement
d'admettre son état.
Notre personnage se sent depuis quelque
temps, "mal dans sa peau". A son travail, cela ne se passe
pas très bien avec ses supérieurs. Du coup, il remet en doute
ses aptitudes à travailler , dans ses
fonctions productives ou sa vocation etc..
Pour des raisons qui tiennent en partie de l'environnement et de ses
attitudes, il ne trouve plus dans sa vie la satisfaction
qu'il en attendait. Il en a assez ! Cela se répercute dans sa vie
personnelle et affective. Il ressent une insatisfaction qui
s'étend de plus en plus. De même que très souvent les
nouvelles attentes qu'il entreprend dans différents domaines se
résument par de nouvelles déceptions... Elles le sont d'ailleurs
d'autant plus, qu'elles s'ajoutent aux attentes qu'il entretenait
déjà sur le plan affectif et qui, pour la plupart du temps, sont
souvent mal satisfaites. Mais il parvient jusque là, à maintenir
malgré tout un certain équilibre, grâce à des
stéréotypes de fonctionnements qui le
sécurisent, si bien qu'il ne se rend pas vraiment compte de la
situation précaire dans laquelle il se trouve sur le
plan personnel.
Pourtant la lassitude grandit. Il ressent une fatigue
permanente. Il a moins envie de sortir, il commence aussi
à se lasser des soirées chez les amis. "Je suis fatigué,
eh oui ! je vieillis" dira-t-il sur le ton de la plaisanterie en refusant
l'invitation. Pourtant, il s' ennuie chez lui, il n'y est pas
bien non plus, il tourne en rond. Il n'a rien envie de faire, "Si j'avais su,
j'aurai dû y aller, je me serai peut-être moins ennuyé
finalement" pense-t-il. Il décroche le téléphone. Il
appelle un ami, mais très vite cet ami l'agace. En effet, ce qu'il lui
raconte ne l'intéresse pas du tout, d'ailleurs il ne l'écoute
même pas ! Il abrège la conversation irrité. A la
télévision, rien d'intéressant, "tous des cons" se
dit-il", finalement, il prend le parti de l'éteindre. Il trouve qu'il
n'a finalement rien d'autre à faire que d'aller dormir. Enfin, s'il le
peut ! Car depuis quelques temps son sommeil est très
irrégulier et agité. Le souci au travail sans doute !
Et
c'est à ce moment que la lassitude et la fatigue qu'il éprouvait
jusque-là vis à vis des autres se change en une attitude
cynique. Il devient agressif, hargneux. Il en vient à se dire par
exemple: "après tout, tant pis, qu'ils aillent tous au diable !"
L'isolement devient son lot. La perte d'estime de soi et des
autres se développent.
Et c'est avec cette rationalisation que,
sans s'en rendre compte, il fait régresser sa
motivation du niveau des besoins psychologiques à
celui des besoins matériels. Comme le dit si bien Jacques Languirand
dans son livre <<En voulant s'en tenir désormais à la
satisfaction des seuls besoins matériels, il ramène sa
motivation à une question de survie: manger, avoir un toit....>>
Lorsqu'un ami lui dit "Bon sang, mon vieux, regardes-toi, tu
fais une dépression !". Il se met en colère.
"Moi ! Faire
une dépression ? Tu rigoles ! je traverse un sale
moment c'est tout ! Oh, là ! tout de suite les grands
mots !".
Pourtant l'ami a vu juste, car non seulement il risque de
perdre son travail, mais aussi de reporter son "mal-être" et tous ses
échecs successifs sur une maladie somatique, qu'il
aura développée, comme par exemple, spasmophilie ou
tétanie. Pourtant pas une seconde il ne lui viendra à
l'idée que cela peut venir de lui. Il lui faudra un ou des responsables
extérieurs à lui-même.
Or la victime, (puisque
c'est ainsi qu'il se sent), a beau prétendre qu'il va désormais
se contenter de la satisfaction des besoins du niveau
primaire, il se leurre. Il fait semblant de le croire, il va même
parfois jusqu'à l'affirmer sur un ton désabusé et
provocateur, mais la vérité est qu'il souffre.
