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Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro 42




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Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro 41





Pubien. (a) Adjectif. Relatif au pubis.

(b) Qui se trouve sur le pubis (l’os situé au plus bas du ventre).

Voir Poils pubiens . Clitoris. Gland d’Eve .


Pubis. Terme d’anatomie humaine. Partie inférieure du ventre. Ce mot a donné < pubien>, <pubère> ou < puberté>.

Voir Poils pubiens . Clitoris. Gland d’Eve .


Pucelage. (a) Le pucelage est la virginité du puceau (garçon vierge) ou de la pucelle (jeune fille vierge).

(b) Jeanne d’Arc , la Pucelle d’Orléans, la valeureuse compagne de combat de Gilles de Retz , était jeune fille et vierge quand elle fut brûlée vive, à l’âge de 19 ans, sur la Place du Marché à Rouen.

(c) Pour Shakespeare, cette femme était une sorcière et une fille de joie, dans le drame historique “Henri VI” (1590-1595).

(d) La perte du pucelage ou dépucelage n’est pas un rite de passage , mais un rite d’institution .

Voir Voeu de chasteté . Domination masculine . Femme mise-sous . Bizutage.


Pucelle. (a) Une pucelle est une jeune fille restée vierge, c’est-à-dire indemne de tout rapport sexuel génital.

(b) La Pucelle est le surnom de Jeanne d’Arc . Jean Chapelain (1595-1674), un des auteurs de “ La Guirlande de Julie ” (1634) lui consacra un poème nommé “La Pucelle ou la France délivrée” en 1656.

Elle a inspiré une tragédie, “La Pucelle d’Orléans” (1801) à Friedrich von Schiller (1759-1805).

“La Passion de Jeanne d’Arc” du cinéaste danois Carl Dreyer (1889-1968) est un célèbre film du cinéma muet. Mais elle restera aussi un merveilleux personnage pour l’actrice Jean Seberg (1938-1979). Idem pour Sandrine Bonnaire dans le “Jeanne la Pucelle” (1994) de Jacques Rivette (né en 1928).

“La Pucelle d’Orléans” (1878-1879) est une figure idéale qui inspira Piotr Ilitch Tchaïkovski (1848-1893).

La “Pucelle“ est encore le nom d’une sonate, la première en France, écrite en 1692 par François Couperin (1668-1733).

“La Pucelle d’Orléans” (1599) est un roman de Béroalde de Verville (François Brouard dit (vers 1556-1629) ou un poème héroï-comique (1762) de Voltaire.

(c) Seule une pucelle ou une vierge, comme Diane la chasseresse (romaine) ou Artémis (en grec) la soeur d' Apollon, peut capturer une licorne, le fameux animal unicorne. A Rome, les Vestales, choisies vierges et impeccables, se voyaient imposer le voeu de chasteté . En cas de manquement sexuel, elles étaient brûlées vives. En cas de manquement professionnel (garde du feu sacré), elles étaient enterrées vives. A titre de compensation symbolique, comme les castrats, elle pouvaient faire, ensuite, une belle carrière sociale. L’élection de Miss France est la seule trace de ce rite.

(d) “La Pucelle” (montée par Georges Vitaly en 1950 à La Huchette) est le titre d’une pièce de Jacques Audiberti (1899-1965).

(e) Jean Pucelle (mort en 1334) est un enlumineur qui, avec les Frères Limbourg, créa le style Gothique International, “ Quand la peinture était dans les livres ”.

Voir Hérésie de Jeanne d’Arc .


Puîné. (/aîné). (a) Né après, par rapport à un autre.

(b) Parmi les fils d’ Isaac, Jacob est le frère puîné d’ Esaü qui est son aîné.

(c) Dans les familles royales, les frères puînés du dauphin (héritier présomptif en France) pouvaient souhaiter obtenir des avantages plutôt que d’attendre ou provoquer la mort du roi. C’est la raison des apanages. Ainsi, en janvier 1499, Anne de Bretagne se remaria avec Louis XII, successeur de son défunt mari, Charles VIII. Pour préserver la séparation du duché de Bretagne et de la couronne de France, elle obtint que la Bretagne soit un apanage pour le fils puîné du roi de France.

(d) A Séville, le Torreón de Don Fadrique était un palais du frère puîné du roi Alphonse le Sage.

(e) Le frondeur Armand de Bourbon, prince de Conti (1629-1668), est le frère puîné du Grand Condé (1629-1668). Il finit par épouser une nièce du cardinal Mazarin.


Puissance. (a) La puissance est l’ Auctoritas, le pouvoir de commander ou de dominer. C’est le cas de la puissance militaire des conquérants. Mais la servitude est toujours, peu ou prou, une servitude volontaire .

(b) Une puissance (géopolitique) est un État souverain et même plus souverain que les autres. Exemple: <<Les grandes puissances sont souvent les puissances dominantes>>.

(c) Physique. La puissance est la qualité de ce qui peut fournir de l' énergie. On parle ainsi de la puissance d'un moteur.

