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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 27

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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 26

Comportement social . Le comportement social d’un individu est un ensemble de rites publics . Se comporter socialement, c’est agir par devant . Le comportement social consiste à agir surtout pour le spectacle social .

• Le comportement social est d’abord le comportement manifeste du corps plein . Le comportement social est un comportement public, contraint, conforme, conditionné voire déterminé. C’est le comportement le plus courant de ceux qui ne réussissent pas à être eux-même à force de chercher à être comme tout le monde .
  
• Le comportement social est le principal agent de la production sociale des corps .
  
• Le comportement social est énergivore. De plus, par lui-même, il ne reproduit pas l’ énergie disponible pour l’action . Ce déséquilibre énergétique soumet le corps biologique à un stress considérable. Il faut sans cesse se brancher sur l’ organisation réelle ou l’ institution d’ appartenance pour recevoir sa dose énergétique, sa drogue de reconnaissance (gadget, avantages en nature, signes distinctifs, cadeaux d’entreprise, médaille de la vierge, etc).
  
• Le discours de vérité (messe du dimanche, Grand-Messe d’entreprise) qui est un discours de mobilisation permettra de tenir un peu plus. C’est pourquoi il existe une perfusion de l’appartenance .
  

Voir Par derrière . Monsieur Toulemonde . Exclusion de Monsieur Toulemonde . Comportement privé . Chemin de renaissance . Aptitude à vivre . Aptitude à travailler . Aptitude à aimer . Déterminisme. Comportement privé . Besoin de reconnaissance .

Composants. Pour un concepteur, un produit d’un fournisseur extérieur joue le rôle d’une pièce ou d’un sous-ensemble dans le produit qu’il est en train de concevoir.

• Le produit réalisé de l’un rentre comme composant dans le produit en conception de l’autre.
  
• Il en va de même de leurs modèles géométriques réalisés en CAO.
  
• Les produits modélisés des fournisseurs sont les composants re-modélisés des clients.
  

Théma Thématique, Produits en Conception.

Comprendre le monde , texte. Premier mouvement de l’ évolution sémantique . Le plus développé à ce jour. Mais il vient buter sur des questions complexes qui supposent une accélération du second mouvement: connaître soi-même .

• Le développement de la compréhension religieuse, philosophique, scientifique et technique du monde s’est appuyé sur une pensée du même . Celle-ci est à la recherche de lois et d’ invariants, pour expliquer un monde statique conçu et construit, sur le modèle de l’artefact , selon le plan préétabli, le dessein, d’une intelligence organisatrice .
  
• D’où l’importance considérable et la prééminence du Verbe. C’est lui (imaginaire) qui prétend se faire chair (réalité).
  
• Sur la base de ce premier mouvement, la connaissance du réel se limite à l’ extériorité de la réalité . D’où un monde d’objets, sans sujets, mais avec un créateur absent.
  

Voir Double mouvement de l’évolution sémantique .

Compromis. texte. Un compromis est un moyen terme par rapport aux deux termes initiaux et inégaux d’un marchandage entre deux parties. Un compromis est un accord dans lequel les deux parties se font des concessions mutuelles.

• Droit. Un compromis est une convention par laquelle deux personnes ayant entre elles un litige conviennent de s’en rapporter, pour sa solution, à l’appréciation d’un ou de plusieurs arbitres.
  
• Psychanalyse. Pour Freud, le terme de <compromis> désigne une solution de compromis entre un désir et une censure. Le compromis est nécessaire entre le principe de plaisir et le principe de réalité . Le refus du compromis peut provoquer un clivage du moi .
  
• Histoire. Le droit lui-même est amené à entériner des compromis entre des systèmes de représentations différents. (a) L’hérédité des fiefs a d’abord été un compromis entre le principe de la relation de personne à personne dans l’ hommage lige entre un suzerain et son vassal d’une part et les pressions des vassaux pour assurer l’avenir de leur descendance d’autre part. Il fallait donc, à chaque changement de génération de part ou d’autre, renouveler l’hommage entre les deux nouveaux termes. (b) Le principe de la vénalité des charges et des titres a ensuite été un nouveau compromis entre la séparation de l’ otium et du neg-otium d’une part et le besoin économique de redorer les blasons. D’où un clivage des représentations qui va grandissant jusqu’à l’éclatement du système de représentations et sa reformulation dans un nouveau paradigme. C’est ainsi que le principe de domination peut subsister en passant d’une domination par la violence physique à une domination par la violence symbolique .
  