C'est au contraire, un être dont les vrais besoins se trouvent
au-delà du primaire. Ils se situent au niveau des besoins secondaires
et il cherche à satisfaire des besoins psychologiques. Autrement dit,
l'estime de soi est le principal moteur de sa vie. Il éprouve
même, consciemment ou inconsciemment,
un besoin impérieux de dépassement. Il ressent donc une
réelle insatisfaction en son for intérieur. Il
sera convaincu que la vie l'a trahi. Il se piège donc lui-même.
D'où l'importance d'entreprendre une
démarche en fonction de la cohérence et du
raisonnement. D'une part, à travers une remise en question de ses
propres attentes et de ses réels besoins et d'autre part, de tenir
compte de ses pensées et de ses
émotions. Il peut également se faire aider par
thérapie. Car c'est par le renouvellement de son explication du
monde et du sens qu'il donne à sa vie qu'il peut se
défaire de ses anciens conditionnements, de ses attentes
déçues et pouvoir ainsi, réajuster ses comportements et
son fonctionnement de pensées. Ceci, dans une perspective de
redéfinir sa véritable personnalité et y
trouver son équilibre.
5. Premiers symptômes
comme signaux d'alarme
Nous pouvons tenter de
reconstituer tout ce qui peut nous alerter, sans pour autant que cela soit
déjà la dépression, mais qui signale le
danger.
Lorsqu'on éprouve de la fatigue
chronique, aussi bien mentale que physique ou émotionnelle. (voir
descriptions au paragraphe 1 sur la fatigue)
Lorsqu'on commence
à ressentir une insatisfaction, de soi et des autres.
Lorsqu'on devient irritable, agressif vis à vis d'autrui sans de
véritables raisons.
Lorsqu'on sentait sa vie
remplie jusqu'ici et qu'elle nous paraît si vide
à présent.
Lorsqu'on se sent tout à coup
débordé par les conditions et les circonstances de sa propre
vie.
Lorsqu'on commence à avoir des maladies psychosomatiques.
Il faut savoir que la somatisation est un processus
par lequel une souffrance psychique "prend corps" et développe des
symptômes. (voir la description au paragraphe 3, les causes de la
dépression)
Lorsqu'on vient de subir un événement
émotionnel très fort, provoquant un traumatisme
psychique.
Lorsqu'on se sent des tendances "suicidaires".
Lorsqu'on n'a plus le goût de rien. (voire
désabusé)
Lorsqu'on ressent de l'indifférence
à tout et envers tout le monde .
Lorsqu'on fait
un repli sur soi. (non habituel pour certains tempéraments)
Lorsqu'on éprouve des angoisses.
Ces symptômes vécus au quotidien,
sans trouver le moyen d'y remédier ou de les comprendre, ne font
qu'amplifier le mal au point d'en arriver à faire une
dépression. Ces états sont des signaux et il faut les prendre
sérieusement en compte. Et tenter d'y remédier. Un
médecin généraliste saura vous orienter vers un
spécialiste si besoin est. Cependant il ne faut pas
généraliser. Tout le monde ne fait pas systématiquement
une dépression rassurez-vous !
Lorsqu'on lit les livres
sur la psychologie, la psychanalyse ou la psychiatrie, on a tous tendance
à se reconnaître dans certains comportements ou symptômes.
D'autre part, les mots et termes du vocabulaire très professionnels et
techniques pour exprimer certains cas, ne sont pas toujours très
compréhensibles pour beaucoup d'entre nous. Ils peuvent
inquiéter plutôt que rassurer parce que mal compris. Le lecteur
pourrait en faire une mauvaise interprétation et une
mauvaise analyse.
Cependant, je ne fais, en aucun cas, procès
à ces lectures ni à leurs auteurs, je ne me le permettrais pas,
d'autant que j'y puise parfois certaines informations pour vous écrire,
simplement, je tente de trouver les mots, termes et langage
adaptés à tout le monde . Car ces lectures,
pour beaucoup d'ouvrages tout au moins, ne s'adressent qu'à un public
averti. Ce qui frustre l'autre moitié de la population.
Les médecins ont plusieurs appellations pour nommer
différents syndromes.