(d) Sens mathématique. Élévation à la puissance . La puissance est le nombre de fois qu'un nombre est multiplié par lui-même. Le carré est la puissance deux, le cube est la puissance trois.

(e) Locution. <En puissance> signifie <virtuellement>. La puissance est donc une virtualité.

(f) Selon la dialectique du modèle et de la série , l’illusion d’une puissance absolue ne peut être produite que par une puissance relative. Face à la fertilité de la femme ordinaire et à la fécondité de l’homme ordinaire, plus ou moins considérés comme du bétail, l’ inceste pharaonique et la castration des eunuques qui les entourent et les servent (serfs) contribuent à l’élévation à la puissance de ceux qui exercent et assument la domination.

(g) Actuellement, le développement du Harcèlement Moral est révélateur d’une domination qui ne s’assume pas. Il s’agit donc d’une <<violence perverse au quotidien (M.F. Hirigoyen)>>.

Voir La Boétie . Puissance fantasmatique . Domination comme principe . Puissance mathématique . Au carré . Élévation au carré .


Puissance fantasmatique , (/exploitation), texte. La puissance est un pouvoir. Mais tandis que le pouvoir se gagne (pour certains, il est au bout du fusil, pour d’autres, il est au fond des urnes), la puissance est une qualité (de naissance, de nature). La puissance est donc un pouvoir qui cache les conditions de son accession. La puissance n’est pas le pouvoir d’un homme. <<Et, monté sur le faîte, il aspire à descendre. (Pierre Corneille, 1606-1684, Cinna, II, 1, Auguste)>>. La puissance est le pouvoir d’une institution . Arrivée au sommet, elle n’aspire pas à descendre, elle tire l’échelle. Le pouvoir établi préfère affirmer son élévation à la puissance . Toute puissance est fantasmatique, car s’il existe des lieux du pouvoir, ils ne donnent pas de pouvoir particulier. La puissance mathématique est le résultat d’un produit entre des mêmes. La puissance résultante masque le processus dont elle résulte dans une élévation. Cette élévation rend la puissance incommensurable à ses éléments de base. Il n’y a pourtant pas de quoi <<se faire une tête au carré >>.

(a) On sait que Karl Marx aimait voir un rapport (d’ exploitation) sous une différence (la différence des valeurs, la plus-value). Comme il serait simple de pouvoir fusionner les sciences physiques et les sciences sociales afin de tout ramener (la lutte des classes) à un taux d’exploitation ou un taux de plus-value ! Il existe certes une unité de la réalité, mais elle est plus complexe que le récit de La Création par la Genèse ou que la succession des rapports sociaux de production en fonction du développement des forces productives. Car il n’y a pas de substance valeur pour assurer cette traduction directe et bi-univoque entre domination et appropriation.

(b) L’économique, le sociologique et l’écologique, mais aussi la physique, la sémantique et la sémiotique se mêlent dans cette transformation complexe. Loin de la réduire, il faut l’analyser dans l’infinie diversité de ses formes concrètes et de ses implications. C’est ainsi que nos discours scientifiques se rejoignent: dans la réappropriation de notre passé, dans la compréhension de notre présent et dans nos projets pour demain.

(c) Or, cet écart entre luxe et subsistance est d’abord un cloisonnement social, une représentation en actes des ordres de la société. Les biens de luxe sont des outils de spectacle. Ils participent à la représentation sociale des décideurs. Pendant que les oligarchies marchandes cherchent à conquérir les symboles de la puissance et de la légitimité ancienne (féodale), elles introduisent une nouvelle logique (marchande) dans les relations politiques.

(d) La relation entre la ville et la campagne est à la fois une frontière géographique (synchronique) entre deux cultures et une transition historique (diachronique), un basculement entre deux systèmes d’appropriation : la force armée et la monnaie. Avec Contre-Réforme qui suit La Renaissance, ce basculement est aussi un passage de la violence armée à la violence symbolique .

(e) Le développement de la production n’est que second par rapport à cette course à l’appropriation des signes d’une puissance fantasmatique. Cette puissance symbolique est celle de l’ illusion ethnique .


Puissance mathématique . (a) Une puissance d’un nombre est obtenue par la multiplication de ce nombre par lui-même. Un nombre élevé à la puissance deux est un nombre multiplié une fois par lui-même. L’écriture de cette opération (B = A x A) oblige à écrire, étaler, exposer deux fois le symbole de ce nombre. On dira donc: <<A exposant 2>> ou <<A puissance 2>> ou <<A élevé à la puissance 2>> ou <<A au carré >>.

(b) Les puissances successives d’un même nombre désignent les produits des multiplications réitérées du nombre. <<Dix puissance Deux donne Cent>>. <<Dix puissance Trois donne Mille>>. <<Dix puissance Quatre donne Dix Mille>>. Etc.

Symbolique de la puissance. Contrairement à la multiplication (et surtout à l’addition) la puissance produit, génère, engendre, met au monde, conçoit, accouche (en réalité apparente , comme fantasme) de nombres beaucoup plus grands, lourds et forts. La puissance est une opération titanesque qui engendre des géants. L’addition, la multiplication et la puissance ne sont pas du même ordre de grandeur.

