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Glossaire
Détaillé, Lettre Q, numéro 02
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Glossaire Détaillé, Lettre Q, numéro
01
Querelle des
Investitures . (a) La Querelle des Investitures laïques des
évêques a opposé plusieurs papes à l’Empereur
(Henri IV puis Henri V) et au roi d’Angleterre (Guillaume II le
Roux).
(b) En 1059, Nicolas II (Gérard de Bourgogne, pape du 24
Janvier 1059 au 27 Juillet 1061) promulgua un décret interdisant
l’investiture laïque des évêques.
(c)
Alexandre II (Anselme de Baggio né vers 1010-1015, pape du 1 er
Octobre 1061 au 21 Avril 1073), Grégoire VII (Hildebrand, né
à Sovana vers 1020, pape du 22 Avril 1073 au 25 Mai 1085), Victor III
(Désidério Da Montecassino, né en Bénevent en
1027, pape du 24 Mai 1086 au 16 Septembre 1087), Urbain II (Odon de
Châtillon, né vers 1035, pape du 12 Mars 1088 au 29 Juillet
1099), Pascal II (Rainero, né vers Ravenne, pape du 13 Août 1099
au 21 Janvier 1118), Gélase II (Jean de Gaète, né
à Gaète vers 1060, pape du 24 Janvier 1118 au 29 Janvier 1119)
pratiquent l'excommunication ou prennent un profil bas, selon le rapport de
force créé par les princes allemands qui déposent les
empereurs ou par la population des villes
italiennes qui chasse les papes.
(d) Le point culminant est
l’opposition du pape Grégoire VII et de l’empereur
Henri IV. A Canossa, en 1077, l’empereur est venu implorer, à
genoux, le pardon du pape. Cela ne l’empêcha pas de reprendre la
lutte plus tard.
(e) Des canonistes comme l’évêque
Yves de Chartres (mort en 1115) proposent une distinction, dans les
fonctions de l’évêque
(héritées de l’Empire Romain comme celles de
l’Empereur), entre la charge temporelle et l’office spirituel.
(f) Des praticiens comme Anselme de Cantorbéry
prêchent par l’exemple et la modération.
(g) La
querelle se termine, avec Calixte II (Guy de Bourgogne, né vers 1050,
pape du 2 Février 1119 au 13 Décembre 1124), et Henri V, par le
Concordat de Worms, du 23 Septembre 1122.
Voir.
Simonie.
Nicolaïsme.
Querelle des
Universaux . La Querelle des Universaux, ce grand
moment de la pensée scolastique, est apparue avec les travaux d’
Anselme de Cantorbéry .
Voir
Unicité. Catégorie.
Classe. Objet. Chose.
Instance. Sujet.
Prédicat. Abstraction.
Nominalisme. Sémantique.
Texte
Les Bases de Composants Mécaniques. Mise en famille des composants.
Modélisation géométrique
fondamentale. Modélisation
géométrique formelle des composants.
Quérézieux. texte. Un des hameaux de
Verrières . Seules quelques maisons de ce hameau, qui abrite
la propriété du Vicomte de Meaux successeur des
barons d’Écotay, appartiennent à
Verrières. Passant par Écotay, l’ancien
chemin d’ Aquae Segetae puis de Montbrison à
Verrières, poursuivait par le Montagut (orgues
basaltiques ), Prassouroux, le
Bouchet et la Feuillat . Témoins de cette
Histoire, les Croix de Verrières y
sont encore nombreuses.
Texte Le Forez en
définitions.
Quesnay, texte. (a) François Quesnay,
(Méré, 1694, Versailles, 1774), était médecin du
roi et chef de file des Physiocrates. Il voyait dans
l’agriculture la principale source des richesses, puisqu’elle
dégage le produit net grâce auquel se
développent toutes les autres activités.
(b) Dans l’article “grains” de
l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, Quesnay
préconisait la libre circulation des grains.
(c) Ce point de vue
très réaliste des modernistes (“La Dîme
Royale”, de Vauban) est en opposition avec la réaction
nobiliaire de cette époque. Le film “
Ridicule” de Patrice Leconte, avec Fanny Ardant et
Bernard Giraudeau, montre cette recherche des quatre quartiers de
noblesse et ce refus des améliorations structurelles
(assèchement des marais de La Dombes) qui mènera à la
Révolution Française.