• Plaisanterie sexuelle. Les jeux de mots se font toujours au mépris de l’étymologie. Mais l’étymologie, l’ inconscient, comme <<Cupidon, s’en fout>>. Les fiançailles d’une fille sont un con-promis par son père à son fiancé. Réciproquement, un <con débutant> est promis par un <con caduque> à un de ses pairs. <<L’âge ne fait rien à l’affaire. Quand on est con, on est con. (Georges Brassens)>>. Il semblerait que dans cette affaire le sexe non plus n’y fasse rien. Tout compromis est obtenu par des con-cessions mutuelles.
  
• Étymologie. Les plaisanteries du langage quotidien gardent parfois l’intuition d’une pratique ancestrale perdue. Le compromis entre deux parties est toujours scellé par un accord et un symbole verbal ou gestuel. Aujourd’hui, dans les banlieues, on ne jure que sur “la tête de ma mère”. Hier, les maquignons de nos champs de foire se touchaient mutuellement la main en disant “tope-là !”. Dans l’antiquité, deux contractants mettaient chacun la main sur ses parties sexuelles pour signifier “qu’elles tombent si je mens”. Dans la Bible, deux patriarches se touchaient mutuellement les testicules. Ainsi firent Abraham et son vieux serviteur (Genèse, 24, 2) ou Jacob et Joseph ((Genèse, 47, 29). Quant à Jacob, il passa une nuit entière à tester sa force contre celle d’un ange. C’est ce compromis entre Yahvé et Israël que Rembrandt a peint dans La lutte de Jacob et de l’ange .
  

Voir Rêve. Formation de compromis . Symptôme. Un fameux con . Testament et testicule .

Compulsion, texte. Très forte pulsion prégnante et obsédante, poussant moins à une action positive qu’à un évitement d’une angoisse.

• <<notion se référant à la conduite d’un sujet se sentant poussé, comme par une force intérieure, à penser une certaine idée ou à exécuter une certaine action, au risque, si cela n’était pas accompli, d’en retirer une vive angoisse. L’idée ou l’action compulsives ont cette particularité de se vivre comme irruption dans le conscient d’une pulsion avec la force d’une contrainte interne. C’est dans le cadre de la névrose obsessionnelle que la compulsion a été le plus nettement mise à jour. La valeur obsédante de la compulsion prend littéralement le sens de <faire le siège> de la conscience, avec ce que l’expression comporte de tension et de lutte (à la différence d’une impulsion). (Fédida, p. 80)>>.
  

Voir Pulsion de vie . Pulsion de mort .

Comté. Terme féodal. (a) Un Comté est un domaine géographique dépendant d'un Comte. Le comté est resté une circonscription administrative dans la plupart des pays anglo-saxons. Un Comté dépend d’un Duché et se subdivise en Baronnies.

(b) Du fait des contradictions féodales , un Comte peut aussi est le vassal d’un autre Comte. Tandis qu’un Comte apanagé (Comtes de Forez ) ne dépend que du Roi.

(c) L’accession au titre de Comte par Simon de Montfort est révélatrice de ces contradictions. Simon de Montfort est un petit seigneur d’Île-de-France (actuel Montfort-l’Amaury) quand commence l’invasion du Languedoc par les seigneurs du Nord (langue d’oil) sous prétexte de Croisade contre les Cathares de l’Albigeois. Pour Pierre des Vaux-de-Cernay, il s’agit d’une Croisade des Pauvres. Des gens sans terre sont venus au pillage. Après la prise de Béziers, le pillage, le massacre (“Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens”) et l’incendie de la ville, le 22 juillet 1209, le vicomte Raimond-Roger Trencavel capitule à Carcassonne le 15 Août 1209. Sur proposition du légat du pape, avec accord des seigneurs croisés, Simon de Montfort se voit confier les terres des Trencavel. Après la défaite du comte de Toulouse et du comte de Foix (son vassal !) Simon de Montfort se fait attribuer leurs terres. A Pamiers, en 1212, une assemblée d’évêques, de seigneurs et de bourgeois élabore les statuts de ses domaines. Ces statuts font référence au roi de France et non pas au roi d’Aragon. Pierre II d’Aragon vient donc à la rescousse de Raimond VI de Saint-Gilles, comte de Toulouse. À Muret, le 12 septembre 1213, Pierre II d’Aragon est vaincu et tué. En 1215, sur demande du pape Innocent III, le IV ème concile de Latran prononce la déchéance Raimond VI (ancien chef d’une croisade vers Jérusalem). Son Comté est attribué à Simon de Montfort.

