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Glossaire
Détaillé, Lettre C, numéro 33
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32
Conjecturer. Terme
scientifique. (a) Conjecturer (le jet de dés) signifie <faire une
conjecture>.
(b) Reste à donner à
cette hypothèse des caractéristiques de
réfutabilité et à la soumettre à
des expériences de réfutation
de sa pertinence.
(c) Tant qu’une conjecture
n’est pas réfutée, tant qu’elle provoque des
intuitions heuristiques tout en restant en
cohérence avec les théories
voisines, connexes ou complémentaires, elle fait partie du corpus du
paradigme épistémologique (local ou global)
dominant.
(d) Une conjecture peut aussi être abandonnée
si, à propriétés identiques, une autre conjecture se
montre plus économique. En fait, avec le développement
d’un réseau sémantique fortement connexe,
il s’agit plutôt d’une maturation globale de la terminologie
et d’une reformulation locale.
(e) Une conjecture comme celle de
la gravitation universelle d’Isaac Newton (1642-1727) peut devenir un
cas particulier (résolution mathématique ou
domaine de vitesses) d’une autre conjecture englobante, comme la
relativité d’Albert Einstein (1879-1955).
Conjonction. Fait de lier ensemble, de
con-joindre.
(2) Lorsqu’on cherche à
définir le concept de structure
élémentaire comme la relation entre
deux termes, on s’aperçoit que celle-ci apparaît à
la fois comme conjonction et comme disjonction: autrement
dit, elle est en même temps une relation de combinaison (du type
<et... et>) et une relation d’opposition (du type <ou...
ou...>), réunissant ainsi en son sein les propriétés
relationnelles qui définissent séparément les deux axes,
syntagmatique et paradigmatique, du langage.
(Greimas, Courtès, p. 61)>>.
Conjonctions
de coordination , mais, ou, et, donc, or, ni, car.
Conjonctions de
subordination ,
Connaissance, (/information),
texte. Nous la définissons comme la
capacité de comprendre, d’interpréter et d’utiliser
les sources d’information.
Voir Connaissance biblique . Le verbe se
fait chair . Pédophilie. Fantasme du
même .
Connaissance biblique ,
(/transmission des informations), texte. Le
transfert des connaissances, le nécessaire partage des
modèles mentaux , ne sont pas la connaissance biblique
(je fais l’amour avec toi, donc je te connais) mais le souci du
détail dans la rédaction, la transmission et le partage des
informations.
Voir Le verbe se fait
chair . Pédophilie. Fantasme du
même .
Connaissance de la
réalité , texte, vaste
projet qui ne peut mobiliser que l’ensemble de l’
humanité, dans tous les sens de ce mot. Seul un projet
plus global, d’intelligibilité et de développement
durable, nous rapprochera de la réalité. De nombreux individus
(symboles), de nombreuses langues naturelles
(signes), de nombreux langages artificiels pratiqués
par des automates (signaux) y contribueront. Car la
reconnaissance de la réalité exige une utilisation conjointe des
signaux, des symboles et des signes. Autrement dit, la connaissance de la
réalité suppose de reconnaître:
(a) la
solidarité du verbe, de la chair et
de la matière;
(b) la coopération du signe, du symbole et
du signal;
(c) le développement des réseaux
socio-techniques où s’affirme la
solidarité de la nature et de la
culture, pour un sujet plus autonome.
Voir
Projet d’intelligibilité .
Connaissance et compétence , texte, les compétences
supposent des connaissances sur l’extérieur et
une dextérité personnelle dans leur mise en pratique. Une action
pertinente suppose aussi une bonne connaissance de ses propres
compétences. C’est ce que montre Robinson
Crusoé . Il n’y a aucun rapport nécessaire entre
le produit net et le temps de travail. Mais c’est
à lui de veiller à l’un comme à l’autre. Il
doit choisir à quoi il affecte son travail et dans quel sens il oriente
les potentialités de l’île. Le
problème est qualitatif avant d’être quantitatif. Il
suppose, de sa part, une adéquation de ses possibilités
personnelles (ses compétences) et des potentialités de
l’île (ses connaissances).
