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Glossaire
Détaillé, Lettre M, numéro 24
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Glossaire Détaillé, Lettre M, numéro
23
Mutilation. La
mutilation est une violence subie par l’organisme
humain (l’amputation), animal (la castration) ou végétal
(la taille).
(a) Mutilation physique. La mutilation désigne soit
un processus, l’action de mutiler, soit un résultat, le fait
d'être mutilé. Le mutilé est donc la personne qui a subi
une mutilation. Les codes sociaux les plus anciens (code d’Hammourabi,
ordalies) prévoient la punition des organes. Oeil pour oeil et dent
pour dent, on coupe la main du voleur, le sexe de l'adultérin, la
langue du menteur, on crève l’oeil de l’indiscret. Ce sont
les mutilations pénales. Le mutilé est une personne
cassée qui se sent diminuée. Mutiler, c’est
retrancher un membre ou un organe. Mutiler, c’est aussi rendre muet,
condamner au mutisme, empêcher l’expression de l’organe.
Comme dans la taille de l’arbre, la mutilation (la castration pour
raisons musicales) prétend favoriser un développement plus
élevé (dans les notes aiguës) de l’organe (cordes
vocales). La mutilation est une forme de sacrifice, un mal
supporté pour un bien attendu ou espéré.
L’amputation chirurgicale, surtout dans les hôpitaux militaires de
campagne, est une manière de faire la “part du feu” face
à la progression galopante de la gangrène. Mais mutiler,
c’est aussi détériorer volontairement,
c’est-à-dire détruire partiellement ou dégrader. La
mutilation est alors un avilissement imposé.
(b) Mutilation
symbolique. A côté de ces mutilations physiques, on trouve une
très grande variété de mutilations symboliques. Il
s’agit d’une forme trop courante de la violence
symbolique . Elle est particulière à l’homme dans
son auto-domestication et sa domination. Ainsi, bien des
mutilations sexuelles qui ont cours chez certains peuples
(castration en Inde, circoncision rituelle au Proche Orient,
excision du clitoris , infibulation et
scarifications diverses en Afrique) sont remplacées par des mutilations
symboliques. C’est ainsi que l’ ignorance culturelle du
clitoris et les multiples formes de la culpabilisation du
désir de la femme produisent le même effet que son
ancienne excision.
(c)
Stigmates. Entre la mutilation physique et la mutilation
symbolique, on peut situer une mutilation imposée par l’
inconscient de l’individu à son propre corps. Il
s’agit du corps plein car les stigmates participent au
spectacle social du témoignage de la foi et du
martyre. Saint François à Assise et bien
d’autres, à Châteauneuf de Galaure ou ailleurs,
développent une telle répression de leur
sexualité et une telle
élévation de leur amour
mystique pour Jésus-Christ, qu’ils
ressentent dans la profondeur de leur chair
les stigmates (plaies aux deux mains, aux deux pieds et au côté
droit) de la Passion de Jésus sur la Croix.
Voir
Mutilations sexuelles . Christ mort .
Texte Connaître, Comprendre et Refuser les
Mutilations Sexuelles.
Mutilations
sexuelles . (a) Les mutilations sexuelles sont une
mutilation (ablation, amputation) de tout (castration) ou
partie (circoncision du prépuce,
excision du clitoris ) des organes sexuels de l’homme
ou de la femme. Les mutilations sexuelles ont toujours une base religieuse
raisonnée par un discours de vérité
(circoncision d’ Abraham) ou perdue dans un ensemble de
pratiques superstitieuses. Les mutilations sexuelles (mutilations physiques ou
mutilations symboliques) sont un sacrifice qui vise l’
exclusion du sexe et l’ exclusion de la
femme .
(b) Il y a encore peu de temps (à
l’échelle de l’Histoire) la Chapelle Sixtine produisait et
consommait des castrats (voir ou revoir “Farinelli, il castrato”)
pour que la musique des anges monte plus vite et plus fort
vers Dieu, par l’ échelle de
Jacob .
Voir Mal baisée . Mal
castrée . Menace de castration .
Fétichisme. Fétichiste.
Sexe des anges . Les anges ont des ailes .
Les anges n’ont pas de sexe . La femme
n’est qu’un vase .
Texte Connaître, Comprendre et Refuser les Mutilations
Sexuelles.
Mystère, texte. Vouloir fonder logiquement le
réel au lieu de le constater provoque une infinie
récursivité de questions inutiles. On donne
généralement à cette pile de questions opaques le nom de
mystère.
Voir Être. Joie
d’être . Expérience
d’être . Le verbe se fait chair .
Mystère constructif .
Méditation. Dialectique du plein et du
vide .
Mystère constructif , texte. La méditation n’est pas un culte
du mystère. Le mystère désigne simplement une
connaissance à laquelle le maître a eu
l’accès et dont le disciple n’a pas encore
l’intuition.
Voir
Méditation. Manipulation.
Séduction.
Mystère de la
fertilité . (A) Aujourd’hui la
fertilité de la femme, sa
capacité à mettre au monde des enfants, n’est plus un
mystère pour qui:
(B)
Dans la préhistoire et même dans l’
Histoire récente (René
Descartes, Karl Marx ), la fertilité
a longtemps été une énigme, un mystère.
