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Glossaire Détaillé, Lettre G, numéro 05

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Glossaire Détaillé, Lettre G, numéro 04

Giordano Bruno . (a) Giordano Bruno (1548-1600). Né à Nola, Filippo Bruno prit le nom de Giordano en 1565 quand (après Thomas d’Aquin et Tommaso Campanella) il entra au couvent dominicain de Naples. En 1579, il est calviniste à Genève. Il est à Toulouse puis à Paris en 1582. Peu à peu, il devient très célèbre dans toute l’Europe. Il est invité à la Sorbonne. Il rencontre la reine Elisabeth d’Angleterre.

(b) La thèse. Giordano Bruno a traité de très nombreuses idées. En philosophe, sa thèse la plus originale concerne la cosmologie. Elle a trait aux rapports entre l’infinité de l’Univers et l’infinité de Dieu. C’est pour sa philosophie qu’il fut condamné. Elle s’oppose au finitisme cosmologique d’Aristote.

• <<Le contenu de tous mes livres en général, est philosophique et (...) j’y ai toujours parlé en philosophe, suivant la lumière naturelle, sans me préoccuper de ce que la foi nous commande d’admettre. (Déclaration de G. Bruno au Grand Inquisiteur de Venise)>>.
  
• <<C’est à l’intellect qu’il appartient de juger et de rendre compte des choses que le temps et l’espace éloignent de nous.>>.
  

Encouragé par l’étude de la grande comète de 1577 et de celles de 1582 et 1585 par Tycho Brahe, Bruno remplace le topos des sphères de Copernic (1473-1543) par le modèle d’intelligibilité de l’action de principes internes. Il imagine des âmes motrices inhérentes aux mondes. Dans un exercice d’intersémioticité , l’intellect doit prendre le relais des sensations.

• <<Si quelqu’un avançait la main au-delà de cette convexité (du monde), cette main ne serait en aucun lieu de l’espace, et ne serait nulle part; par conséquent, elle n’aurait plus d’existence.... J’ajoute à ceci qu’aucune intelligence ne saurait concevoir cette affirmation péripatéticienne sans contradiction .>>.
  

(c) Le bûcher. En 1591, un riche patricien, Zuane Mocenigo, l’invite à Venise pour enseigner l’art de la mémoire et la géométrie. C’est encore lui qui le livre à l’Inquisition locale le 23 mai 1592. Le Tribunal d’Inquisition de Rome obtient son extradition. Dans un dur combat relatif à la vérité, Bruno termine sa vie dans les cachots. Pendant 8 ans, il est soumis à d’interminables interrogatoires et à la torture. Le 8 février 1600, il est condamné à mort. Échec de la question: à cet <hérétique impénitent, opiniâtre et obstiné> l’Inquisition n’a pas arraché un aveu. On lui arrache la langue pour les <affreuses paroles qu’il avait proférées>. Le 17 février 1600, sur le Campo dei Fiori, il est brûlé vif.

(d) La reconnaissance. Longtemps resté un auteur maudit, Giordano Bruno fut d’abord redécouvert par les physiciens Huygens, Leibniz, Bayle et Diderot puis par les philosophes Jacobi, Schelling et Hegel.

Voir Tant pis . Machines désirantes . Chaos structurant . Pensée organisatrice . Paradigme de la perfection . Sphère de Copernic . Infini en acte .

Gland. (a) Fruit du chêne. Glander consiste à ramasser des glands, sous les chênes.

• (b) Le clitoris de la femme est une zone érogène . Il est aussi une zone érectile beaucoup plus développée qu’il ne semblerait. Ce que l’on découvre sous son petit chaperon rouge , caché sous les poils pubiens , au sommet de la vulve, à la commissure des lèvres, c’est le gland du clitoris. C’est en ce point, et autour de ce point quand il devient trop sensible, que s’effectuent les caresses du clitoris .
  
• (c) Le gland est aussi la partie terminale du pénis de l’homme. C’est le gland de la verge .
  

Voir Gland d’Eve . Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir .

Gland d’Eve . L’expression <gland d’Eve> équilibre celle de la < pomme d’Adam >.

• On sait qu’ Adam a été chassé du Paradis Terrestre . Depuis, nous <gagnons notre pain à la sueur de notre front>. C’est le juste prix pour un péché originel : avoir goûté au fruit de l’arbre de la connaissance . Surtout après l’ interdit divin : “Tu regardes, mais tu ne touches pas”.
  