Connaissance
immédiate , texte. Il n’y a
pas de connaissance immédiate possible. Elle est toujours
médiatisée par un système de signes
syntagmatiques et de concepts paradigmatiques auxquels ils
donnent accès. Ils peuvent appartenir à la langue
naturelle (sémantique) ou à
d’autres sémiotiques, naturelles ou
artificielles. C’est la rencontre des connaissances, par
l’échange de textes, qui permet une
reconnaissance.
Connaissance métaphorique , (/
connaissance biblique ), texte,
expression de la métaphore, l’inévitable
distance entre des mots et des choses . La
structure de la réalité, même empirique,
ne se traduit pas naturellement dans la structure des mots du lexique
(lexèmes) comme le croyait Cratyle.
Il faut donc tout l’appareillage expérimental et conceptuel de la
science pour “lire” dans le livre de la nature.
Voir
Sémantique et syntaxe . Sémantique et
mémoire . Mémoire des contenus
sémantiques . Intégration
sémantique . Mémoire abstraite ou imagerie
concrète . Oubli des contenus syntaxiques .
Contenu sémantique intégré .
Apprendre par coeur . Apprentissage
intelligent . Apprentissage sémantique .
Information sémantique .
Reconnaissance. Présentation.
Connaissance immédiate .
Connaissance parfaite . (a) Contrairement aux
illusions de Laplace au XIX ème siècle, la connaissance parfaite
est une impossibilité.
(b) Cela supposerait un monde absolument
statique, dans lequel la vie et donc la
pensée, toujours en mouvement l’une et
l’autre, et donc la connaissance par la pensée vivante seraient
absentes. Première contradiction dans les termes .
(c) Dans un monde statique, une intelligence devrait consacrer beaucoup
de temps pour acquérir cette connaissance parfaite. Pour le monde dans
lequel nous vivons et que nous cherchons à connaître, cette
durée dépasserait la durée de la vie humaine. Une telle
connaissance n’est donc même pas définissable en termes
humains.
(d) La définition et la formulation d’une
connaissance parfaite devrait avoir la précision et la
résolution mathématique de la
réalité elle-même. La carte serait donc
aussi grande que le territoire. Conséquence inévitable, la
connaissance de la carte serait aussi longue à acquérir que
celle du territoire qu’elle représente. Nous avons donc une
impossibilité concrète.
(e) Dans un monde
économique, dans lequel la connaissance est un atout stratégique
pour agir, les connaisseurs parfaits d’un monde statique auraient le
dangereux inconvénient d’agir et de mettre en mouvement le monde
statique qu’ils croyaient connaître une seconde auparavant.
(f) Une connaissance parfaite est donc une impossibilité
concrète doublée d’une contradiction logique.
Voir
Main Invisible . Modèle de
l’équilibre . Laisser-faire.
Ordre du XIX ème siècle .
Connaître soi-même , texte. Message et précepte de
Socrate. Second mouvement de l’
évolution sémantique . Peu favorisé et
peu développé à ce jour. Il devient nécessaire
pour la poursuite du premier mouvement: comprendre le monde .
Voir Double mouvement de l’évolution
sémantique .
Connectivité, capacité
d’établir une connexion avec un réseau fournissant
l’énergie électrique, la communication visuelle, orale ou
écrite, l’accès à des informations multiples, la
possibilité de faire effectuer des calculs, des tris ou des
sélections par des ordinateurs distants.
Connétable. (a) Le connétable est
commandant de l'armée française, c’est-à-dire pour
le compte du roi de France, au Moyen-Age. Plus tard, le connétable est
le doyen des maréchaux de France, quand il y en a plusieurs.
(b)
Le terme <connétable> signifie <comte de
l’écurie> (comes stabuli ). C’est un officier
domestique, du Palais de Mérovingiens, de la Cour royale (la curia
regis) des Carolingiens, de l’Hôtel du roi des Capétiens.
Comme son nom l’indique, il est responsable de l’écurie,
des chevaux domestiques et du service des
cavaliers qui entourent le roi. Puis il s’occupera des
chevaliers , ceux qui feront la réputation des Francs
dans l’Europe ou l’Orient. Pendant les Croisades, les Arabes
parleront des Franjes (les Francs du roi) autant que des Roums (les Romains du
pape). Le maréchal, quant à lui, aide du connétable,
s’occupait de la ferraille, la quincaillerie, le hardware. Y a pas
d’avenir là-dedans !
