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Glossaire
Détaillé, Lettre R, numéro 04
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Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
03
Réalité de la
présence . (a) La réalité de la présence
est la conjonction de la
réalité (son existence est permanente, sa
conscience est plus rare et sa connaissance est toujours
problématique), de la présence de soi, de la
présence de l’autre comme sujet, de l’
approbation de cette présence de l’un à
l’autre, ne fusse que par des murmures
d’approbation .
(b) La réalité de la
présence suppose une relation de sujet à sujet
et donc le minimum de distance qui permet à l’
autre d’exister comme autre et non comme un double
fusionnel. La relation de sujet à objet ne supporte
pas la distance. Le verre à boire n’est agréable que dans
la main, les clefs dans la serrure, le chien “aux pieds”,
l’ordinateur en ordre de marche, la communication
téléphonique instaurée, la voie libre, le porte-feuille
plein, le compte en banque approvisionné, etc.
(c) La
réalité de la présence prépare ou accepte
d’avance l’inévitable réalité de
l’absence . La réalité de la présence et
celle de l’ absence sont beaucoup plus proches
l’une de l’autre que ne le sont l’idéalité de
la présence immédiate (plaisir) et
l’idéalité de l’absent
(déplaisir).
Voir Joie.
Souffrance.
Réalité
dualiste , texte. (a) La
réalité dualiste est encore une
métaphore de la
réalité.
(b) Cette métaphore est produite par l’
opposition paradigmatique du contenant et du
contenu.
Voir Réalité
concrète . Réel abstrait .
Réalité empirique , texte. La réalité empirique est la
partie de la réalité indépendante qui nous apparaît
par notre vécu ou notre
expérience.
Voir Réel voilé .
Réalité lointaine .
Réalité indépendante .
Réalité indépendante , texte. La réalité indépendante
désigne le fait que le réel existe même quand nous cessons
de penser à lui, ou même quand nous cessons de vivre. La
réalité indépendante est l’autre que le
solipsisme de Berkeley tente d’éliminer.
Connaître la réalité indépendante,
malgré son immense complexité est le
projet d’intelligibilité ou de
rationalité de la science.
Voir Deux
réels .
Réalité
lointaine , texte. Contrairement aux
illusions scientistes du XIX ème siècle (Laplace), nous devons
admettre que la réalité n’est pas un livre ouvert, mais
lointaine de nos modèles qui nous tiennent lieu de
réalité apparente. C’est la physique quantique qui nous a
fait perdre cette illusion au tournant du XX ème siècle.
Voir Réalité
indépendante . Deux réels .
Réalité psychologique , texte. (a) La pensée cohérente, à
laquelle s’intéresse la logique et le projet
d’intelligibilité de la science, n’est pas la
pensée spontanée ni le projet nécessaire, incontournable,
de chaque être humain.
(b) Un esprit, un fantôme, un tabou,
une injonction, une obsession n’ont pas besoin d’être
logiques. Il suffit qu’ils hantent un cerveau pour avoir une existence
sémantique ou une réalité psychologique. Il suffit de
poser un signifié pour pouvoir en discuter avec
d’autres:
(c) La jalousie d’Othello est une
réalité psychologique, contemporaine de la
fidélité de Desdémone, sans la moindre contradiction
logique dans le réel.
(d) Les objets de la réalité
psychologique et de l’ activité
sémantique n’ont pas à correspondre à un
objet réel dont la théorie de l’existence soit
réfutable par une expérience scientifique. La logique
n’est donc qu’une petite partie de la psychologie.
Voir
Logique et psychologie . Sémantique
psychologique . Existence sémiotique .
Réalité subie , texte. (a) La réalité subie est la
première représentation de la
réalité, pour l’
individu comme pour l’ humanité
soumis à des parents qui semblent tout puissants ou à des dieux
lointains, vengeurs ou cruels (Baal Moloch).
(b) Au début de ses
aventures, de tempêtes en captivité, d’évasion en
rencontres, de voyage en naufrage, Robinson Crusoé ne
connaît le réel que sous cette apparence.
Robinson est un aventurier. Il refuse de s’établir comme le lui
propose son père. Il préfère courir les mers,
“partout, n’importe où, poussé par le hasard”.
(c) Le jeune Crusoé est comme Peter Pan .
Éternel enfant du pays de nulle part . Pendant les
années qui précèdent son naufrage, il vogue dans toutes
les directions, sur toutes les mers. Poussé par les
pulsions de ce que Freud nomme le ça,
il erre deçà delà . Il va
n’importe où. Il y fait n’importe quoi.
(d)
Fétu de paille, il est ballotté par les flots. De tempête
en tempête, il est l’ objet du champ de forces de
sa nature intérieure . Certes, il est dans la
réalité. Elle est envisagée sous l’angle de son
idiotie (Clément Rosset). Comme le Consul
décrit par Malcom Lowry dans “Au-dessous du volcan”, quoi
qu’il arrive il fait face “de toute façon, d’une
certaine façon”.