Cependant je tiens à rassurer les
lecteurs, de tous ces syndromes
<<la
personnalité hystérique se caractérise par le
théâtralisme, la mythomanie, la dépendance affective avec
suggestibilité et inconsistance du moi. (Dr Henri Rubinstein)>>
<<Représente une tentative d'explication biologique
de la genèse des symptômes. Elle fait intervenir
l'équilibre plus ou moins précaire du système nerveux
autonome.(Dr Henri Rubinstein, page 132. La dépression masquée,
éditions J.C Lattès)>>
o 6. Vers quoi et vers où peut
nous entraîner la dépression ?
Celui qui
n'accepte pas les faiblesses d'ordre psychique ou qui ne veut pas les
reconnaître a souvent tendance à somatiser bien plus que les
autres, car il exprime au plan physique, dans son corps, toutes ses
difficultés psychiques. Il risque de tomber malade.
Il
faut faire une distinction entre deux phénomènes de
somatisations. Bon nombre de personnes somatisent, j'avoue
avoir la mienne ! Chacun à sa "petite somatisation" propre à
lui-même liée à une situation
gênante, une contrariété ou émotion précise.
Cette somatisation est liée à son propre fonctionnement de
pensées, d'éducation ou d'environnement. Elle peut se traduire
par différents endroits du corps. Cela peut être un blocage, de la constipation ou diarrhées, des
maux de ventre, en passant par des brûlures d'estomacs, des
vomissements, ou irruptions cutanées, des rougeurs, des migraines, des
tremblements, ainsi que le stress etc. Mais elles
ne sont pas vécues de manière constante. Elles
disparaissent vite, puis reviennent de temps à autres à chaque
problème difficile rencontré. Mais si cela se reproduit trop
souvent, des lésions organiques peuvent survenir. Il ne faut donc pas
négliger "ces petites somatisations". Il faut savoir et surtout
être conscients que nous somatisons et que la cause est d'
origine psychique ! En travaillant sur nous-mêmes nous
arriverons peut-être à les dominer et les surmonter.
D'autres psychosomatisations plus graves, plus longues et difficiles
à soigner:
Système digestif (ulcère, colite)
Endocrinien (hyperthyroïdie, diabète)
Génito-urinaire (impuissance, énurésie)
Cardiovasculaire (infarctus du myocarde)
Respiratoire (asthme,
tuberculose pulmonaire)
Peau (eczéma,
psoriasis)
Ne pas oublier la spasmophilie, tétanie, tachycardie,
et fortes angoisses etc. En effet je ne peux les nommer toutes, mais il faut
quand même savoir que le pourcentage des maladies psychosomatiques est
énorme.
Chaque état émotionnel active un
processus neurovégétatif qui est produit
souvent par le stress.
J'aimerai juste dire que
de prendre conscience de son corps est déjà un
pas vers une éventuelle présence concrète et consciente
d'exister. D'être quelqu'un à part entière. Car par
exemple, si je sens la présence de mon corps qui m'entoure,
Moi. Et si Moi je me sens dans mon corps, c'est que je prends
réellement conscience de mon existence. Je suis mon
corps et mon corps est moi.
Si je précise cela c'est que souvent
nous ne nous identifions pas toujours l'un avec l'autre ou l'un dans l'autre.
Celui qui se sent très mal, en oubli son corps. Il ne pense qu'à
ce qu'il ressent, qu'à ce qui se passe dans sa tête. Il
néglige son corps. Si bien qu'il se sent inconsciemment coupé de
lui-même. Si la tête a la faculté de tricher, le corps,
lui, ne le peut pas. Il est le reflet de ce que nous sommes
au plus profond et de ce que nous pensons. Réellement, si nous prenons
totalement conscience de notre corps ne serait-ce que par le toucher, qui est
un des sens le plus important, c'est la peau que nous commencerions à
sentir, celle qui enveloppe notre corps. La peau forme une véritable
interaction entre elle et notre moi.
<<La peau est ce qu'il y a
de plus profond dans l'être". Paul Valéry.>>
J'insiste, car à travers le toucher de la peau, c'est le plus
profond de nous même que nous atteignons.
Pourquoi nous parler de
peau ? Penserez-vous ! Et que cela vient-il faire dans la somatisation ?
Justement ! Si j'en parle, c'est que la caresse est un
excellent moyen de prendre conscience de son corps, c'est le soulager, c'est
lui faire du bien, c'est l'aider à guérir par de l'
amour. L'aider à se guérir des somatisations !
La caresse pénètre et va jusqu'à atteindre notre esprit.
