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Nouveautés du Glossaire (63)
Suite de Nouveautés du Glossaire (62)
Mots définis entre le
8 Septembre 1999 et le 9 Septembre 1999
Capital. texte. Terme d’Économie.
(a) L’Économie Politique se présente comme un
discours de vérité sur la “Richesse des
Nations” et les revenus des individus. Pour tous les économistes,
le Capital se définit par opposition au Travail. Et
réciproquement... Le couple social “Capital et Travail”
forme une totalité.
(b) Le couple “Capital et
Travail” est rarement défini en complément de la
Nature. <<Le travail est le père et la nature
est la mère. (William Petty cité par Marx, mais
à propos du travail utile ou du travail
concret )>>. Pour les Physiocrates, Travail et
Nature sont la base du produit net , mais celui-ci
n’est pas un revenu.
(c) Le couple
“Capital et Travail” est beaucoup plus souvent défini en
opposition à la Nature. C’est la lutte de
l’homme contre la nature, <<la lutte pour la vie
(Darwin)>> d’où viendrait
l’évolution. Pour les Néo-Classiques, Travail et Capital
sont la base de l’ utilité. C’est elle qui
serait échangée contre la monnaie qui fait les
revenus. De fait, on n’échange pas de monnaie avec la nature,
sauf quelques piécettes dans les fontaines, à tout hasard. Ainsi
se perpétue l’ illusion ethnique ancestrale
d’une culture sans nature .
(d) Le Capital est la
base des revenus du non-travail . On y prétend par la
propriété privée des moyens de
production. Les revenus du non-travail se décomposent en revenus
directs et revenus indirects: le profit d’un
côté, l’ intérêt et la
rente de l’autre.
(e) Par opposition, le
travail économique est la condition de
l’obtention d’un revenu pour celui qui ne dispose pas d’un
accès aux moyens de production . Le travailleur
indépendant de la petite production marchande et le
capitaliste de la grande production capitaliste ont cet
accès. L’un l’utilise pour travailler lui-même.
L’autre en profite pour employer des prolétaires qui en sont
dépourvus. C’est le salariat. Le
salaire est le revenu du travail.
(f) Il n’y a
pas d’autre définition du capital et du travail
que la différence sociale de leurs revenus.
D’où la distinction entre travail physique et
travail économique. Cela traduit une prégnance historique des
statuts sociaux et l’importance de la division politique du
travail . Ce n’est donc pas Marx qui a fait le premier du
capital et du travail les bases respectives de deux classes sociales.
(g) Pour expliquer la permanence de ces différences
institutionnelles à travers les âges, Karl
Marx a tenté une explication
matérialiste par l’
exploitation d’une <<propriété
spécifique de la force de travail de produire plus de
valeur qu’elle en a reçu.>>. D’où le concept
central de plus-value.
(h) Considérant la
société comme une totalité , Karl
Marx considère que c’est la force de
travail de la société toute entière qui est
productrice de la valeur. La manière dont se distribue
le temps de travail dont la société dispose
reflète la force du besoin social . Ainsi, la
reproduction du capital prime-t-elle sur la reproduction de la force de
travail qui n’est qu’une contrainte permissive de
celle-là. Le capital est d’abord un rapport social que les hommes
nouent entre eux <<dans la production des conditions de leur
existence>>.
(i) “Le Capital” décrit alors
comment <<une valeur>> se met en valeur ou devient <<grosse
de valeur>> en étant <<léchée par la
flamme du travail vivant >>.
Voir Calorique. Pneumatique.
Lutte des classes . Rapport social de
production .
Texte La mise en valeur
mutuelle. Le Verbe se fait chair.
Flamme. texte. Pour
Aristote, le feu est un des quatre éléments avec la terre,
l’eau et l’air.
(a) Pour Stahl et les tenants du
phlogistique, la flamme est la manifestation du phlogiston,
un fluide imaginaire qui provoque la combustion. Ce phlogistique aurait eu une
<<pesanteur négative>>.
(b) Depuis
Lavoisier on explique l’augmentation du poids des
métaux lors de leur calcination, non pas par la libération du
phlogistique (moins de pesanteur négative fait plus de pesanteur
positive), mais par la capture d’éléments qui se trouvent
dans l’air (plus de masse fait plus de poids). C’est justement
l’oxygène qui est nécessaire à la combustion.
