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Nouveautés du Glossaire (29)
Suite de Nouveautés du Glossaire (28)
Mots définis entre le
21 Juin 1999 et le 25 Juin 1999.
Hypothèse méthodologique
de reproduction simple . texte. (a) Quand
nous parlons de reproduction simple du mode de production et de conservation
de la valeur, il s’agit toujours d’une hypothèse
d’école. Elle est un moment abstrait et irréel, mais
nécessaire à l’analyse de la réalité
concrète .
(b) De même que la thermodynamique
suppose la réversibilité des opérations successives dans
un moteur thermique, de même la théorie économique doit
supposer la réversibilité des échanges
économiques. Cette fiction de la réversibilité des
opérations, complémentaire de l’hypothèse de
conservation, est nécessaire pour élaborer un système de
mesure.
(c) Un schéma de reproduction simple est donc une
fiction grâce à laquelle on peut produire le concept de valeur et
instaurer une quantification. Ce serait une erreur de croire que la
reproduction simple appartienne au domaine de la réalité
sociale. Sa probabilité est quasi nulle.
(d) Il
n’y a pas d’instinct social de reproduction simple, ni de
loi de reproduction automatique de la société .
Dans un schéma théorique de reproduction simple, tous les
échanges sont réversibles et la valeur se conserve de
période en période. Un tel schéma n’est pas
dynamique, mais synchronique. Le temps est absent des schémas de
reproduction simple, ce qui accroît leur irréalité.
(e) Sous l’hypothèse méthodologique de reproduction
simple, l’égalité des échanges et leur
réversibilité permettent de représenter ces
échanges par des équations. On sait que Marx a longtemps
médité sur ce système d’équations, à
propos de la mesure et de la forme de la valeur.
(f) Cette fiction
nécessaire à la modélisation mathématique a une
traduction dans les domaines de la politique et de la psychologie.
L’équivalent de l’ hypothèse
méthodologique de reproduction simple est le mobile de
l’ organisation réelle concernée.Toute
organisation réelle doit respecter ses mobiles institutionnels. Ils
sont la traduction psychologique des conditions de la survie
de l’organisation dans une hypothèse méthodologique de
reproduction de la société existante. Mais une organisation peut
aussi et doit, dans un monde de complexité, tenir compte des
motivations personnelles de ses participants. En outre, il est toujours
possible à une entreprise de participer à des organisations
virtuelles qui n’impliquent pas d’appartenance.
Voir
Motivation personnelle . Motivation
artificielle . Motivation et mobiles .
Motivation personnelle . Motivation
problématique . Motivation sociale .
Motivations de rencontre .
Texte Les Mobiles et les Motivations. La Confiance et la Méfiance. La Défiance et le Refoulement.
Bisons dans la Loire . texte. (a) Les bisons de Saint-Rirand vivent dans les
Monts de la Madeleine, le prolongement des Monts du Forez par
le Nord. Il s’agit d’un élevage de bovins choisis pour leur
rusticité et pour la douceur de leur viande. Outre une exposition de
photos, il est possible de visiter l’élevage.
Téléphone: 04 77 65 76 88.
(b) Les
bisons sont situés à l’Ouest du pays
Roannais (42300), aux alentours de l’abbaye bénédictine
d’Ambierle (42820) dont la toiture est vernissée. On y
accède en passant par “le musée à ciel ouvert du
Moyen-âge et de la Renaissance” qu’est le village de
Saint-Haon-le-Chatel (42370), tout entier dans les remparts la
clôture d’une ancienne chartreuse.
Voir
Extermination des bisons .
Le pain et
le vin . (a) Pendant des siècles, le pain (de blé ou de
seigle, voire la bouillie de sarrasin) et le vin furent la base de
l’alimentation rurale dans le Centre de la France (Forez, Auvergne,
Bourbonnais, Beaujolais). Plus généralement, le pain est
utilisé dans toute l’Europe et le pourtour
Méditerranéen. Le mythe de la damnation d’
Adam à la sortie du paradis terrestre
n’est-il pas traduit, dans nos régions, par: <<Tu gagneras
ton pain à la sueur de ton front !>>. D’autres
régions ajoutaient l’huile d’olive, de noix, les
châtaignes, la crème ou le poisson. Un peu partout, le fromage
était un complément alimentaire du pain pour lequel il mettait
en appétit. Mais ce n’est pas donné à tout le
monde. Il ne faut pas être serf mais libre ou
vilain. En Frise occidentale, les fermiers libres sont
<<le peuple du Fromage et du Pain>>.