(b) Jadis sous les ordres d’un
sénéchal (dopifer, maître d’hôtel ou maire du
palais), généralement plus vieux, le connétable devient
rapidement plus prestigieux que lui. La fonction de
sénéchal disparaît en 119. Dans certaines régions,
le nom est synonyme de bailli. La fonction de
connétable n’est pas une tenure. Mais cette
fonction de ministérial a été tenue et
valorisée par quelques hommes restés dans l’
Histoire. Gaucher de Châtillon est connétable
sous Philippe IV le Bel (1268-1314, roi de France de 1285 à 1314).
Bertrand du Guesclin (vers 1320-1380) s’illustre sous Charles V le
Sage (1337-1380) roi de France (1364-1380). C’est Olivier de Clisson qui
occupe la fonction sous Charles VI le Fol (1368-1422) roi de France
(1380-1422).
(c) Titre prestigieux, connétable n’implique
aucune autorité hiérarchique. Dans le système de la
féodalité le vassal doit le
service d’ost à son suzerain
par son hommage totalement personnel. Les vassaux du roi de
France ne peuvent avoir que de l’admiration et de l’estime pour le
connétable. Ils n’ont de devoirs qu’à
l’égard de la personne du roi. C’est donc l’estime
des chevaliers qui fait du connétable un conseiller très
écouté par le roi. Il est ainsi le stratège des charges
de la cavalerie lourde des Francs. Être un connétable efficace
suppose d’avoir le respect du dauphin et des parents
apanagés du roi. Car ces derniers font valoir leurs
droits au commandement et veulent faire entendre leur voix au chapitre. La
hiérarchie auto-reproductible est un principe
quasi-sacré.
(d) Le prestige du connétable et
l’accord du dauphin se retournent parfois contre le roi. Il n’y a
pas qu’en Angleterre et dans Farinelli, Il Castrato ,
que le fils du roi mène la fronde ou le théâtre de la
noblesse contre son père. La relation de père à
fils est fondamentale dans les sociétés de tradition,
mais souvent problématique. Ainsi, de nombreux connétables ont
joué un jeu dangereux. Au XV ème siècle, on trouve
Bernard VII d’Armagnac (ennemi de Jean sans Peur, duc de Bourgogne)
qui s’impose au roi Charles VI et s’oppose aux anglais (1415-1418)
avec ses bandes de soudards. On trouve aussi Arthur III, duc de Bretagne,
connétable de Richemont, mort le 26 décembre 1458. Certains
payeront de leur vie leur révolte. Exécution sommaire de
Raoul V de Brienne, commandée par Jean le Bon en 1350. Louis de
Saint-Pol est mort en 1475 en place de Grève sur ordre de Louis XI,
pour sa participation à la Ligue du Bien Public avec Charles le
Téméraire. Raoul V de Brienne et Louis de Saint-Pol furent
condamnés pour trahison et décapités. Plus tard, le
connétable Anne de Montmorency (le parrain de
Anne d’Urfé ) joua un rôle
considérable au XVI ème siècle. Tant et si bien que,
au vu du rôle joué par Charles de Luynes auprès de
Louis XIII, le cardinal de Richelieu ne désigna pas de successeur
à François de Lesdiguières (mort en 1626). Ainsi
disparaît votre chance d’être connu comme connétable
ou d’être commis comme comes stabili.
Connexe. Adjectif. S’applique souvent
à la description d’un réseau.
(a) Un réseau
fortement connexe est un réseau dans lequel chaque point est
relié à presque tous les autres points. Par opposition à
un anneau, une boucle ou un (token) ring, il est coûteux en lignes de
communication entre les points.
(b) Sa redondance
volontaire, systématique, lui donne une très grande souplesse et
une résistance aux attaques comme aux pannes.
(c)
C’était le but de l’Arpanet qui est devenu
l’Internet. Si une liaison est détruite il existe de nombreuses
voies détournées pour relier deux points. Il n’y a pas de
centre pour contrôler la périphérie.
Auteur
Créé le 6 Juin 1999
Modifié le 27 Juillet 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro
34
Lettre D
Glossaire Détaillé, Lettre
D, numéro 01