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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 45




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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 44





Curiosité. (a) La curiosité n’est pas un vilain défaut. Ce n’est pas non plus une caractéristique féminine. La badauderie est une forme courante de distraction. Mais l’indiscrétion et le voyeurisme sont de vilains défauts. Et le voyeurisme est typiquement masculin.

(b) Base de la science et de son projet d’intelligibilité , la curiosité est le contraire de l’ ignorance. Elle est tournée vers la connaissance de la réalité. Ce qui la distingue résolument de la calomnie. La curiosité scientifique trouve son origine dans l’ épistémophilie. Même sans supposer, chez tout enfant, la formation spontanée d’un esprit expérimental , comme le fait Jean Piaget, il va sans dire que la question infantile sur la scène primitive peut occuper largement une vie adulte. D’autant que la stratégie de l’ignorance et la faculté d’ abrutir sont assez largement répandues.

(c) Entre la curiosité de Pandore ou d’ Éve, l’ignorance d’ Épiméthée ou la lâcheté d’ Adam, ce n’est certainement pas dans le “ ferme ta boîte ! ” ou le “que dis-tu, enfant d’éléphant ?” que réside le moteur du développement de l’ humanité.

(d) Sans cette qualité et cette force de la curiosité, Robinson Crusoé serait mort de faim et de désespoir.

Voir Eva prima Pandora . Arbre de la connaissance . Faux-cul.


Cyber. Adjectif ou radical générique, <cyber> désigne beaucoup de nouveautés apparues avec le développement des applications réparties sur internet.


Cybercorp, texte, terme utilisé par James Martin, dans “The new business revolution”, pour désigner les entreprises ou organisations virtuelles .


Cycle. R.A.D. Dans l’organisation des textes publiés sur le Réseau d’Activités à Distance, un cycle est un ensemble de documents hypertextuels. Ils explorent une idée commune. Ils illustrent sa notion, tissent des liens avec des notions connexes et cherchent à dégager son concept. Un cycle est une réalité surprenante, évolutive.

Voir Cycles du R.A.D.


Cycle d’érosion . (a) La théorie du cycle d’érosion (ou le système davisien: jeunesse, maturité, vieillesse) est due au géomorphologue américain William Morris Davis (1850-1934).

(b) Le système davisien a connu un grand succès en France et dans les pays anglo-saxons. C’est peut-être parce que, comme les théories économiques basées sur le modèle de l’équilibre , il privilégiait la cohérence interne sur la pertinence externe. La régularité supposée des pentes serait la manifestation d’un équilibre généralisé. En 1841, Alexandre Surell décrivait ainsi les torrents des Hautes-Alpes (A. Surell, “Étude sur les torrents des Hautes-Alpes”, Sézanne, Paris, 1872). On croirait lire Walras ou Pareto. D’autant que toute personne qui a grimpé des pentes naturelles sait qu’elles ne sont pas plus régulières que les courbes des prix sur les marchés.

(c) Ainsi existerait-il un stade de maturité. Il serait le résultat d’un équilibre global entre la production des débris et leur évacuation. Le stade de jeunesse, seul, connaîtrait des ruptures de pente et une érosion agressive. D’où un accroissement des dénivellations et des pentes. Le stade de vieillesse peaufinerait la régulation par une érosion toujours plus ralentie. D’où la notion de pénéplaine. Cet équilibre, cet état de tiédeur, serait plus ou moins indépendant des conditions initiales de la géologie. Au contraire, les théories actuelles insistent sur la sensibilité aux conditions initiales , et pas seulement en météorologie.

(d) L’orogénèse, la formation des montagnes, serait une chose (Gaia, brutale, chaotique) et leur érosion en serait une autre (lente, continue, ordonnée, Zeus). C’est ignorer que les montagnes et les plaques continentales flottent sur un magma. Leur érosion, en les allégeant, surélève les plaques. C’est ce que montre aujourd’hui la tectonique des plaques . Elle est élaborée à la suite de la théorie de la dérive des continents (1912-1915) d’Alfred Wegener (1880-1930). On sait aussi que la glaciation peut abaisser d’au moins cent mètres le niveau des mers. La nouvelle dénivellation entre les crêtes et les mers relance d’autant l’érosion.