Voir Inquisition.

Comte Artaud II . texte. (a) Objet d’une excommunication (1076) par le pape Grégoire VII (1073-1085), signataire de l’accord de Tassin avec son adversaire l’archevêque Humbert de Lyon, Artaud II est, parmi les Comtes de Forez , celui qui installe la capitale à Montbrison (42600) dans la Plaine du Forez .

(b) Il fit construire le premier château, sur une butte volcanique bordée par le Vizézy, au pied de l’ancienne ville romaine de Moingt. Ainsi pouvait-il contrôler l’ennemi du moment. Le Lyonnais, venant des montagnes du matin (les Monts du Lyonnais), pouvait arriver par Feurs, l’ancienne capitale des Ségusiaves.

(c) Le Comte Artaud II meurt en 1078 ou en 1079. Guillaume l’Ancien lui succède. Ce croisé de la première heure meurt à Nicée (prise par Suleyman ibn Qoutloumouch en 1081) en 1097 alors que les croisés délivrent la ville et la remettent aux Byzantins. Ses deux fils, Guillaume le Jeune et Eustache meurent en 1115, alors que le premier mouvement communal (Laon, 1115) fait rage dans une Chrétienté inquiète du millénarisme (Anvers, 1110-1115) et dans laquelle se développent les ordres monastiques et guerriers (Hugues de Payns, fondateur des Templiers, arrive en Orient en 1115). Ainsi Ide-Raymonde hérite-t-elle du Comté. Elle le transmet par mariage à Guigues Raymond d’Albon. Leur fils, Guy I er de Forez sera Comte de Lyon et de Forez, dans la dynastie des Comtes de Forez de Viennois. Cette alliance matrimoniale donne au Forez un débouché vers la vallée du Rhône ne passant pas par Lyon et le Jarez. De plus, Guy I er tient à ce que son fils soit élevé à la cour de Louis VII, roi de France. En 1137, le comte Guy II de Forez lui succède. Il sera l’artisan de la Permutatio de 1173 .

Comte de Guiche . Personnage du Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.

• Prétendant (amoureux ou désirant ?) de Roxane. Ce neveu par alliance du Cardinal de Richelieu est très encombré par sa femme. Pour obtenir les faveurs de la belle cousine de Cyrano, il est prêt à un mariage indirect par un homme de paille ou à un mariage secret par une complicité ecclésiastique.
  
• Christian de Neuvillette , jeune et beau baron, amoureux de Roxane, demande à Lignière, poète alcoolique, ami de Cyrano, des informations sur “cet homme” qui escorte et courtise ostensiblement Roxane:
  
• <<Comte de Guiche. épris d’elle. Mais marié
  

A la nièce de Richelieu. Désire

Faire épouser Roxane à certain triste sire,

Un monsieur de Valvert, vicomte... et complaisant.

Elle n’y souscrit pas, mais de Guiche est puissant:

Il peut persécuter une simple bourgeoise.

D’ailleurs j’ai dévoilé sa manoeuvre sournoise

Dans une chanson qui... Ho ! il doit m’en vouloir !

(Cyrano de Bergerac, Acte I, Scène II)>>.

La vengeance du Comte sera l’objet de la Bataille de la Porte de Nesle .

Voir Le Récit du Combat .

Comte Géraud . texte. (a) Issu de la famille des Comtes de Gévaudan, Géraud devient Comte de Lyon et de Forez vers 1025-1029.

(b) Étienne de Gévaudan meurt en 954. Son fils, Guillaume de Gévaudan lui succède et meurt en 1010. Son frère Ponce de Gévaudan a la titre de Comte de Gévaudan et de Forez. La succession du Comté est assurée par Étienne (mort en 1025), puis Ponce (mort en 1025) enfin par un demi-frère, Géraud, qui comme Guillaume le Pieux , est à nouveau Comte de Lyon et de Forez.

Comtes de Forez . texte. Les Comtes du Forez avaient leur cour à Montbrison jusqu’en 1372. A la mort du Comte Jean II de Forez, le duc Louis I er de Bourbon dirige le Comté à partir de Moulins, sur l’Allier, la capitale ducale du Bourbonnais.

(a) Le Comté du Forez contient deux terroirs bien distincts. La Plaine du Forez permet la culture et l’élevage des chevaux. Dans les Monts-du-Forez, les montagnes difficiles d’accès facilitent le morcellement des fiefs. Ainsi, par la variété des terres du domaine seigneurial, l’’histoire des comtes du Forez est une bonne illustration des contradictions féodales .

