illustration

Réseau d'Activités à Distance

rad2000.free.fr

Sommaire



Vous lisez

http://rad2000.free.fr/glosdl13.htm


Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro 13




* Précédent


Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro 12





Le saint des saints . texte. Dans le Temple de Jérusalem, détruit par les romains, le saint des saints était la partie la plus sacrée du temple. Comme le sacrum, le plus sacré peut devenir le plus honteux.

Voir Dôme de l’utérus . Col de l’utérus . Dôme ou col . Caresses de l’utérus . Parties honteuses . Parties sacrées . Parties sexuelles .


Le serpent . (A) Religion chrétienne. Le serpent est une représentation animale du démon. Il est l’image du Malin ou de Lucifer. Après le péché originel commis par Adam et Eve , sur ses conseils, il a été privé de ses pattes voire de ses ailes. Ainsi Dieu l’a-t-il condamné à ramper au sol.

Voir Le serpent, le péché et la mort . Le serpent, la vie et la mort . Baptême. Descente aux Enfers .


Le serpent, la vie et la mort . (A) Littérature. Le serpent est un des personnages du Petit Prince de Saint-Exupéry. C’est à lui que le Petit Prince confie la mission de le renvoyer sur sa planète d’origine pour y retrouver sa rose. Alors que le Petit Prince lui demandait pourquoi il parlait toujours par énigmes, le serpent répondit simplement: “Je les résous toutes”.

(B) Peinture. Le serpent par qui la “Cléopâtre” de Giampietrino choisit de quitter la vie terrestre, au soir de la bataille d’Actium, ne représente pas une véritable angoisse pour cette héroïne ou cette femme résolue. C’est sans crainte excessive que la reine d’Égypte, la dernière des Lagides, s’apprête à rejoindre Antoine. Elle est nue comme si elle allait retrouver le désir et la tendresse de son amant.

(C) Pour Saint-Exupéry comme pour Giampietrino, les deux serpents ne sont visiblement pas les représentations du Malin ni de la damnation éternelle de l’Enfer. Pour Cléopâtre comme pour le Petit Prince, la morsure d’un serpent n’a pas la marque du péché originel . L’un comme l’autre utilise la mort comme un véhicule pour rejoindre l’objet de son amour. Ce fut aussi le cas de Roméo et Juliette. Celui qui a vécu et choisi d’être acteur de sa vie peut envisager sereinement la question de la mort . Le cas échéant, il peut même envisager la question du suicide comme un acte naturel de la vie. La vie et la mort forment un cycle. Dans ce cycle, le sexe est central.

(D) Il en va tout autrement dans le cas du conformisme de la totalité. Faute de sens, la vie et la réalité subie ne semblent valoir que par leur durée. Pour l’individu, elles ne valent que faute de mieux. Elles valent ce que les normes sociales leur attribuent de valeur.

E) Pour l’individu, la vie et la mort ont le sens personnel qu’il leur donne. L’ amour de l’amour et a fortiori l’ amour du réel (ou l’ allégresse selon Clément Rosset) supposent l’ approbation de la génération humaine suivante et l’acceptation de la mort.

Voir Mortel. Heureux mortel . Le sexe et la mort . Le serpent . Le serpent, le péché et la mort .


Le serpent, le péché et la mort . Dans la mythologie grecque et dans la tradition judéo-chrétienne, le serpent est la cause commune du péché et de la mort. De fait, le péché véniel est une maladie tandis que le péché mortel est une mort de l’ âme. La culpabilité qui le suit est une forme du deuil. Elle met la mort dans l’âme .

Voir Le serpent . Le sexe et la mort . Le serpent, la vie et la mort .


Le serpent, le sexe et la mort . Dans la mythologie grecque, dans la tradition judéo-chrétienne et donc dans la civilisation occidentale, le serpent est la cause commune du péché et de la mort. Le péché est le péché originel.

Voir Le serpent . Le sexe et la mort . Le serpent, la vie et la mort . Le serpent, le péché et la mort .


Le sexe et la mort . (a) Le sexe et la mort sont indissolublement liés par l’évolution biologique. La différenciation sexuelle est une étape dans l’évolution et la complexification des formes de la vie.

(b) Les êtres simples comme les cellules primitives ont la possibilité de se reproduire de manière identique à elles-mêmes. C’est la reproduction scissipare. Au-delà d’un certain développement, une cellule peut se diviser par la répartition de son matériel biologique. La reproduction scissipare est à l’organisme ce que l’ essaimage est à la société. D’une certaine manière, une cellule qui se reproduit à l’identique ne meurt jamais vraiment. Elle se reproduit ou se rajeunit à l’extérieur d’elle-même. Quand la cellule mère disparaît, la cellule fille est son exacte reproduction.

(c) Une fourmilière est une société animale qui se constitue par l’intégration d’êtres relativement simples comme le sont les fourmis. Cette forme d’intégration est une voie du développement biologique. Elle s’oppose à la constitution d’organismes complexes par l’intégration de cellules différenciées au cours du développement de l’ embryon. C’est le cas de l’être humain.