(c) Nous ne pouvons pas opposer simplement érosion et sédimentation . Plutôt que de postuler un équilibre général sur un ensemble de pentes totales , considérons les multiples pentes locales qui constituent une pente globale . Les écarts sont permanents sur les pentes locales, entre les pentes locales. Chaque barre rocheuse provoque une rupture de pente (cascade de Chorsin ). Son franchissement introduit une pente oblique dans le lit de la rivière, mais il crée aussi des pentes secondaires. Chaque confluence, mettant en contact des alluvions différents, des débits différenciés et des profils spécifiques (les Chambons ), produit un nouveau ruisseau global qui n’est pas la somme des ruisseaux partiels précédents. C’est justement ce qui fait la surprise ou la beauté des paysages naturels.

Voir Ruisseau manquant .


Cycle OADI , texte, cycle d’apprentissage décrit par Kofman au MIT Sloan School of Management. Le Cycle OADI (Observe-Assess-Design-Implement) combine un apprentissage opérationnel (savoir-comment) et un apprentissage conceptuel (savoir-pourquoi). Dans le cycle “Observation - Évaluation - Conceptualisation - Réalisation”, l’Observation de l’expérience concrète est suivie par une Évaluation ou une réflexion sur les observations. Puis la Conceptualisation produit des concepts abstraits. Elle met fin à un mouvement qui va du concret à l’abstrait et amorce le mouvement inverse. La Réalisation teste la pertinence des concepts via leur implémentation dans la réalité par une nouvelle expérience concrète. Une nouvelle séquence OADI peut commencer.


Cycle vital . texte. Terme de biologie. Le système productif de l’économie ne peut se comprendre qu’à l’intérieur du cycle vital ou de l’écosystème de production et de consommation de la biomasse.

(a) Le cycle vital est une succession de productions et de consommations de matière vivante ou biomasse à partir d’une matière première : les éléments minéraux, de l’eau et de l’air. Ces transformations exigent une énergie qui vient de la chaleur (rayonnement) du soleil.

(b) Les plantes vertes sont les producteurs. Elles sont capables d’utiliser directement l’énergie solaire (processus de la photosynthèse). Les herbivores (insectes, oiseaux, mammifères) sont des consommateurs. Ils transforment la matière végétale (cellule végétale) en matière animale. La chaîne trophique s’allonge avec les carnivores de premier ordre qui se nourrissent d’herbivores. Elle se ramifie avec les carnivores, de deuxième ou de troisième ordre.

(c) La photosynthèse, la respiration, l’élimination catabolique et la mort biologique rendent au milieu les substances qui ont été puisées. Il peut s’agir d’une perte (parfois provisoire) quand ils sont entraînés dans l’atmosphère (surtout par le feu) ou drainés dans le sol (par les pluies). Certains matériaux sont biologiquement irrécupérables. C’est le cas du charbon et du pétrole. Les conditions de leur accumulation sont multiples. Des mangroves ont certainement bordé une grande partie des côtes mésogéennes (la Mésogée) dès le Crétacé.

(d) Après des millions d’années d’accumulation (idem pour le guano), l’espèce humaine a trouver le moyen de les recycler. Mais ces accumulations disparaissent parce que nous les éliminons et parce qu’elles ne se reproduisent plus dans les mêmes proportions. En effet, la chaîne trophique se boucle avec les réducteurs. Ces organismes, en général microscopiques, recyclent les dépôts organiques. Ils simplifient les résidus biologiques. Ils sont à nouveau accessibles aux plantes. Celles-ci les récupèrent pour leurs biosynthèses.