Se faire caresser par quelqu'un, caresser soi-même quelqu'un ou encore
se caresser soi-même ou ensemble, n'est pas différent. Ces
bénéfiques solutions amènent à notre
conscience d'être et de notre être profond
intérieur.
Suicide vient du mot latin "sui" qui veut "dire de soi". Et
"caedere" qui veut dire "tuer". Il est apparu il y a seulement un peu plus de
deux cents ans. C'est dans "Supplément du Dictionnaire de
Trévoux", publié en 1752, que l'abbé Desfontaines
l'emploie le premier. Bien avant on utilisait le terme "meurtre de
soi-même". D'autre termes de nos jours, sont employés par
certains pour exprimer le suicide: se donner la mort, mettre fin à ses
jours, se supprimer, se détruire, ou encore mort volontaire.
Depuis l'antiquité, jusqu'à nos jours, beaucoup
d'hommes et de femmes ont choisi de mourir
plutôt que de vivre. Les raisons peuvent être
d'ordre:
On compte 1 200 suicides par 24 h dans le monde.
Et que pendant ce temps 8 500 autres, font une tentative de suicide.
Statistiques établies par l'OMS (Organisation Mondiale de la
Santé).
Il y a bien sûr, beaucoup à dire sur le
suicide et la pulsion de mort . Les différents types
de suicides que l'on rencontre ne sont pas forcément liés
à la dépression.
Ce que l'on peut appeler le suicide
conscient et le suicide inconscient. Je ne peux cependant pas m'étaler
et je vais simplement rester sur les suicides liés à la
dépression.
Lorsqu'un individu n'a plus aucune satisfaction ni
aucune joie de vivre, ou encore il
souffre tellement dans son for intérieur, qu'il tente
par ce moyen, d'y mettre fin. La situation ou le mal devient trop invivable.
Il arrive que le sujet atteint de dépression
névrotique ou réactionnelle plus particulièrement,
tentera, par une TS, (tentative de suicide), de faire appel, de lancer un
signal d'alarme et de détresse. Ou encore pour
demander réparation pour une situation ou un
événement durs qu'il vit comme injuste pour
lui-même.
La TS est et doit être prise très au
sérieux, et ne doit surtout pas être interprétée
comme un "caprice". Car il arrive parfois que le sujet
récidive. Ce qu'il risque aussi, c'est de ne pas se rater la fois
suivante involontairement. Si je dis qu'il faut la prendre la TS au
sérieux, c'est que la souffrance est la même que
celui qui a décidé de ne pas se rater.
En ce qui concerne
les jeunes, bon nombre de leurs parents ne saisissent pas l'importance de "
l'acte manqué " chez leur enfant. Il peut s'agir de
moyens pour tenter de raccommoder le couple de ses parents. Ou encore, parce
qu'ils se sentent rejetés, mal-aimés, ou pas
désirés. Et ainsi, se sentir une charge pour autrui. Sensations
toujours liées à leurs propres
interprétations de ce qu'ils vivent.
Bon nombre
d'autres situations dans les familles, démontrent que les parents,
responsables mais pas coupables bien sûr, sont souvent
la cause directe ou indirecte, de nombreux suicides chez leurs enfants.
Une vigilance est à observer et à garder. Il est utile et
même fondamental de dialoguer. De tenter de les comprendre au maximum.
Il ne faut pas prendre non plus cet acte "par dessus la jambe" ou avoir honte
de la TS de son enfant. C'est un déni de la
réalité. Pour le suicidant, entendre ses
parents dire à l'assemblée, "Oh non, non ! Il ou elle a perdu
l'équilibre sur le balcon en se penchant de trop, c'est tout ! " peut
avoir des répercussions désastreuses ou pousser l'enfant
à récidiver. Le jeune suicidant peut très bien ressentir,
le manque d'intérêt pour ce qu'il aura pourtant tenté de
faire comprendre ou de faire passer comme message à travers son acte.
(Sauf, si bien sûr, le jeune a lui-même demandé de ne pas
le divulguer à l'entourage).
7. Soins et
guérison de la dépression .
Un grand
nombre de thérapies, de pratiques et de techniques dans le domaine des
médecines douces, parallèles ou alternatives, ont de grandes
chances de succès dans le cas d'une fatigue chronique, stress, petites
somatisation etc. bref, tous les états que je cite plus haut et qui
précèdent la dépression.
