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Nouveautés du Glossaire (55)
Suite de Nouveautés du Glossaire (54)
Mots définis entre le 1 Septembre 1999
et le 1 Septembre 1999
Besoin
social . texte. Terme
d’économie marxiste. (a) Le besoin social se
distingue du besoin individuel dans la mesure où le
besoin social fait référence à une
certaine hypothèse méthodologique de reproduction
simple , voire à une fantasmatique loi de reproduction
automatique de la société .
(b) Le besoin social
suppose donc que la société soit prête, sous une forme ou
sous une autre, à consacrer un certain quantum de temps de
travail pris dans le temps de travail dont la
société dispose , à l’élaboration
des produits ou des marchandises dont la
société a besoin pour sa reproduction.
(c) Il reste
que, hormis une reproduction simple, automatique et totalement
homothétique, le potentiel normal de la reproduction
reste une énigme ou une norme culturelle. Or,
la norme n’est pas normale . C’est pourquoi
le normal est normatif . Il en découle que le
normatif est dominant .
Potentiel normal de la
reproduction . texte. Terme
d’économie marxiste.
(a) Le
<<potentiel normal de la reproduction>> est utilisé par
Karl Marx dans le Livre III du Capital pour
définir la valeur marchande ou normale des produits
par l’égalité entre le besoin social
(pour une catégorie de marchandises) avec le quantum de temps
de travail consacré à la production des dites
marchandises. Ce quantum étant pris dans le temps de travail
dont la société dispose .
(b) A moins de faire
confiance à une énigmatique loi de reproduction
automatique de la société , fantasme commun à
toutes les théories économiques qui se veulent normalisatrices,
le potentiel normal de la reproduction est obligatoirement une norme que
l’économiste en chambre ou le planificateur central du Gosplan
est obligé (hypothèse méthodologique de
reproduction ) ou ravi (paranoïaque “Génie des
Carpates”, dictature du prolétariat) de sortir de son chapeau.
Voir La norme n’est pas normale . Le
normal est normatif . Le normatif est dominant
.
Normalement. Normalisation.
Normalité. Normalité comme
soumission . Norme. Norme
culturelle . Norme excluante . Norme
naturelle .
Livre III du Capital . texte. (a) Peut-être moins connu que le
“Manifeste du Parti Communiste” de Marx et Engels, “Le
Capital”, dont le sous-titre est “Critique de
l’économie politique”, est le grand oeuvre de Karl
Marx . Mais il est resté très largement
inachevé. Seul le Livre I, “Le Développement de la
production du capital” (1867) où se définissent les bases
de sa théorie de la valeur , a été
rédigé, bouclé théoriquement et publié
largement du vivant de Marx. La traduction française
de Joseph Roy (publication de 1873) a même été
méticuleusement révisée par un Marx polyglotte.
(b) Le Livre II, intitulé “Le Procès de la
circulation du capital”, est publié par Friedrich Engels en 1885.
(c) Le Livre III, “Le Procès d’ensemble de la
production capitaliste”, devait donner les premiers
éléments de sa théorie des prix . Cela
supposait de résoudre les questions posées par la
péréquation des taux de profit et les
schémas de transformation des valeurs en prix.
(c) Mais la question se pose de savoir si c’est le Livre IV
(“”Les Théories de la plus-value”, publié
ultérieurement par Karl Kautsky) ou le Livre VII (envisagé dans
les “Fondements d’une Critique de l’Économie
Politique”), voire un livre numéro 10 rendu nécessaire par
la multiplication des contradictions à prendre en
compte au fur et à mesure de leur analyse
récursive, qui aurait pu déboucher sur les
formes concrètes de l’ économie marchande
et a fortiori de l’ économie capitaliste .
(e) Toujours est-il que le “Livre III du Capital”,
publié en 1894 tandis que Marx est mort à Londres le 14 mars
1883, est l’oeuvre de Marx certes (nombreux brouillons). Elle est aussi
celle de son ami Engels à qui elle a demandé
neuf années de tri et de choix pour la publication.
Texte A la Recherche des Déterminations
Économiques de la Valeur. Plus-Value et Taux
de Profit.
Transformation des valeurs en prix de
production . texte. Terme
d’économie marxiste.
(a)
Référence à un problème
mathématiquement insoluble posé par Karl Marx
et son éditeur Engels dans le Livre III du Capital .
(b) Nous avons montré que le problème pouvait être
abordé sous un tout autre angle dans La Valeur
entre Économie et Psychanalyse.
(c) Revenant au
problème mathématique, nous avons montré que la question
des schémas de transformation est une question inutile
ou mal posée.
