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Thématique, Types Sexuels Masculins et Féminins
Types
sexuels. Du fait de la domination comme principe, de
la tendance générale à la domination
masculine et de la séduction féminine
qui en résulte, il est possible de définir quelques types
sexuels stéréotypés et deux types originaux.Sans
prétention à l'exhaustivité, les types sexuels
stéréotypés sont:
- Le mâle
dominant
- Le mâle
dominé
- L'expert en caresses pour
l'homme.
- L'experte en caresses
- Le devoir
conjugal pour la femme
Les deux types originaux
sont:
Qui recherchent une relation de sujet à sujet.
Voir
Types sexuels féminins. Types sexuels
masculins.
Théma Thématique,
Érotisme.
Amant, texte. Le terme <amant>, employé par
nous, désigne indifféremment l'amant, l'amante,
l'amant de l'amante, l'amante de l'amant, l'amant de l'amant ou l'amante de
l'amante. Nous ne faisons de différence entre les relations
homosexuelles et les relations hétérosexuelles que lorsque le
choix d'objet n'est pas tant tourné vers l'objet que
contre ce que n'est pas l'objet. Certes, l'amour homosexuel
peut être associé à une haine de l'autre
sexe. Mais l'amour hétérosexuel d'un homme pour une femme (et
réciproquement) n'a jamais garanti l'absence de haine, de racisme ou de
sexisme à l'égard de beaucoup d'autres que l'heureux élu.
Ce qui compte, pour être référé par le terme
<amant(e)> ce n'est pas tant de connaître par coeur le Kama Sutra
que d'être capable d'aimer sans que cela signifie: "Je t'aime toi parce
que je hais tous les autres.". L'amour étant ce délicat
mélange alchimique du désir et de la
tendresse, catalysé par la confiance.Voir
Désir tendre. Gestes du désir.
Caresses de tendresse. Caresses du
désir. Mots d'amour. Langage
d'amour. Langage du corps. Bruits du
corps.
Amante. L'amante est actrice de sa
relation amoureuse avec l'amant. Elle
dépasse la simple relation sexuelle en ce qu'elle
refuse toute relation de domination: qu'il s'agisse de la
domination masculine dans
l'hétérosexualité ou de toute domination
féminine dans l'homosexualité.
- L'amante
se distingue de la femme soumise au devoir conjugal en ce
qu'elle est active dans la relation sexuelle incluse dans toute relation
amoureuse. Elle refuse toute relation de sujet à
objet.
- L'amante se distingue de l'experte en
caresses en ce qu'elle ne pratique pas la séduction
féminine. Ni comme stratégie sexuelle dans le
ballet de deux corps pleins du monde de
l'amour. Ni comme stratégie professionnelle dans la
joute pour la reconnaissance du monde du
travail. En effet, elle recherche, de concert avec l'amant, une
relation de sujet à sujet.
Voir
Désir tendre. Gestes du désir.
Caresses de tendresse. Caresses du
désir. Mots d'amour. Langage
d'amour.
Auto-érotisme. A la
différence de l'auto-stimulation ou masturbation qui
lui sert de substrat, l'auto-érotisme ne cherche pas un plaisir
immédiat mais un développement du corps
virtuel. C'est pourquoi l'auto-érotisme n'est pas en
contradiction avec la relation à l'autre. Il ne peut y
avoir de véritable relation amoureuse si l'amant ou
l'amante se sent coupable, non seulement d'un plaisir
pris dans l'auto-stimulation, mais encore d'un
plaisir reçu par les caresses
échangées. L'acceptation du
désir et l'acceptation du plaisir sont les
conditions d'une véritable relation amoureuse.
- Les caresses font
disparaître la distance des peaux
d'inscription. Elles transforment les corps pleins
du spectacle social en corps virtuels de
l'intimité. Elles construisent ou actualisent une
seule peau d'échange. La main caressante est dans le
même plaisir que l'organe caressé. Dans la relation
amoureuse, le don de soi, l'érotisme le plus
généreux du plaisir donné, est consubstantiellement un
auto-érotisme. Les caresses deviennent totalement impossibles si toute
sensation auto-érotique est marquée au fer rouge de
l'interdit.
Voir Clitoris.
Pénis. Ballet de deux corps pleins.
Blocages et Pannes.
Théma Thématique, Culpabilisation du désir de la
femme.