Voir La
Vénus de Willendorf . La femme n’est qu’un
vase . Formation du foetus . La Dame de
Brassempouy . Dieu jaloux .
Texte Productivité. Économie du temps. Comment le verbe se fait chair.
Mystères. (a) Ensemble de doctrines ou
de pratiques que devaient seuls connaître les initiés.
C’est le mystère (manque organisé ) qui
fait l’ illusion du pouvoir de l’initié.
Voir
Dionysos. Sémélé.
Déméter. Perséphone .
Mystique de l’amour . Le véritable
amour se situe dans la réalité
concrète . Il assure un équilibre entre pulsion
de vie et pulsion de mort . La relation
amoureuse combine le désir et la
tendresse dans un désir tendre .
Voir Amour mystique .
Cannibalisme. Profondeur.
Sublimation. Viol.
Mythe, texte. Dans
la hiérarchie des représentations , le mythe
est le plus proche de l’ inconscient et le plus
éloigné de la pratique quotidienne.
Voir Mythe et
stéréotype . Gaia.
Ouranos. Cronos. Zeus.
Héra. Adam. Eve.
Arbre de la connaissance . Goûter le fruit de
l’arbre de la connaissance . Pommes d’Or
. Héraclès. Alcmène.
Amphitryon. Hermès. Travaux
d’Héraclès . Cueillir les Pommes
d’Or du Jardin des Hespérides .
Vénus. Aphrodite.
Mythe et stéréotype , texte. Comme les conjectures de
l’activité scientifique, les mythes ne sont pas des
discours clos ni des discours de
vérité . Ils ne définissent pas des rôles
sociaux conformes et stéréotypés pour les corps
pleins (de blocages, de certitudes) des gens
normaux . Le mythe est toujours ouvert par les questions qu’il
pose et les réponses qu’il ne donne pas.
Au contraire des
stéréotypes, le mythe est:
Voir Cuirasse. Corps virtuel .
Peau d’inscription . Peau
d’échange .
Mythe
scientifique . L’expression de <mythe scientifique> a
été forgée par Sigmund Freud, le
fondateur de la psychanalyse historique . L’expression
s’applique au Complexe d’Oedipe , à la
lecture freudienne du mythe grec d’Oedipe,
à l’histoire du repas totémique par lequel les enfants
(Zeus, Hermès ?) d’un
père abusif (Ouranos, Chronos ?)
auraient mis fin à sa domination violente et à
l’origine du partage des femmes entre les hommes.
Voir Prohibition de l’inceste .
Échange de femmes entre hommes .
Hommo-sexualité.
Mythologie. (a) La mythologie n’est pas
la trace des tous premiers âges de l’
humanité sur Terre.
(b) Largement
postérieure au néolithique (vers 10 000 avant
Jésus-Christ), la mythologie (vers 1 000 avant Jésus-Christ)
appartient déjà nettement à l’époque
historique.
Voir Mythologie
grecque . Horreur d’Hamilcar .
Tophet. Magico-phénoméniste.
Culture sans nature . Paléolithique.
Lucy .
Texte Les Enveloppes
Sociales.
Mythologie grecque . (a) La
mythologie ne traduit pas les idées et les sentiments
de premiers hommes. Elle traduit des idées qui ont largement eu le
temps de s’élaborer à partir du
néolithique (vers 10 000 ans avant
Jésus-Christ). Nous n’avons pas de traces écrites de la
très longue religion paléolithique .
Homère écrit aux alentours de l’An Mille avant
Jésus-Christ.
(b) Les premiers dieux
nous sont inconnus. Nous restent de statues de “déesses” de
la fertilité, comme la Vénus de
Willendorf . Chez les Grecs, les Titanides du
chaos primordial (Gaia,
Ouranos, Cronos) sont dominés par
l’ ordre des Olympiens (Zeus,
Hermès, Apollon).
(c) La mythologie
grecque et le “miracle grec” reflètent parfaitement le
moment où s’affirme, en réaction à une nature
dominante et horrifiante, l’ illusion ethnique
d’une culture sans nature , le premier
délire organisé et systématique.
(d) La mythologie
grecque ne décrit plus les dieux dominants et terrifiants, mais les
actions séductrices qui permettent de les amadouer.
(e) Les monstres, comme les
Cyclopes, sont refoulés dans le
Tartare ou asservis par Zeus. Des pactes
sont passés entre les humains et les dieux
(Prométhée,
Épiméthée, Pandore,
Boite de Pandore , Sacrum).
(f) Nous
ne sommes pas loin du Sultan Shahriyar , revu et
corrigé par la belle Schéhérazade.
Voir Bastie d’Urfé . Grande
Mère . Déméter.
Perséphone. Dame Nature .
Domination. Séduction.
Stupéfiant. Stupeur.
Spectacle naturel . Héros.
Héros fondateur . Tonnerre de Zeus
.
Auteur
Créé le 13 Juillet 1999
Modifié le 11 Novembre 1999
Suite
Lettre
N
Glossaire
Détaillé, Lettre N, numéro 01