(d) Les êtres complexes ne peuvent se reproduire à l’identique. Ils ne connaissent plus la reproduction scissipare par le détachement d’une partie de leur matériel biologique. Ils ne se reproduisent que par le mélange de leurs patrimoines génétiques. Pour cela, il faut trouver un partenaire. Et ce partenaire appartient à un autre sexe. Dans chaque organisme, la méiose est une division cellulaire qui divise par deux le patrimoine génétique. Cette réduction est le préalable à la combinaison de deux patrimoines partiels. Pour cela, il faut réunir deux gamètes ou cellules sexuelles. C’est le but de la copulation. Le nouvel organisme ne sera identique ni à l’organisme père (mâle) ni à l’organisme mère (femelle). Lui-même sera sexué en ce sens qu’il sera mâle ou femelle, mais pas les deux. La mort d’un organisme est la disparition définitive de la combinaison génétique qui le caractérisait. Depuis que l’espèce humaine existe, il n’y a pas eu assez d’individus pour qu’il y ait la moindre chance que deux individus, même séparés par des siècles et des océans, aient pu être identiques. La mort de l’individu sexué ne s’accompagne d’aucune reproduction à l’identique.

Voir Lys. Hermaphrodite. Scissiparité. Complexité.


Le Silence des agneaux . (a) Il est possible d’approcher des agneaux ou des moutons sans qu’ils fassent le moindre bruit. Il est même possible de les tuer dans le plus grand silence. Cela facilite le travail des voleurs et des loups. De là vient toute la symbolique de l’agneau comme victime idéale pour le sacrifice. En découle l’ agneau mystique ou Jésus-Christ comme bouc émissaire volontaire .

(b) “Le Silence des agneaux” (1988) est un roman d’une extrême violence de Thomas Harris. Il développe le thème, typiquement américain, du “psycho killer”, le psychotique tueur en série que traquent les profileurs de la police scientifique. Le film de Jonathan Demme (1990-1991), est l’occasion pour Antony Hopkins de camper un merveilleux rôle de composition, celui d’Hannibal le Cannibale.

Voir Jan Van Eyck .

Texte Le Harcèlement Moral. Le Honteux et le Sacré.


Le sommeil de Vénus . “Le sommeil de Vénus” est un tableau peint vers 1600 par Joseph Heintz le Vieux. Cette huile sur bois, de 70 x 146 cm, est au Musée des Beaux-Arts de Dijon, en Bourgogne. Le corps de Vénus est un beau corps plein . Même le mont de Vénus de la déesse de l’amour est parfaitement lisse. Ce n’est pas encore l’ origine du monde de Courbet (Musée d’Orsay à Paris).

Voir Giampietrino.


Le songe d’Athalie . Dans un songe, “pendant l’horreur d'une profonde nuit”, Athalie voit sa mère Jézabel. Elle la prévient de sa défaite devant le Dieu jaloux . Le songe se termine par un terrible rêve prémonitoire.

D'os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange,

Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux

Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.

(Jean Racine, 1639-1699, Athalie, II, 5, Athalie)>>.


Le Tiers est exclus . Vocable de logique. (a) La logique formelle ou classique ne prend pas en considération le contenu sémantique de l’argument. Cette logique est binaire ou bivalente. Elle exclut toute position intermédiaire entre le vrai et le faux. On dit <tertium non datur>. Le tiers est exclu. Cette logique est enfin une logique extensionnelle (Frege). Or, Bertrand Russell (“Principles of Mathematics”, 1903) montre que la notion d’ extension d’un concept donne naissance à une contradiction. <<La classe des hommes n’est pas un homme>>. Il faut alors convenir que <<n’’être pas élément de soi-même est donc, pour une classe, une propriété des plus acceptables. (Jean Toussaint Desanti)>>.

(b) Les logiques non classiques, tout en restant formelles ou symboliques dans leurs calculs, sont déviantes ou appliquées. Elles remettent en cause tel ou tel axiome de la logique formelle. On obtient, sans exhaustivité, la logique floue, la logique déontique, la logique temporelle, la logique des impératifs, la logique des interrogatifs. La logique intuitionniste est une logique à plus de deux valeurs de vérité.

(c) C’est avec le théologien scolastique Guillaume d’Auvergne  que nous avons pris l’habitude de poser d’abord un A. On affirme alors l’ identité statique ou la tautologie: A = A. Puis en posant B en tant que non-A, on pose la contradiction et la complémentarité. Dans un temps ultérieur, on s’efforce d’expliquer A par B c’est à dire l’un par l’autre ou, réciproquement, B par A, c’est à dire l’autre par l’un.

Voir Tiers exclu .


Le Très Haut . <le très haut> est un attribut proprement divin, la caractéristique de la transcendance, du sur-humain.

(a) La hauteur est probablement la qualité le plus couramment attribuée par les hommes aux dieux mystérieux. Ceux-ci se manifestent dans la splendeur de la voûte céleste (Ouranos), dans la force plus que titanesque de l’orage (le Tonnerre de Zeus ) et dans le principe vital du dieu-soleil (égyptien, inca).

