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Glossaire
Détaillé, Lettre R, numéro 18
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Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
17
Représentation de la
réalité , (/positivisme), (/solipsisme), texte.
(a) La
réalité ne se confond pas avec nos
désirs ni nos fantasmes, c’est
pourquoi il existe un “ principe de
réalité ” (Sigmund Freud ) qui
s’oppose au “ principe de plaisi r”.
(b) Mais la réalité n’est pas, non plus,
connaissable directement, comme un livre ouvert qu’il suffirait de lire.
Pour que la nature nous parle, il faut savoir lui poser des questions
(méthode expérimentale). Il faut donc une problématique,
c’est à dire une représentation de la
réalité.
(c) Une théorie scientifique est une
représentation de la réalité soumise à des
contraintes de cohérence interne (formalisation,
axiomatique, modélisation). L’expérimentation met en jeu
sa pertinence (adéquation avec la
réalité). Si l’expérience échoue, elle
invalide la pertinence supposée de la théorie. (d) Les
réponses de la nature externe ne prouveront jamais la
vérité de notre
représentation. (Critique de l’
induction par David Hume).
(e) Une
théorie ne sera jamais qu’une conjecture (Karl
Popper). Une expérience peut réfuter une
théorie. Mais surtout, pour mériter le qualificatif de
théorie scientifique, une représentation de la
réalité doit être cohérente (formalisme, non
contradiction interne) et réfutable. La
réfutabilité d’une théorie est la
possibilité de la soumettre à une expérience susceptible
de tester sa pertinence (falsification). Rien n’est jamais acquis, ni
à l’homme ni à ses théories. La liste des
épreuves réussies ne préjuge, en rien,
du succès de la prochaine expérience. Une théorie se
distingue d’un dogme par sa réfutabilité.
(f) Entre le positivisme (lire la nature) et le
solipsisme (individualisme épistémologique), la
science, comme processus auto-critique, est un moyen de
construire des représentations partagées de la
réalité. Elle est donc un double mouvement, toujours repris, de
dialogue des hommes entre eux et de questionnement, inachevé,
d’une réalité problématique.
Cf. Bernard
d’Espagnat, “Une incertaine réalité”. Karl
Popper, “Conjectures et réfutations”.
Voir Thématique de la Représentation.
Représentation du monde , (= Touraine),
texte. (a) Aucune action,
politique ou autre, n’est possible sans une
représentation du monde. Parce que celles-ci
(religion, scientisme, totalitarisme) avaient une forte tendance à se
présenter comme des dogmes, nous avons une
contre-tendance à refuser toute représentation du monde. La
réaction peut être aussi dangereux que le mal
précédent.
(b) Les intellectuels peuvent proposer. C’est
à chacun de disposer.
Voir Thématique de la Représentation.
Représentation en acte , texte. Terminologie piagétienne. (a) La
représentation en acte est une caractéristique
du niveau sensori-moteur , le premier niveau du
développement de l’enfant, alors rigoureusement
infans.
(b) Elle se déroule avant l’
acquisition du langage et le développement suffisant
de la fonction sémiotique grâce à
laquelle et par laquelle se différencient, dans le
signe, un signifiant et un
signifié .
(c) Au niveau sensori-moteur, les
symboles, motivés et chargés
d’émotions, restent des indices ou des
icones . L’enfant est au stade de l’
action. Avant d’atteindre le niveau de la
re-présentation, on peut supposer que l’enfant reste au stade de
la présentation, y compris à lui-même
dans ses premiers jeux.
Voir
Épistémologie génétique .
Psychologie génétique.
Représentation en pensée .
Théma
Thématique de la Représentation.
Représentation en pensée , texte. Terminologie piagétienne. (a) La
représentation en pensée est
une caractéristique du niveau des opérations de
la pensée. Il peut s’agir d’ opérations
concrètes ou d’ opérations
propositionnelles .
(b) La représentation en
pensée suppose le développement de la fonction
sémiotique à partir de l’
imitation qui est un spectacle à
soi-même et une mise en scène de la représentation (le
contenu de la pensée).
Voir Thématique de la Représentation.
Représentation et signification , texte. (a) Représenter et
signifier aboutissent tous deux à produire des
représentations dans les imaginaires des
interlocuteurs.
(b) La précision ou la résolution
mathématique de la représentation et celle de la
signification permettent aux interlocuteurs de disposer, entre eux, de
représentations les plus proches possible. Ils tentent de se construire
un corpus commun.
Voir Lieu commun .
Représentation inconsciente .
Terminologie freudienne.
a) Comme le réel, la
représentation inconscience est simple, idiote, sans double. Comme le
symbole qui ne distingue pas le signifiant
et le signifié, mais manifeste l’
adualisme initial de l’ affect et de
la représentation, les représentations
inconscientes ne savent pas séparer ni même distinguer “les
mots et les choses”.
(b) Nous voyons dans la représentation inconsciente une
mémoire corporelle de simple
enregistrement biologique de signaux.
