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Nouveautés du Glossaire (52)




Suite de Nouveautés du Glossaire (51)





Mots définis entre le 25 Août 1999 et le 29 Août 1999





Domaines internet . (A) Chaque pays a un nom de domaine sur internet. Il s’écrit sur deux lettres comme FR pour la France, trois lettres comme ORG ou quatre lettres comme l’ancêtre ARPA. S’y ajoutent:

(B) A titre indicatif et en ordre décroissant, voici les pourcentages des accès au domaine <<reseau.org>> (commun au R.E.E. et au R.A.D.) par des lecteurs provenant des domaines suivants:

(a) 38.47 pour cent pour fr (France), 18.25 pour cent pour com, 8.72 pour cent pour net, 8.27 pour cent pour be (Belgique), 2.32 pour cent pour ca (Canada), 1.70 pour cent pour ch (Suisse).

(b) Entre 0.68 pour cent et 0.30 pour cent pour de (Allemagne), uk (Royaume Uni), edu (Education aux USA), ae (Émirats Arabes Unis), it (Italie), org (ONG), nl (Hollande) et es (Espagne).

(c) Entre 0.25 pour cent et 0.10 pour cent pour.br (Brésil), lu (Luxembourg), se (Suède), mg (Madagascar), fi (Finlande), pt (Portugal), au (Australie), ie (Irlande) et jp (Japon).

(d) Entre 0.09 pour cent et 0.06 pour cent pour.sa (Arabie Saoudite), ar (Argentine), nz (Nouvelle Zélande), at (Autriche), lb (Liban), ru (Fédération de Russie), arpa (Arpanet, origine d’Internet), ro (Roumanie), il (Israël) et dk (Danemark).

(e) 0.05 pour cent pour no (Norvège), gr (Grèce), sg (Singapour), my (Malaisie), mu (Île Maurice) et pl (Pologne).

(f) 0.04 pour cent pour mx (Mexique), hu (Hongrie), gov (Gouvernement des USA), gf (Guyane Française), mil (Militaires aux USA), sn (Sénégal) et co (Colombie).

(g) 0.03 pour cent pour int (International) et us (United States).

0.02 pour cent pour in (Inde), ma (Maroc), tr (Turquie), kr (Corée du Sud), pf (Polynésie Française), cl (Chili), th (Thaïlande), id (Indonésie) et tw (Taiwan ou Formose).

(h) 0.01 pour cent pour mc (Monaco), lv (Latvia), tg (Togo), qa (Qatar), bg (Bulgarie), ee (Estonie), ir (Iran), cz (République Tchèque), kw (Koweit), pe (Pérou), za (Afrique du Sud), zm (Zambie), yu (Yougoslavie) et cn (Chine).

(i) Moins de 0.01 pour cent pour uy (Uruguay), md (Moldavie), cr (Costa Rica), lt (Lituanie), ua (Ukraine), is (Islande), gp (Guadeloupe), om (Oman), py (Paraguay), va (Cité du Vatican), su (ex-URSS), ye (Yémen), by (Belarusse), tt (Trinidad et Tobago), vi (les Îles Vierges aux USA), pk (Pakistan), hk (Hong Kong), hr (Croatie), nc (Nouvelle Calédonie), mz (Mozambique), ne (Niger), gt (Guatemala), vn (Vietnam), bf (Burkina Faso), sk (République Slovaque), ci (Côte d'Ivoire), cy (Chypre) et am (Arménie).

(C) Toutes ces valeurs sont celles du mois d’Août 1999 pendant lequel le Réseau d’Activités à Distance a eu plus de 66 420 lectures.


Matérialisme-historique-dialectique. (a) Le <matérialisme historique et dialectique> est une expression forgée par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1895) pour distinguer leur point de vue matérialiste du chosisme qu’ils nomment le << matérialisme vulgaire>>. Ce qui était un projet critique, relatif aux idées dominantes (fixisme, La Création , éternisme, Le Créateur ) de leur époque, est devenu le marxisme: le dogme impérialiste d’une U.R.S.S. léniniste et stalinienne.