Voir Physiocrates.
Productivité naturelle relative .
Productivité masculine absolue .
Productivité absolue .
Déméter. Perséphone.
Question. (a) La question est un supplice de
justice. La question suppose une instrumentation sophistiquée.
(b) Le cheval de bois (l’equus) est d’abord utilisé
à Rome contre les chrétiens.
Dans la ferveur populaire, la roue du supplice
de Sainte Catherine d’Alexandrie (début du IV ème
siècle) était une énorme machine composée de
quatre roues garnies de pointes.
(c) Comme les
ordalies , la question soumet l’accusé, mais lui
seul, au jugement de Dieu. La patience du juge est à rude
épreuve, mais il ne se soumet pas à celle du
questionné.
(d) Tribunal de
l’Inquisition . Le secret de la question est une invention du
pouvoir dominicain. Comme dans “Le Procès” de Kafka, le
suspect ignore les chefs d’accusation. La question est menée
<sans clameur d’avocat>. Les débats, contradictoires, ne
sont pas publiés. Bien sûr l’accusé ne connaît
pas ses accusateurs. Pourtant l’accusé doit se défendre.
Le pouvoir ecclésiastique recherche l’aveu. En passant aux aveux,
l’accusé s’accuse lui-même. Il confesse sa faute. Il
requiert pour elle et contre lui.
(e) A Paris, au Grand Châtelet.
La “question aux prévenus” consiste en l’absorption
forcée d’eau (coquemars), la pose de brodequins ou
l’élongation des membres sur le cheval de bois.
(f) En
Guadeloupe au XVIII ème La justice permet de soumettre les
esclaves à la question (ordinaire ou extraordinaire),
de torturer, de couper les membres (bras ou jambes). Il est encore possible de
les tuer par pendaison ou par le feu après avoir brisé leur
corps. Il n’est pas surprenant que les fugitifs (Nègres marrons)
se regroupent dans les bois. Ils organisent leur défense avec un
réseau d’informateurs.
Voir Cheval
domestique . Supplice des esclaves . Lit de
Procuste . Norme culturelle
.
Question actuelle de la mort . (a) Les
alternances d’ inclusion (embauche) et d’
exclusion (licenciements) des marchés
économiques ne garantissent pas la reproduction ni la survie de toute
la population. Contrairement aux discours implicites (Adam
Smith, Marx, Marshall, Keynes), il n’y a pas de loi de
reproduction automatique de la société .
(b)
L’éventualité de mourir de faim, de froid, d’abandon
ou de maladie, même dans les économies riches, n’est pas un
fantasme sans pertinence. Pour certains,
c’est l’actuelle question de la mort .
(c)
Les dialogues sur le R.A.D. nous montrent qu’au cours de la
descente aux enfers que pratique la personne
cassée par la crise du travail et la
crise des relations cette question se pose
épisodiquement, régulièrement ou de plus en plus souvent.
(d) L’irruption de la question de la mort manifeste la faillite
du conformisme du corps plein . C’est
un passage douloureux. Mais la question n’est pas mortelle. Et le corps
plein n’épuise pas la richesse de la personne. Ce n’est pas
lui qui contient les ressorts de la motivation. Cette image sociale du corps
de l’individu est produite et soutenue par les
institutions.
(e) C’est pourquoi cette question
est inaudible . Elle ne peut pas être entendue par les
dites institutions. Elle ne peut pas non plus être entendue par les
individus conformes (les gens normaux qui
croient que des gens normaux puissent exister).
(f) C’est ainsi
que la mort sociale se redouble d’une mort du verbe du
fait de la parole de vérité qui semble ne pas
pouvoir être tenue (indicible). Il arrive donc que la
mort de la chair paraisse plus douce que la mort du verbe.
D’où la question du suicide . L’exclusion
est le vécu voire l’
expérience de l’échec de la
totalité. C’est en quoi elle peut être l’occasion de
l’ ouverture à la globalité .
Voir
Blaise Pascal . Perfusion de
l’appartenance .
Question adulte
. (a) La question adulte (D’où vient le monde ?) est le second
aspect de la question du pouvoir créateur ou de la
question du phallus . Le premier aspect est:
d’où viennent les enfants ? La réponse historique à
ces questions est à la base de l’organisation selon les trois ordres politiques.