(b) Pour être
autonome ou tenter de vivre en autarcie, une seigneurie se
doit d’avoir des champs de blé et des vignes dans son domaine. Au
fur et à mesure des essarts et de la transformation
des corvées en redevances en nature
ou en monnaie, chaque producteur agricole s’efforce d’atteindre le
même objectif. Joint aux règles de la succession par
héritage, ce fait contribue au morcellement des
propriétés ou des parcelles affermées ou à
méteil. Pour des questions de relief et d’orientation, il arrive
que la vigne soit loin de l’habitation. Ce qui renforce la
nécessité de construire un bâtiment de service au centre
de celle-ci, la loge de vigne, distincte de celle des
jasseries . Certains lieux-dits “Les
Plantées” gardent la trace physique ou le souvenir verbal de
vignes anciennes.
(c) Dans beaucoup de régions, les seigneurs
ont imposé l’usage du moulin et du four domanial, au titre des
banalités. Certains détruisaient les meules
domestiques. Ils massacraient leurs producteurs et leurs détenteurs.
Ils rendaient ainsi les banalités aussi odieuses que la gabelle et les
contrevenants aussi populaires que le sera Mandrin.
(d) Si la prière dit: <<Donnez-nous aujourd’hui
notre pain quotidien.>> cela ne signifie nullement qu’il soit
<<blanc comme du bon pain>> ni qu’il provienne tous les
matins de la boulangerie du quartier. Selon les régions, le pain
pouvait être fait pour un à six mois. Le pain de seigle se
conserve beaucoup mieux que le pain de froment. Le sarrasin ou le “bled
noir” donnait un méchant pain noir dont la littérature
réaliste puis misérabiliste fera grand usage. Le pain avait le
temps de rassir et il était prévu pour cela. Mais, parfois, il
avait celui de moisir, surtout dans les maisons trop humides et mal
ventilées. L’inévitable stock de pain était
favorable au pillage saisonnier. Les bandes de brigands et autres
écorcheurs connaissaient les coutumes et les caches favorites. Le pain
est vite volé et vite mangé.
(e) Dépendants du
commerce et organisateurs de celui des biens de luxe , les
riches habitants des villes avaient une alimentation plus variée ou
plus exotique. Tandis que la famine sévissait dans Paris, certains
révolutionnaires, comme Cambacérès, n’oubliaient
pas, pour eux, de <<faire préparer bon pot-au-feu, excellent pain
et excellent vin pour ne pas succomber sous le poids du labeur.
(“Mémoires” de Louis Marie de la
Révellière-Lépeaux 1753-1824)>>. Mais les ouvriers
et les simples artisans sont aussi très dépendants du pain et du
vin. Mêmes de grands artistes comme les peintres de la Renaissance
étaient parfois au pain sec et à l’eau pendant
qu’ils réalisaient les fresques d’un monastère.
(f) Pour le Forez, nous disposons de chiffres
témoignant de la consommation moyenne de ces
victuailles de base. Chaque personne consommait entre 1. 5 kg
et 2 kg de pain. Les nutritionnistes d’aujourd’hui nous disent
qu’un kilo de pain contient 3000 calories, l’apport
nécessaire pour une journée de travail. Cette ration
était parfois prévu par les règles monastiques dans les
nombreux couvents. Au même titre que la solde, la ration de pain tenait
la soldatesque. A défaut, c’était la débandade du
point de vue du capitaine et le pillage du point de vue de l’habitant.