Combustion et respiration sont des oxydations. Encore fallait-il faire du gaz
(gaz = gest = esprit) un corps au même titre que le métal
dur comme fer .
(c) Aujourd’hui, la flamme
relève de l’étude des plasmas. Il s’agit d’une
quatrième forme ou d’un quatrième
état de la matière, à côté des états
solides, liquides et gazeux.
Voir Chosisme.
Schonbein. En soi . Cris de joie de
Liebig . Plus-value . Calcul
infinitésimal .
Texte Le Verbe
se fait chair.
Revenu. texte. (A) Sens courants.
(a) Celui qui a pu
revenir (venir de nouveau, regagner l'endroit où l'on se trouvait,
regagner son domicile), parmi tous ceux qui sont partis. <<Oh, combien
de marins, combien de capitaines, qui sont partis joyeux pour des courses
lointaines... jamais revenus. (Victor Hugo)>>
(b) <J’en
suis revenu> signifie <<je suis désabusé>. Il
s’agit de changer d'état émotionnel, comme revenir
à de meilleurs sentiments, ou abandonner des idées tenues
maintenant pour fausses, naïves, inappropriées Quand Joachim Du
Bellay (1522-1560, “L’Olive”, “Deffence et
illustration de la langue françoyse”) est revenu de Rome (les
“Antiquitez de Rome”) où il était parti, il est
revenu désabusé (les “Regrets”) des rêves de
gloire et de grandeur qui l’avaient fait quitter sa <<douceur
angevine. (Heureux qui comme Ulysse )>> au service du
cardinal Jean du Bellay, doyen du Sacré Collège.
(c) En
métallurgie, le revenu désigne le traitement thermique
après la trempe (pratique d’où provient le rite du
baptême).
(d) En sport, un coureur, un cheval ou une voiture de
course reviennent quand ils “collent” à nouveau au
concurrent concerné. <<Je suis revenu à temps>>.
(B) Terme d’économie.
(a) Un
revenu est une somme de monnaie perçue à titre
de rémunération ou à titre de rente .
(b) Ainsi se manifeste l’opposition entre le revenu du travail
(le salaire nominal est la rémunération
du travailleur ) et un revenu du non-travai l (la
rente mais aussi le profit et l’
intérêt).
(c) L’économie
Politique est l’étude des revenus. Elle ne
s’intéresse à la production que dans la mesure où
elle cherche la limite de la somme des revenus (problématique de Thomas
Robert Malthus). Mais le plus souvent, depuis David
Ricardo, elle se préoccupe du partage du gâteau.
Dans ce partage, il s’agit, par point de vue initial,
d’un jeu à somme nulle . Si quelqu’un
accroît sa part dans le Tout, c’est au
détriment d’un autre voire de tous les autres. Ainsi
conçue, la science des revenus est une école du pessimisme.
(d) Dans “Le Capital”, Karl Marx a
tenté de combiner la problématique de Malthus ou celle des
Physiocrates (le produit net de
François Quesnay) avec celle de Ricardo. Mais il a
éliminé la nature de la production de la valeur
proprement-dite, celle qui se manifeste dans la valeur
d’échange . Il fait de la nature le degré
zéro, avant la matière première , de la
valeur d’usage . Ainsi Marx s’est-il
enfermé dans la problématique du Tout: le
quantum de la force de travail de la
société toute entière .
(e) Le pessimisme
qui était introduit dans la méthode est revenu
dans les conclusions: la baisse tendancielle du taux de profit mènera,
de crise conjoncturelle en crise structurelle, à la crise finale du
capitalisme.
(f) Un jour, il faudra revenir de cette méthode
totalitaire, renoncer à la
totalité et admettre la
globalité de l’ Univers.
Voir Jeu à somme positive .
Découverte du développement .
Développement. Développement
durable .
Théma Monde des
positions.
Texte Mise en valeur
mutuelle.
Rapport social de production . texte. (a) Karl Marx définit,
à juste titre, le Capital (conséquence de
l’ accumulation primitive et de la
propriété privée des moyens de
production ), non pas comme un stock de marchandises
(le capital constant des moyens de travail) ou comme un
“détour de production” (Eugen von Böhm-Bawerk,
1851-1914), mais comme un rapport de production.