(d) L’équilibre entre la production et la consommation peut donc être atteint grâce à un grand nombre d’associations entre espèces susceptibles de se partager les ressources du site ou de la planète. Certains sites (biotopes) se recyclent d’eux-même. Des courants naturels (grands fonds marins) ou artificiels (extraction minière, industrie, commerce international) assurent des recyclages à plus grande échelle spatio-temporelle (y compris l’espace).

Voir Écotope. Écotope-dépression. Écotope-tertre. Dérive des continents . Carbonifère. Alternance sporophyte-gamétophyte .


Cycles du R.A.D. . Pour le site web du R.A.D., un cycle est un ensemble de documents explorant le même thème.


Cyclope. (“Oeil rond”). Géant ne possédant qu’un seul oeil au milieu du front. Argès (l’Éclair), Brontès (le Tonnerre) et Stéropès (la Foudre) seraient trois fils de Gaia et Ouranos que leur père peureux aurait repoussé dans le Tartare, le corps de leur mère ou les profondeurs de la Terre.

Voir Titanides. Tonnerre de Zeus . Eurydice. Descente aux Enfers . Chaos. Monde d’Hadès . Hadès. Sémélé. Dionysos. Le cyclope .


Cyrano, texte. “Écrivain français né à Paris en 1619, mort en 1655. Fils d’Abel de Cyrano, écuyer, le gentilhomme Savinien de Cyrano, dit de Bergerac (fief proche de Chevreuse), fit ses études au collège de Beauvais, où Jean Grangier, personnage qu’il ridiculisa dans sa comédie du “Pédant joué”, lui enseigna la rhétorique. Par la suite, Cyrano mena à Paris une existence agitée, cédant à un libertinage effréné, s’adonnant avec Chapelle et Molière aux idées philosophiques sous la direction de Gassendi et fréquentant le cercle de Campanella et Michel de Marolles, par lesquels il fut considérablement influencé. Vers 1638, il s’engagea dans la Compagnie des gardes de M. de Casteljaloux, s’y rendit célèbre très vite par sa bravoure militaire, participa au siège de Mouzon (1639), où il fut blessé d’un coup de mousquet, puis à celui d’Arras (1640), où il fut blessé d’un coup d’épée à la gorge. Écoeuré, il quitta la carrière militaire, accumula duels, querelles, incartades, brouilles et fureurs parfois burlesques, indisposa la gent littéraire parisienne. Il vécut un temps chez D’Assoucy, entra au service de Mazarin, écrivit d’incongrues et violentes “mazarinades”. En 1653, il se plaça sous la protection d’Arpajon, qui le nomma secrétaire. En 1654, il fit représenter sa tragédie “la Mort d’Agrippine” à l’Hôtel de Bourgogne, oeuvre colorée et forte qui fut interdite pour ses audaces.

Voir Réductions du Paraguay .


Cyrano de Bergerac . Personnage fictif tiré du réel Savinien de Cyrano, dit de Bergerac. La “tirade du nez” et “le duel en vers” en sont les morceaux de bravoure.

Depuis Edmond Rostand, le personnage théâtral de Cyrano de Bergerac, se caractérise par sa merveilleuse parole d’ approbation. Il est heureux d’avoir donné. Il se réjouit que d’autres se soient approprié ses écrits:

Pourtant, sans regrets et avec panache, il se prépare à “monter dans la lune opaline”. Puisqu’avec Roxane, “une robe a passé dans sa vie”, il accepte la génération humaine suivante par ces mots:

Car, dans le véritable progrès technique , quand la société ne se prend plus pour une totalité statique mais accepte d’être dans une globalité dynamique, toute génération se trouve dans une situation identique à l’égard de la suivante.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 27 Juillet 1999

Modifié





* Suite



Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 46





Lettre D


Glossaire Détaillé, Lettre D, numéro 01




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Mise à jour: 24/12/1999