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Glossaire
Détaillé, Lettre Q, numéro 03
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Glossaire Détaillé, Lettre Q, numéro
02
Question du phallus .
(a) La question du phallus est la question du pouvoir
créateur dans les sociétés traditionnelles. Elle
connait deux formes:
(b) Le premier est la question
infantile : D’où viens-je ? ou: D’où
viennent les enfants ?
(c) Le second est la question
adulte : D’où vient le monde ?
Voir
Phallus. Signifiant-Phallus.
Fétiche. Fétiche de la
totalité . Fétichisme de la
totalité . Totalité.
Théma Thématique,
Totalité.
Question du suicide , texte. Question difficile dont la réponse
serait beaucoup plus simple si seulement la position du problème et
l’interrogation pouvaient être formulées.
(a)
Émergence de la question. L’éventualité de mourir
de faim, de froid, de desamour, d’abandon, de désespoir,
d’humiliation, de maltraitance, de frustration ou de maladie, même
dans les économies riches, est la question de la mort
pour ceux dont l’exclusion est le vécu quotidien. Cette question,
au cours de sa descente aux enfers, la personne cassée par la crise du
travail et la crise des relations se la pose de plus en plus souvent.
L’irruption de la question de la mort dans l’esprit d’un
individu est la faillite du corps plein. Cette image sociale du corps de
l’individu est produite et soutenue par les institutions. C’est
pourquoi cette question ne peut être entendue par les mêmes
institutions ni par les individus conformes (les gens normaux qui croient que
des gens normaux puissent exister). C’est ainsi que la mort sociale de
l’exclu se redouble d’une mort du verbe
(impossibilité de tenir une parole de
vérité sur son vécu). Il arrive que la mort de
la chair paraisse plus douce que cette mort du verbe. C’est ainsi que
vient à se poser la question du suicide.
(b) Travestissements de
la question. Les traductions les plus courantes sont de transformer la
question de la mort en symptôme de dépression et
la question du suicide en chantage au suicide . Ce
n’est pas parce qu’il est possible de répondre à la
question du suicide de l’un par de la tendresse, de l’affection et
de la solidarité que cette question n’est qu’une demande de
tendresse camouflée. Il est inutile et malsain de
reporter sur l’exclu qui souffre de la mort du verbe le
détournement du discours. C’est la société,
nommément les gens normaux , qui ne peuvent entendre
le discours exprimant le vécu de l’exclusion (comme celui de
l’expérience de l’inhumanité
de l’homme). C’est pour cela que ce discours n’est pas
un discours audible . C’est pour cela que le
vécu de la personne cassée est indicible. Une
telle parole serait inaudible pour des “gens
normaux”. Car, avec un travail d’expression ou
d’écriture, tout vécu est dicible, au
moins dans la formulation personnelle d’une
expérience. L’impossibilité de la tenue
d’un discours anti-suicidaire non-contradictoire par la
société (les individus conformes, les gens normaux) ne doit pas
conduire à considérer toute perspective de la mort comme un
chantage affectif .
(c) Réponse négative
à la question. Perpétuer l’ illusion
ethnique en niant la question de la mort pour mieux éluder la
gêne de la question du suicide, ne fait que renforcer la mort du verbe
chez l’exclu. On renforce donc l’origine de la question. On
accentue le fossé de l’exclusion.
(d) Réponse
positive à la question. L’aide que l’on peut apporter
à une personne cassée qui se pose la question du suicide est
l’ affection positive et la tendresse.
Affection, écoute et tendresse peuvent ramener la question du suicide
à la question de la mort. C’est déjà réduire
les causes de la mort du verbe. On limite ainsi le problème de la
survie à son aspect économique. Ce qui n’est pas rien...
mais qui est formulable.
Voir Atelier
d’écriture . Ateliers de
créativités .
Question du
travail . texte. (a) La question du travail
n’est pas tellement la question de principe sur
l’opportunité, l’intérêt, l’obligation
ou la chance de travailler. On peut adhérer vaguement à telle ou
telle solution de principe au cours de nos discussions mondaines ou de nos
argumentaires familiaux.
Viens un peu ici m’écouter.
Je
t’aime bien mais tu me désoles,
Car tu ne fais rien
à l’école...
A toi de choisir ce que tu veux
devenir,
Quelqu’un dont on parle et qu’on admire.
Ou
simplement un petit animal,
Qui ne sait rien et qui se tient
très mal. (Chanté par Richard Antony)>>.
Ce genre
d’argument n’est pas nul. Mais il est conventionnel. Ce
n’est pas vraiment cela qui engage notre vie.
(b) Beaucoup de gens qui croisent la mort, la
mort de la chair (maladie, accident, attentat,
enlèvement, etc) ou l’ exclusion (la
mort du verbe ) disent que leur rapport le plus
viscéral au travail a été changé.
