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Glossaire
Détaillé, Lettre F, numéro 05
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Glossaire Détaillé, Lettre F, numéro
04
Fécondation
masculine . (a) La fécondation, par elle
seule, n’est pas nécessaire à la reproduction des
individus ni à la perpétuation de l’
espèce. Nombre de végétaux et
d’animaux inférieurs se reproduisent par des cellules ordinaires.
Dans ce cas, les enfants sont strictement identiques au parent unique.
(b) Les gamètes femelles des animaux et des
végétaux supérieurs qui utilisent la reproduction
sexuée (dont les humains), témoignent d’une
différenciation cellulaire considérable.
Très différenciées, ces cellules sont d’une grande
complexité. En cas de non fécondation, les
cellules sexuelles féminines trop spécialisées ne peuvent
servir à autre chose. Elles sont condamnées à mourir.
(c) La fécondation masculine est la rencontre de la cellule
sexuelle féminine (ovule) avec le gamète
mâle (spermatozoïde). Cette rencontre active le
gamète féminin, combine les patrimoines génétiques
et permet de déclencher la fertilité
féminine .
(d) La “ vertu”
de l’insémination masculine est proclamée depuis la plus
haute antiquité. Des textes de Sumer, la première ville connue
de l’ Histoire, le montrent. Cette “
puissance” mâle, affirmée souvent au
détriment de la fertilité féminine et contre
l’impossibilité d’une création ex
nihilo , est encore mal expliquée de nos jours. Pourtant, pour
Descartes, la formation du foetus ne semblait faire aucun
doute.
(e) Contre l’ignorance du
paléolithique (Vénus de fertilité) et
les prétentions phalliques du
néolithique, la reproduction
sexuée est donc la combinaison d’une fécondation
masculine et d’une fertilité féminine qui mélangent
les patrimoines génétiques.
Voir Le sexe et la
mort . Le serpent, la vie et la mort . Le
serpent, le péché et la mort . Le serpent, le
sexe et la mort .
Féconder. (a)
Réaliser la fécondation, c’est-à-dire,
l’action de féconder, l’union de deux cellules sexuelles,
l’une mâle et l’autre femelle. La femelle n’est
fertile que si le mâle est fécondant.
- (b) Rendre
fécond c’est-à-dire rendre fertile ou être
productif.
Voir Fertilité.
Productivité. Travail productif .
Félicie de Fauveau . (a) Félicie
de Fauveau (1801-1886) est, comme Marie d’Orléans (1813-1839) et
comme Camille Claudel (1864-1943), une des pionnières
de l’histoire de la sculpture au féminin. Contemporaine
d’Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879), son inspiration
romantique était de ressusciter l’époque
médiévale, dans le style troubadour . Mais,
après la révolution de 1830 et le retour de Louis-Philippe, elle
se tourne vers la politique et le métier des armes comme Mathilde
Lebescher et Eulalie de Kersabiec. A l’inverse, le père de
Viollet-le-Duc devient conservateur des résidences royales de
Louis-Philippe.
(b) Artiste, célibataire, la nièce du
baron de Frénilly (“Souvenirs ”, habitué de la
Malmaison des Le Couteulx) est une féministe convaincue. En
Vendée, elle sera l’aide de camp de la comtesse de La
Rochejaquelein. Elle vend ses bijoux et distribue des armes aux
Vendéens. Recherchée par la police Félicie de Fauveau se
réfugie à Florence en 1833. Elle demeurera en Italie
pratiquement jusqu’à sa mort. Proche d’Ary Scheffer,
malgré l’exil, elle n’en défend pas moins les
mérites artistiques de Marie d’Orléans ,
d’un autre bord en politique.
(c) Félicie de Fauveau a
laissé quelques oeuvres:
- “Christine de Suède
refusant de faire grâce à son écuyer Monaldeschi”
(Salon de 1827, plâtre au musée de Louviers),
- Le
“Monument à Dante” est un groupe conçu avant
1830. Sculpté de 1830 à 1836, il a été
dispersé. Il préfigure la “ Porte de
l’Enfe r” d’Auguste Rodin.
- vitraux et
sculptures pour le château d’Ussé.
- bijoux, objets
d’orfèvrerie, dagues sculptées.
