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Glossaire
Détaillé, Lettre R, numéro 17
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Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
16
Réponse
complétive , texte. (a) Une
réponse complétive est une réponse qui complète la
question à laquelle elle répond et qui complète, en
conséquence, l’ information qu’elle
transmet en retour.
R: Oui, pour
le département du Finistère.
Q: Est-ce qu’il est
accessible de n’importe où ?
R: Non, seulement des
départements de la Bretagne. (p. 308)>>.
(b) Produire des
réponses complétives est une caractéristique d’un
acteur humain coopérant ou d’un agent
coopératif , logiciel d’aide à la décision
utilisé dans un réseau de centres de
décisions .
Voir Reconnaissance
d’intention . Réponses
coopératives .
Réponse
conditionnelle , texte. Une réponse
conditionnelle est une réponse qui complète la question à
laquelle elle répond en supposant les inévitables questions
conditionnelles et autres vérifications qui ne manqueront pas de venir
à sa suite.
R: Il y a un vol à 6 h
10 les jours ouvrables. (p. 309)>>.
Voir Acteur.
Agent coopératif . Réseau de centres de
décisions . Reconnaissance d’intention
. Réponses coopératives .
Réponse corrective , texte. (a) Une réponse corrective est une
réponse qui corrige la question à laquelle elle répond
tout en donnant une réponse la plus précise et informative
possible.
R: Il
n’y a pas de serveurs d’emploi pour la maçonnerie. (p.
308)>>.
(b) Une pure réponse négative ne dirait pas
de quelle question exacte (implicite) elle est la réponse valide.
Voir Acteur. Agent coopératif
. Réseau de centres de décisions .
Reconnaissance d’intention . Réponses
coopératives .
Réponse
intentionnelle , texte. (a) Une
réponse intentionnelle est une réponse qui complète la
question à laquelle elle répond par une hypothèse
explicite sur l’intention précise de la question. En
conséquence, elle donne une information plus précise pour cette
intention supposée.
R: Tous les
cadres du service commercial. (p. 309)>>.
(b) La liste des
personnes n’aurait pas laissé voir leur caractéristique
commune. Tandis que l’énoncé de la caractéristique
permet d’obtenir très facilement la liste.
Voir
Agent coopératif . Réseau de centres de
décisions . Reconnaissance d’intention
. Réponses coopératives .
Réponse suggestive , texte. Une réponse suggestive est une
réponse qui suggère un complément de réponse en
supposant l’intention de celui qui pose la question.
R: Ce
numéro est suspendu pour l’instant, mais vous pouvez obtenir des
informations sur la météo générale dans les
Côtes d’Armor en appelant le serveur pour la Bretagne. Son
numéro est le 36 68 00 03. (p. 308)>>.
Voir Agent
coopératif . Réseau de centres de
décisions . Reconnaissance d’intention
. Réponses coopératives .
Réponses à tous , texte. (a) La secrétaire a ce rôle,
éminemment utile dans les réseaux
socio-techniques , de donner des réponses ou des
éléments de réponse à tous.
(b)
C’est une question de spectacle social . Mais, du fait
de sa proximité et de sa coopération avec le
décideur (en titre):
(c) C’est une question d’ information
dans les réseaux décisionnels et dans le feu de l’action.
Elle fait donc partie d’un système informatif et
décisionnel.
Voir Réponses à tous
. Réponses à tout . Spectacle
décisionnel .
Réponses à
tout , texte. (a) La secrétaire ne
fait pas partie du cercle étroit des décideurs.
Mais elle fait partie d’un ensemble voire d’un
couple dont chacun espère des réponses à
tout .
(b) Dans ce couple professionnel, l’un a ou avait
La Réponse à Tout , l’autre doit fournir
des (éléments de) réponses à tous.
Voir
Spectacle social . Spectacle
décisionnel . Division sexuelle des
émotions .
Réponses
coopératives , (1) texte. (a) La
nécessité de la réponse coopérative dans le
dialogue quotidien et l’impossibilité ou l’absurdité
qu’il y aurait de répondre strictement à la question
posée ont été illustrées par un sketch de Pierre
Dac et Francis Blanche (Q. ”Quel est le numéro de
Sécurité Sociale du Monsieur ? Le fakir peut-il le deviner et
nous le dire ?” R. “Il peut le faire ! Sa sainteté peut le
dire !”). Le Rire est garanti.
(b) Plus récemment, Bigard s’est
amusé à mettre en scène un homme qui, répondant
à une invitation mondaine, répond ironiquement à toutes
les questions vides qui lui sont posées (Q. “Ah, tu es là
?”. R. “Non, je ne suis pas là”).