(c) La
question du travail, que chacun est amené à clarifier un jour ou
l’autre, est celle de son attitude face aux
activités en général et au
travail (productif ou improductif, salarié ou non,
contraint ou librement choisi) en particulier. La question du travail est
incluse dans la question de la mort . Il s’agit de
connaître la part de nous-même que nous investissons dans notre
vécu. Il ne s’agit rien de moins que de
connaître ce que nous considérons comme notre
vie. Autrement dit il est question de la part que nous
accordons au réel dans nos
représentations, dans notre
réalité apparente toute personnelle.
(d)
Mine de rien. Dire que nous investissons dans les loisirs
(l’illusion d’un réel choisi) plutôt que dans le
travail (les contraintes d’un réel trop souvent
subi), est une manière de dire que nous préférons
l’imaginaire au réel.
(e) Puisque l’
aptitude à vivre inclut l’ aptitude
à travailler et l’ aptitude à
aimer , la question du travail et la question de
l’amour définissent la question de la
vie .
Voir Question du suicide .
Amour du réel . Réalité
subie .
Question infantile . (a) La
question infantile est la première version de la question du
pouvoir créateur . Elle prend deux aspects successifs.
Le premier est: d’où viennent les enfants ? Le second est:
d’où vient le monde ? La réponse historique à ces
questions est à la base de l’organisation selon les trois ordres politiques.
(b) La question
infantile est donc: D’où viens-je ? Une formulation plus
générale serait: D’où viennent les enfants ? Quelle
que soit sa formulation exacte, elle ouvre une régression infinie de
questions et de réponses. On peut les présenter comme la
récursivité d’un couple
question-réponse:
(c) Le nombre
d’ itérations et la formulation précise
de chaque couple question-réponse varie selon les individus. La
problématique reste pourtant la même.
(d) En
conséquence, la question adulte (d’où
vient le monde ?) n’est finalement qu’un élément de
la question infantile. La question du phallus est donc
incluse dans la question infantile.
Quête, texte.
(a) La quête est la démarche du héros
fondateur ou du héros du conte, en proie au
manque de son objet. Le
sujet, humain, héroïque ou divin, suit un
parcours d’aventures, à la recherche d’un objet de
valeu r et de la réalisation de sa propre
qualité (par exemple la noblesse pour
Barry Lindon ou la sérénité pour
Bouddha).
(b) Sémantique.
Voir
Graal. Saint-Graal.
Épreuve.
Quête du
clitoris . La quête du clitoris est la recherche du clitoris,
zone érogène féminine trop souvent
ignorée par les hommes. La découverte du Graal
par les pieux amants devrait être
récompensée. Comme dans toute quête, le
héros se réalise comme sujet et trouvant
l’objet de sa quête. Cette quête n’est pas
évidente. Le clitoris se gagne contre soi-même
(égoïsme, peur, impatience, jalousie).
Voir Mots
d’amour . Oui. Approbation.
Caresses intérieures . Caresses
extérieures . Approbation du désir .
Discrédit du clitoris . Gagner le
clitoris . Petit chaperon rouge .
Texte Connaître le Clitoris. Connaître le Pénis.
Quételet, Adolphe Quételet,
(Gand, 1796, Bruxelles, 1874). (a) Les recherches statistiques d’Adolphe
Quételet sur les mensurations des conscrits sont à la base de
l’anthropométrie. Il est le premier à avoir introduit le
calcul des probabilités dans l’étude des
statistiques.
(b) Sa théorie de l’homme moyen,
développée entre 1844 et 1848 est contemporaine de la formation
de la pensée de Marx. Elle a été
critiquée par E. Durkheim et M. Halbwachs. Quételet
est fasciné par les prétendues oscillations des valeurs des
mesures, autour de la valeur moyenne. Son ouvrage, “Sur
l’appréciation des documents statistiques, et en particulier sur
l’application des moyennes” (1844), manifeste une identification
de l’être mathématique (idéalité) avec la
réalité qu’il mesure. Il projette sur la
réalité la propriété des mesures
d’être de part et d’autre de la moyenne. Cette
propriété est une définition de la moyenne. Ainsi la
notion d’"homme moyen" d’abord appliquée
aux qualités physiques tend à être appliquée aux
qualités intellectuelles et morales. D’aucuns se sont
offusqués de cette généralisation. Pourtant
l’erreur est partout la même.
(c) Les “moyennes
régulatrices” de Quételet ont fasciné Karl
Marx . Il ne semble pas avoir perçu la
tautologie des écarts par rapport à la moyenne.
Pour Marx, les variations des valeurs autour de la moyenne sont le
reflet marxiste dans la superstructure des variations de la
matière dans l’infrastructure. C’est en quoi la
“physique sociale” est une idéologie ou
inspiration commune à Auguste Comte, Karl Marx et
Adolphe Quételet.
Voir Modèle de
l’équilibre . Modèle
d’intelligibilité . Quadratique.
Prix moyen . Prix courant . Prix
d’équilibre . Pays de Nullepart .
Français moyen . Fractalité.
Chaos.