(b) La question adulte
est, de fait une question à laquelle répondent les
prêtres, seuls détenteurs de la
vérité dans les sociétés
traditionnelles.
(c) Les deux questions sont liées par une
régression infinie de la même question: D’où
viens-je ? De mes parents. D’où viennent mes parents ? De leurs
parents. D’où viennent les premiers parents
(Adam et Eve) ? De la création
divine.
(d) Dans le monde des trois ordres, c’est bien le
même pouvoir, magique, de produire quelque chose à partir de rien,
ex nihilo , qui est dans toutes les questions. A partir de la
réponse à la dernière question, le pouvoir divin
re-traverse toute la série en sens inverse.
(e) Toute
conception est une création
déléguée. Les parents héritent du pouvoir divin de
créer à partir de rien. Il y a donc un lien indissoluble, une
continuité, entre le mystère de La
Création (Dieu invisible a créé le monde
visible) et les mystères de la conception (d’où viennent
les enfants ?, comment sont conçus les produits ?, d’où
vient l’oeuvre d’art ?).
(f) Délégation,
héritage, continuité sont les maîtres mots du pouvoir dans
les sociétés de la tradition.
Voir Le
Créateur . Pomme d’Adam et Eve .
Goûter au fruit de l’arbre de la connaissance .
Arbre de la connaissance . Pommes d’Or
. Cueillir les Pommes d’Or du Jardin des
Hespérides . Jardin des Hespérides .
Hespérides.
Texte Réalité et Représentations. Graphe d'Exploration des Possibles. Concevoir le Produit et l'Usage.
Question de l’amour . (a) La question de
l’amour est une question souvent considérée comme inutile.
En effet, nous lui apportons, par nos actes spontanés,
une réponse concrète inconsciente. Puis vient un jour où,
malgré toutes les institutions qui prétendent
nous en protéger, la question de la mort fait
irruption dans notre vie personnelle.
(b) La question
de l’amour, que chacun de nous est amené à clarifier un
jour ou l’autre, est celle de son attitude face aux
activités en général et à celles
de l’ amour en particulier. Nous définissons
notre amour ou nos amours dans les catégories suivantes: filial ou
parental, homosexuel ou hétérosexuel, conventionnel ou librement
vécu, amour physique ou amour
mystique , institution de la prostitution ou
institution du mariage , relation sexuelle
ou relation amoureuse , etc.
(c) Puisque l’
aptitude à vivre inclut l’ aptitude
à travailler et l’ aptitude à
aimer , la question du travail et la question de
l’amour définissent la question de la vie .
(d) Pour la personne cassée par l’
exclusion et la mort du verbe , il
n’est pas de chemin de renaissance qui ne passe pas, un
jour ou l’autre, par la question et la réponse de l’amour.
Voir Question du suicide . Amour du
réel . Réalité subie .
Mort de la chair . Monde du travail .
Monde de l’amour .
Texte. Chapitre- Renaissance.
Question
de la mort , texte. (a) La question de la
mort est la question traditionnellement éludée par l’
illusion ethnique . Cette question est
délibérément niée par l’illusion d’
éternité qu’offrent certaines
institutions .
(b) Pourtant, cette question est
réelle. La vie et la mort participent
au même cycle naturel. Mais, justement, la culture
prétend masquer cette nature. D’où un
considérable bavardage social, naïf ou sophistiqué (le
divertissement).
(c) Malgré le spectacle social
des corps pleins et les discours que la société produit sur
elle-même, la question de la mort ne peut pas être
éludée par tous. La question de la mort se pose à tous
les exclus. D’où une faille dans la représentation de la
société comme une totalité.
Voir
Question actuelle de la mort .
Question
de la Rédemption . (a) Combien de temps mettront pour venir
ceux dont on attend le salut ? Combien de kilomètres y a-t-il, de
Sainte-Mère-Église à Ravensbrück ? Combien de temps
pour franchir ce millier de kilomètres contre une armée
allemande qui résiste ? Dans l’ horreur des
camps , les troupes alliées, débarquées en
Normandie depuis le 6 Juin 1944, sont un espoir. L’
incertitude sur le rythme de leur avancée vers
l’Est est une angoisse. Chacun l’estime en
fonction de sa propre probabilité de survie. Le 25 décembre
1944, la question de la mort et la question de la
Rédemption ne sont pas des hypothèses d’école.