(c) La prise
en compte de ces tranches de vie à l’intérêt de
mettre en évidence la part d’automatisme, d’
inconscient (au sens de Freud) ou de
mécanique (au sens de Bergson) qui remplit chacune de
nos minutes.
Réponses
coopératives , (2) texte. Dans les
échanges langagiers de la vie quotidienne, les réponses
coopératives sont le plus souvent inconscientes. Il
faut un choc pour que se manifeste la quantité
d’ information contextuelle que nous ajoutons
spontanément aux questions qui nous sont posée. Dans le
monde de l’amour , le blocage est: la
dispute amicale, la scène de ménage, le dépit amoureux ou
la crise de jalousie. Dans le monde du
travail , la panne est produite par: le sabotage, le
moindre effort, la grève du zèle, le refus de la communication
ou le harcèlement moral
caractérisé.
Ainsi, les réponses
coopératives prennent des formes multiples. Elles sont:
(b) correctives, lorsqu’une information est donnée
à l’interlocuteur sur les implicites qui rendent impossible une
réponse exacte. Elles sont
(c) suggestives, lorsqu’en
l’absence d’une réponse positive, apparaît une
négociation, et enfin
(e) intentionnelles, lorsque la
réponse renseigne sur la généricité de son contenu
sémantique.
Plus généralement Sadek
considère la communication naturelle comme une
activité coopérative complexe car il s’agit avant tout de
définir le problème à résoudre (p. 20)>>.
Voir Paradigme opportuniste . Modèle de
la cible . Produit à concevoir .
Produit conçu .
Représentation. (a) Le terme de
<représentation> démontre une riche
polysémie dont il est bon de tirer la leçon.
D’abord, la re-présentation supposera toujours une
première présentation pour que se construise le
signe. C’est la l eçon de
choses .
(b) Cette richesse de sens divers est
révélatrice du spectacle socia l qui se trouve
connoté par tout discours plus ou moins formel. Le
signifiant semble être dépendant du
signifiant phallus et donc du spectacle du
phallus .
(c) La représentation désigne à
la fois notre compréhension de la
réalité, la nature externe ,
sa mise en forme symbolique c’est-à-dire la
manière dont nous nous la jouons à nous-mêmes et le
spectacle produit par le besoin de reconnaissance de notre
nature interne .
(d) La représentation, comme
toute la fonction sémiotique , est au carrefour de nos
pulsions qui s'extériorisent
(accommodation) dans nos actions et des
faits que nous intériorisons (assimilation) dans notre
imagination pour mieux les comprendre.
Théma Thématique, la Représentation.
Représentation (psychanalyse) . Terme de
psychanalyse. (a) La représentation est proche de l’image. Mais
elle ne se limite pas au sens de la vision .
(b) La
représentation est mémorisée dans une
mémoire corporelle . C’est ce qui lui permet
d’agir par le rêve ou l’ acte manqué
. Elle se rapproche donc de la mémoire de
récognition , puisqu’elle manifeste une réaction
affective à toute nouvelle présentation.
(c) Dans les usages de Freud, la
représentation s’oppose souvent à l’
affect correspondant. Car, il est aussi impossible
d’isoler le conscient et l’inconscient comme deux étages
d’une construction que de séparer radicalement l’aspect
énergétique de l’aspect signifiant.
Voir
Mémoire énergétique et signifiante .
Représentation consciente . Terminologie
freudienne.
(a) La représentation conscience est double. Comme
le signe qui inclut le signifiant et le
signifié, les représentations conscientes
impliquent solidairement “les mots et les choses”.
(b) Nous y voyons volontiers la
mémoire des connaissances . Il s’agit d’i
nformations qui font signe parce qu’elles sont en
relation les unes avec les autres.
Voir Représentation
inconsciente . Mémoire des informations .
Représentation de chose et représentation de
mot .
Représentation
d’absence . (a) La représentation d’absence est
une autre représentation de l’absent, après un travail,
dit de deuil. Nous élaborons cette représentation quand nous
avons accepté l’absence de l’objet du désir. Peu
importe que nous ayons réellement connu l’absent ou que nous
ayons cru en son existence. La représentation d’absence est une
représentation de l’ incertitude de la forme et
de la réalité de l’absence .
L’incertitude est fondamentale et définitive quant au lieu,
à la forme et au nouveau mode d’existence de l’absent. Ni
confiance totale ni défiance absolue,
la représentation d’absence est un complexe de confiance
et de méfiance .