(c) Le premier emploi de la notion de puissance, mais avec le mot grec <dunamis>, d’où vient <dynamique>, est avéré chez Euclide lui-même. Il se limite alors à la puissance deux (le carré dans le plan Euclidien) et donc à l’ élévation au carré .

(d) L’ élévation à la puissance d’un nombre par le recours à un autre nombre comme exposant présente l’avantage très concret de réduire le temps consacré à l’effectuation des opérations. La notion de puissance est donc, en technique des mathématiques, un véritable progrès technique. La puissance et les exposants permettent un affaiblissement des opérations . Les exposants s’additionnent, tandis que les coefficients se multiplient.

Voir Titans. Titanides. Gaia. Zeus. Génération des nombres .


Pulsion. (a) La pulsion est la poussée, parfois aveugle, d’une force souvent inconnue ou inconsciente.

(b) L’énergie que manifeste la pulsion est une énergie corporelle , d’origine somatique. Sa source ou sa réserve est dans la chair.

(c) L’ énergie disponible pour l’action n’est qu’une partie de l’énergie somatique. Le psychisme et tout particulièrement la censure de l’inconscient (le Surmoi) exerce une action de filtre sur les pulsions. Si la santé peut se mesurer à l’énergie disponible, elle implique, en étages successifs et interdépendants, la santé physique et la santé mentale.

(d) Dans sa lecture <économique> des pulsions, Sigmund Freud a parfois transposé le modèle du marché dans une théorie du marchandage des plaisirs .

Voir Besoin. Ça. Désir. Instinct. Libido. Désir tendu . Éros. Pulsion de vie . Thanatos. Pulsion de mort . Pulsion d’agression .


Pulsion d’agression . Terme de psychanalyse. La notion de pulsion d’agression a été introduite par le psychanalyste autrichien Alfred Adler.

(a) La pulsion d’agression (tournée contre l’autre) est une des formes de la pulsion de mort .

(b) L’autre forme de la pulsion de mort, tournée contre soi, est la tendance à l’autodestruction.


Pulsion d’autoconservation . (a) La pulsion d’autoconservation est une pulsion dont l’ énergie est guidée vers la conservation de l’ individu. Les pulsions sexuelles et les pulsions d’autoconservation sont des formes de la pulsion de vie .

(b) La pulsion d’autoconservation fait implicitement référence à une reproduction automatique de l’individu. La vision <économique> de Sigmund Freud, dont l’ inspiration ou le modèle d’intelligibilité réside dans le modèle de l’équilibre ou le modèle du marché n’est pas indemne de cette non moins implicite loi de reproduction automatique de la société .

Voir Reproduction biologique . Reproduction des individus . Reproduction et nature . Reproduction individuelle . Reproduction théorique .


Pulsion de destruction . Terme de psychanalyse. Notion introduite et développée par Adler.

(a) Pour Sigmund Freud, la pulsion de destruction n’est qu’un autre nom pour la pulsion de mort.

(b) Disciple de Freud, le psychanalyste autrichien Alfred Adler (1870-1937) a cru y reconnaître une pulsion d’agression .

Voir Haine. Thanatos. Psychanalyse historique .


Pulsion du moi . (a) La pulsion du moi est une des formes de la pulsion de vie qui est tournée vers l’autoconservation de l’individu. L’énergie de la libido (sens large) est investie dans le moi de l’individu.

(b) L’investissement de l’énergie pulsionnelle dans le moi et ses instances contribue à faire de l’individu une personne, un sujet autonome voire un acteur .

(b) Cet investissement dans le moi n’implique pas un refus des relations sexuelles ni un tarissement des pulsions sexuelles . Le moi n’est jamais absent ni exclu de la relation amoureuse et donc de la relation sexuelle qu’elle inclut et développe.


Pulsion de mort . Terme de psychanalyse. Cette notion a été introduite et développée par Freud.

(a) La pulsion tournée vers la mort est la forme primaire de la haine (celle de Caïn contre Abel) ou de l’agression.

(b) L’investissement de l’ énergie pulsionnelle dans la mort, pour la durée terrestre ou pour l’éternité céleste, est le moteur immobile des institutions. Il est une part considérable du lien social .

Cet investissement morbide ou agressif s’oppose à la pulsion de vie et, en particulier, à la pulsion du moi qui contribue à faire de l’ individu une personne, un sujet autonome voire un acteur .

(c) La pulsion de mort est la base de la pensée du même . Elle recherche un équilibre ou une absence de tension.

Ce pays nous ennuie, ô mort ! Appareillons !

Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,

Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !

(Charles Baudelaire, 1821-1867, Les Fleurs du Mal, Le Voyage)>>.

Voir Haine. Thanatos. Nirvana. Alfred Adler . Modèle de l’équilibre . Éternité.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 19 Novembre 1999





* Suite


Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro 43



Lettre Q


Glossaire Détaillé, Lettre Q, numéro 01


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Mise à jour: 24/12/1999