(d) Nouvelle interprétation
proposée: une absence d’isomorphisme entre le réseau
physique (ouvert) et le réseau monétaire (fermé)
entraîne une déformation de la valeur. C’est la
<<transformation des valeurs en prix de production>>.
(e)
Ayant réduit le travailleur à un détenteur de
force de travail (Livre I du “Capital” de
Marx) et ayant inséré celle-ci dans le
réseau des marchandises (Livre II), les capitalistes
ont réussi un premier bouclage du réseau
monétaire . Mais les capitalistes doivent réaliser un
second bouclage, qui consiste à s’insérer eux-mêmes
dans le réseau monétaire. Le réseau
physique sur lequel nous venons de raisonner ne comportait pas de
non-travailleurs. L’insertion des non-travailleurs dans le réseau
monétaire n’est pas neutre. Pour le réseau physique, la
classe des non-travailleurs constitue un cul-de-sac. Quand à lui, le
réseau monétaire doit être fermé sur
lui-même. Pour boucler le réseau monétaire, des flux
monétaires additionnels constituent le réseau des revenus des
non-travailleurs. Chaque secteur prélève une marge
bénéficiaire qu’il distribue aux non-travailleurs. Dans ce
réseau, la circulation monétaire ne correspond à aucune
circulation physique inverse. La caractérisation du mode de
reproduction capitaliste en reproduction simple exige une troisième
détermination: le revenu des non travailleurs forme un
réseau additionnel . (Livre III du Capital).
Voir
Exploitation ouvrière . Plus-Value.
Domination. Besoin social . Quantum
de temps de travail . Temps de travail dont la
société dispose . Loi de reproduction
automatique de la société . Hypothèse
méthodologique de reproduction simple .
Texte. Plus-Value et Taux de Profit. A
la Recherche des Déterminations Économiques de la Valeur.
Valeur marchande . texte. Terme hautement
polysémique (doté de plusieurs sens).
(a) Terme d’économie classique.
La valeur marchande d’un produit est le prix auquel il se vend sur le
marché. Il dépend de son
utilité et se détermine au jour le jour par les
perpétuelles fluctuations des prix sur les marchés en fonction
de la loi de l’offre et de la demande . La valeur
marchande d’un produit ancien est très différente de sa
valeur sentimentale ou symbolique. C’est pourquoi il est utile de faire
expertiser un tableau ou une babiole avant de les vendre (en espérant
tirer un bon prix d’un bijou que l’on croit en or ou unique, comme
la médaille d’amour) ou de les mettre à la poubelle (la
“croûte” est peut-être un Picasso ou la vieille
“cruche” un vase Étrusque recherché).
(b)
Terme d’économie populaire. La valeur marchande est
supposée être la valeur de la matière
première (presque rien) plus le profit (énorme) de tous
les “intermédiaires” et autres “profiteurs” ou
“parasites”. La réalité est
beaucoup plus complexe. Dans “Philosophie de la Misère”,
Proudhon avait systématisé cette croyance naïve (mais pas
toujours fausse, ponctuellement) en affirmant: “La
propriété, c’est le vol”. Dans <<Misère
de la Philosophie. Réponse à la “Philosophie de la
Misère de Monsieur Proudhon”>>, Karl Marx
a montré que le fait d’acheter pour revendre plus cher est certes
une pratique courante (négoce, trading), pas toujours altruiste, mais
qu’elle peut avoir une utilité sociale (mise
à disposition de produits lointains mais fondamentaux comme le
blé, d’où le “Discours sur le Libre
Échange”) et surtout qu’elle ne peut expliquer le niveau
des prix. Car les prix forment un système. Toute
personne qui contribue à hausser les prix en appliquant une marge
bénéficiaire (et c’est bien une des causes de l’
inflation) se retrouve aussi en position d’acheteur de
produits à haut prix, à commencer par la force de
travail des ouvriers enchérie par le prix du pain. Le profit
ne peut donc s’expliquer uniquement par cela. Seul le profit
extra (ou le surplus du producteur ) rentre dans
cette catégorie. D’où la difficile explication du
profit, de l’ intérêt et
de la rente par la plus-value. Et la plus
problématique explication de cette “valeur en plus” par
l’ exploitation ouvrière .
(c) Terme
d’économie marxiste. En réponse au
point de vue des ouvriers membres du Parti Communiste et pour
promouvoir un “socialisme scientifique”, Marx
cherche donc à expliquer la richesse des membres de la classe
bourgeoise (profit, intérêt, loyers) ou aristocratique (rente
foncière rurale) au sein de la loi de la valeur . Il
postule donc que les marchandises se vendent (en moyenne) à leur
valeur. Loin de s’expliquer par le hasard d’un marché
chaotique sans “moyenne régulatrice” ni ressort de rappel,
la valeur marchande découle d’une
détermination plus profonde.