(b) Le terme a vieilli. Il s’est chargé de connotations négatives (dogmatisme, Lyssenko, Goulag, etc). Le projet initial n’est pourtant pas sans intérêt. L’objectif du matérialisme historique et dialectique nous paraît valable. Mais la cible n’a jamais été atteinte. Elle n’existe probablement pas, du fait des contradictions. Le résultat provisoire est l’édition définitive par Engels du “Capital” inachevé de Marx. Il était un point de départ pour une “Critique de l’Économie Politique”.

(c) Le matérialisme historique et dialectique se pose comme un dépassement de la théorie classique de la connaissance enfermée dans le dilemme idéalisme/matérialisme et une critique de sa prétention à connaître le réel sur cette base. Que cette exigence critique ait été formulée par Marx et Engels, ne prouve en rien qu’elle ait été respectée par eux. Si leur discours relègue la théorie classique dans l’idéologie, il serait faux de croire que lui-même ne contient pas d’idéologie, i.e. n’est pas historique et ne doit pas être dépassé à son tour.

(d) Aujourd’hui, d’autres vocables sont plus utiles (écologie politique, développement durable , chaos, fractalité, complexité) que la référence à la dialectique ignorante et aux dialectiques dangereuses .

(e) Sous un vocable ou sous un autre, le matérialisme-historique-dialectique reste à faire. Le marxisme n’est qu’une juxtaposition bancale du matérialisme dialectique et du matérialisme historique. Le lien est assuré par l’utilisation formelle de la dialectique. Cette utilisation se fonde sur le postulat selon lequel <<la logique est le reflet de la matière en mouvement (Lénine)>> ce qui suppose qu’il n’existe qu’une seule forme de mouvement de la matière. Or, depuis Freud, Saussure et Lacan, nous savons que le langage est un instrument de production du psychisme, un médiat entre le réel et l’imaginaire, et que le rapport entre le réel et la pensée qui le pense est un rapport symbolique . La connaissance efficace nécessite donc un travail sur les représentations dont l’évidence est toujours trompeuse. Là est l’erreur de Lénine (Vladimir Illitch Ouljanov, 1870-1924) lorsqu’il dit:

(f) Lénine confond le biologique et le psychique. Dans le reflet marxiste , le second n’a pas la moindre autonomie. Il n’est que la transposition du premier.


Gnoséologique. (a) Relatif à la gnoséologie, la partie de la philosophie qui traite des sources de la connaissance. Pendant longtemps, la connaissance est venue de la révélation divine. Les prêtres prétendaient être les seuls en mesure de la recevoir ou de la décoder. Puis la science a prétendu lire la connaissance dans le réel , comme dans un livre, en se passant de la religion ou en la remplaçant par des formules mathématiques inexpliquées.

(b) Dans les deux volumes de son “Aesthetica” (entre 1750 et 1758), Alexander Gottlieb Baumgarten (1714-1762) s’est efforcé de dégager une gnoséologie inférieure, distincte de la logique, à partir de la sensation du beau <<la perfection de la connaissance sensible en tant que telle.>>:

(c) Dans “La Structure du monde réel” (1940), Nicolaï Hartmann (1882-1950) englobe le problème de l’être dans celui de la connaissance. Sans que l’on puisse identifier l’une à l’autre, la gnoséologie est alors indissociable de l’ ontologie.

(d) En 1973, avec la “Théorie du Texte”, Roland Barthes (1915-1980) ouvrait un autre champ à l’écriture. Il perturbait la gnoséologie traditionnelle, celle de la lecture du monde à livre ouvert:

Il s’agit d’insister sur la dimension propre au texte. En effet, la narration n’est pas moins un travail créateur que le travail n’est une narration.


Verrières-en-Forez. texte. (a) A 825 m d’altitude, dans les Monts du Forez , le village de Verrières est une étape sur la route qui mène de Montbrison, l’ancienne capitale des Comtes de Forez à l’Auvergne (Saint-Anthème, Ambert) par le Col de la Croix-de-l’Homme-Mort . Une ancienne voie romaine passe sur le territoire communal au-dessus du hameau de Phialay. Peut-être longeait-elle la Vidresonne pour rejoindre la cité thermale d’ Aquae Segetae qui a laissé des thermes et un amphithéâtre à Moingt ? Peut-être restait-elle sur les hauteurs pour descendre vers Saint-Georges-Haute-Ville et Saint-Romain-le-Puy sur la rive gauche de la Curraize. Une autre inconnue concerne les carrières basaltiques de Verrières qui ont fournit le basalte pour le revêtement supérieur de la voie romaine.