(b) Nos
représentations de la
réalité sont construites à partir des
sensations de nos cinq sens . Elles s’appuient sur une
impression de réalité. Nous voyons une image, nous entendons un
bruit, nous ressentons un contact qui, isolément et a fortiori
ensemble, nous font penser qu’il y a quelque chose, un objet. Nous
apprenons à nous méfier des illusions d’optique, des
mirages et des hallucinations en faisant la
critique d’une sensation monosémiotique par
d’autres sensations (vide, silence). Grâce à l’
intersémioticité, nous apprenons à
construire le schème de l’ objet
permanent . Nous pouvons penser que l’objet existe, bien que
caché, dès que nous ne le voyons plus. Nos
représentations de la réalité supposent que nous ayons
à la fois une confiance et une
méfiance à l’égard de nos
sens et de leurs sensations.
(c) Nous
avons beaucoup plus de peine à acquérir une
représentation de l’absence, surtout celle des êtres dans
lesquels nous avons investi notre affection, comme le montre la durée
du travail de deuil . La difficulté est encore plus
grande lorsque la mort de l’individu ou la destruction
de l’objet ne peuvent pas être constatées de visu.
C’est pourquoi la disparition (terme juridique) prolonge
l’incertitude plus longtemps que ne le fait la mort constatée. La
présence de la dépouille mortelle n’est pourtant pas une
représentation d’absence.
(d) L’espoir ou la
promesse de l’ éternité comme une
totalité exclusive ne facilite pas la construction d’une
représentation d’ absence. D’autant que
tous les rites publics de sépulture
tentent de masquer au sens de la vision voire de nier
à l’esprit la décomposition du corps, comme pour maintenir
une représentation mémorisée de l’absent. En outre
la croyance chrétienne en la résurrection des morts fait de la
mort une simple disparition.
(e) Dans un monde où
l’incertitude est la règle et la certitude une
exception, nous assistons à un croisement des principes. Tandis que la
mort est une certitude (sauf le jour et l’heure), notre
culture ethnique nie celle-ci autant que faire se peut. Elle
la remplace par une angoissante incertitude sur le lieu de l’affectation
ou la totalité d’appartenance (Paradis ou Enfer) après
Le Jugement Dernier . Par contre, la religion et trop souvent
la science affirment pouvoir démontrer des certitudes
dénommées vérité ou
dogme.
(f) La seule véritable
représentation d’absence est celle qui met notre
culture en accord avec notre représentation de la
nature. “Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout
se transforme”. Une telle affirmation met les
contraintes sur le même plan que les
choses. Elle permet une représentation de ce
qu’on ne peut ni voir ni toucher (l’absent). Les poussières
d’étoiles (atomes lourds) redeviennent des poussières
d’étoiles. Elles sont disponibles pour une très grande
diversité de combinaisons possibles.
(g) Cette
représentation d’absence évite de renforcer le
clivage des représentations . L’absence de
confiance totale réduit le risque de la
défiance ultérieure et durable. Cette
représentation d’absence met une distance
infranchissable entre nous et l’absent, même quand nous avons
l’illusion de sa présence immédiate .
Ainsi, celui qui ne pourra jamais être définitivement notre
objet a d’autant plus de chances de pouvoir devenir le
sujet et l’ acteur résolu de sa
vie, sous cette forme humaine provisoire. Ensuite, comme ici et
maintenant , sous une forme inconnue de nous il fera partie des
systèmes naturels de l’
Univers. La représentation d’absence de nos
morts est bien une ouverture à la globalité de
l’Univers. Elle nous permet de sortir de la
totalité où nous a enfermé la culture ethnique.
Voir Intersémioticité .
Affect. Chosisme.
Totalité. Globalité.
Mausolée. Heureux mortel .
Mémoire de Sisyphe . Corps plein .
Texte La Confiance et la Méfiance. La Défiance et le Refoulement.
Représentation de chose et représentation
de mot . Distinction délicate entre des
termes de la psychanalyse.
(a) Cette
distinction freudienne cherche à sortir de l’ opposition
paradigmatique inadéquate entre le contenant
(un lieu, une enveloppe, une topique, la conscience) et le
contenu (une idée, un mot, une
représentation, la pensée, un
affect ).
(b) Par opposition, la
représentation consciente serait ce que nous nommons
la connaissance ou la mémoire des
connaissances .
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Créé le 13 Mars 1999
Modifié le 19 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
18
Lettre
S
Glossaire
Détaillé, Lettre S, numéro 01