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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 38

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Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 37

Convergence, texte, convergence des organisations réelles englobées et des organisations potentielles englobantes. Au fur et à mesure que l’ organisation réelle de Robinson Crusoé développe son travail d’exploration et d’appropriation des potentialités de l’île, elle tend le réseau des contraintes de l’ organisation potentielle ou du système naturel de l’île. L’organisation réelle comporte de plus en plus d’individus et d’artefacts, même si Robinson reste seul sur l’île. Tous les animaux et les végétaux dont il veille à la reproduction font partie de son organisation. Il y a donc convergence, l’une vers l’autre, de l’organisation réelle de Robinson et de l’organisation potentielle de l’île. C’est ce que l’ humanité est en train de découvrir. Après avoir longtemps été marginale sur la planète Terre, elle découvre que celle-ci est devenue un élément de l’organisation (encore) potentielle de l’humanité.

• Les systèmes naturels convergent avec les réseaux socio-techniques . Les nomades primitifs , solidaires des systèmes naturels sont remplacés par les nomades modernes des réseaux socio-technique.
  
• L’ individu Robinson est le précurseur littéraire du nomade moderne. Pour l’humanité actuelle, une telle influence sur la planète, pose la question du développement durable . Il implique de passer à un stade réel de l’organisation.
  

Voir Solidarité. Présupposition réciproque . Déjà-là. Toujours-là. Nature. Culture. Production de la nature par la nature .

Conversion somatique , texte. Traduction dans le langage du corps ou la sémiotique corporelle d’un conflit psychique .

• <<exprime le mécanisme d’une transposition dans le corps, ou d’une traduction en un symptôme physique, de tensions psychologiques engagées dans des conflits présents dans l’histoire personnelle. C’est ainsi que Freud décrit l’apparition chez ses malades de douleurs, de paralysies ou de troubles de la sensibilité, qui peuvent être imputés à une quelconque atteinte organique, mais qui sont en rapport direct avec des événements (partiellement ou en totalité oubliés) de la vie passée. Indépendamment des conditions économiques dans lesquelles un conflit psychologique vient à se traduire en symptôme corporel (transformation de la libido refoulée en énergie d’excitation), c’est surtout à la fonction symbolique du symptôme corporel que la psychanalyse s’est intéressée. Celui-ci est l’effet d’un jeu de condensation et de déplacement tout comme le récit d’un rêve: le corps se lit et s’écoute comme un texte à déchiffrer, dont le sens inconscient est dévoilé par les représentations auxquelles s’associent les symptômes. Il reste cependant que la nature du trouble physique n’est, en aucun cas, indépendante de la signification attachée à telle partie du corps ou à tel organe. <La production d’un symptôme de cette sorte, écrit Freud, est si difficile, le transfert d’une excitation psychique dans le domaine du corps <processus que j’ai nommé conversion> dépend du concours de tant de conditions favorables, la complaisance somatique nécessaire à la conversion est si malaisément obtenue que la poussée vers la décharge de l’excitation provenant de l’ inconscient conduit à se contenter si possible de la voie de décharge qui est déjà praticable>. (Fédida, p. 90)”.
  

Voir Somatisation. Stigmate.

Coopération.

Théma Thématique de la Coopération

Coopération, texte. Acquise au niveau des opérations concrètes , dans le jeu, le travail ou les échanges verbaux, la coopération interindividuelle demande à l’enfant la même coordination des actions, les mêmes compensations, la même réciprocité que l’acquisition intra-individuelle des opérations concrètes semi-réversibles. D’où le parallèle entre l’acquisition de la coopération et celui des co-opérations.

Voir Précoopératif. Réversibilité.

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération dans les actes langagiers , texte, Domaine d’étude privilégié des régulations inconscientes et de la coopération spontanée. La complexité de l’action est manifeste dans les échanges langagiers. Sadek a mis en évidence l’importance de la coopération dans ces situation de dialogue homme-homme. Les actes langagiers montrent des réponses coopératives diversifiées.

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération directe ou collaboration , (/ Médiatisation), (/ Coopération distribuée ), texte. Une des formes de la coopération.

• <<Les acteurs sont dans une situation de collaboration, ou coopération directe, lorsqu’ils partagent tous les mêmes buts (relatifs à la tâche) dans la réalisation de la tâche commune; c’est le cas par exemple quand il y a problème à résoudre, rédaction collective ou accord à trouver pour une décision commune (p. 298)>>.
  