(d)
Félicie de Fauveau a laissé un exemple communicatif. Il est
comparable, pour la sculpture, à celui d’ Artemisia
Gentileschi (1593-1652) pour la peinture. Dessinée par
l’artiste, la dalle de son tombeau porte l’épitaphe:
<<Vendée, Labeur, Honneur, Douleur>>.
(e)
Référence: “La Sculpture romantique”, Luc Benoist,
1926, édition d’I. Leroy-Jay Lemaistre, Gallimard, 1994.
Fellation, texte. La
fellation désigne les caresses du pénis de
l’un par la bouche de l’autre. Sa connaissance, sa pratique, sa
symbolique et sa valeur érotique sont fortement dépendantes de
la relation des partenaires.
- Dans le
monde du travail , il existe une fellation
symbolique . Chacun peut voir autour de lui le comportement flatteur,
suspect ou rampant de personnages que selon son humeur, sa patience ou sa
culture il nommera lécheur, lèche-botte ou lèche-cul.
- Dans l’ institution du mariage ,
d’inspiration chrétienne, l’acte sexuel étant
tourné vers la procréation au sens
étroit, la fellation n’est pas au menu des gestes du couple.
- Dans la relation sexuelle et dans le mariage
étroit , si l’homme occupe la position
dominante de sujet du désir et impose à une
femme soumise et passive celle d’ objet
sexuel , il est compréhensible que cette pratique sexuelle ne
soit pas la “tasse de thé” de celle qui accomplit son
devoir conjugal ou son équivalent dans la
relation de domination .
- Dans le mariage
ouvert et réciproque, la femme
libérée qui pratique la fellation est en droit
d’attendre tant l’ orgasme clitoridien que les
plus exquises caresses vaginales ou celles de
l’ utérus.
- Dans la relation
amoureuse les amants sont des
sujets à égalité de sentiment et de
position. La fellation fait partie des caresses intimes les plus
satisfaisantes pour les deux partenaires. Dans la relation amoureuse, la
fellation est même le rite privé de l’
érection du pénis en phallus . L’
amante apprivoise et met en valeur le sexe de
l’homme qu’elle aime. La fellation est la
métamorphose du pénis de l’homme dans le
pénis en érection de l’
amant. C’est le désir de l’amante qui
réalise cette métamorphose. L’amante est très
active. Elle n’est pas moins glorieuse qu’ Artémise
II érigeant (ou faisant ériger, Caesar pontem
fecit ) un mausolée à la gloire de son
époux Mausole.
- De fait,
l’érection du pénis peut être beaucoup plus
spectaculaire que lorsqu’elle s’alimente du seul désir de
l’homme. C’est donc bien l’amante qui transforme le sexe de
l’homme en un sexe de l’amant qui est aussi le
sien. Ce rite privé protège le couple amoureux du rite
public de l’ érection du phallus .
C’est ainsi qu’il échappe à la guerre des
sexes .
- Dans la pédophilie, quand le
pédophile ou pédomane (homme
adulte) impose à l’enfant (garçon ou fille) de sucer son
pénis comme le fruit de l’ arbre de la
connaissance , qu’il soit la proie d’un
fantasme mystique ou pas, il commet le crime
pédophile .
- Dans la prostitution,
institution de la domination masculine et exutoire du
régime de pénurie du mariage, la fellation
prend le terme argotique de pompier, pour mieux marquer la
parenté du phallus avec le style pompeux du spectacle
social . Faire un pompier est donc un acte
professionnel pour celle qui, par métier, est une experte en
caresse .
Voir Goûter le fruit de
l’arbre de la connaissance . Signifiant
phallus . Le verbe se fait chair .
Phallus.
Fellation symbolique
. La fellation symbolique est à la fellation réelle ce que la
sodomisation symbolique est à la
sodomisation réelle. Les acteurs en sont
d’ailleurs complémentaires.
- Dans le monde de
l’amour , il existe une pratique de la
fellation qui concerne le sexe de
l’homme . Il s’agit d’un rite
privé .
- Dans le monde du travail , il
existe une fellation symbolique . Chacun peut voir autour de
lui le comportement flatteur, suspect ou rampant de personnages que selon son
humeur, sa patience ou sa culture il nommera lécheur,
lèche-botte ou lèche-cul.