Pendant la Guerre de Cent Ans, le roi Charles VII (1403-1461) roi de France
(1422-1461) payait l’équivalent pondéral de 1.3 kg de pain
dans ses armées. Le capitaine qui lui offrait le double avait un
pillard à sa dévotion. La consommation de vin,
généralement connue par des dispositions testamentaires,
était de 4 litres pour un homme et de deux pour une femme. Le vin
fournit une boisson indemne de parasites dont l’alcool est un
antiseptique. L’autre solution étant celle de l’eau
bouillie, c’est à dire de la soupe. Les eaux de la plaine
étaient souvent chargées de germes et vecteur de fièvres
(pestilences). Les eaux des monts étaient souvent trop pures.
Aujourd’hui encore, un document de la Direction Départementale
des Affaires Sanitaires et Sociales de la Loire, en date d’Avril 1999,
traite des “eaux d’alimentation peu
minéralisées”. (On y parle aussi du saturnisme dû
aux canalisations de plomb). D’où l’importance des sources
thermales d’origine volcanique, attestées dès les romains
par la ville de Moingt, alors Aquae Segetae
. Sinon, ce sont les pestilences dont le retour est attesté par les
chroniqueurs, surtout aux alentours de 1033, le millénaire de la
Passion du Christ.
(g) Les
épidémies sont généralement
précédées par la famine qui affaiblit les organismes.
Face à cette rareté du pain et du vin quotidiens, le pain
dominical pour chacun (hostie) et le vin sacré pour le
prêtre (sang du Christ) étaient des
remèdes encore plus chargés de symboles que de calories. Le
retour de la production de blé annonçait souvent le
départ de l’épidémie. Un chroniqueur remarque que
la maladie s’estompe quand chacun commence <<à faire du
pain dans les fours publics avec le blé de la nouvelle
récolte>>. Sensible au problème de la soudure des
récoltes , le paysan sait qu’il est bon d’avoir de
l’argent dans sa poche quand il entend le chant du premier coucou.
(h) Ainsi, tandis que pour Homère (L’Illiade,
L’Odyssée, VIII ème siècle avant
Jésus-Christ), l’homme grec est un <<mangeur de
pain>> qui ne saurait imaginer de <<libations sans vin>>,
entre 1539 et 1572, les ouvriers imprimeurs lyonnais réclament
<<pain, vin et pitance>> et “Pain et Vin” (1919) est
un éloge du communisme par un poète scandinave, le
freudo-marxiste Arnulf Øverland (1889-1968).
(i) À Rome,
les matrones rendent un culte à Perséphone,
fille de Déméter et femme d’
Hadès. Pendant les neuf jours du “sacrum
anniversarium Cereris”, elles restent chastes, s’abstiennent de
pain et de vin, ne prononcent pas les mots <fille> ni
<père>, en hommage à la fille que son père
(Zeus) laissa enlever aux Enfers par son frère.
(j) Parmi les disciples de Jean Hus ou Hussittes, les Utraquistes ou
Calixtins (usage du calice pour donner l’eucharistie aux laïcs)
pratiquent la communion sous les deux espèces (pain et vin)
c’est-à-dire, en latin, <<sub utraque specie>>
d’où vient leur nom. En 1434, les Utraquistes
s’allièrent aux forces catholiques pour écraser leurs
opposants Taborites, à la bataille de Lipany.
(k) La
“Nature morte au pain et au vin” (1936) est une peinture
à l’huile, teintée de cubisme, d’André
Dunoyer de Segonzac (1884-1974).
Banalité. texte. (A) Terme féodal.
(a) La
banalité est le fait d'accéder à des services communs en
payant une redevance au seigneur. C’est le cas pour le moulin banal
(farine, huile) ou pour le four banal (cuisson du pain).
(b) Pour
être sûr de percevoir les redevances du moulin et du four, les
banalités, le seigneur faisait la chasse aux serfs qui
se fabriquaient des meules à bras et à tous ceux qui ramassaient
du bois dans les forêts domaniales pour cuire le pain et d’autres
aliments dans un four domestique. Les banalités sont un
élément de l’ inhibition au
défrichement .