(b) Verrières-en-Forez a les restes de deux châteaux féodaux. Le château de Beauvoir, datait du XV ème siècle. Il appartenait à la famille de Rochefort à qui les Sires de Couzan contestaient leur seigneurie de Saint-Georges-en-Couzan. Le château du Soleillant est du XVI ème siècle. A Cleppé où la duchesse de Bourgogne et comtesse de Forez installe sa cour de 1402 à 1417, Charles du Soleillant, seigneur de Verrières-en-Forez, est un des familiers d’ Anne-Dauphine. La famille de Soleillant fut remplacée au château par la famille de Châtillon, par les Courtois d’Arcollières puis par les Rival du Soleillant, seigneurs de la Thuillière et de Vauberet sur le Vizézy.

(c) L’église a été construite vers 1540. Son clocher de granite est particulièrement imposant. L’église actuelle est la reconstruction de l’église d’une paroisse fondée en 1233 par Guy IV de Forez lors des essarts de la montagne sous Pierre-sur-Haute. Elle avait été embellie par Renaud de Forez en 1272.

(d) Au début du XIX ème, Antoinette Montet achète le château du Soleillant dans le but initial d’y installer le séminaire de Roche-en-Forez. Finalement, elle mourra au château en 1828. Construit dans le bourg en 1805 avec des pierres du château et fermé en 1906, le petit séminaire de Verrières, ancêtre de l’Institution Victor de Laprade de Montbrison, a hébergé les deux fondateurs des deux ordres maristes et le bienheureux curé d’Ars. Sur son emplacement se trouve le Lycée hôtelier qui contribue à donner à ce village une animation rare à cette altitude et pour une commune de 540 habitants, en 1999, dispersés dans 20 hameaux. Grâce à “La Joie de Vivre”, “Les Monts de la Balle” et les artisans, la population de cette commune rurale a augmenté de plus de 12 pour cent depuis le dernier recensement.


Fourme. texte. (a) Que de mots l’on peut associer à ce petit nom typique des Monts du Forez !

(b) La fourme est un fromage. C’est presque une tautologie que de dire cela. Car <fourme> et <fromage> dérivent de <forma> le cylindre qui donne sa <forme> (cylindrique ! Oui, bravo !) et son nom à l’un des tous premiers <fromages> formés à partir du lait.

(c) Comme le Reblochon (la re-blachée clandestine) des Aravis, la fourme est fabriquée en estive. Elle est produite en été, dans les pâturages d’altitude. Mais les “chalets d’alpages” des Alpes sont des “ jas de jasseries” en Forez et des “burons de montagne” en Auvergne. La fourme est produite par les femmes, dans une jasserie au-dessus de 1000 mètres, pendant que les hommes font les foins et la moisson à l’altitude moyenne des bourgs et des cultures (800 m).

(d) A en croire Anne d’Urfé , la fourme est une invention des moines de La Bénisson-Dieu dans les essarts de Roche-en-Forez que leur confia le comte Guy II de Forez . On peut faire confiance à la parole du frère aîné d’ Honoré d’Urfé . Ne disait-il pas que les filles étaient jolies dans ce pays. Bien malin qui oserait dire le contraire. C’est en tout cas ce que Gaspard des Montagnes pensait d’Anne-Marie Grange au château des sept portes près d’Ambert.

(e) Car la <forma> de Roche est devenue, d’une part la “Fourme de Montbrison” (salée dans la masse) et, de l’autre côté de Pierre-sur-Haute, la “Fourme d’Ambert” (plus sèche). A Ambert, on aime bien faire sécher, par-dessus les moulins, ce que l’on fabrique avec de l’eau, comme à Richard-de-Bas (le papier). La fourme d’Ambert était produite dans les “Burons de la Richarde”. Celle de Montbrison dans les Jasseries de Garnier et autres lieux. L’une et l’autre fourmes viennent des vaches des Monts du Forez. Toutes se marient parfaitement avec le vin des Côtes-du-Forez.

(f) Aujourd’hui, la fourme est produite industriellement et toute l’année dans des laiteries (Forez Fourme et Pont de la Pierre). Vous pouvez assister à sa fabrication dans des couloirs de visite. La tradition est exposée à la Maison Sauvagnarde qui, comme son nom l’indique, est à Sauvain. Si les routes en balcon des monts du Forez sont maintenant déneigées et dégagées toute l’année, c’est grâce au ramassage quotidien du lait sur la route du lait et sur les routes de la fourme. C’est aussi grâce à la station départementale de ski et de loisirs de Chalmazel.