Auto-stimulation. Capacité de se fournir
à soi-même un plaisir sexuel par la caresse ou
toute autre forme de stimulation mécanique de ses organes
génitaux (sans exhaustivité: pénis pour
l'homme, clitoris pour la femme).
- L'auto-stimulation
n'est pas une fermeture à la relation. Elle est une première
ouverture à la nature interne de soi que dissimule la
culture ethnique. Plus tard, elle peut découler d'un refus de l'autre,
mais elle n'est pas, d'abord, un refus de l'autre. Elle est la base d'une
relation à soi, comme instance de
l'altérité.
- L'auto-stimulation permet de
sortir de la citadelle du corps plein. Elle
est la découverte du corps virtuel, comme
différence, étrangeté,
altérité. Contrairement aux allégations du discours de
culpabilisation, la limite de l'auto-stimulation ne réside pas dans une
absence de relation mais dans une immédiateté de la
relation.
- Il n'y a pas de mal à se faire du bien. Un
minimum de sollicitude à l'égard des attentes de son propre
corps aide à comprendre, admettre et satisfaire celles des autres. Ne
pas admettre son attente, c'est ne pas admettre celle de l'autre. La rencontre
de l'autre devient impossible. Pourtant, pour des raisons culturelles, cette
masturbation est socialement dévalorisée et
pédagogiquement culpabilisée. Cela ne prépare ni à
l'érotisme ni à l'auto-érotisme.
- Le
paradoxe de cette culpabilisation réside dans ce que les
motivations du discours culpabilisant ne sont pas plus
(moins) généreuses que le mobile simple et direct de
l'auto-stimulation. En effet, la masturbation réalise
immédiatement un désir sexuel.
Celui-ci est à la recherche d'un plaisir
immédiat. La norme culturelle de
l'hétérosexualité (mâle
dominant, mâle dominé) condamne les
auto-stimulations, masculine ou féminine, en ce qu'elles refusent de
combiner le désir individuel au principe
d'organisation de la domination.
- La norme culturelle de la
domination impose non pas la rencontre de l'autre comme
différent (hétérosexualité), ni
même la domination masculine systématique (cf mâle
dominé), mais la rencontre de deux
désirs, le ballet de deux corps pleins et le
rite de la joute pour la reconnaissance. D'où
l'institution du mariage.
- La domination comme
principe suppose de remplacer l'altérité par la
similitude. Les différences individuelles sont
effacées par la similitude récursive de la
hiérarchie (dominant / dominé). Toute relation, y
compris sexuelle, doit devenir une relation de domination. Seule la
culpabilisation peut faire de l'auto-stimulation une relation de domination
d'un sur-moi sur un ça. De la
même manière le bizutage culpabilise toute
tendresse chez le jeune homme, et l'excision du clitoris
(réelle ou symbolique) extirpe le désir du corps plein de la
femme.
Voir Mâle dominant.
Auto-érotisme. Corps plein sans
organes. Ressemblance.
Hiérarchie. Topique.
Instances psychiques.
Théma Thématique, Culpabilisation du désir de la
femme.
Ballet de deux corps pleins. Le ballet de deux
corps pleins décrit la rencontre de deux
désirs et le rituel de la joute pour la
reconnaissance. <Un geste, une odeur, un regard> marquent
l'irruption du désir et du langage du
corps biologique, émergeant du plus profond de
l'inconscient où les avait
refoulés la construction social du
corps. Dans la relation amoureuse, cette irruption
du désir dans les corps biologiques ne provoque pas de peur ni
d'angoisse car la tendresse et la confiance assurent la permanence des liens
et une certaine constance du désir mutuel. <Les
mots n'ont plus la moindre importance> car le langage du corps s'empare de
la communication.
<<Ça t'arrive sans crier gare
Au milieu
d'une heure incolore.
Un geste, une odeur, un regard
Qui comme
déchire ton décor.
Tout à coup ce coeur qui t'avait
presque oublié
Se pointe à ta porte et se remet à
cogner.
Attention, le ballet va commencer.
Tu comprends pas trop c'qui
t'arrive.
Tu crois d'abord à une erreur.
Tu l'évites et lui
te devine
Entre le désir et la peur.
Tu t'entends
lui dire des phrases sans aucun sens.
Qu'importe, les mots n'ont plus la
moindre importance
Car le ballet a commencé.
(Jean-Jacques Goldman,
chanté par Céline Dion)>>.
Devoir
conjugal, "obligation" pour la femme soumise de se prêter de
bonne grâce au plaisir pris par son mari. La
récompense lui serait donnée par l'orgasme vaginal.
