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Glossaire
Détaillé, Lettre A, numéro 15
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Glossaire Détaillé, Lettre A, numéro
14
Apelle. (a) Peintre
grec probablement né à Cos en 332 avant Jésus-Christ. Il
a pu être l’élève de son père, le peintre
Pythéas Éphore à Éphèse. Artiste complet,
il aurait été pour Alexandre le Grand, ce que fut le Titien pour
Charles Quint et Léonard de Vinci pour François I er, le
modèle absolu . Apelle fut le portraitiste
d’Alexandre, de Philippe de Macédoine, d’Antigonos le
Borgne et de Ménandre de Carie. Il représenta aussi dieux et
déesses. Sa “Vénus Anadyomène” est devenue le
modèle absolu de la déesse sortant des flots. Son
“Alexandre en majesté” est le
modèle de Zeus (temple d’
Artémis à Éphèse).
(b) Son
oeuvre ayant disparu, il ne reste que les éloges de Pline et les
descriptions de Lucien (né à Samosate en Syrie). C’est
devenu un morceau de bravoure que de peindre d’après les textes.
Ce fut le cas pour Andrea Mantegna (dessin au British Museum) ou Raphaël
(dessin au Louvre). Dans la série de “l’homme qui a vu
l’homme qui a vu l’ours et qui n’a pas eu peur”,
citons encore Albrecht Dürer. En 1521 il peint une fresque, maintenant
disparue, mais connue par un dessin de l’Albertina de Vienne.
(c)
“ La calomnie d’Apelle ” (vers 1490-1495,
détrempe sur bois, à Florence, Galerie des Offices) est une
description picturale par Sandro Botticelli de la description littérale
par Lucien de Samosate (fils de sculpteur, né vers
120, sophiste, voyageur, polémiste, il meurt en Egypte après
180), reprise par Leon Battista Alberti (livre III de “Della
pittura”, 1434), de la “
Calomnie” peinte par Apelle.
(d) La
Vérité toute nue est encore une formule
littérale, décrivant une peinture d’Apelle. “La
Sibylle de Tibur” (huile sur toile, Louvre) est une peinture empreinte
de maniérisme d’Antoine Caron (vers 1520-vers
1599). Le regard de César est dirigé vers la Vierge à
l’Enfant par le geste (auguste) de la Sibylle. L’oeil se pose
quelques temps sur une Vérité, toute
nue , au centre d’une fontaine. Deux esclaves,
munis d’amphores, viennent y puiser l’
espérance de leur libération. D’autant
que la déesse a le geste de la Vierge Marie, peint en 1517, dans
La Vierge et les âmes du Purgatoire .
(e) Pour
ce peintre inouï, béni des dieux, primus inter pares, à nul
autre pareil, <<un autre Apelle>> est une formule, sans appel,
décrivant une impossibilité. Mais on avait dit la même
chose de Phidias (au siècle de Périclès) et on dira la
même chose de Léonard de Vinci, de Michel-Ange (Vasari) et de
Raphaël (les Préraphaélites).
Voir
Dialectique du modèle et de la série .
Sept Merveilles du Monde . Splendeur de Zeus
. Saint Bernard et la Vierge . Charité
romaine . Phidias.
Aphrodite. Mythologie grecque. (a) Aphrodite
est la déesse de l’amour volage. Lui correspond la
Vénus romaine. Elle s’oppose à
Héra, la gardienne du mariage fidèle.
(b) Hésiode affirme que son nom vient de aphos,
l’écume de la mer, d’où elle naît et sort,
déjà femme.
(c) Sur Terre, elle fut
accueillie par Éros (primaire). Pour
d’autres, Éros (secondaire)
serait son fils adultérin, dont le père serait
Arès.
(d) Gaia s’était plaint
à son fils Cronos que son fils et mari,
Ouranos, empêchait la naissance ou tuait ses autres
enfants. Cronos se cacha dans le lit de sa mère. Au coucher de son
père, il lui trancha les organes sexuels avec une faucille
d’or . Quand il les jeta à la mer, l’écume
se rassembla autour d’eux. Ils donnèrent Aphrodite.
Voir
Héros fondateur . Vénus.
Castration. Meurtre du père .
Toute nue . Cyclope.
Titanides.