(e) Disons qu’il s’agit
d’un réel objectif, abstrait et subi: un espace d’
événements, comme on dirait <un tissu de
mensonges>. Par la médiation de l’alcool, le Consul surfe
à la surface d’une réalité subie .
Sa représentation de la réalité reflète son
absence de projet. Pour des raisons liées à la
division politique du travail entre prêtres, guerriers
et producteurs, s’opère un clivage du moi entre
deux croyances. Le clivage entre la
représentation du réel et la
représentation du fantasme empêche le
désir de se fixer sur un objet
d’amour et de se transformer en demande.
Réalité virtuelle . (a) La
réalité virtuelle, en informatique, commence avec
l’apparition de la souris que l’on promène sur le bureau
comme si elle était dans l’écran.
(b)
L’illusion est beaucoup plus grande quand les images qui
s’affichent dans la visière du casque donnent à
l’utilisateur la sensation d’être dans le paysage de la
scène. On peut se promener dans une cathédrale gothique ou un
temple grec disparus.
(c) Des gants transmettent des manipulations. Un
retour d’effort permet de recevoir des chocs en retour. Un chimiste peux
s’amuser à construire des molécules géantes en
prenant des atomes, plus ou moins lourds et en tentant de les accrocher aux
espaces libres de la molécule. Le retour d’effort lui donne une
idée (très amortie) des forces d’attraction et de
répulsion.
Reboule. (a) La reboule est
la fête donnée par le propriétaire d’une maison
neuve pour tous ceux qui ont participé à sa construction. On
fait le tour du propriétaire, admirant chaque aître ou partie de
la maison.
(b) Pour Gaspard de
Sumontargues et pour Anne-Marie Grange, sa cousine que la peur ne quittait
plus depuis la nuit terrible , le jour de la reboule fut
aussi le jour d’une promesse, celle de la cadenette de fer.
(c) Dans le
Forez, la reboule est la dernière gerbe de blé,
ficelée de rubans, accrochée à la porte de la grange.
Elle est aussi, cela va de soi, le repas des moissonneurs.
Voir
Pierre-sur-Haute. Monts-du-Forez.
Abyme. Anankè. Chant des
moissonneurs .
Recentrer
l’énergie , texte. En
recentrant son énergie, le méditant augmente l’
énergie disponible pour l’action sans
accroître l’ énergie corporelle qui lui
sert de base.
Recevoir les gestes du désir . (a)
Pour une Précieuse comme la belle
Roxane, pour qui le choix des mots est aussi important que le
“ contenu” de la pensée, entendre
les mots de l’amour est, au moins dans un premier temps,
beaucoup plus agréable et beaucoup plus convaincant que de recevoir les
gestes du désir.
(b) A Christian de Neuvillette
qui voudrait embrasser son cou après avoir répété
trois fois <je vous aime>, Roxane demande de broder sur le thème.
Sans qu’elle le sache, Cyrano lui offre les variations
qu’elle attendait sur le thème. Alors, il n’a pas de peine
à la convaincre que l’esprit est haïssable dans
l’amour.
(c) Vient un moment, <<Et je plains ceux pour qui
ne vient pas ce moment !>> où le d ésir
se manifeste dans des mots que l’on jette <<en touffe>>, car
il n’est plus temps de <<les mettre en bouquet>>. Les mots
concernent alors le corps de l’autre, ses cheveux, ses lèvres.
(d) Et Roxane d'acquiescer: <<Oui, c’est bien
l’amour...>>. Et peu de temps après, elle est heureuse que
Christian lui demande un baiser. Elle est même déçue quand
elle sent qu’il (Cyrano) insiste si peu pour monter le chercher.
Voir Mots d’amour . Offrir les caresses
de l’âme .
Recherche du
bonheur , (= Touraine), texte. (a) La
recherche du bonheur est souvent considérée comme le but de la
philosophie ou de la morale. Une pensée de la
totalité pouvait assimiler recherche du bonheur, sens
du devoir, connaissance de la vérité et de La
Création avec la soumission au dessein d’un
Dieu que l’on présente comme Le
Créateur .
(b) Mais peu à peu, tous ces objectifs
tendent à se dissocier les uns des autres et parfois même
à rentrer en contradiction les uns avec les autres.
(c) La réalisation du sujet, qui n’est
pas forcément le bonheur (comment connaître le bonheur dans les
camps d’extermination, quand la seule action valable était
pourtant de lutter contre le nazisme ou le stalinisme ?), exige en tout cas de
sortir de la totalité .
Voir
Équilibration. Action.
Opérations. Bonheur.
Ouverture à la globalité .
Auteur
Créé le 16 Novembre 1997
Modifié le 19 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
05
Lettre S
Glossaire Détaillé, Lettre
S, numéro 01