C’est une mémoire des informations
préalable et nécessaire à la mémoire des
connaissances .
Voir Représentation
consciente . Représentation de chose et
représentation de mot
.
Représentation mentale . (a) Une
représentation mentale est invisible. Nous ne pouvons en parler que par
les comportements qu’elle induit. Car il n’est pas d’
action sans représentation du monde .
(b) Quand un enfant veut désigner à sa mère l’
objet qu’il convoite ou la terreur de square qui lui a
volé ses billes, il ne fait pas de longs discours mais il montre du
doigt. Ce geste est révélateur de sa représentation
mentale. Le jeune enfant, celui qui ne parle pas, l’
infans, ne dispose que d’une
représentation en acte . Dans sa tête, il pense
“l’enfant (ou le gâteau) qui est là (au bout de son
doigt interposé entre l’oeil et l’objet)”.
(c)
Sa mère, ou son futur adjudant-chef, préférait
qu’il dise:”Droit devant moi, dans la direction de mon bras, un
arbre en boule. Au pied de cet arbre un banc de pierre grise. Assis au milieu
de ce banc, un enfant brun, aux yeux marrons, vêtu d’une veste
rouge et d’une casquette jaune. Cet enfant, nommé
Sébastien, m’a pris mes 3 billes les plus grosses. Je voudrais
que vous m’aidiez à les récupérer”. Mieux que
le geste, ils comprendraient un ensemble d’ attributs
permettant de discriminer, parmi les habitants du square, le
concept ou l’ intention de
l’enfant.
(d) Les adultes attendent une
représentation en pensée . Cela ne les
empêche pas de développer, de plus en plus, les
représentations en acte ou la présentation. La
“souris” (le mulot de la biscotte) est le premier instrument
d’une révolution ergonomique, visant à faciliter le
travail de l’utilisateur. La souris permet de montrer du doigt sans
risquer un coup de règle.
(e) Avec l’augmentation de
complexité des logiciels, les
analystes et les programmeurs doivent permettre à l’utilisateur
de se faire comprendre, en fonction du contexte, défini par ses choix
préalables. Cela implique des recherches considérables en
ergonomie cognitive . En ce sens, la
société industrielle génère la
société d’informations et la
société de connaissances . En somme, la souris
nous permet de naviguer dans un monde de concepts tout en
montrant du doigt comme au bon vieux temps de niveau
sensori-moteur . Elle favorise notre activisme au
quotidien.
Voir Interface d’utilisation .
Langage d’utilisation .
Théma Thématique de la Représentation.
Représentation mnésique , texte. (a) Deux interlocuteurs peuvent partager un
vécu voire une expérience commune d’un
événement ou d’une rencontre. On peut
donc supposer qu’ils ont des indices perceptifs communs
et une représentation mnésique commune.
(b) Même
dans le cas d’indices perceptifs communs, une représentation
mnésique doit être ré-actualisée. Elle est
(re)formulée verbalement pour ajuster les
représentations des interlocuteurs qui proviennent de
sémiotiques corporelles différentes
(sens de la vision , sens de
l’audition , sens de l’odorat ). Par
cette actualisation verbale et donc intersémiotique, leurs composants
(visuels, auditifs, olfactifs) et leurs pondérations (entrée
mnésique, stimulus mnésique, réponse mnésique)
sont vérifiées.
(c) Ainsi le début de la phrase
(30): <Le gars blond qu’on a vu tout à l’heure à
la cafétéria>, peut provoquer un ajustement:
<Le
grand dont la veste sentait la pierrade ? Je l’ai vu brun. Ou le petit,
avec une voix de fausset , qui mangeait un hamburger ?>
(d) Bien que les deux interlocuteurs partagent un
vécu commun qu’ils peuvent nommer: <avoir
été à la cafétéria tout à
l’heure>, il apparaît qu’ils partagent, en fait, bien peu
d’i nformations communes. Ce partage suppose
qu’ils jouent, l’un et l’autre, l’un avec
l’autre, au petit jeu des associations d’idées et de
sensations que nous nommons un exercice
d’intersémioticité . C’est ainsi
qu’ils se construisent, par une parole de
vérité commune, une expérience
commune. En élaborant ses propres connaissances
à partir de ses informations (sensations) qu’il verbalise
à haute voix, chacun partage ses informations avec l’autre.
Voir Description définie . Nom
propre . Méthode mnésique .
Niveau minimum d’informations communes .
Intersémioticité . Cinq sens .
Représentation sociale , texte. (a) Les représentations sociales sont
des représentations qui semblent personnelles à chacun, mais qui
sont partagées par un groupe (organisation
réelle ou nation). Ces représentations
sont relatives aux événements qui se déroulent ou peuvent
de dérouler dans la population concernée. Les
représentations sociales sont encore relatives au mode d’action
de ce groupe.
(b) Les représentations sociales
sur un thème (racisme, chômage, analphabétisme)
désignent parfois l’opinion publique. Une entreprise cherche
à modifier les représentations sociales de la clientèle
à son sujet par son image de marque et celles de son personnel par son
projet d’entreprise.