Aphrodite de Cnide
. Marbre sculpté. Cette Aphrodite (la déesse de
l’amour) est un chef d’oeuvre du sculpteur athénien
Praxitèle vers 350 avant Jésus-Christ.
(a) L’Aphrodite de Cnide est la première
représentation d’une déesse,
sculptée nue, de l’Histoire. Elle inaugure le
thème, devenu classique, de Vénus sortant du
bain.
(b) Cette merveilleuse sculpture attire tant les convoitises que
ce symbole universel du beau corps plein de
Vénus se trouve éparpillé en
objets partiels ou en pièces
détachées dans plusieurs musées du monde. Le
torse est à Paris (Louvre), la tête est à Berlin
(musée Pergamon).
(c) Elle a inspiré de très
nombreuses Vénus pudiques, dont la “Vénus
Médicis” de la Galerie des Offices à Florence.
(d)
Dès l’origine, elle était un collage ou une
chimère de l’Aphrodite grecque et de la
déesse Astarté (rite cypro-phénicien)
vénérée (c’est le seul mot juste pour
Vénus) à Cnide en Carie (promontoire de
l’Asie Mineure face à Cos). L’anatomie de la déesse
est d’autant plus précise que la ville de Cnide est
célèbre au V ème siècle pour son école de
médecine.
Voir Mélanie Klein .
Sphinx. Condensation.
Vénérien. Vendredi.
Phidias.
Apollon. Mythologie
grecque. (a) Pour les Grecs, comme pour les Romains, Apollon
est l’un des plus grands dieux. Il est le dieux de la divination, de la
prophétie, des arts et de la musique. Les Muses
dépendent de lui.
(b) Apollon et Artémis
sont fils et fille de Zeus et de Léto
ou Latone, une Titanide. Par crainte de la jalousie
d’Héra , la terre entière refusait
d’accueillir Léto. Délos, qui n’était pas une
terre mais une île flottante, accepta de l’héberger.
(c) A Versailles (France), dans le Parc du Château, le
“Bassin de Latone” rappelle que Léto transforma en
grenouilles les paysans qui refusèrent de donner à boire
à ses enfants et à elle-même.
(d) Dieu de la
musique, Apollon pratique l’ art du chant . Il inventa
le luth. Il reçu la lyre d’ Hermès.
Jaloux comme Les Muses , il écorcha vif le satyre
Marsyas qui avait osé lui proposer une
compétition musicale à la lyre. Il interdit la flûte,
instrument préféré de Marsyas.
(e) Apollon eut
plusieurs fils:
Asclépios (avec Coronis),
Aristée (avec la nymphe
Cyrène),
Orphée (avec la muse
Calliopé),
Linos (avec la
même), à moins qu’il ne soit le fils d’
Uranie et d’ Amphimaros.
(f)
Bien que parangon de la beauté masculine, les
tentatives de séduction masculine d’Apollon
furent rejetées par plusieurs femmes:
(g) Apollon n’eut pas plus de chance du côté
des mâles. Discobole homosexuel, Apollon est aussi maladroit que
Persée. Il tua Hyacinthos, qu’il
désirait, d’un lancer de disque. Cyparissos était
inconsolable de la mort d’un cerf. Il fut transformé en
cyprès.
Voir Zeus. Pythie.
Sibylle. Oracle. Sibyllin .
Oracle de Delphes . Acte manqué .
Choix d’objet narcissique . Relation
narcissique . Dieu jaloux .
Iphigénie. Phidias.
Apollon sauroctone . (a) <Apollon
sauroctone> signifie <Apollon chasseur de serpents>.
(b)
Fortement influencée par l’art de la peinture, une sculpture de
Praxitèle montre le jeune Apollon,
“beau comme un dieu”, tuant Python.
L’horrible monstre des Enfers qui donne son nom
à la Pythie, n’est plus qu’un petit
lézard inoffensif sur le tronc d’un arbre. (copie romaine du
Vatican, Musée Pio Clémentino, à Rome).
Voir
Mélusine. Grande Mère .
Pastorale. Glanum.
Apostoliques. (a) Définition. Les
Apostoliques appartiennent au grand mouvement millénariste. Ils sont
impressionnés par les projections mathématiques et les
prophéties eschatologiques de Joachim de Flore . Les
Apostolici ou Frères apôtres apparaissent en Italie et se
répandent en Europe au XIII ème. (b) Inspiration. Par sa vision
déterministe de l’ Histoire, ce
mouvement millénariste scandé par des dates annoncées
(1620, 1305) peut être rattaché à la
gnose et aux divers mouvements gnostiques.