• Tout cela, pour avoir sucé une pomme ou croqué un gland. Cette pomme de discorde , entre Eve et lui, entre eux et Dieu , entre le sexe masculin et le sexe féminin , est restée dans le gosier d’Adam.
  
• Pendant qu’ Eve goûtait le gland de la verge d’ Adam, celui-ci découvrait, caché sous son petit chaperon rouge , le gland d’Eve. Il s’agit du gland du clitoris.
  

Voir Fellation. Caresses du clitoris . Caresses intérieures . Sens de la vision . Sens du toucher . En travers de la gorge .

Gland de la verge . Partie terminale et sensible du pénis qui se trouve, sauf circoncision, recouverte par le prépuce.

• Dans la fellation, encore plus que par l’ érection de pénétration , le gland prend des proportions spectaculaires. Dans ce cas, c’est un hommage aux caresses de l’ amante et non pas un l’érection d’un totem pour le sexe masculin .
  

Voir Spectacle du phallus . Érection du pénis . Érection du phallus . Rite privé . Rite public .

Glande endocrine . (a) Les glandes endocrines sont des glandes à sécrétion interne.

(b) La thyroïde est la plus volumineuse d’entre elles. Pomme d’Adam .

(b) Les hormones thyroïdiennes (colloïde, thyréoglobuline, thyroxine) sont des hormones iodées. A titre d’exemple, les hormones thyroïdiennes, diffusées dans le sang, accélèrent le rythme cardiaque.

Voir Hormone. Hormones sexuelles . Estradiol. Testostérone. Endocrinologie.

Glandes de Skène . Les glandes de Skène sont l’équivalent féminin de la prostate . Elles produisent l’ eau de l’orgasme , le liquide de l’ éjaculation féminine . La femme qui connaît ce type d’ éjaculation est ce que l’on nomme une femme-fontaine. Selon la chanson, il y en avait une “aux marches du palais”, là où la rivière est profonde.

Glanum. (a) Dans les environs d’ Orgon (13660) et de Saint-Rémy de Provence (13210), Glanum est une ville fortifiée. Elle fut construite par des gaulois ou des celto-ligures fortement hellénisés par leur commerce avec Marseille.

(b) Dans un défilé une source jaillit. Glan ou Glanis, le dieu Ligure, avait pris possession de cette source jadis consacrée aux Glaniques, les déesses-mères. Avec la conquête romaine (attestée par la ruine d’un barrage-voûte), Glanis sera supplanté à son tour par Valetudo, la déesse romaine de la santé.

(c) Un bas-relief représente Attis, le dieu de la végétation. Ce jeune Phrygien, reconnaissable à son bonnet, tient son bâton de berger. Mais il cache son émasculation volontaire quoique démente.

Globalisation (/mondialisation), la mondialisation des marchés est un fait qui traduit l’interdépendance croissante des activités productives à partir du moment où nos sociétés ne sont plus des petits groupes de cueilleurs pasteurs nomades sur de vastes territoires riches en faune et en flore mais humainement déserts. La globalisation serait plutôt une idéologie de la normalisation culturelle pour fabriquer des consommateurs standardisés pour des produits standards. Elle est l’illusion de recréer à l’échelle du monde ce qui ne marche déjà plus au niveau des nations. Illusion plus grande de normaliser les individus quand l’industrie est passée à la variété. Fantasme du communautarisme projeté à l’échelle de la planète. La normalisation des panneaux et des conduites dans les aéroports et les autoroutes est complémentaire de la normalisation des interfaces des systèmes d’exploitation et des normes de transfert sur internet. Ces activités routinières peuvent faire l’objet d’un confinement puis d’une automatisation. Mais la standardisation des rails de chemin de fer et des lignes de télécommunication ne concerne ni les personnes ni les messages transportés.

Voir Multiculturalisme.

Globalisation (processus). Une rivalité d’États déconcentrés se transforme en globalité quand un échec guerrier s’accompagne d’un succès sémantique et productif:

• échec guerrier, équilibre de la terreur, terrorisme;
  
• succès sémantique du modèle organisationnel;
  
• décentralisation des organisations productives.
  