- Cette
conception doit autant à la domination masculine
qu'à la dévalorisation de la tendresse et
à la culpabilisation du désir. Tout cela
relève d'une vision grossière, simpliste et finaliste de la
sexualité (modèle de la cible,
ici la procréation).
- Une vision lointaine des sexes masculin et
féminin incite à les comparer à deux prises
électriques complémentaires. Le coït, la
pénétration de la position du missionnaire suffirait à
faire passer le courant dans le couple. D'où le renforcement de
l'ignorance culturelle du clitoris. Une connaissance tactile de chacun des
sexes incite à pousser beaucoup plus profondément les
explorations. C'est la découverte de la
fractalité.
- Un changement d'échelle (taille,
nuances) et de résolution (finesse, volonté) fait
découvrir un vaste monde dans ce que l'on prenait pour un détail
ou un vestige. Voir la description du clitoris par le Docteur
Leleu, dans notre définition de l'ignorance culturelle du
clitoris.
- A la découverte d'une géométrie
plus fine que prévue correspond celle de sensations plus exquises et
plus nuancées qu'on aurait pu l'imaginer. Comment croire qu'un tout
petit clitoris de rien du tout, caché sous son petit chaperon rouge,
puisse rivaliser avec un phallus érectile, turgescent et triomphant.
Car le plaisir pris par l'homme ne saurait égaler ceux que procurent
aux deux amants le désir tendre et
les caresses échangées.
- La femme a tout
à gagner à faire passer l'homme de la pensée du
même (justification de l'excision du clitoris
et de la circoncision du prépuce) à la pensée de
la diversité. Il est possible pour elle d'inciter l'homme
à pratiquer sur son clitoris ou dans son vagin les caresses
raffinées que sa sensibilité espère. Cela implique
qu'elle pratique les mêmes ("avec la bouche, avec le doigt") sur son
pénis voire dans son anus.
- Il est regrettable pour
elle d'ajuster ses interventions à la simplicité de celles de
l'homme. <<Les <encore>, les <c'est bon>, les
<continue> qu'elle dit pour simuler qu'elle monte aux nues. (Georges
Brassens)>>. Plutôt que de se livrer à de grossières
stimulations suivies de grossières simulations, elle gagnera à
initier l'homme à plus de finesse.
Voir Désir
mutuel. Deux désirs. Experte en
caresses. Désir tendre. Caresses
vaginales. Connaître le clitoris. Caresses vaginales.
Expert en
caresses, texte. L'expert en caresses
recherche la domination par la
séduction dans une relation sexuelle.
On peut le positionner rapidement par rapport à trois autres
types sexuels masculins:
- Le mâle
dominant cherche la satisfaction de son désir
sexuel par un plaisir immédiat. Il n'a pas de
plaisir à donner. Son homologue dans la division politique du
travail est le guerrier. Sa stratégie est
collective. Son modèle serait Créon.
- Le
mâle dominé cherche aussi un plaisir
immédiat. Mais il ne peut prendre son plaisir sans sa
partenaire sexuelle, image de la mère phallique. Son
homologue dans la division politique du travail est le
prêtre soumis à sa Sainte Mère
l'Église. Il est dominant à l'extérieur par
délégation du guerrier. Il est dominé à
l'intérieur par l'image de l'institution à
laquelle il se voue corps et âme. Sa stratégie est collective.
Son habit uniforme le faisait moine, aujourd'hui, il le ferait
fonctionnaire.
- Par les caresses échangées,
l'amant recherche l'expression d'un désir
tendre dans un érotisme amoureux. Il est
étranger à la problématique de la domination. Il est un
sujet autonome. Il refuse la division politique du travail. Un exemple
historico-littéraire est Robinson
Crusoé.
- L'expert en caresses pratique un
érotisme sexuel tourné vers la captation du
désir de sa partenaire. Il donne du plaisir. Mais,
fasciné par les spectacles du pouvoir et de la séduction
féminine, il recherche la domination. Il utilise la voie de la
séduction masculine. Sa stratégie est
personnelle. Son modèle serait Laïos. Son pendant
dans la division politique du travail est le premier des producteurs qui a su
tirer profit des contradictions de la domination. C'est le
marchand tirant un bénéfice commercial de la fascination du
désir des dominants (prêtres et guerriers) pour les biens
de luxe. De nos jours, l'expert en caresses est l'homologue, dans le
monde de l'amour, du commerçant, du vendeur ou de
l'homme de publicité du monde du travail.