Je soulignerai, que se
trouver des passions, qu'elles soient créatives ou sportives, est une
excellente façon de retrouver la confiance en soi par
l'autosatisfaction. En effet, écrire, peindre, faire de la musique, se
passionner pour la photo, la nature, ou toutes autres activités
créatrices utilisées, amènent incontestablement
l'individu à retrouver le goût de vivre. Il existe dans certains
centres spécialisés, des ateliers
d'art-thérapie
Par contre je pourrais d'ores et
déjà dire qu'elles ne sont pas suffisamment efficaces dans la
durée, bien que fortement conseillées en complément d'un
suivi médical sérieux, pour des cas de réelles et graves
dépressions..
Pour les dépressions graves, des soins
attentifs et urgents s'imposent.
D'autre part, je conseille d'être vigilant pour celui
ou celle qui vit aux côtés d'une personne présentant des
troubles de la personnalité, qui se dit non
dépressive et qui bien évidemment, n'admet pas son état.
Il est bon de pouvoir la diriger, enfin, si on peut ! vers un
spécialiste. La vigilance est aussi de se préserver
d'eux-mêmes, car un dépressif aurait tendance à "manger"
l' énergie de son entourage. Il puise, il use, il peut
détruire sans se rendre compte, véritablement, de ce qu'il fait.
En effet, une personnalité dépressive, peut devenir très
égoïste, perverse, narcissique, possessive, maître-chanteur,
agressive, parfois tenir certains propos méchants, parfois être
menaçante, de vous faire du harcèlement moral ou devenir cynique.
Évidemment, elle n'est pas tout à la fois, fort heureusement !
mais je peux vous conseiller d'apprendre à garder le recul
nécessaire pour ne pas vous laisser "aspirer" et "bouffer" par son
comportement lié à son état. De même et aussi !
Pour conserver votre énergie et la force nécessaire afin de
trouver les arguments pour convaincre le sujet dépressif qu'il est
réellement malade, qu'il doit prendre conscience de
son état et qu'il devient urgent pour lui, de se faire soigner.
Conclusion.
J'espère ne pas vous avoir trop démoralisés
en vous informant de tous ces états de fatigues et de
dépressions, mais n'est-il pas plus sage de connaître certains
dangers qui menacent notre équilibre et d'
agir en conséquence pour éviter le pire ?
Il faut avant tout, éviter de vouloir rester sur des
positions mentales et des fonctionnements de pensées
qui correspondent à la crise. Si nous refusons de
lâcher prise, nous n'arriverons pas à nous libérer de
notre souffrance. C'est par ce moyen que nous pouvons accéder à
un renouveau de notre fonctionnement mental et physique. Le lâcher prise
est souvent employé pour définir l'expulsion d'anciens
conditionnements qui entraînent un mal être ou un emprisonnement
mental. De même qu'à des schémas
éducatifs pesants, à des croyances ou
pensées, à des expériences mal vécues, qui
provoquent certains blocages qui peuvent être d'ordre
psychiques mais aussi physiques. Dont beaucoup de blocages sexuels dont je n'ai pas parlé dans
cet article. Cependant je peux vous signaler d'ores et déjà,
qu'un autre texte est en préparation et s'intitulera Peurs et tabous sexuels
J'insiste sur le
fait qu'il est important de prendre conscience de son corps, car lorsqu'une
personne ne va pas très bien et ressent un mal-être, c'est son
corps qui parle et qui se manifeste par des somatisations. Il signale, informe
que quelque chose ne va pas.
<<Ce fameux médecin
intérieur, ce praticien personnel qui nous accompagne partout, c'est
notre système émotionnel, notre système limbique ou, plus
largement, notre système neuro-psycho-immunologique. Quand il est
déréglé, c'est lui qui rend malade; c'est lui aussi qui
guérit quand il est remis en ordre. Il existe des secousses, des
pichenettes qui mettent en branle les cercles vicieux de la maladie, mais ces
cercles sont constitués des mêmes éléments
physiologiques que les cercles vertueux de la santé; il suffit de
réussir à les retourner. (Dr. Henri Rubinstein. La
dépression masquée. Éditions J.C. Lattès)>>
Hormis les soins nécessaires et prescrits par un
spécialiste "du corps et de l'esprit", il est important de faire la
démarche personnelle pour mettre en branle tout le système
émotionnel et agir positivement vers la guérison.