Globalité. Une globalité est un ensemble d’ organisations réelles qui ne sont pas emboîtées hiérarchiquement les unes dans les autres. Chacune d’elles se reconnaît donc une extériorité qu’elle ne domine pas, qu’elle n’assimile pas et qu’elle n’intègre pas. Dans une globalité, les échanges sont possibles entre les organisations. Les relations avec l’ Univers ne sont pas de pure explication. Les organisations réelles ont conscience d’avoir des relations énergétiques et matérielles avec un système naturel dans lequel elles trouvent les conditions de leur développement. Dans une globalité, les organisations sont interdépendantes. Une globalité est un système ternaire qui reconnaît les trois fonctions politiques . Les fonctions guerrières, signifiantes et productives tendent à se transformer grâce à leur intériorisation progressive par un nombre croissant d’individus, qui deviennent des sujets et des acteurs. Les institutions sociologiques perdent leurs caractères d’organisations réelles. Elles se transforment en discours cohérents. Ceux-ci peuvent être supportés par des supports livresques ou informatiques. Ces discours qui sont assimilés par les individus au lieu que les individus soient assimilés par les mimétismes institutionnels. Cette intériorisation des discours développe des instances psychiques. Le développement de l’ autonomie psychologique prend le pas sur le conditionnement sociologique (mimétisme, conformisme, rôles, statuts). Les conflits idéologiques régressent au profit du dialogue intérieur. La personnalité individuelle est favorable aux développement des compétences. Les compétences individuelles renforcent la réactivité des organisations productives. La réactivité des organisations productives est plus efficace que les conflits idéologiques ou militaires des États.

Théma Thématique de la Globalité.

Globalité (sens de la globalité), texte. Robinson Crusoé ne crée pas la globalité ambiante. Pourtant, Robinson détient le sens de celle-ci. Non pas un sens objectif, éternel, définitif.

• Robinson donne un sens à cette globalité dans la mesure où cette globalité a un sens pour lui. Ce sens qu’il attribue à son île est un pari (pascalien), un discours fondateur , la forme personnelle du mythe d’origine. Il élabore un projet de vie pour lui-même. Il envisage une action dans son île. Il prévoit une certaine modification de son île.
  
• Projet d’intelligibilité . Robinson formule un ensemble d’hypothèses sur le comportement du système de l’île. Ces hypothèses font partie des axiomes de son projet de vie. L’île est une globalité, pour Robinson. Paradoxalement elle devient “L’île de Robinson”. Confronté à nulle organisation réelle , Robinson en construit une, l’ organisation Crusoé .
  

Voir Sens du travail . Temps global . Temps englobant . Organisation englobante . Projet de l’organisation Crusoé . Mise en valeur . Mise en valeur mutuelle .

Théma Thématique de la Globalité.

Globalité des connaissances , texte. C'est la globalité des connaissances de tel individu qui va profiter de l’apport informationnel d'une formation. La performance est la performance conjointe du formateur et du formé. Le résultat, définitivement invisible pour tous, c’est la nouvelle configuration de cette globalité. En effet, pour évaluer les connaissances, il faudrait d’abord demander à leur propriétaire de les reformuler en informations. Ce ne sont jamais des connaissances que l’on pourra évaluer. D’où la mesure par les manifestations attendues, comme la compétence dans tel poste ou l’aptitude à décider dans tel service.

• D'autre part, les processus de réflexion complexes (rapport au monde) subissent une maturation dans le temps. Ceci exclut la possibilité de savoir si c'est bien telle formation qui a permis la prise de telle décision donnée dans telles conditions repérées. On peut se douter qu'elle y a contribué. Les formations orientées sur les processus de la décision, du management, de la négociation etc. jouent certainement un rôle clé dans les changements d'attitudes des personnes formées. Mais on ne peut déterminer exactement le gain ainsi réalisé. On peut encore moins prévoir le moment où il apparaîtra de manière efficiente et opérationnelle. Il faut remplacer le déterminisme par le possibilisme.
  

Globalité discontinue , texte. Grâce à l’ organisation Crusoé , l’ île de Robinson devient un système sémiotique naturel, au même titre que l’anglais, la langue naturelle de Robinson. Ce dialogue avec la nature interne et externe, ce projet d’intelligibilité , est constitutif de la démarche scientifique. Mais, dans le cas de Robinson qui assume les trois fonctions politiques , faute de division politique du travail, la distance sémiotique est tout sauf une aliénation à soi-même. Au contraire, indemne du délire de possession , Robinson est enfin libre, sujet et acteur.