- L'expert
en caresses n'est pas un politique, un expert du discours, mais un technicien
du geste. Il utilise la technique sexuelle en
séduction. Cet individualiste doit composer avec la
chaîne hiérarchique. Il compte sur ses
compétences en technique sexuelle. Il recherche la
performances en érotisme sexuel pour instaurer une
relation de sujet à objet. Ses relations d'individu
désirant à individu désirant le rapprochent de l'amant.
Mais, fasciné par la beauté des corps pleins,
il passe à côté du développement du corps
virtuel. Probablement trop fétichiste, il est
le parfait exemple de la captation visuelle du désir.
Cela est d'autant plus savoureux qu'il s'adonne à la captation
gestuelle du désir de la femme. D'où la possibilité du
ballet avec l'experte en caresses. Cette
joute pour la reconnaissance n'est pas socialement
déterminée. C'est un duel privé.
Voir
Types sexuels. Types sexuels
féminins. Types sexuels
masculins.
Experte en caresses. L'experte en
caresses pratique, de manière très active, la
séduction féminine, non seulement avant la
relation sexuelle comme celles qui spéculent sur leur
beauté, mais au cours de celle-ci.
- Tout comme l'expert
en caresses cherche à dominer la femme par la
séduction, l'experte en caresses cherche à capter le
désir du mâle dominant voire celui du
mâle dominé.
- Contrairement à la femme
soumise qui accomplit, sans désir, son devoir
conjugal, l'experte en caresses ne prétend pas sortir
imaginairement de la relation sexuelle.
- Contrairement à
l'amante, l'experte en caresses ne prétend pas
dépasser la relation sexuelle par une relation
amoureuse. Elle ne croit pas pouvoir sortir de la relation de
domination. Mais, dans ce contexte institutionnel, elle entend faire
monter les enchères de sa valeur marchande.
- La prostituée est
une experte en caresses, par métier, mais pas forcément par
choix.
- Avec d'autres armes que Schéhérazade,
le langage du corps, le langage d'amour,
l'experte en caresses considère que rien n'est encore joué quand
le mâle dominant se croît sur le point de parvenir à ses
fins. Celui qui croit avoir gagné le ballet de deux corps
pleins n'a pas encore gagné la joute pour la
reconnaissance. L'important est donc de le surprendre, de le sortir
de sa pensée du même et de le captiver par une
pensée de la diversité. Le cas
échéant, elle saura réveiller la mémoire
corporelle et faire taire les bruits du corps. Il se
peut alors qu'elle fasse, malgré elle, du mâle dominant un
amant.
- Contrairement à celles qui utilisent la
beauté et le sens de la vision, elle
se sert des ressources du sens du toucher.
- Comme l'expert
en caresse, elle n'inscrit pas sa pratique dans une stratégie
collective. C'est une individualiste et une inventive. Sa
séduction ne peut s'exercer en public, dans le
spectacle social. Elle se déroule dans une
scène privée, là où le mâle est plus
facilement démuni. Elle s'efforce donc de démonter, un à
un, les rouages d'une domination culturellement
assistée.
- Contrairement à la femme
fatale usant du terrorisme cosmétique de la
beauté, l'experte en caresses ne peut occuper le devant de la
scène. Mais elle peut jouer les éminences grises.
Voir
Types sexuels. Types sexuels
féminins. Types sexuels masculins.
Trois personnages
féminins.
Immédiateté de la
relation. Une vision ethnique de la
société comme totalité tend à
faire de toute relation interindividuelle une relation de sujet
à objet. C'est donc une relation
hiérarchique ou une relation de domination.
Cela suppose, lors de toute rencontre, une joute pour la
reconnaissance. Peu importe l'immédiateté pourvu qu'il
y ait une relation de domination susceptible de s'inscrire dans une
chaîne hiérarchique construisant la
totalité.
- Cette vision hiérarchisée autorise,
renforce et perpétue l'immédiateté de la relation. Le
dominant ou le hiérarchique satisfait
immédiatement son désir sur le
dominé ou sur le subordonné. Dans le monde du
travail comme dans le monde de l'amour, le dominant
(le hiérarchique ou le mâle dominant) recherche un
plaisir immédiat. Son plaisir est un plaisir
pris. Le dominé le lui accorde à son corps
défendant. Le harcèlement sexuel et tous les
autres harcèlements en
témoignent.