Saint-Irénée (celui du fort éponyme) ou
Irénée de Lyon (évêque de Vienne et de Lyon, en
Gaule, vers 175) signale ces mouvements dans sa ville où un concile les
condamne. Un ouvrage considérable, “La Pseudo-Gnose
démasquée et réfutée” (vers 180-185), est
consacré à leur réfutation.
(b) Origine. A Parme,
en 1260, Segarelli vend ses biens et distribue l’argent aux pauvres. Par
i dentification à Jésus-Christ, il se fait
circoncire, emmailloter et bercer par une femme. Il appelle à la
pénitence et fonde un groupe de soeurs apostoliques. Il ne fait rien
contre Opizo l’autorité épiscopale locale qui le soutient.
Bientôt, Guidone Putagi et Matteo d’Ancône se disputent le
contrôle du mouvement apostolique. En 1286, trois apostoliques voleurs
et paillards sont pendus à Bologne. En 1287, le concile de
Würzburg condamne le mouvement. En 1294, deux hommes et deux femmes de la
secte sont brûlés à Parme. Vient le tour d’Etienne
un propagandiste actif. Manfredo, inquisiteur de Parme, outrepasse la
protection de l’évêque Opizo. Segarelli meurt sur le
bûcher le 18 juillet 1300. Ce martyr, dont le
martyre se produit peu avant la date annoncée de 1305,
est le ferment du mouvement. S’y joignent des bégards du Nord,
des flagellants, des franciscains dissidents (les Spirituels d’
Ubertin de Casale ) ou des fraticelles.
Ainsi naîtront les dolciniens.
Voir
Béguin. Béguine.
Béguinage. Inquisition.
Tribunal d’Inquisition .
Apotropaïque. Adjectif. Se dit de la magie
ou de nombreuses formes de superstition. Toucher du bois est un geste à
la vertu apotropaïque. Le modèle de
l’équilibre a cette fonction magique.
(a) Japon
antique. Les armes peintes ont un rôle apotropaïque pour
éloigner les esprits malins.
(b) Civilisation
assyro-babylonienne. Humbaba était un démon apotropaïque.
Ancêtre de la médaille de la Vierge ou de la croix du Christ, on
portait sa tête écrasée en sautoir. Sa laideur peut
annoncer Priape.
(c) Grèce antique. Le
phallus écarte le mauvais oeil (celui qui regardait
Caïn dans la tombe). L’oeil apotropaïque est
aussi un protecteur. Parmi les peintres de vases athéniens,
Épictétos (au tournant des VI ème et V ème
siècles avant Jésus-Christ) nous a laissé des
“coupes à yeux”. A l’extérieur de la coupe,
deux gros yeux peints, ont un rôle prophylactique ou apotropaïque
pour le buveur.
(d) A Rome, avec la déesse
Diane, Hercule est un héros
purificateur et apotropaïque.
(e) Byzance. La croix du Christ est
une arme apotropaïque utilisée par Héraclius contre les
Perses.
(f) Moyen-Âge. La fête est apotropaïque.
C’est le rôle régulateur du carnaval? Il est interdit
d’interdire.
(g) Jardins et labyrinthes. Comme l’audition
des contes de fées chez les enfants, le parcours d’un labyrinthe,
fut-ce chez Monsieur Disney, procure la fascination d’un exercice
apotropaïque. Cette peur délicieuse se retrouve chez les accros du
surf sur le web.
(h) Protomé. Représentation de la partie
antérieure du corps d’un animal. Les taureaux de
Persépolis en sont un exemple. Les Achéménides utilisent
un vase à boire en forme de corne. Sa base est constituée
d’un protomé d’animal. Grecs, Romains, Gaulois et Germains
feront de même. Un protomé humain est un buste. Visitez Rome ou
le parc du château de Versailles. En presse-livres, en gadgets et en
pendentifs, les protomés ont une fonction décorative et
apotropaïque.
(i) Épithète. Vulcain le dieu du feu
et des horribles incendies est qualifié de Quietus ou de Mulciber. Un
certain cap géographique séparant l’Atlantique de
l’Océan Indien est qualifié de Bonne-Espérance dans
un but apotropaïque.