(d) Hélas, la vigueur
de la polémique avec Proudhon et le refus de faire marche
arrière, même sur certains points de détail, ont
peut-être cristallisé l’ hypothèse
méthodologique de reproduction simple et dogme
déterministe et rejeté Marx dans les ornières de la
loi de reproduction automatique de la société .
Voir Théorie de la valeur .
Théorie des prix . Loi naturelle de
l’équilibre . Quételet.
Le pain et le vin . Mandrin.
Enclosures.
Texte A la
Recherche des Déterminations Économiques de la Valeur.
Loi naturelle de l’équilibre . texte. Terme d’économie
marxiste.
(a) Fils de son siècle, Karl
Marx invoque la “Loi naturelle de
l’équilibre” dans le Livre III du Capital
. Il s’agit d’expliquer le profit par la
plus-value, l’ exploitation
ouvrière par la loi de la valeu r et la
péréquation des taux de profit entre les branches par les
schémas de transformation ou la transformation
des valeurs en prix de production . Cela fait beaucoup de choses
à la fois.
- << C’est
l’échange (ou la vente) des marchandises
à leur valeur qui est le principe rationnel, la loi naturelle de
l’équilibre; c’est en partant de là qu’il faut
expliquer les écarts, et non inversement, dégager la loi
elle-même en partant des écarts. (Marx, “Le Capital”,
Livre III)>>.
(b) C’est en considérant la
société comme un système contenant un
quantum de temps de travail , quantum fixe
qu’il faut reproduire, que l’on peut définir des lois
d’équilibre, à la condition de repérer dans le
mouvement de la société, les tendances antagoniques. Nous savons
que cet équilibre se fait par la concurrence sur le
marché où il prend l’apparence
phénoménale de la loi l’offre et de la
demande .
(c) Autant la loi de la valeur
(Marx) s’oppose au simplisme de “La
propriété c’est le vol” (Proudhon), autant la
référence au modèle de
l’équilibre nie la fractalité
des courbes de prix et force la nature à rentrer dans le lit de
Procuste des fluctuations sinusoïdales.
Voir
Théorie de la valeur . Théorie des
prix . Quételet.
Texte. Plus-Value et Taux de Profit. A
la Recherche des Déterminations Économiques de la Valeur.
Travail socialement nécessaire . texte. Terme d’économie
marxiste.
(a) Le travail socialement nécessaire,
faute d’être organisé par les producteurs associés,
est déterminé par la concurrence qui est la manifestation de la
répartition de la force de travail dont la
société dispose (source de la valeur) entre les
différents secteurs de la production en fonction de la force du
besoin social spécifique pour chaque catégorie
de marchandises.
(b) Mais dans ce mécanisme de confrontation
du besoin à l’affectation du travail, offre et demande
sont des totalités .
Voir Prix
d’équilibre . Prix moyen .
Texte. Plus-Value et Taux de Profit. A la Recherche des Déterminations
Économiques de la Valeur.
Offre et demande
sont des totalités . texte.
(a) La vision marxiste de l’économie
capitaliste exposée dans le Livre III du Capital de
Karl Marx et Friedrich Engels fait de
l’offre et de la demande, lorsqu’elles s’affrontent sur le
marché, deux totalités antagoniques.
(1) Le rapport entre
valeur d’usage et valeur
d’échange , entre marchandise et
argent; entre acheteur et vendeur.
(2) Le rapport entre producteur et
consommateur, bien que tous deux puissent être représentés
par des tiers, à savoir des commerçants.
Quand on
considère l’acheteur et le vendeur, il suffit de les confronter
l’un à l’autre, individuellement, si l’on veut
dégager le rapport dans son ensemble.
En revanche, dans le cas
de l’offre et de la demande, l’offre est représentée
par la totalité des vendeurs et des producteurs d’une
catégorie déterminée de marchandises, et la demande par
la totalité des acheteurs et des consommateurs, individuels et
productifs, de la même catégorie de marchandises. Ces ensembles
agissent l’un sur l’autre en tant qu’unités, en tant
qu’agrégats de forces. (Marx, “Le Capital”, Livre
III)>>.
(b) Ces deux totalités sont deux aspects de la
même force de travail dont la société
dispose . Son affectation à la production de telle ou telle
catégorie de marchandises pour satisfaire telle ou telle composante du
besoin social est fonction du rapport de ces forces. Car si
la qualité d’un produit, composante de sa valeur
d’usage, garde le souvenir du travail concret du
producteur direct, seule compte la quantité comme
partie du Tout de la valeur quand il
s’agit de déterminer la valeur
d’échange ou la valeur marchande , sur
le marché.
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Créé le 2 Novembre 1998
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