Texte Déterminations économiques de la valeur.
Quiddité. (a) La quiddité est
l’essence d’une chose, ce qui fait qu’elle est (quid) ce
qu’elle est.
(b) Cette expression (XII ème siècle)
provient des traductions latines du philosophe et médecin arabe
Avicenne (Ibn Sina, 980-1037). Elle représente le premier volet de la
problématique scolastique de l’essence (quid, ce que sont
les êtres) et de l’ existence (le fait
qu’ils sont).
Quinconce. (a) Figure
composée de cinq éléments. Dans un jeu de cartes, la
valeur cinq dessine une quinconce avec des piques, des coeurs, des carreaux ou
des trèfles.
(b) Disposition en quinconce. Ensemble
disposé en groupes de cinq (quatre en carré et un au milieu).
(c) Généralisation. Trois rangées d’arbres
sont en quinconce, si la première et la troisième sont
identiques et si chaque arbre de la seconde se trouve dans l’axe du
milieu de chaque intervalle des deux autres. Pour faciliter
l’ensoleillement de chacun d’eux, il est conseillé de
planter les arbres en quinconce. De tels principes géométriques
sont à la base des jardins à la française.
(c) Le
parc du Château de Versailles comporte un certain
nombre de quinconces.
Quiproquo. Contraction de
quid pro quod. (a) Un quiproquo est une erreur sur la personne, une confusion.
C’est le fait de prendre quelqu’un pour un autre.
(b) Un
quiproquo est une ambiguïté d’un raisonnement quand les mots
(polysémiques) ne sont pas univoques et voient leur sens changer
d’une phrase à l’autre.
(c) Le danger d’un
trop grand nombre de quiproquos est la justification d’un glossaire.
Quitter le clitoris , texte. (a) Il n’y a pas de parcours obligatoire
dans les caresses des amants. Selon les chemins parcourus
avant la quête et pendant les
caresses, c’est le moment de s’adonner:
(b) Dans tous les cas, quitter le clitoris
c’est changer d’échelle. On quitte un monde
d’extrêmes nuances et précisions. On retrouve de plus
vastes espaces à caresser. On les explore ou on les flatte d’une
main plus vague. Ce n’en est pas moins la vague du plaisir qui va et qui
vient.
(c) Ce passage d’une échelle à une autre
n’est pas anodin dans la relation des amants. On
repasse du niveau microscopique au niveau macroscopique. On expérimente
ainsi la fractalité du corps humain. Celle de la
pensée humaine devrait l’accompagner.
Quitter pour évoluer , texte. Il n’est pas d’évolution ni
de développement personnel possible sans abandon progressif des
connaissances, des attaches et des affections préalables pour en
acquérir et développer de nouvelles.
Quitus. Donner quitus, c’est
reconnaître à un administrateur la bonne gestion d’une
affaire.
Quota. Un quota est un
contingentement, une limitation des importations, de l’immigration ou de
la production (quotas laitiers).
Quote-part.
(a) La quote-part est la part prévue pour chacun dans le paiement
d’une dépense ou la répartition d’une recette.
(b) La participation des états membres au F.M.I. (Fond
Monétaire International) est leur quote-part. Elle est fonction de leur
richesse ou puissance économique.
(c) En sens
inverse, les droits de tirages spéciaux ou crédits que les pays
peuvent obtenir du F.M.I. sont fonction de leur quota ou quote-part.
Quotient familial . Le quotient familial est la
division du revenu imposable par un certain nombre de parts correspondant
à la situation de famille (marié ou pas) et le nombre de
personnes à charge.
Quotient
intellectuel , Q.I. (a) Le quotient intellectuel est un
indice cherchant à mesurer un niveau
d’intelligence par rapport à une progression supposée
normale des connaissances avec l’âge.
(b) Ce que mesure le
Q.I., ce n’est pas l’intelligence, mais le Q.I.
Quotient émotionnel, Q.E. (a) Le
quotient émotionnel est l’homologue du Q.I. dans le domaine de
l’expression des émotions.
Quotité. (a) La quotité est le
montant d’une quote-part.
(b) Il est aussi la contribution
d’un contribuable à un impôt de quotité.
Quotité, impôt de quotité ,
(/impôt de répartition). (a) Dans le système
d’imposition fondé sur la quotité, le taux de
l’impôt est fixé à l’avance. C’est la
responsabilité du législateur. Le taux est invariable. Il ne
dépend pas de la richesse globale imposable des contribuables soumis
à l’impôt.
(b) Avec cette technique, le produit
global de l’impôt, pour l’État, dépend de la
richesse imposable. Le produit de l’impôt est évalué
par approximation. Dans cette impôt, le montant de la charge
individuelle, la quotité, est précis et connu par avance.
(c) L’impôt de quotité s’oppose au principe de
la répartition.
Auteur
Créé le 8 Juin 1998
Modifié le 19 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre Q, numéro
03
Lettre
R
Glossaire
Détaillé, Lettre R, numéro 01