Force de travail de la société toute entière . texte. (a) Chez Karl Marx , nous avons une théorie substantialiste de la valeur . La valeur est une substance invisible dont nous voyons certaines formes. La substance de la valeur se définit comme un Tout. Ce Tout est celui de la société. Chaque marchandise n’est une partie de ce Tout.

(b) On a donc une conception distributive de la valeur. A chaque moment déterminé de son histoire, la société capitaliste dispose d’une force de travail définie, et la production ou appropriation réelle de la nature sera la dépense de cette force de travail qui se matérialisera en un ensemble de valeurs d’usage .

(c) La valeur d’une marchandise particulière sera la part (le ratio, le rapport) pour laquelle elle rentre dans l’ensemble. On pourra donc comparer deux marchandises quantitativement, malgré les différences qualitatives de leurs usages, puisqu’elles ont en commun, d’être une partie du Tout de la valeur.

(d) Si le contenu de la marchandise est sa valeur, i.e. une part du travail social; la valeur d’échange n’est que la forme phénoménale de la valeur, i.e. la manière dont elle se présente aux autres marchandises. La valeur d’échange est une des nombreuses formes du spectacle social , un aspect de la joute pour la reconnaissance . Ceci est particulièrement net dans la distinction entre biens de consommation et biens de luxe . Ainsi se confondent la domination capitaliste et l’ exploitation ouvrière . Mais Marx a pris l’ hypothèse méthodologique de reproduction pour un état spontané et nécessaire de la nature.

Voir Mesure agrégative . Mesure distributive . Plus-Value.

Texte L’économie du temps.


Travail abstrait . texte. (a) Pour Karl Marx , la substance de la valeur découle de la force de travail de la société toute entière .

(b) Chaque marchandise qui réalise sa valeur sur le marché contient une partie de ce travail social. La partie de ce Tout se manifeste dans la valeur d’échange (le rapport des valeurs des marchandises) et non pas le travail concret qui se traduit par la valeur d’usage de la marchandise.

Voir Théorie substantialiste de la valeur .


Force productive du travail . texte. (a) Cette formule est coutumière dans “Le Capital” de Karl Marx . Elle est proche de la force de travail de l’individu (esclave, serf, ouvrier) comme de la force de travail de la société toute entière . La force ou la vertu productive du travail est sa capacité à produire de la valeur. La totalité de la force de travail se distribue dans la société: c’est la forme de la valeur . Le travail concret de chaque individu n’est plus qu’une partie d’un Tout: le travail abstrait . Par abstraction de la forme concrète, il ne reste plus que la substance commune: le travail humain indistinct.

(b) Pour mesurer la valeur (le produit du travail) il faut mesurer le travail (l’acte). Pour mesurer le travail (la force dépensée) il faut mesurer le temps de travail (la durée de la dépense). Pour mesurer le temps (quantum) de travail il faut mesurer le temps écoulé pendant le procès de travail (le temps d’horloge).

(c) Ainsi, de la substance à la mesure, s’opère un glissement du mouvement au temps. Ce glissement est-il innocent ? A priori, il nous semble licite.

(d) Pour une masse donnée, temps de travail et force productive sont en rapport inverse. Masse, temps et énergie sont liés par une relation arithmétique stricte, que peuvent définir les sciences de la nature. Marx est fidèle à son << point de vue , d’après lequel le développement de la formation économique de la société est assimilable à la marche de la nature et à son histoire. (Marx)>>.

(e) Pourtant, nous sommes passés d’une totalité sociale dans laquelle le travailleur est une partie d’un Tout (société) à une globalité naturelle dans laquelle la nature est une force productive considérable à côté de la chétive force du travail humain. Le travail utile ou travail concret est une des composantes du <<double caractère du travail présenté par la marchandise. (Marx)>>.

(f) Les deux composantes du travail ne peuvent faire l’objet de la même mesure.

Voir Théorie substantialiste de la valeur .





Auteur

Hubert Houdoy



Créé le 30 Octobre 1998




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Mise à jour: 16/07/2003