(b) Sous les Carolingiens, le Forez fait partie du pagus lugdunensis (“pays de Lyon”) qui va des Monts du Forez jusqu’au Jura.

(c) Lyon est-il dans la banlieue de Montbrison ? Conséquence locale de la lutte du Sacerdoce et de l’Empire, ouverte par la diète de Besançon (1157), au cours de laquelle les partisans de l’empereur s’opposèrent à ceux du pape. Le comte de Forez a la tenure féodale sur des terres de la banlieue de Lyon. En conséquence, il se considère comme le comte de Lyon. De son côté, l’archevêque de Lyon, primat des Gaules vis-à-vis de Rome, argue de ce que Frédéric Barberousse (vers 1122-1190), l’empereur germanique (1155-1190), lui a cédé tous ses droits régaliens par la Bulle d’or de 1157. Le sceau était un ouvrage de l’orfèvre Godefroy de Huy (vers 1100-vers 1173). Finalement en 1173, le comte de Forez abandonne tous ses droits sur la ville de Lyon et réciproquement. Les Comtes de Lyon et Forez deviennent les Comtes de Forez. D’autant que, entre 1108 et 1226, dans leur citadelle de Sail, dominant la vallée du Lignon, les seigneurs de Lévis-Couzan résistent aux Comtes du Forez.

(d) Un vent de liberté sur le Vizézy. En 1231, la comtesse Mahaut de Nevers et son mari Gui de Forez, accordent des libertés communales et autres franchises aux bourgeois de leurs villes. Au niveau des suzerains, c’est à cette époque que Robert de Clermont (1256-1317), le sixième fils de Saint Louis, en épousant Béatrice, la fille unique d’Agnès de Bourbon et de Jean de Bourgogne, seigneur de Charolais, fonde la famille royale des Bourbon. Charles IV le Bel (1294-1328), roi de France (1322-1328), fera de ce domaine un duché pour Louis I er de Bourbon en 1327.

(e) Le Beaujolais serait-il une sous-marque du Côtes-du-Forez ? Au XIII ème siècle, le Forez est une principauté seigneuriale relevant de la couronne de France. A ce titre, la principauté pouvait être un apanage. Le Beaujolais était un apanage du comte Renaud de Forez comme l’indique une charte de 1265. En outre, en 1296, le comte Jean I er épouse Alix de Vienne, rattachant le vignoble de Saint-Joseph à celui du Forez.

(f) Au XIII ème siècle, la noblesse demeure très ouverte en Forez. En témoigne la multitude des seigneuries et des grosses fermes fortifiées. Dans les périodes de troubles, un paysan déterminé qui sait organiser la défense contre les bandes de pillards peut se faire reconnaître la possession d’un fief. Il accède ainsi à la noblesse dans ce qui est sa véritable fonction.

(g) Le mariage de Louis II de Bourbon (1337-1410) avec Anne d’Auvergne en 1371 apporte à la famille de Bourbon le comté de Clermont-en-Auvergne, le comté du Forez et la seigneurie de Mercœur. Le Forez devient une vassalité du Bourbonnais. Au niveau des suzerains, Jean I er de Bourbon (1381-1434), en épousant Marie de Berry ajoute au domaine le duché d’Auvergne.

(h) La période de la Guerre de Cent Ans (1337-1453) fut très importante pour le Bourbonnais. Cette région échappe aux Grandes Chevauchées mais pas toujours aux Grandes Compagnies. Elles ravagent le Forez en 1429. Villandrando, est à Saint-Romain-le-Puy, en 1433. On note un net accroissement de la puissance ducale et son renforcement administratif. D’où la constitution, à partir du duché de Bourbon, d’un véritable État princier. Celui-ci englobe le Forez, le Beaujolais et l’Auvergne. Les Comtes de Forez sont ainsi les vassaux des plus grands féodaux de la famille royale. En 1409, Anne-Dauphine, duchesse de Bourbon et comtesse de Forez tient sa cour au château de Cleppé. Charles du Soleillant, seigneur de Verrières-en-Forez, est un de ses familiers.