Trop de gens cherchent en dehors d'eux-mêmes. Ils se
leurrent en croyant à la victoire. Ils cherchent à combler leur
insatisfaction, ils tentent d'aller plus loin vers un meilleur. Ils restent
fidèles à leurs préjugés, mais toujours à
l'extérieur d'eux-mêmes. Ils se retranchent derrière des
schémas établis, se raccrochent
à des lois. Ou encore tentent de renverser celles-ci.
Le plus grave, c'est qu'ils oublient complètement qu'en dépit de
tous succès extérieurs, ils restent intérieurement les
mêmes. Ce qui peut devenir une souffrance, ils ne
comprennent pas comment d'ailleurs, on pourrait souffrir de soi-même !
C'est alors le chaos. Survient le déséquilibre le
mal-être. Bien sûr, la vie extérieure, l'ambition,
l'amélioration matérielle est un confort supplémentaire,
un bien-être, une source de bonheur, dans la mesure
où leur être intérieur se demande si la meilleure
façon de servir la société ou les hommes, n'est pas de
commencer par soi-même. En prenant en compte, non seulement le
monde extérieur dans lequel ils évoluent, mais
aussi leur monde intérieur, en assumant totalement leur conflit. En
écoutant leurs exigences, leurs souffrances, leurs intuitions, ils
amélioront considérablement leur confort de l'esprit et leur
existence.
J'ai envie de terminer sur une note
gaie et optimiste, pleine d'une réalité qui ne
doit en aucun cas être négligée, car elle est la base de
toute notre vie. Cette belle réalité, ce
sentiment primordial qui n'est autre que le moteur qui fait
vivre, ressentir, et vibrer. C'est l' amour !
L'amour
est actif dans le sens où il développe et active nos
émotions, nos désirs, notre
capacité à donner.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne
produit que de l' action ! Un contemplatif, ou un
méditatif par exemple, pourra paraître aux yeux des autres, un
"passif", parce qu'on dira de lui, qu'il n'agit pas. En réalité,
cette méditation concentrée, est la plus haute
activité qui soit. C'est une activité de l'
âme, une liberté intérieure qui
génère des objectifs internes. Une activité de
l'âme qui active ou réactive admirablement tous nos sens, et
développe l'amour.
Pour finir, sur ce qui me paraît
essentiel avant toutes autres choses, c'est que savoir aimer,
répandre de l'amour, de même que s'aimer soi-même, agir par
amour, sous n'importe quelle forme que ce soit, c'est donner de
soi-même, c'est donner ce que l'on a de mieux en soi. Cela
peut-être écrire, peindre, faire de la musique, préparer
un repas, donner de sa joie, de son intérêt, de
sa compréhension, de son savoir, de sa peine même, de ses
souffrances, donner des caresses, des baisers, c'est donner
aussi de sa vie ! On enrichit l'autre, mais on s'enrichit
soi-même. Pourtant, je tiens à souligner et surtout
préciser que je ne parle en aucun cas de " sacrifice".
Le sacrifice n'est pas systématiquement un acte
guidé par l'amour.
L'amour on en parle tant, tellement, et
parfois si mal ! Mais sommes-nous tous conscients qu'il est notre seul moteur
pour vivre bien et mieux ? Pour retrouver son
équilibre ? La confiance en soi ? De s'aimer mieux
soi-même pour mieux aimer les autres ? Il est la clef de notre
bonheur à tous. Alors, à nos marques !
Prêts ? Partons à sa quête !
Auteur:
Marie Isabelle Murat
Créé en 1994
Modifié le 5 mai 1999
o Bibliographie
La dépression maquée
Docteur Henri Rubinstein
Éditions J.C Lattès
Vaincre le mal-être
Jacques
Languirand, .
Éditions Albin Michel
Dictionnaire de psychologie
Norbert
Sillamy.
Éditions Larousse.
Le
suicide
Marie Bardet.
Éditions Milan
Les vrais dangers qui guettent
l’adolescent
Les connaître pour les
prévenir
Véronique Fleurquin
Éditions Milan
Paris, 1999
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