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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 36




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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 35





Contagion démocratique . (a) Le danger de la contagion démocratique peut expliquer certains épisodes des Guerres Puniques et la lutte totalitaire de Rome contre Carthage et d’autres cités ou fédérations.

(b) Les Barcides. A Carthage même, Hamilcar Barca était plus démocrate que son adversaire local Hannon le Grand (III ème siècle avant Jésus-Christ). Hannon, aristocrate, magnat du commerce et comploteur sans scrupules, représentait une réaction aristocratique que l’on peut rapprocher de la réaction nobiliaire en France. Pourtant, la fin de la totalité justifiant les moyens totalitaires, il ne répugnait pas à utiliser ses esclaves pour fomenter des troubles et tenter de prendre le pouvoir à Carthage. Chef d’une tendance démocratique et moderniste, Hamilcar ne voulait pas se laisser doubler sur sa gauche. Le même phénomène est connu à Rome.

(c) Il semble que ce soit le risque de la contagion de divers mouvements démocratiques en Grèce (Corinthe) et à Carthage (tentatives d’Hannibal Barca, gestion coloniale de Scipion l’Africain) qui ait décidé Rome, en la personne du vieux Caton (“Delenda est Cartago !”), à détruire ces deux villes où les esclaves, les mercenaires et les peuples en mouvement (Celtes) jouaient un trop grand rôle.

(d) Le film “Mission” où Jérémie Irons et Robert de Niro campent deux personnages de jésuites, montre la destruction des missions des jésuites. Dans une Amérique esclavagiste (encomienda) la contagion démocratique des indiens produisant des violons pour toute l’Europe ne pouvait se marier avec le pacte colonial. Que les indiens aient une âme (Las Casas ), passe encore ! Mais nuire au commerce des esclaves ! Il faut savoir faire des sacrifices.

Voir Guerre des Mercenaires . Spartacus. Sacrifices humains .

Texte Seigneurs et Marchands.


Conte, texte. Forme littéraire de l’expression populaire.

Voir Épreuve qualifiante . Épreuve décisive . Épreuve glorifiante . Actant. Mythe.


Contemplare, texte. Mode de conscience acquis par la pratique de la méditation.

Voir Méditation. Modes de présence consciente . Conscience extrême . Réalisation du Soi .


Contemplation. (a) Action de contempler, de considérer attentivement. Tirer un plaisir intense d’un spectacle. Satisfaire un désir par le seul sens de la vision .

(b) Méditation profonde.

Voir Contemplare. Vision.


Contenant. (a) Un contenant tout est ce qui contient (comprend dans son étendue, dans sa capacité) ou peut contenir quelque chose (le contenu). Généralement, un contenant est une forme creuse ou vide qui peut être remplie (vase, casserole, assiette).

(b) Le verre est un contenant. Le vin est son contenu. Dans ce cas, la distinction est simple. Elle est aussi évidente que le fait de verser l’un dans l’autre.

(c) La pièce d’habitation est un contenant. L’ individu peut être son contenu. C’est aussi évident que de pénétrer (entrer dans, se glisser, s’insérer) dans une pièce vide. Ce n’est pas toujours aussi simple. Il arrive que celui qui est gris et plein comme une outre pénètre dans une pièce noire de monde.

(d) Il est des cas où l’évidence de la pénétration est trompeuse. Pour certains, la femme n’est qu’un vase . Le pénis en érection est son contenu.

Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ?

(Alfred de Musset, (1810-1857) Premières Poésies, la Coupe et les lèvres)>>.

Mais c’est réduire le sexe de la femme au vide du vagin, s’illusionner sur le plein de la verge et faire bien peu de cas de l’ utérus et de ce qu’il s’y passe réellement, tout au long de la gestation, contrairement aux illusions de René Descartes à propos de la formation du foetus .

(e) En informatique, la distinction entre le contenant (le fichier) et le contenu (le texte, la feuille de calcul, le programme) est parfois difficile à saisir. Car il n’y a plus de relation géométrique d’emboîtement entre l’un et l’autre. D’un point de vue informatique, ils sont très proches. Aucun n’est plein, aucun n’est vide. Vous ne voyez jamais les informations numériques se verser, se répandre, dans les fichiers. Mon expérience de formateur m’a montré que certaines personnes éprouvent une grande difficulté à se pénétrer de cette distinction très arbitraire. C’est pourquoi des icones comme le dossier et la corbeille à papiers ont été inventées pour les aider à s’imprégner de cette métaphore.