(c) Si la prière dit:
<<Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien.>> cela ne
signifie nullement qu’il provienne tous les matins de la boulangerie du
quartier. Selon les régions, le pain pouvait être fait pour un
à six mois. Cela lui laissait le temps de rassir et parfois de moisir
dans les maisons trop humides. Un tel stock était favorable au pillage
saisonnier car les bandes de brigands et autres écorcheurs
connaissaient les coutumes et les caches favorites.
(B) Terme
dérivé. Une banalité est une chose banale, simple,
évidente, anonyme, une platitude <<not invented here (qui
n’a pas été inventée là)>>.
Voir Le pain et le vin .
Charlieu. texte (a)
La ville de Charlieu (France, Loire, 42190, à 18 km de Roanne) peut
justement s’ enorgueillir d’avoir, dans un rayon
de 10 km, trois témoins des principaux ordres monastiques de la
Chrétienté médiévale:
l’abbaye bénédictine de Charlieu, l’abbaye
cistercienne de La-Bénisson-Dieu (42720) et le couvent Franciscain des
Cordeliers à Saint-Nizier-sous-Charlieu (42190).
(b) Telle est
la raison pour laquelle “Le Centre des Visiteurs“, ouvert le 10
Juillet 1999, présente une scénographie de cet ensemble. Office
du tourisme de Charlieu. Téléphone 04 77 60 12 42.
(c)
C’est aux moines de La-Bénisson-Dieu que le Comte Guy
II de Forez confia, dès 1201, le soin de
réaliser des essarts et une colonisation sur les
terres de Roche-en-Forez. Il était d’autant
mieux placé pour suivre tout cela que, auteur de la permutatio
de 1173 , après avoir été Comte depuis 1137, il
s’était retiré au couvent de La-Bénisson-Dieu. Son
fils, le Comte Guy III d’Outre-Mer , mourut à la
4 ème Croisade, à Saint Jean d’Acre, en 1204. Son
petit-fils, le Comte Guy IV de Forez, né en 1196, n’ayant que 8
ans, Guy II assura un intérim jusqu’à sa mort en 1206.
Voir Comtes de Forez .
Texte Seigneurs et Marchands. La
Contradiction entre l’Apprentissage et l’Organisation. Villes et Corporations.
Paysage
historique . texte. (a) Il est des
paysages montagneux , comme le Col du Lautaret, le Col
d’Arsine ou les sources de la Romanche, pour ne citer que les alentours
de La Grave (05320) entre Grenoble (38100) et Briançon (05100), qui
sont de véritables leçons de choses en
géologie ou en géographie. Ajoutez-y les sources du Rhône,
au Glacier de la Furka, les Cirques de Troumouse et de Gavarnie ou le Grand
Canyon du Colorado.
(b) Il existe des capitales, comme Paris, qui, par
leurs monuments, leurs noms et leurs ambiances sont des hauts-lieux
historiques. On les trouve même en plaine, surtout en plaine, ou au fond
du Bassin Parisien. Beaucoup d’ Histoire et
d’Art, mais de paysage, hormis les grandes perspectives que nous devons
au Baron Haussmann, point. Il est trop vite borné par
les constructions.