• Directement connectée à son action pratique, cette relation à la nature est une relation de sujet à sujet . L’homme et la nature sont conçus comme une globalité discontinue. Ils ne sont pas des totalités opposées comme dans la lutte contre la nature. Ils ne sont pas une totalité continue comme dans une vision holiste de l’ Univers.
  
• Cette relation n’est pas spontanée puisqu’elle implique une maturation de l’homme, tandis que la nature, changeante, est déjà-là. La relation ne s’instaure qu’avec un certain développement du processus d’ hominisation. Elle ne peut regrouper tous les hommes dans une continuité imposée et une identité totalitaire. Cette relation consciente, volontaire, délibérée, s’apparente à un projet d’amour . Il s’agit de comprendre l’autre, pour vivre, évoluer et se développer durablement avec lui.
  

Théma Thématique de la Globalité.

Glorieuses, Trente Glorieuses , texte, les années de forte croissance, quasi continue, de 1945 à 1975. Mais cette croissance n’avait rien de vertueux. Demandez aux pays sous-développés ce qu’ils en pensent.

• Si cette croissance avait été totalement imputable à ceux à qui elle a profité, il serait impossible d’expliquer comment les NPI nous posent tant de difficultés aujourd’hui, avec leur forte productivité et leurs bas salaires.
  
• La prétendue saturation de nos marchés est une excuse sans valeur. Le parc automobile peut se saturer, il n’est pas le seul domaine de notre besoin d’activité.
  

Glossaire Alphabétique , texte. Ensemble de 26 fichiers contenant les listes de termes du R.A.D. commençant par la lettre X (X variant de A à Z sauf Y). Les noms courts de ces 26 fichiers vont de <glosleta> pour Glossaire, Lettre, A à <glosletz> pour Glossaire, Lettre, Z. Si vous le voulez, vous pouvez composer (par programme) les URLs de ces fichiers en ajoutant le chemin d’accès <http://rad2000.free.fr/> et le suffixe <.htm>. Ces 26 fichiers sont aussi accessibles par la page Glossaire Alphabétique du R.A.D.. Chaque liste ne comporte que les termes. Elle indique dans quel (et pointe sur le) fichier du Glossaire Détaillé (où) se trouve la définition d’un terme donné.

Voir Mise à jour générale du Glossaire . Regroupement thématique .

Glossaire Détaillé , texte. Ensemble de plus de 140 fichiers contenant les définitions des termes du R.A.D. commençant par la lettre X (X variant de A à Z sauf Y). En fonction du nombre croissant des termes du glossaire, la position d’une définition dans un fichier change à chaque mise à jour générale du glossaire . Ces fichiers sont accessibles par la page Glossaire Alphabétique du R.A.D.. Chaque liste indique dans quel fichier du Glossaire Détaillé se trouve la définition d’un terme donné.

Voir Regroupement thématique . Chapitre du R.A.D. . Cycle.

Gnose. La gnose (connaissance) est un mouvement de pensée typiquement judéo-chrétien.

(a) La gnose est une connaissance du salut par une révélation. Elle traite des mystères du monde divin. Elle trouve son inspiration dans la croyance en une déchéance fondamentale d’où serait sorti notre bas monde. Il s’agit donc de savoir pour quelles raisons nous sommes ici-bas et non pas là-haut. La question du salut est celle du moyen de sauter, de faire le saut, salvateur et non pas périlleux, pour retourner là d’où nous n’aurions jamais du tomber.

(b) Le but de la gnose est de révéler, mais aux seuls initiés, le secret de l’origine. En découlent alors les moyens de la rejoindre.

(c) Les mouvements gnostiques se différencient selon les voies du salut. Le salut est obtenu soit par la seule grâce divine (la prédestination) soit par une collaboration entre la grâce divine et la liberté humaine (le libre arbitre).

Voir Ascétisme. Élévation. Le Très-Haut . Déterminisme.

Auteur

Hubert Houdoy

Créé le 6 Juin 1998

Modifié le 20 Août 1999

Suite

Glossaire Détaillé, Lettre G, numéro 06

Lettre H

Glossaire Détaillé, Lettre H, numéro 01

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Mise à jour: 16/07/2003