- Paradoxalement, la société ne condamne pas
la relation de domination. Mais elle culpabilise tout ce qu'elle
considère/présente comme un refus de la relation (de
domination). Ainsi toute relation non-dominante sera
socialement dévalorisée. L'argument de la
dévalorisation sera un soit-disant refus de la relation. Mais le mobile
de la dévalorisation est le refus de la domination.
- C'est ainsi que
l'amour de l'amant est
dévalorisé. Par contre, l'institution du
mariage qui ne se confond pas avec l'amour, est socialement
déterminée. Et, dans ce cadre, le mâle
dominant comme le mâle dominé peuvent
se donner en spectacle.
- Dans le domaine de la relation
sexuelle, l'auto-stimulation est fortement culpabilisée. Elle
est pourtant l'amorce d'une relation à soi-même (corps
virtuel) comme à un autre (que le corps
plein) étrange ou étranger. A contrario, le
crime pédophile, le crime incestueux, le
viol, etc. ne sont condamnés que depuis fort peu.
D'autres crimes, comme le bizutage ou le
harcèlement raciste, trouvent encore de nombreux
défenseurs. A très juste titre, ils y voient une
institution de la totalité.
Voir
Auto-stimulation. Plaisir immédiat.
Médiatisation. Immédiateté de la
relation. Globalité.
Normalité. Illusion ethnique.
Mâle dominant. Mâle
dominé.
Théma Thématique, Totalité. Thématique, Globalité. Paradoxe de la Normalité.
James
Bond, texte. Homme à
femmes. Stéréotype culturel du
mâle dominant. Toujours séduisant, il n'est
jamais très tendre, mais jamais tendu non plus. Il est
le modèle absolu de toute dialectique du
modèle et de la série.
- James Bond est le
champion, toutes catégories, de la joute pour la
reconnaissance. Il maîtrise, à la perfection, le
ballet de deux corps pleins. Il représente non pas le
français moyen mais l'individu
normal.
- Grand spécialiste du tir instinctif, comme du tir
tendu, il atteint la cible à tout coup. Très
impulsif, il n'hésite pas à se jeter dans la gueule du loup pour
en découdre plus vite. Il a un art consommé de la
domination comme impulsion.
- James Bond n'est pas un
mythe ni un héros. Il est un
stéréotype. Son comportement anormal n'empêche pas, bien
au contraire, qu'il soit la norme ou le modèle de la
normalité.
Voir Modèle et
série. Modèle de la cible.
Types sexuels masculins. Comme tout le
monde. Pas comme tout le monde. Monsieur
Toulemonde. Désir tendu.
Théma Thématique, Totalité. Thématique, Globalité. Paradoxe de la Normalité.
Mâle
dominant. Le mâle dominant cherche la satisfaction de son
désir sexuel par un plaisir
immédiat. L'auto-stimulation pourrait aboutir
immédiatement au même résultat. Mais, par
suite d'obligations sexuelles, il ne peut prendre son plaisir
sans la médiation du corps de sa partenaire sexuelle. Il doit montrer
et il manifeste sa domination par un plaisir
pris sur le corps de son épouse ou de sa partenaire.
L'érotisme lui paraît superflu. Il n'a pas de
plaisir à donner ni à recevoir. Il le prend, comme il prend le
pouvoir. C'est à sa femme de prendre son plaisir,
comme une miette tombée du sien, si sa nature a prévu de lui en
donner (orgasme vaginal). Pour lui, dans l'acte sexuel, c'est
d'abord la domination comme impulsion qui s'exerce. Elle est
un mélange de pulsions: désir et
agressivité. Il s'agit d'une conséquence de la
domination comme principe. Elle seule justifie socialement
(principe d'organisation) et déculpabilise
religieusement (institution du mariage) le
désir.
Voir Types sexuels masculins. Ballet
de deux corps pleins.
Mâle dominé. Le
mâle dominé cherche, lui aussi, la satisfaction de son
désir sexuel par un plaisir
immédiat. Mais, pour son malheur et pour celui de son
entourage professionnel, il ne peut prendre son plaisir sans la
médiation de sa partenaire sexuelle. Il a donc besoin de subir un
certain nombre de dévalorisations (dépréciation
esthétique, dépréciation
verbale, et autres à volonté) pour accéder
à son plaisir. Ces minorations de sa personne lui rappellent les relations familiales de son enfance. S'il a besoin de
mise en scène ou de mise en condition, ce spectacle
privé ne relève pas véritablement de
l'érotisme. Comme dans le
fétichisme, le mâle dominé accède
au plaisir par un clivage. C'est ce clivage qui fait du
dominé dans le monde de l'amour un insatiable dominant
dans le monde du travail. Comme le mâle dominant, dans
les deux mondes, il accepte le principe de la domination. Il
lui suffit de changer de position en changeant de monde. Sa
voiture est souvent le véhicule symbolique qui le transporte d'un monde
à l'autre.