(c) Plus rares sont les lieux qui se
présentent au visiteur averti (celui qui en vaut deux: un marcheur et
un lecteur) comme un paysage historique. Mais c’est le cas des
Monts du Forez . Tout d’abord parce que le relief
n’y borne pas la vue. Seule la dispersion de la lumière par la
masse d’air limite le champ de vision
à qui sait choisir son point de vue . Par un beau
matin glacial de Février (l’Hiver 54, certes, mais
l’année importe peu) la vue porte jusqu’à la
chaîne des Alpes, montrant, du Nord au Sud, le Mont
Blanc , la Savoie, la Vanoise et les Écrins. Ensuite parce que
toute la Plaine du Forez , les Monts du Lyonnais et ceux du
Roannais s’inscrivent dans ce paysage. Enfin parce que tandis que vous
regardez Feurs, la capital des Ségusiaves ou Moingt,
la ville d’eau des Romains, la Bastie
d’Urfé et les rives du Lignon où se
déroule L’Astrée, vous tournez le dos au
pays Arverne de Vercingétorix et de Gaspard des
Montagnes . Les Monts du Forez sont pleins de ces châteaux
forts, modestes comme Le Chevallard
d’Essertines-en-Châtelneuf ou plus prestigieux comme le
Château de Talaru , qui témoignent des
contradictions féodales . Tandis que
Montbrison vous raconte encore les Guerres de Religion,
Verrières-en-Forez témoigne des prêtres
réfractaires et de la formation du Curé d’Ars. Les
fumées des verreries, de Saint-Romain-le-Puy tout
près à Veauche sur le versant d’en-face, témoignent
de l’industrie, comme les établissement GéGé de
Moingt. Les avions qui traversent votre ciel, soit mènent des cadres et
dirigeants à Saint-Etienne (l’A.S.S.E., vous vous souvenez aussi
?) par Bouthéon, soit sont des Mirages ou des Rafales qui testent la
vigilance des radars de Pierre-sur-Haute. Enfin, dans les
replis du terrain, à Saint-Laurent du Chamousset, un canton investit
dans les technologies du multimédia pour que demain,
encore à venir, lui soit un avenir.
Paysage
historique reconstitué . texte. (a)
Il est des paysages historiques spontanés comme celui
ou ceux que découvre le visiteur des Monts du Forez .
(b) Il est des paysages historiques reconstitués comme ceux
qu’élaborent les parcs d’attractions ou d’animation
touristique.
(c) Certains reconstituent l’ensemble d’un
royaume ou d’une nation, comme celui de “La France en
Miniature” dans les Yvelines. Des maquettes de monuments
célèbres (Château de Versailles, Mont Saint-Michel, Place
Bellecour, etc) sont installées en plein champ et reliées par
des allées munies de pancartes explicatives.
(d) D’autres
reconstituent une région plus ramassée, comme le
Forez. C’est le cas du Parc de la
Droséra (04 77 24 81 44), de ses maquettes et de son
restaurant. Il est ouvert à Jeansagnières (42920) depuis le 6
Juin 1992. Sa visite et la brochure d’explications de 44 pages sont de
véritables guides pour la visite ultérieure du paysage
historique naturel du Forez.
Jas. texte. (a) Un jas est une habitation d’alpage.
C’est bien un alpage parce qu’on y monte les vaches pour la
Jasserie, la remue ou la transhumance estivale. Ce n'est pas
un chalet comme au Col de la Colombière où se fabrique le
Reblochon des Aravis. C’est une habitation de pierres, au ras du sol,
dans laquelle, sous un plancher, coule l’eau de source pour la
fabrication de la fourme. Plus au Sud, dans le Massif du
Pilat, au-dessus de Saint-Étienne, on parle plus volontiers des
<burons>. Dans le Forez, les deux noms sont synonymes. On parle des
Jasseries de Garnier, des “Burons de la Richarde” sous
Pierre-sur-Haute, versant d’Auvergne. On parle des Jas
et des Jasseries de Fossat entre le Col de Chansert et le Col des Supeyres, au
pied du Mont-Thialei. Paysage symbolique par un souvenir et une promesse,
écran bornant la vision, mais propice à la rêverie,
à la projection des états d’âme et à
l’évasion, il s’y déroule un épisode
important de Gaspard des Montagnes . Ce n’est pas
seulement par une formule de style que les Monts du Forez sont un
paysage historique .
(b)
Le nom de <jas> n’est pas propre aux Monts du
Forez . Dans le Massif de Belledonne, entre Grenoble et Allevard, des
sommets se nomment le Jas des Lièvres ou la Cime de la Jasse. Le Jas de
Bouffan est aussi le nom d’une propriété acquise par le
père de Paul Cézanne, aux environs d’Aix-en-Provence.
C’est pour sa décoration que Paul (1839-1906) a peint un certain
nombre de toiles, entre 1864 et 1868, dont la “Madeleine
pénitente”, le “Baigneur au rocher” et la
série de portraits de son oncle Dominique Aubert.
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