(b)
Engels généralise cette vision et la fait
remonter à l’apparition des premiers outils. Il associe chaque
degré du développement des forces productives (le moulin
à bras, les moulins à vent ou à eau, la machine à
vapeur) à un rapport social (esclavage,
servage, salariat) lié à la
seule production.
(c) Ce point de vue réducteur
est celui du marxisme. Cette juxtaposition bancale du
matérialisme historique et du matérialisme dialectique a
manqué son projet de
matérialisme-historique-dialectique.
(d) Si la
formule <<dans la production sociale de leur existence, les hommes
entrent dans des rapports sociaux déterminés (Marx, Engels,
“Manifeste du Parti Communiste”)>> a un sens, alors la
production de l’existence ne se limite pas à la production
laborieuse telle que définie par la division politique du
travail . Il faut critiquer cette division et non pas la prendre pour
une fatalité au nom du
déterminisme.
(e) Toutes les
activités (le travail certes, mais
l’ amour aussi) participent non pas à la lutte
de l’homme contre la nature conditionnée par l’état
de la lutte des classes , mais à la mise en valeur mutuelle de l’
humanité et de la nature comme nous
le montre le cycle de textes que nous avons
consacré à Robinson Crusoé.
Calorique. (a) Explication ancienne de la
chaleur, le calorique est un corps fluide, subtil, extensible,
impondérable et indestructible qui passe d’un corps chaud
à un corps plus froid. Cette explication, comme celle du
phlogistique, fut révisée par
Lavoisier puis combattue par Carnot, lord
Kelvin et Clausius.
(b) Aujourd’hui, la chaleur est
expliquée par l’agitation des molécules. Les degrés
de la température s’expliquent par la vitesse de celles-ci.
(c) Lavoisier voyait encore, dans le gaz que nous nommons
aujourd’hui <oxygène>, l’union du <<principe
oxygène>> et du <<calorique>>.
Voir
Logos spermatikos . Pneumatique.
Forme des molécules . Calcul des
fluxions . Pneumatisme.
Lavoisier. Antoine-Laurent Lavoisier
(1743-1794).
(a) Ce Fermier Général de l’Ancien
Régime, qui fut guillotiné par une Révolution
Française aveugle, est l’auteur d’une révolution en
Physique et d’une autre en Chimie.
(b) Son <<Rien ne se
perd. Rien ne se crée. Tout se transforme.>> est la base du
premier principe de la thermodynamique.
(c) Sa
critique du phlogistique ou du phlogiston de Stahl est la
base de la chimie moderne. Elle marque la fin de l’alchimie de
Gilles de Ray comme de la scolastique de
Saint Thomas d’Aquin.
(d) Quelques oeuvres:
“Mémoires de chimie” (1770-1784), “Mémoire sur
la combustion en général” (1777), “Traité
élémentaire de chimie” (1789).
Voir
Calorique. Carnot.
Entropie. Thermodynamique.
Mandrin. Robert Boyle .
Pneumatisme. (a) Le pneumatisme védique
est une très ancienne tradition orientale. Elle accorde un rôle
fondamental au vent (le pneuma) et à tout souffle, tant dans la nature
que dans l’homme. Les techniques de respiration du yoga ou de la méditation y puisent leur origine.
(b)
Le Saint Esprit et le don des langues donné aux
Apôtres à la Pentecôte sont la version chrétienne du
pneumatisme.
(c) Le chrétien Robert Boyle est
l’inventeur de la loi de Boyle-Mariotte et le fondateur des
célèbres “Boyle Lectures”. Son pneumatisme supposait
aux molécules d’air une forme de <<lames
élastiques et rameuses>>.
(d) Contre cette idée,
Isaac Newton expliquera l’élasticité de l’air par
une force de répulsion entre les molécules des gaz.
Voir
Forme des molécules . Lavoisier.
Pneumatique. (a) <Pneumatique> signifie:
Relatif à l'air ou aux gaz. D’où: Fonctionnant à
l'air comprimé. Puis: gonflable à l'air comprimé.
Pneumatique qualifie aussi certains os creux des oiseaux parce qu’ils
sont remplis d'air. Avant le télex, le téléphone et le
fax, un <pneu> désignait une carte ou un courrier urgent transmis
par un tube à air comprimé dans les souterrains du métro
de Paris.