(j) Informatique. Dans 01 Informatique, un
dessin de Zévar montrait un directeur informatique dont le bureau
était envahi de PC. Il en avait aussi en pendentifs, sur la cravate et
en boucles d’oreilles. A son visiteur, à peine surpris, il
expliquait: <<C’est ruineux, mais cela rassure !>>.
Appareil de photo numérique . Partie
prenante de la Révolution Numérique, un appareil de photo
numérique est un appareil de photo codant l’image sous un format
numérique de manière à ce qu’elle puisse
directement être stockée sur un support informatique (disque,
disquette, cédérom), retouchée, transformée ou
compressée par un ordinateur.
Appareil
psychique , ensemble des processus de transformation de
l’énergie de la libido via les
représentations et les affects.
Appareils gestionnaires , texte. Résultat d’un compromis entre la
motivation du groupe social et le
confinement de l’ organisation
réelle selon le modèle de
l’artefact .
Voir Conception de
l’entreprise . Hiérarchie
auto-reproductible . Spectacle décisionnel .
Relation de domination . Domination comme
principe . Principe d’organisation .
Appartenance, (/participation). (a) Les
sociétés traditionnelles se caractérisaient par une
volonté d’ intégration ethnique. Ce
devient une intégration sociale dans la nation. Cette
intégration se manifestait par un fort sentiment
d’appartenance .
(b) Aujourd’hui, sous
l’effet de la libération des flux économiques et surtout
financiers sur la surface du globe, les entreprises ne peuvent plus garantir
l’emploi ni même l’ employabilité.
(c) Les autres institutions ne peuvent plus assurer la
sécurité par l’appartenance.
(d) C’est alors à
chacun de devenir plus autonome et de construire à la
fois son instrumentalité économique
(compétence, employabilité ou activation) et son
identité culturelle.
Voir
Identité statique . Illusion ethnique
. Pensée du même . Identité
dynamique . Perfusion de l’appartenance .
Aptitude à travailler . Aptitude à
aimer . Aptitude à vivre .
Texte Travail immobile. Une
économie de don ?.
Appartenances
sociales . Tout individu a:
(a) une certaine
intériorité qui ne concerne que lui, ses
intentions, ses potentialités, ses
désirs, ses virtualités (son corps
virtuel );
(b) une extériorité qui concerne
surtout les autres, le spectacle social et le sens de
la vision
(le corps plein ).
L’extériorité conditionne l’individu par ses
multiples appartenances sociales. C’est ainsi que nous appartenons, que
nous sommes possédés, par de multiples
totalités. Nous appartenons à une
ethnie, au sexe masculin ou au sexe
féminin , à une entreprise ou à tout autre
employeur, à une famille, à une école de pensée,
à une religion, etc.
Voir Appartenance.
Sentiment d’appartenance . Perfusion de
l’appartenance . Illusion ethnique .
Identité statique . Guerre des sexes
. Identité dynamique .
Texte Vers la fin du travail ?. Propriété ou Possession ?. Production et Reproduction.
Appel comme d’abus . texte. L’appel comme d’abus est un
procédé de droit.
(a) Il a été largement
employé par la royauté dans sa lutte contre la papauté.
Il s’agissait de poser et d’assurer la suprématie du
pouvoir juridictionnel (laïc) à l’encontre des juridictions
ecclésiastiques.
(b) La notion est apparue
assez tardivement dans l’Ancien Régime. Mais avec l’affaire
de la “pragmatique sanction de Bourges” (1438), son extension et
son usage sont très rapides.
(c) Principe. Les juridictions
laïques sont les juridictions de droit commun. Elles sont naturellement
compétentes sur tout. Y compris quand un clerc est impliqué.
Libre ensuite, pour les juridictions ecclésiastiques qui sont des
juridictions d’exception, de revendiquer les affaires pour lesquelles
elles se jugent compétentes. Charge pour le parlement de trancher le
litige. Il décide laquelle des deux juridictions doit emporter la
connaissance de l’affaire. Pas de danger (ou d’espoir) de
déni de justice pour l’accusé.
Voir
Inquisition.
Auteur
Créé le 19 Mai 1999
Modifié le 27 Juillet 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre A, numéro
16
Lettre B
Glossaire Détaillé, Lettre
B, numéro 01