(c) Dans une société
donnée, les représentations sociales d’une
réalité donnée peuvent être diverses. A propos des
groupes et de la dynamique des groupes, Didier Anzieu cite trois
représentations sociales du groupe: démocratique, communiste et
anarchiste. Cette diversité, quand elle est réelle et admise,
peut distinguer la globalité de la
totalité.
Voir Images mentales
. Spectacle décisionnel .
Décideur. Décision.
Bifurcation. Conformisme. Culture
d’entreprise . Pseudo-culture
d’entreprise .
Théma Thématique de la Représentation.
Représentation visuelle . (a) Bien
qu’elle ne soit pas forcément la plus fidèle ni la plus
précise ni la moins ambiguë, la représentation visuelle est
celle qui donne une plus grande illusion de réalité à
ceux qui la partagent.
(b) Grâce aux outils de la
Conception Assistée par Ordinateur , la
représentation visuelle est développée dans les phases
amont d’un projet de conception
simultanée .
(c) En CAO, le rendu
réaliste des images est la base de la réalité
virtuelle . Bien qu’il soit devant une image,
l’utilisateur a l’illusion d’être dans le paysage
qu’il voit défiler dans l’écran de son casque.
Voir Perception. Sens de la vision .
Théma Thématique de la
Représentation.
Texte Concevoir le
Produit et l'Usage.
Représentations du
travail , texte. (a) Nous connaissons un
mouvement de transformation rapide du contenu et du contexte du travail.
(b) Mais, indépendamment des changements dans la
réalité de l’organisation du travail,
(b) Si tout travail est un
mélange d’autonomie et d’hétéronomie,
l’autonomie peut être: niée, tolérée,
survalorisée ou régulée.
Voir Autonomie
niée . Autonomie tolérée .
Autonomie survalorisée . Autonomie
régulée . Formalisations.
Théma Thématique de la
Représentation.
Représentations
multiples . Terme de Conception Assistée par
Ordinateur .
(a) Au cours de la conception d’un
produit, on élabore de nombreux objets
intermédiaires qui sont autant de
représentations à la fois du produit
à concevoir (une réification
provisoire et indicative) et du produit conçu
(anticipation).
(b) A la fin de la conception. A une forme
géométrique unique et définitive, celle du
produit conçu (voire du produit
réalisé qui lui correspond strictement), peuvent
correspondre des représentations multiples: symbolique,
simplifiée, détaillée, enveloppe, etc.
Théma Thématique des Bases de
Composants. Thématique de la
Représentation.
Représenter,
texte. (a) Les mots (mais aussi les traits de
crayon, les notes de musique, les formes fonctionnelles , les
touches de peinture) s’efforcent de représenter le
réel et ses choses. Ils en donnent une trace
matérielle par un mouvement de la matière (y compris sonore).
Ils en produisent un double, mais un double partiel. Ils le présentent
une seconde fois. Ils s’efforcent de le re-présenter comme il se
présente à nous quand nous l’observons. Ils n’en
représentent jamais qu’une toute petite partie, d’un
certain point de vue , à une certaine échelle,
à un moment donné.
(b) Les mots représentent
néanmoins ce que nous considérons comme un
référent qui leur est externe. Ils font
référence à une
réalité indépendante d’eux. Mais
que représentent-ils ? Ils ne représentent pas directement le
réel mais une expérience du réel, une
perception de la réalité.
(c) Le
mouvement de la représentation cherche à traduire la
réalité perçue dans des mots. Puisque chaque mot ne
représente jamais qu’une partie de l’expérience du
réel, chaque ethnie va multiplier les mots
(lexèmes) dans le lexique de la langue
naturelle . Nous ne sommes pas certains de la manière dont
nous représentons le réel, mais nous sommes certains de produire
des représentations dans l’
intériorité de l’imaginaire .
(d)
Représenter, c’est alimenter l’imaginaire en
représentations (nouvelles). C’est produire notre imaginaire,
notre cadre de pensée .
Voir
Signifier. Fonction sémiotique .
Représentation et signification .
Théma
Thématique de la Représentation.
Texte La Réalité et ses
Représentations.
Reprise
d’érosion . (a) La reprise d’érosion est
une contradiction par les faits à la théorie du
cycle d’érosion .
(b) La reprise
d’érosion désigne donc une nouvelle phase d’
érosion hydraulique dans un socle géologique
qui semblait tendre vers la formation d’une
pénéplaine.
(c) La reprise
d’érosion est d’autant plus difficile à
décrypter que la pénéplaine complexe est
très largement une pénéplaine inconnue .
(d) La possibilité de la reprise de l’érosion du
fait de la “permanence” de l’
orogenèse s’explique maintenant par la
tectonique des plaques .
Auteur
Créé le 21 Juillet 1999
Modifié le 19 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
19
Lettre
S
Glossaire
Détaillé, Lettre S, numéro 01