(f) Pour la conscience, la distinction entre le contenu de la conscience et la conscience contenante est une pure illusion sémantique. Toutes les oppositions paradigmatiques (comme contenant versus contenu ) sont cohérentes (par définition) mais ne sont pas pertinentes. Cette distinction est responsable de la perception dualiste dont nous immunise la pratique de la méditation.

Voir Dialectique du plein et du vide . Relation d’emboîtement .


Contenant versus contenu . La relation entre le contenant et le contenu est une relation géométrique (formes) et topologique (positions relatives) d' emboîtement (la position de deux choses qui s'emboîtent). Le contenu est emboîté (mis, enchâssé) dans le contenant.

(a) L’ opposition paradigmatique entre le contenant et le contenu est une construction linguistique ou sémantique comme l’opposition entre <haut> et <bas>, entre <droit> et <gauche>.

(b) Chacun des t ermes de la catégorie est solidaire de l’autre.

(c) Essayez de donner une définition de <haut> sans faire référence, directement ou indirectement, à <bas>. Idem pour <droite> et <gauche>.

(d) Maintenant, changez de domaine. Quittez la géométrie et l’espace. Passons à la représentation politique de la société. Vous pouvez donner une définition de la <droite> en politique sans forcément vous référer à la <gauche> en politique. Car l’opposition est alors une généralisation intersémiotique en dehors de son domaine initial (la géométrie dans l’espace). Droite et gauche ne sont plus qu’une convention de position relative dans la salle de réunion de l’Assemblée Nationale. A priori, cela ne devrait pas correspondre aux choix fondamentaux sur le travail, la famille ou la patrie. Nous sommes dans la métaphore. Et <<comparaison n’est pas raison>>.

(e) Dans le domaine de la pensée, les idées ne sont pas contenues dans un contenant comme le vin dans un verre. De même dans le domaine de l’informatique, le texte n’est pas vraiment contenu dans le fichier, ni celui-ci dans le dossier, ni celui-là dans la corbeille à papier .

Voir Solidarité. Présupposition réciproque . Relation d’emboîtement .


Contenu. (a) Un contenu est ce qui est inclus, maintenu, compris dans quelque chose (le contenant).

(b) L’ opposition paradigmatique entre contenant et contenu est construite sur une sémiotique géométrique. La pile électrique est bien contenue dans la lampe de poche. Le verre est bien le contenant géométrique du vin que l’on y verse. Toute généralisation intersémiotique peut faire métaphore. Mais toute métaphore n’est pas forcément pertinente. Comparaison n’est pas raison.

(c) En informatique, dans les “cerveaux électroniques” que sont les ordinateurs, le fichier est un contenant et le texte est son contenu. Pourtant, l’un et l’autre peuvent être des chaînes de caractères ou de mots de 8 bits (octets). Avez-vous déjà réussi à mettre un bit dans un autre ? On est très proche de l’ élasticité du discours , puisqu’une chaîne de caractères est, par récursivité, composée de chaînes de caractères.

(d) Dans les cerveaux humains. L’expression “contenu de conscience” n’est plus qu’une métaphore trompeuse , car ce contenu n’a pas de contenant. Pourtant, cette métaphore basée sur une opposition paradigmatique est responsable de la perception dualiste .

Voir Ego. Moi. Je. Métonymie.


Contenu de la conscience . (a) L’expression <contenu de la conscience> est le type même de la métaphore trompeuse . Dans le domaine de la pensée, comme dans celui du texte qui peut être sa manifestation linguistique, la distinction entre contenant et contenu est tout-à-fait mal adaptée.

(b) Dans ce cas, c’est le contenant qui manque le plus, dans cette utilisation fallacieuse de l’ opposition paradigmatique traditionnelle contenant versus contenu .

(c) Une erreur identique est celle qui suppose que puisqu’il existe un Univers ou une réalité matérielle, il y a un espace contenant préalable pour la recevoir.

Voir Linguistique. Sémantique. La Création . Le Créateu r. Expansion de l’Univers . Big bang .


Contenu sémantique intégré , texte, ce que nous appelons connaissances, par opposition aux informations. A propos de la mémoire des contenus sémantiques et de l’ oubli des contenus syntaxiques .

Voir Sémantique et syntaxe . Sémantique et mémoire . Information sémantique . Temps de traitement sémantique .


Contingence. (a) Au singulier. La contingence est l’éventualité (la possibilité) ou la probabilité (la mesure de la possibilité) qu'une chose arrive ou non.