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération, définition pluridisciplinaire , texte,

(a) D’un point de vue cognitif, la coopération est un processus d’ adaptation de raisonnements et/ou de mise en commun de connaissances. Chaque partenaire s’efforce de reconnaître les plans d’actions de certains autres. La reconnaissance des intentions permet d’adapter l’activité aux intentions des partenaires.

(b) La linguistique peut mettre en évidence les éléments de dialogue qui dénotent une coopération.

(c) La comparaison de la sociologie animale et de celle des insectes sociaux montre que la coopération n’est pas typiquement humaine et relativise le rôle du langage et de l’intentionnalité.

(d) L’intelligence artificielle apporte les notions d’agent et d’auto-organisation. Elle développe des modèles multi-agents .

On peut alors donner une définition a minima de la coopération comme <<une activité coordonnée visant à atteindre un objectif commun aux agents coopérants et pour laquelle le coût spécifique de la coordination est est inférieur au bénéfice de celle-ci dans la poursuite de l’objectif (p. 189)>>.

• La coopération n’est pas une fin en soi. Elle doit répondre à un besoin. D’où la question: <<existe-t-il un seuil minimal de complexité du processus qui permet d’atteindre l’objectif commun au-dessous duquel la coopération consciente ou programmée entre les agents n’est pas nécessaire, voire coûteuse? (p. 190)>>.
  

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération distribuée , (/ Médiatisation), (/ Coopération directe ), texte. Une des formes de la coopération.

• <<Les acteurs réalisent des tâches distinctes pour atteindre un but commun (p. 291)>>.
  

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération élargie , texte, la conception simultanée introduit dans l’entreprise des règles de partage des responsabilités et d’échange d’information qui remettent en cause les cloisonnements hérités de Fayol. On se trouve devant un défi de coopération élargie qui bouleverse les règles ancienne de la solidarité dans les services. - <<Dans une entreprise, la coopération élargie nécessaire à une approche de concurrent engineering ne se décrète pas; elle est le résultat d’un processus d’apprentissage qui ne peut se mettre en oeuvre que dans un environnement qui favorise un tel apprentissage. Il existe des outils et notamment des logiciels... Mais ces outils techniques (collecticiels, groupware) seront d’autant plus efficaces qu’il existe au sein de l’entreprise (et au sein du réseau d’entreprise que doit constituer le donneur d’ordre avec ses fournisseurs) un contexte favorisant l’apprentissage à la coopération (p. 46)>>.

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération et compétition , texte. La coopération est un jeu à somme positive parce que la confiance l’emporte sur la méfiance.

• <<L’objectif de la coopération est de communiquer en vue d’échanger des informations, entre plusieurs utilisateurs ou entre utilisateur(s) et système(s). On peut ainsi l’opposer à la notion de compétition, non pas que la coopération sous-entend l’absence de conflit, mais dans le sens où règne un climat dans lequel la confiance domine sur la méfiance (Launay, 1990). Son étude est nécessairement pluridisciplinaire et ce, quel que soit le domaine d’application impliqué (p. 172)>>.
  

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération et coordination , texte,

• <<Dès qu’un minimum de complexité est atteint la coopération nécessite des instruments de coordination acceptables par les acteurs (p. 102)>>.
  

Théma Thématique de la Coopération.

Coopération et intérêt , texte. La perspective voire la réalité d’un intérêt commun ne suffit pas à provoquer une coopération des individus.

• <<La coopération est la raison d’être des organisations, mais l’observation montre que le maintien de comportements coopératifs y reste un problème récurrent et un objectif toujours menacé. Pourquoi un tel paradoxe? Nous verrons qu’il ne suffit pas d’inciter à la coopération et que celle-ci n’est pas une conséquence mécanique de l’intérêt des acteurs ou de la division du travail . Coopérer est un processus collectif qui doit être inventé, construit et compris... Pour comprendre la variété des formes de coopération, il faut étudier la forme des savoirs mobilisés par les acteurs et la nature des relations qu’ils entretiennent. Cette approche nous permettra d’éclairer les coopérations les plus difficiles: celles qui sont nécessaires aux activités de conception collective (p. 101)>>.
  

Théma Thématique de la Coopération.

Coordination, (=Piaget), (/ différenciation), texte, processus de base de la construction des structures cognitives.