- La fellation et la
sodomisation symboliques sont au carrefour des rites
privés et des rites publics . Elles sont au
coeur de la relation de domination . Elle se reproduit
à l’identique à tous les échelons de la
hiérarchie auto-reproductible
.
Féminin comme diversité ,
(/ Économie du même ), texte. Face à une pensée du
même et à une domination comme principe
qui ont longtemps imposé à la femme une
domination masculine , l’affirmation de la femme, du
féminin et de valeurs de féminité sont déjà
une ouverture à une pensée de la
diversité .
- <<Je ne puis répondre ni
sur ni de <la> femme. Si de quelque façon je prétendais
à ce geste (m’y soumettant, ou le revendiquant), je
n’aurais fait que replier à nouveau la question du féminin
au discours qui la maintient dans le refoulement, la
censure, au mieux la méconnaissance. Car, pas plus
qu’il ne s’agit pour moi de faire de la femme le sujet ni
l’objet d’une théorie, il n’est possible de subsumer
le féminin sous quelque générique: la femme. Le
féminin ne peut se signifier sans aucun sens propre, nom propre,
concept, fût-il celui de femme. Lequel, d’ailleurs, est toujours
employé par moi en marquant l'ambiguïté de son usage:
la/une femme marque à la fois la position extérieure du
féminin par rapport aux lois de la discursivité, et le fait
qu’il ne s’agit pas pour autant de le renvoyer à quelque
empirie opaque à tout langage. (Luce Irigaray, p. 151)>>.
Voir Langage masculin . Économie
du même . Hommo-sexualité.
Féminité honteuse .
Méconnaissance de la différence des sexes .
Femme libérée .
Féminin égale nature , texte. Équation posée par l’
échange des femmes entre hommes ou la
prohibition de l’inceste naturel . La femme est de la
nature, la nature est notre mère. Mais la femme n’est
qu’un vase .
- Dans la conception
cartésienne de la formation du foetus , l’homme
engendre l’homme. De son côté, la nature-mère est
réduite au rôle de matière
première . La culture refoule la
nature par une désappropriation de ses énergies
ou de ses forces (animisme). Les machines
désirantes , la production de la nature par la
nature sont niées.
- Pourtant, la
solidarité de la matière et de
l’information ne date pas d’aujourd’hui. L’
Univers n’a pas attendu l’homme ni sa
pensée organisatrice pour s’auto-organiser. En
refoulant la nature comme sujet, pour en faire un objet, la culture doit
inventer un premier moteur , un double du réel
(Clément Rosset).
- Pour l’ illusion
ethnique , le principe organisateur sera Dieu ou les
dieux.
- Pour l’illusion technologique, il s’agira des
forces productives ou d’une productivité masculine
absolue . Mais, dans les deux cas, le verbe se fait
chair .
Voir Dame-nature.
Illusion de la productivité .
Féminité, texte. Avec la prohibition de
l’inceste , des rôles sexuels et des pouvoirs sociaux se
différencient. Ils résultent d’un codage des
flux féminins et d’un marquage des pivots phalliques.
Ils refoulent le fond initial d’une sexualité polymorphe
spontanée. Dans ces rôles sociaux, c’est une
masculinité (domination) et une
féminité (séduction),
d’emblée culturelles, qui apparaissent. Elles s’inventent
dans le refoulement d’une libido initialement
polymorphe.
- L’Oedipe, comme complexe psychologique, ne peut
pas être la cause initiale de tout un système. Il apparaît
comme un résidu. La version familiale du couple et du complexe
d’Oedipe ne sont que la projection de ce vaste système
de rôles sociaux, dans le petit monde, très exigu, des relations interindividuelles. Il y faudra les
conditions nouvelles de la propriété privée et de la
famille restreinte.
- <<Jamais l’ alliance
ne se déduit des lignes de filiation par
l’intermédiaire d’ Oedipe, elle les
articule au contraire, sous l’action des lignées locales et de
leur homosexualité primaire non oedipienne. Et
s’il est vrai qu’il existe une homosexualité oedipienne ou
filiative, il faut y voir seulement une réaction secondaire à
cette homosexualité de groupe, d’abord non oedipienne.
(Anti-Oedipe, p. 195)>>.