(b) La contingence s’oppose à la nécessité (obligation, logique ou divine, pour une chose d’arriver).

(c) Le fatalisme est une croyance en la nécessité (divine) de toutes choses. Mais, par ailleurs, ces choses nécessaires ne sont pas prévisibles. Elles ne sont pas logiquement nécessaires. La formule du fatalisme est: “Dieu le veut”, mais toujours après-coup.

(d) La perception mentale de la contingence des choses laisse une place à la liberté individuelle, au hasard , à la bifurcation, au possibilisme et à l’ événement.

(e) Au pluriel. Les contingences sont les événements qui peuvent se produire ou non, qui échappent à toute prévision. Dans le modèle de la persécution , ce sont toujours les contingences qui vous persécutent en faisant échouer vos projets et basculer vos espoirs. Écoutez un supporter de football vous expliquer la défaite inexplicable de son équipe par la liste des contingences (arbitre, terrain, vent, température, public, télévision) qui complotent contre l’ objet de son amour fusionnel.

Voir Possibilisme. Déterminisme. Processus fractal du futur . Effet de nécessité . Amour exclusif . Relation duelle .


Continuité, texte. Qualité de ce qui est continu, de ce qui se continue dans le temps ou dans l’espace. Mathématiques. Propriété d’une fonction continue . La nature comporte beaucoup moins de continuité que la culture de nos ethnies n’a bien voulu le croire.

Voir Euclide. Euclidien. Conception euclidienne . Illusion ethnique . Chaos. Fractales.


Contractualisation interne , texte. Conséquence organisationnelle de la conception simultanée .


Contradiction, contradiction dans les termes . (a) Une contradiction est le fait de dire (diction) deux ou plusieurs choses (énoncés, propositions) non-compatibles ou qui s’opposent (contra) entre elles. Ces oppositions sont généralement les oppositions paradigmatiques comme: haut versus bas, blanc versus noir ou blanc versus sale. Exemples: “Monter en bas” car <monter> inclut le sème <vers le haut>; “laver plus blanc que blanc” car <blanc>, dans cette acception, implique déjà l’idée d’un extrême indépassable.

(b) La contradiction dans les termes est l’emploi d’un terme dans un contexte (phrase) qui n’est pas compatible avec sa définition implicite ou explicite. La contradiction dans les termes est purement nominale, entre les noms ou les mots. Il arrive qu’elle ne soit qu’apparente, c’est à dire que la contradiction n’est pas une absurdité. Ainsi: “Voyez le petit, comme il est grand !” oublie simplement de dire “est (devenu)”. Les grimpeurs ou varappeurs de Fontainebleau avaient l’habitude de passer ou de chercher à franchir des passages de niveau 6 sur une échelle de 6 niveaux. Cette cotation signifiait “à la limite des possibilités humaines”. Une extrême spécialisation, un assouplissement et une musculation très particulière ont permis à des pionniers comme Patrick Edlinger de franchir du 7 puis du 8. De même: la formule “la lumière est ondulatoire et corpusculaire” a dû faire rire certains. Pourtant, ce sont les définitions qu’il a fallu changer pour les mettre en accord avec les nouvelles possibilités ou les conjectures les plus utiles. Ainsi, le référent de la sémantique est-il lointain et problématique, mais il n’est pas absent. Le sens n’est pas épuisé par les oppositions de la structure élémentaire de la signification .

(c) Dire que les prix courants oscillent ou fluctuent autour d’un prix moyen est une tautologie par définition même de la moyenne. Dire que l’emploi fluctue autour de l’ équilibre est un usage à peine déplacé de l’image de la moyenne utilisée ci-dessus.

(d) Mais poser que l’équilibre se situe au niveau du plein emploi est une manière implicite d’introduire une contradiction dans les termes. Car, c’est admettre que l’emploi soit tantôt inférieur au plein emploi (cas courant) tantôt supérieur au plein emploi. Ceci est une contradiction dans les termes, car une moyenne ne peut pas être égale au maximum des valeurs. Ou bien, c’est à l’ idée de fluctuations comme métaphore ou comme modèle d’intelligibilité qu’il faut renoncer. Mais, dans ce cas, on s’écarte encore plus de l’expérience quotidienne.

Voir Référent lointain . Référent apparent . Référent et ressenti .





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 6 Juin 1999

Modifié le 27 Juillet 1999





* Suite



Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 37





Lettre D


Glossaire Détaillé, Lettre D, numéro 01




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Mise à jour: 24/12/1999