A partir d’une indifférenciation initiale (du moi et de l’autre, du physique et du psychique) ou syncrétisme, un processus de différenciation isole des schèmes indépendants. La coordination et l’ intégration de schèmes préalablement indépendants construit des structures de niveau supérieur. On peut donner de nombreux exemples:

-1) <<Les racines de la logique sont à chercher dans la coordination générale des actions (conduites verbales y comprises) à partir de ce niveau sensori-moteur, dont les schèmes semblent d’importance fondamentale dès les débuts. (Piaget)>>.

• 2) <<La précausalité représentative, qui est essentiellement assimilation à l’action, se transforme peu à peu au niveau des opérations concrètes en une causalité rationnelle par assimilation non plus aux actions propres en leur orientation égocentrique, mais aux opérations en tant que coordinations générales des actions (p. 88)>>.
  
• 3) <<Les structures logico-mathématiques sont dues à la coordination des actions du sujet et non pas aux pressions de l’objet physique (p. 123)>>.
  
• 4) <<Faute de langage et de fonction symboliques, ces constructions s’effectuent en s’appuyant exclusivement sur des perceptions et des mouvements, donc par le moyen d’une coordination sensori-motrice des actions sans qu’intervienne la représentation ou la pensée (p. 8)>>.
  

Voir Combinaison intériorisée .

Théma Thématique de la Coopération.

Coordination effective , (/coordination prescrite), ensemble des interactions constatées dans l’observation de la tâche effective d’un opérateur.

• <<C’est dans la différence entre coordination prescrite et coordination effective que l’on y trouvera des éléments fondamentaux pour l’étude de la coopération>>.
  

Voir Donnant-donnant.

Théma Thématique de la Coopération.

Coordination en ingénierie concourante , texte. La coordination doit porter sur la réalisation comme sur la redéfinition permanente du but.

• <<L’ingénierie concourante combine deux modes de coordination que l’on considère généralement comme antagoniques... D’un côté, une démarche de conception qui insiste sur un engagement sur le but à atteindre. D’un autre, un contrôle centré sur les moyens et le processus de la conception (conformation à un mode opératoire, obligation de jouer la transparence, audits sur les méthodes). Car l’objectif est ambigu, incertain, fluctuant. Il définit le processus mais il est aussi défini par lui. Et donc la coopération ne peut éviter une explication et une intelligence des cheminements suivis, sans laquelle les différentes conversations avec la situation ne seraient que cacophonies (p. 79)>>.
  

Coordination prescrite , texte. Coordination prévue par le prescripteur dans le confinement du process.

• <<partie prescrite de l’interaction entre les tâches des agents en situation de coopération. En l’absence de volonté ou de possibilité de coopérer de la part des agents, elle couvre la totalité de leurs interactions. Cette coordination est définie a priori par l’organisation à partir des besoins d’interaction entre les tâches prescrites des agents composant le collectif.
  

Voir Travail prescrit . Modèle de l’artefact .

Coprocesseur arithmétique , second processeur, spécialisé dans le calcul arithmétique, ajouté au processeur d’un ordinateur central ou au microprocesseur d’un micro-ordinateur.

Voir Calculateur.

Coprolagnie. (a) Proche de la coprophagie ou de la géophagie (habitude de manger de la terre) la coprolagnie est l’habitude ou manie de sucer les excréments.

(b) Comportement spontané ou inconscient. Dans son sommeil, entre le sommeil paradoxal (rêve) et le sommeil normal, le lapin a une tendance au cunnilingus anal (se lécher le périnée, la région anatomique située entre l'anus et les parties génitales).

(c) Rapport de domination . On suppose qu’Adolf Hitler avait quelques difficultés de ce côté-là. On explique ainsi les suicides ou les tentatives de suicide (Eva Braun a réussi le 30 avril 1945) de toutes ses partenaires sexuelles. Du fait de la proximité des positions sadique et masochiste, ce qui est imposé par certains peut être provoqué par d’autres. Poussant son besoin d’ absolu et d’ ascèse jusqu’à la mortification (privation, vexation, humiliation que l'on s'impose pour se purifier), sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) léchait les excréments de ses malades.

(d) Le fait d’en parler (“pipi, caca, boudin”), la coprolalie, est un élément de la scatologie.

Voir Mélanie Klein .

Auteur

Hubert Houdoy

Créé le 6 Juin 1999

Modifié le 27 Juillet 1999

Suite

Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro 39

Lettre D

Glossaire Détaillé, Lettre D, numéro 01

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Mise à jour: 24/12/1999