- Alors Oedipe, comme complexe, sera
devenu une machine à produire des instances
psychiques. Mais, n’anticipons pas. Nous venons juste d’inventer
la prohibition de l’inceste et le tissage des
relations de parenté . L’histoire humaine ne
fait que commencer. Le refoulement de la nature aussi. La
révolution sexuelle (W. Reich), la libération des femmes
(M.L.F.), le réchauffement de la planète et le
développement durable ne sont pas à l’ordre du jour quand
les premières femmes navettes commencent à
tisser des liens entre les hommes.
Voir
Séduction. Tissu social .
Masculin et féminin .
Féminité honteuse , texte. L’opposition ethnique entre nature et
culture n’est pas étrangère à la domination du
masculin sur le féminin que symbolise Oedipe.
- <<La prohibition de l’inceste
représente cet interdit de l’entrée de la
nature productrice dans les échanges entre hommes.
(Luce Irigaray, p. 180)>>.
La nature est exclue de la
culture et l’individu est clivé entre le
verbe et sa chair.
Voir
Échange de femmes entre hommes . Production de
la nature par la nature . Hommo-sexualité de
Créon . Homosexualité de Laïos .
Femme, texte. Par
femme, par opposition à enfant (protection,
tendresse), à fille
(développement biologique, éducation) ou à mère
(maternité, affection, courage), nous entendons la femme adulte.
C’est donc la femme au travail et la femme dans
l’ amour.
- Sur ce dernier point, dans la
relation sexuelle , la femme est le sujet
d’un désir sexuel (éventuellement
détourné, refoulé ou réprimé) pour
l’homme. Elle est aussi l’ objet du
désir sexuel de l’homme . C’est en ce sens
que la beauté du corps de la femme
est récupérée, pour la captation visuelle du
désir , par la publicité et, plus
généralement par la presse, la télévision ou le
cinéma. Pourtant, la femme peut aussi être
amante c’est-à-dire sujet ou partenaire à
parité dans une relation amoureuse .
Voir
Trois personnages féminins .
Dévalorisation du désir de la femme .
Vierge Marie . La maman et la putain .
Valorisation de la femme . Désir
esthétique de l’homme . Sens de la
vision . Obligations sexuelles . Terrorisme
de l’orgasme . Terrorisme cosmétique .
Droit à l’orgasme . Orgasme
clitoridien . Caresses vaginales.
Orgasme vaginal . Un fameux con .
Inter urinas et faeces . Freud misogyne .
Femme fatale , texte, femme à la
beauté envoûtante, et qui semble
désignée par le destin pour entraîner les
hommes à leur perte.
- La femme fatale pourrait être
à la fois la femme et la mère.
Voir
Séduction. Sphinx. Femme
phallique . Oedipe. Féminité
honteuse . Mère phallique .
Femme fontaine , texte. La femme-fontaine est une
amante dont le plaisir est tel qu’il
s’accompagne d’une véritable éjaculation
féminine .
- Le liquide émis n’est,
bien sûr, pas du sperme, mais il n’est pas, non
plus, de l’urine.
- Sortie par l’
urètre (orifice de la miction), cette eau de
l’orgasme est produite par les glandes de
Skène , équivalentes à la
prostate de l’homme.
- L’éjaculation
féminine est donc équivalente à l’
éjaculation prostatique de l’homme. Dans les
deux cas (homme ou femme), le liquide est beaucoup plus abondant et plus
fluide que les autres sécrétions (sperme,
sécrétions vaginales).
- Le conduit utilisé est
celui de l’urine. La sensation est proche de celle de la
miction, mais avec la volupté en plus. Il est inutile
de chercher à produire cette éjaculation, mais il est dommage et
dommageable de la retenir pour des raisons d’ignorance, de peur, de
honte, de confusion ou d’obscurantisme moral.
Voir
Orgasme. Clitoris. Orgasme
clitoridien . Orgasme vaginal . Pipi au
lit . Eau du désir . Eau du
plaisir .
Texte Caresses vaginales.
Auteur
Hubert
Houdoy
Créé le 15 Novembre 1997
Modifié le 19 Août 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre F, numéro
06
Lettre G
Glossaire Détaillé, Lettre
G, numéro 01
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Mise à jour: 16/07/2003