(i) Les Duc de Bourbon Charles I er et Jean II (1426-1488) sont en conflit ouvert avec le roi de France. Charles I er fait partie de la Praguerie (1442), la révolte féodale menée contre Charles VII par Jean II d’Alençon, Jean V de Bretagne, René d’Anjou comte de Provence, Jean IV d’Armagnac et Jean de Dunois. La petite noblesse guerrière se trouve opposée à la bourgeoisie et à la nouvelle noblesse de robe. Ayant fait les frais de ce conflit, elle assiste avec défiance à la réconciliation des puissants. Jean II participe à la Ligue du Bien public en 1465, la coalition de féodaux (Charles de France, les ducs d’Alençon, de Bretagne, de Bourgogne et de Lorraine, les comtes d’Armagnac et de Saint-Pol, le sire d’Albret) contre Louis XI. La bataille de Montlhéry, 16 juillet 1465 met fin à ce conflit auquel les vassaux refusaient de participer. Jean II participe aussi à la Guerre folle entre la couronne et le duc d’Orléans qui est le futur Louis XII, auquel se joignent François II de Bretagne, Philippe de Commynes, René II de Lorraine, Henri VII d’Angleterre et l’archiduc Maximilien d’Autriche.

(j) À l’avènement de Louis XII (1462-1515), roi de France de 1498 à 1515, par suite d’échange de fiefs, c’est une branche de la maison d’Orléans qui possède le Comté du Forez. Cette époque est celle du clivage des représentations à partir de la reconnaissance, par Louis XI, des fiefs détenus par des bourgeois. Avec la trahison du connétable de Bourbon, le Comté du Forez est rattaché au domaine royal. François I er, roi de France de 1515 à 1547, nouveau Comte de Forez, vient en prendre possession à Montbrison. Il n’y a plus de Comte de Forez, mais un Bailly: Claude d’Urfé , le constructeur de la Bastie d’Urfé . On constate un changement dans les attributions ou la tenure des fiefs . La famille du Soleillant avait déjà été remplacée à Verrières-en-Forez par la famille de Châtillon, seigneurs de Montherboux (Sauvain) et Chorignieu (Trelins). Ceux-ci sont remplacés par les savoyards Courtois d’Arcollières. Un d’Arcollières avait relevé par deux fois François I er à la bataille de Pavie (1525).

(k) Honoré d’Urfé (1557-1625) participe activement à la Ligue des Guise avec Charles-Emmanuel de Savoie, le duc de Nemours, qui est son suzerain. Honoré a 6 ans quand le duc François de Guise, dit le Balafré (vainqueur de Calais en 1558) est assassiné en 1563 au siège d’Orléans par Poltrot de Méré, un gentilhomme protestant. C’est le 23 décembre 1588, alors qu’Honoré a 31 ans, que le roi Henri III fait assassiner le troisième duc de Guise, par les “quarante-cinq” de sa garde personnelle. Le 24 décembre, le cardinal de Guise, Louis II de Lorraine, son frère est assassiné à son tour. Les partisans déclarés des Guise doivent se faire prudents.

(l) Complications familiales. Le 5 décembre 1592, Charles-Emmanuel de Savoie gouverneur du Lyonnais pour la Ligue, prend Montbrison par surprise et chasse le capitaine de la place, Anne d’Urfé , frère d’Honoré et gouverneur de la province. Henri IV, devenu très fréquentable parce que nouvellement catholique (1593) nomme Anne d’Urfé lieutenant général en Forez. Nemours meurt en 1595. Son frère, Marquis de Saint-Sorlin signe une trêve en décembre 1595. Deux fois emprisonné, Honoré d’Urfé bénéficie de l’édit de pacification (1596). Il trouve refuge en Savoie, dans la famille de sa mère. Anne d’Urfé s’étant retiré de la vie politique, le Forez, le Lyonnais et le Beaujolais sont réunis et confiés à Philibert de la Guiche. Le château de Montbrison est démantelé en 1596. Homme de guerre et homme de lettres, l’auteur de “ L’Astrée” (1607) trouve la mort à Villefranche-sur-Mer (1625) au cours d’une campagne du duc de Savoie contre la république de Gênes.

(m) La revanche de Pothin et de Blandine, les martyrs de Lyon en 177, sur Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), une des célébrités de Montbrison. À la fin du XVIII ème siècle, la France comprenait trente-quatre généralités. La généralité de Lyon rassemblait le Lyonnais, le Forez et le Beaujolais. Mais l’Ancien Régime touche à sa fin et les département viendront avec la République.

Voir Préciosité. Gaspard des Montagnes . Château de Talaru . Baron. Comtes Guy de Forez .

Texte Seigneurs et Marchands.

Auteur

Hubert Houdoy

Créé le 10 Décembre 1998

Modifié le 27 Juillet 1999

Suite

Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 28

Lettre D

Glossaire Détaillé, Lettre D, numéro 01

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Mise à jour: 16/07/2003