(b) Le mot <gaz>, dérive du mot flamand
<gest>, qui signifie <esprit>. <Pneuma> n’est autre
que le souffle de Dieu, le Saint Esprit .
(c) La
chimie pneumatique est née avec la dissertation de Black, en 1754.
L’auteur de la synthèse du carbonate d’ammonium montre que
la différence entre les carbonates et les bases alcalino-terreuses
tient à la présence de gaz carbonique dans les carbonates. Mais
cela était dit en d’autres termes: les alcalis effervescents
diffèrent des alcalis caustiques par la présence d’air
fixe dans les premiers. Bien sûr, cet “air fixe” est
défini comme: <<une espèce d’air disposé et
répandu dans l’atmosphère soit sous forme d’une
poudre extrêmement subtile, ou peut-être sous celle d’un
fluide élastique.>>.
(d) Pourtant, l’air fixe est le
premier gaz distinct de l’air. Il n’y a donc plus quatre
éléments: air, feu, eau et terre. En 1766, Cavendish isole
l’hydrogène. En 1772, Daniel Rutherford différencie
l’anhydride carbonique de l’azote. Priestley isole l’oxyde
azotique, le gaz chlorhydrique, le peroxyde d’azote, l’anhydride
sulfureux et l’oxygène. On a alors l’air fixe, l’air
inflammable, l’air nuisible, l’air nitreux, l’air
d’acide marin, l’air d’acide nitreux, l’air
d’acide vitriolique et l’air déphlogistiqué.
Aristote en perdrait son grec. Enfin, en février 1773,
Lavoisier vint <<pour occasionner une révolution
en physique et en chimie.>>.
(e) Le pneumatisme
de Robert Boyle sera critiqué par Isaac Newton puis
réduit à néant par Carnot, Clausius et
Ludwig Boltzmann.
Voir Forme des molécules .
Phlogistique.
Robert Boyle .
(a) Robert Boyle (Lismore, Irlande, 1627; Londres, 1691) est l’inventeur
du mot matérialiste. Il étudie à Eton,
Genève (mathématiques) et Florence (oeuvres de
Galilée) avant de se consacrer à la
médecine, l’agriculture et la chimie en Angleterre. En 1656, il
participe au groupe des philosophes de la Nature (“Invisible
College”) qui crée, en 1660, la Royal Society. Il
expérimente dans de nombreux domaines (chimie,
électricité, fermentation, hydrostatique, magnétisme,
physiologie, propriétés des gaz, théologie) et expose une
philosophie mécaniste: “Certain Physiological Essays”,
“The Sceptical Chymist”, 1664, “De la nature comme telle,
1676, “Recherche sur les causes finales des choses naturelles”,
1688. ”The Works of the Honourable Robert Boyle”, posthume,
sera publié à Londres en 1744.
(b) Boyle sépare
Dieu, Le Créateur de toutes choses et la
Nature, la déesse à qui Il confie la gestion de
tout cela. La nature, quant à elle est définie comme:
(c) Dieu se réserve pourtant la
possibilité d’intervenir de temps en temps. C’est la
Providence. Bien que très rarement, il arrive que:
(d) Avec Robert Hooke (1635-1702), il
fabrique une pompe à air (1655) pour étudier la nature et
l’élasticité de l’air. C’est grâce
à lui qu’un belle jeune fille peut descendre au fond d’un
puits ou d’un étang dans le film “
Ridicule”. Depuis lors, la loi de Boyle-Mariotte pose
que: <<à température constante une même
masse d’air occupe un volume inversement proportionnel
à sa pression.>>. Indépendamment de Boyle, Edme Mariotte
(1620-1684) l’expose dans son traité “De la nature de
l’air” (1676).
(e) Il montre que la fermentation produit
<<de l’air>>, cet <<air fixe>> de Boyle est
maintenant connu comme le gaz carbonique. Boyle se rapproche, sans y parvenir,
de la notion d’élément chimique.
(f) L’élasticité ou l’extensibilité de
l’air étaient souvent perçues comme la magique érection du pénis en Phallus.
(g) Robert Boyle est un des fils de Richard Boyle,
comte de Burlington (1694-1753).
Voir Forme des
molécules . Calorique. Calcul des
fluxions . Chaos structurant .
Bifurcation. Décideur.
Auteur
Créé le 8 Novembre 1998
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