Voir Types sexuels masculins.
Mère phallique. Sphinx.
Sphynge. Femme fatale. Mâle
dominant. Ballet de deux corps
pleins.
Types sexuels féminins. A
très larges traits, nous pouvons dégager trois grands types de
comportements sexuels au féminin:
- L'experte en
caresses pratique, de manière très active la
séduction féminine, non seulement avant la
relation sexuelle mais au cours de celle-ci. Avec d'autres
armes que Schéhérazade, elle considère
que rien n'est encore joué quand le mâle
dominant se croît sur le point de parvenir à ses fins.
L'important est donc de le surprendre, de le sortir de sa
pensée du même et de le captiver par une
pensée de la diversité.
- La femme soumise est
passive. Elle croit à son devoir d'état. Elle
admet la domination masculine. Elle accomplit son
devoir conjugal sans plaisir, sans
désir, sans résistance, sans
souffrance, sans initiative et sans imagination. Elle est
absente de la relation sexuelle. Face à une
domination culturellement assistée elle ne sait pas
comment instaurer une relation amoureuse. Il est possible que la femme soumise
dans la sexualité se rattrape par la cuisine ou se venge par la
maternité. Car la femme n'est pas le seul des
trois personnages féminins. Et la mère
phallique est souvent la femme fatale au
mâle dominé. Perdre un combat n'est pas perdre
une guerre.
- L'amante refuse la relation de sujet
à objet caractéristique de la relation sexuelle. Elle
n'admet ni la domination masculine ni la séduction féminine.
Avec l'amant, sans relation de domination,
sans joute ni ballet, elle construit une
relation de sujet à sujet. Elle combine le
désir, la tendresse et l'imagination dans une relation
amoureuse. La belle, douce et cultivée
Schéhérazade est de ce type. Le mâle
dominant est devenu son amant.
Voir Ballet de deux corps
pleins. Joute pour la reconnaissance. Deux
désirs. Désir mutuel.
Désir tendre.
Types sexuels
masculins. Sans prétention à l'exhaustivité,
nous pouvons dégager quatre grands types de comportements sexuels au
masculin. Ils se définissent par les conditions de l'accès de
l'homme au plaisir. Ces types sont la combinaison de la norme
culturelle de domination masculine et d'une
différence personnelle, spontanée,
conditionnée, assumée ou voulue, quant au désir
sexuel.
- Le mâle dominant cherche la satisfaction
de son désir sexuel par un plaisir
immédiat. L'érotisme lui paraît
superflu.
- Le mâle dominé cherche, lui aussi,
la satisfaction de son désir sexuel par un
plaisir immédiat. S'il a besoin de mise en
scène ou de mise en condition, ce spectacle privé ne
relève pas véritablement de
l'érotisme.
- L'expert en caresses
est un séducteur. Il pratique un érotisme
sexuel tourné vers la captation du
désir de sa partenaire. Il donne du plaisir. Mais il
recherche le pouvoir et la domination par et dans la séduction
masculine.
- Par les caresses
échangées, l'amant recherche le
développement de deux personnalités (deux corps
virtuels, un corps virtuel commun) dans un
érotisme amoureux.
Parmi les quatre types
masculins, deux ne pratiquent pas l'érotisme. Leur vie est publique.
Leurs relations sont spectaculaires. Ils se donnent volontiers en spectacle.
Ils affichent et respectent la norme de la domination comme
principe. Les deux autres ont besoin d'une certaine intimité.
Ils ont une vie privée. Mais ils ne pratiquent pas le même
érotisme.
Les trois premiers types masculins sont socialement
déterminés. Le quatrième type recherche une
relation non-dominante qui se trouve donc socialement
dévalorisée.
Voir Joute pour la
reconnaissance. Auto-stimulation.
Construction sociale des corps. Domination
culturellement assistée. Reconnaissance.
Freud misogyne. Domination comme impulsion.
Spectacle social. Ballet de deux corps
pleins. Types sexuels féminins.
Hubert HoudoyCréé le 21 Octobre
1998
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Mise à jour: 16/07/2003