(b) C’est Le Très Haut (Babylone, Grèce, Bible), un dieu vengeur, qui décide de faire descendre le Déluge sur les hommes.

(c) Être le plus haut possible et le rester est la caractéristique de la quête de l’ élévation. D’où l’érection du Phallus, des Mausolées et autres Pyramides. Comme Dionysos, chaque puissant de la Terre voudrait pouvoir dire qu’il est sorti de la cuisse de Jupiter .

Voir Sang de Dieu . Sang bleu . Palsembleu. Métaphore. Profondeur. Peau d’échange . Titanides. Splendeur de Zeus . Sémélé. Puissance. Cyclopes.


Le verbe se fait chair , texte. (a) Comment le verbe se fait-il chair? Telle est la question de l’ idéalisme.

(b) Après avoir affirmé l’auto- production du logos , il faut le rendre capable de produire la chair et la matière. Toute la Grande Logique de Hegel n’est qu’une longue méditation sur cette formule.

(c) Par manque de recul critique sur son substrat philosophique et mythologique, la psychanalyse historique ne se donne pas les moyens de penser son appartenance à une culture qui refoule la nature. Il faudra le mouvement des femmes, le mouvement écologique et les difficultés du développement durable , pour qu’apparaisse une critique de cette profonde illusion ethnique . La fonction historique de la psychanalyse semblait plutôt de la rationaliser. Un Freud misogyne n’a pas contribué à réduire la méconnaissance de la différence des sexes . Au contraire, le préjugé patriarcal de Freud a largement renforcé et justifié l’ ignorance culturelle du clitoris .

(d) Tandis que le langage masculin nie le féminin comme diversité le Signifiant Phallus de Lacan tendrait à naturaliser le fétiche de la totalité sans fournir d’aide sérieuse au fétichiste qui voudrait sortir de l’image fascinante de son fétiche personnel. Une psychanalyse qui adopterait le principe auto-critique de la science dialoguant en réseau pourrait échapper à ce rôle négatif de toute discipline cloisonnée dans sa citadelle.

Voir Pédophilie. Haine de l’autre . Amour du même . Fétiche de l’individu . Mal castrée .


Les glaneuses . (a) “Les glaneuses” est le titre d’un tableau de Jean-François Millet (né en 1814 à Gréville, mort en 1875 à Barbizon). Peint en 1857, le tableau est à Paris, au Musée du Louvre.

(b) Au premier plan, trois glaneuses ramassent les rares épis laissés par les moissonneurs. La première est de dos, à demi relevée. Les deux autres sont penchées vers le sol d’un mouvement presque identique. La plus âgée semble couvrir ses reins endoloris tout en gardant en main sa maigre gerbe. Des fichus protègent leurs têtes du soleil d‘Août. Elles n’ont pas la fière féminité des jeunes filles dans “ Le rappel des glaneuses ” de Jules Breton.

(c) Au second plan, deux meules. Un char est presque rempli de paille. Plus à droite, une longue file de travailleurs en chemises claires. Presque tous sont courbés vers le sol. Ils sont occupés à lier les gerbes que deux autres soulèvent. On comprend qu’ils ne puissent laisser plus d’épis. A cheval, au milieu du champ, le propriétaire ou son gérant surveille la moisson. Visiblement, ce n’est pas Booz.

(d) Dans le fond du paysage, un ciel chaud et lourd où passe un vol d’oiseaux.

Voir Ruth. Faucille d’or .


Leçon de choses , texte. (a) Avant la représentation, la leçon de chose est le premier moyen d’associer les mots et les choses, par la présentation.

(b) Dans la présentation, l’index du présentateur pointe sur la chose tandis que sa bouche prononce le mot. Bien sûr, celui qui nous présente le mot nous fait un signe, qui indique la chose. Mais il s’agit plutôt d’un indice (de l’index). Il associe un signifiant (trace sonore) à un objet concret. L’apprentissage du langage commence souvent par la présentation, la leçon de choses .

Voir Les mots et les choses . Signifié. Référent. Classe. Instance.


Lecteurs du R.A.D. , texte. (a) Les lecteurs du site web du Réseau d’Activités à Distance ne forment pas un public homogène. Nous préférons parler de lectorats multiples. - Vous pouvez vous faire une idée de ces lectorats en consultant le fichier Statistiques de Lecture des pages du Réseau d'Activités à Distance.

(b) Par ailleurs, notre courrier nous indique que tous les publics visés par les Chapitres du R.A.D. sont représentés. Mais dans des proportions à la fois très différentes et très variables dans le temps.

Voir Lecteurs fidèles (du R.A.D.). Regroupement thématique . Mise à jour générale du Glossaire . Chapitres du R.A.D. . Cycle.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 12 Juillet 1999

Modifié le 1 er Octobre 1999





* Suite



Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro 14




Lettre M


Glossaire Détaillé, Lettre M, numéro 01


Reproduction interdite
Association R.A.D. - Chez M.Houdoy - 18, rue Raoul Follereau - 42600 Montbrison - FRANCE.
* Fax: 04 77 96 03 09
Mise à jour: 24/12/1999