(b) Entendre des voix n’est
pas donné à tout le monde, ni forcément bon
signe. Donner une réponse à celui qui en attend
une n’est pas facile, quand c’est le cadre (frame) de votre
pensée qui est remis en question. En franchissant la porte de
l’Enfer , il est bien rare que l’on puisse passer avec
ses discours de vérité dans ses bagages. Comme
dans l’ île du Désespoir de
Robinson Crusoé , c’est la
vérité elle-même qui fait question. La
parole de vérité reste la seule possible. Mais
qui peut la tenir ? Parfois, <la réponse est dans le vent>.
(c) L’enfer, le Mal Absolu , comme la
question de la mort , est bien la mort du discours, la perte
de tous ses effets de divertissement. Ce qui fait illusion en
société ne résiste pas dans la solitude et l’
exclusion.
(d) Toujours vouloir expliquer le chaos du
monde (beauté, miracles, horreur, catastrophes) et la
domination des hommes par une intention
divine est un point de vue politique qui même au
désespoir dans les périodes de vraies
difficultés. Face à une telle question, dans de telles
situations, il n’est plus de faux-fuyants. La seule réponse que
l’on puisse donner à l’autre, même malgré soi,
est celle de sa propre attitude.
(e) Il est possible de faire
confiance à la réalité
pour rester fidèle, non pas à un dessein divin supposé,
mais à elle-même. La réalité est un
chaos. Elle est aveugle. Elle n’a ni dessein ni
intention. Mais elle n’est pas sans règles. Elle comporte des
lois physiques et des contraintes sur lesquelles nous pouvons
compter pour nos projets.
(f) Le discours
d’explication du monde par Le Créateur et son
dessein se retourne dès que les conditions de sa production ne sont
plus réunies. D’autant que le dieu jaloux qui
aurait lâché les vannes du Déluge pour
détruire La Création pourrait bien être
aussi l’auteur de ce que certains rescapés, proches parents des
victimes, nomment très curieusement l’
Holocauste.
(g) Hitler serait-il donc Baal-Moloch ou
Yahvé, un dieu cruel et vengeur. Et les nazis seraient ses grands
prêtres ? Une telle idée renvoie à une
réalité subie et un masochisme que nous
refusons.
Voir Question du suicide . Rejoindre
le combat . Offrande de sa vie .
Offrande. De profondis .
Prier. Silence des mots . Bruits du
corps . En attendant Godot .
Question de la vie . (a) Il est possible de
vivre (et même longtemps) sans se poser la question de la
vie. D’une certaine manière, toutes les
institutions entretiennent l’ illusion
ethnique et nous dispensent de nous poser cette question de
la vie.
<<Je n’ai pas
demandé la vie,
On me l’a collée sur l’dos,
Et maintenant tant pis,
Je porte mon fardeau.>>; met
justement en scène un sujet qui se pose la question de
la vie.
(b) C’est à l’individu et à lui seul
de donner une réponse à cette question. C’est ainsi
qu’il donne un sens (quelconque, arbitraire, personnel)
à sa vie. Ce sens, s’agissant de son passé, il ne peut le
donner qu’après-coup. Il n’est pas forcément celui
qui motivait les “auteurs de sa vie”. Ce peut être
nécessaire pour celui qui est né des conséquences
d’un viol systématique de la
purification ethnique . Par chance, le sens des
“parents” ne s’impose pas aux “enfants”. Ce qui
veut dire qu’il n’y a pas de sens unique, contrairement aux
allégations des discours de vérité .
(c) Cette signification a posteriori, ne peut
s’appliquer qu’à l’individu. Elle fait de lui un
acteur. La parole de vérité
qui lui permet de formuler son vécu, d’abord
indicible, en une expérience
personnelle, dicible et audible, ne saurait
être un discours de vérité de
portée universelle.
Voir Question du suicide . Amour du
réel . Réalité subie .
Question de la mort .
Auteur
Créé le 8 Juin 1998
Modifié le 19 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre Q, numéro
03
Lettre
R
Glossaire
Détaillé, Lettre R, numéro 01