![]() | Réseau d'Activités à Distancerad2000.free.fr |
Vous lisez
http://rad2000.free.fr/glosno65.htm
Nouveautés du Glossaire (70)
Suite de Nouveautés du Glossaire (69)
Mots définis entre le
1 er Octobre 1999 et le 2 Octobre 1999
Locke. John Locke (Wrington
dans le Somersetshire, 1632; 1740).
(a) John Locke est un philosophe,
économiste (“Considérations sur les conséquences de
la diminution de l’intérêt et de l’augmentation de la
valeur de l’argent”), biologiste (“De arte medica”) et
voyageur anglais, ami de Newton. Contraitement à Thomas
Hobbes (le Léviathan) pour qui, dans
l’état de nature <<l'homme est un loup pour
l'homme>>, pour Locke, cet état de paix et de conservation se
caractérise par la bonne volonté et l’assistance mutuelle.
Aussi le nécessaire contrat social (trust)
n’aliène-t-il pas les libertés ni les initiatives, comme
le montre la révolution anglaise de 1688.
(b) Principales
oeuvres publiées:
(c)
La pensée de John Locke n’a pas les mêmes bases que le
cartésianisme. <<Il n’y a de connaissances vraiment dignes
de ce nom que celles qui conduisent à quelque invention nouvelle et
utile, toute autre spéculation étant une occupation de
désoeuvré. (“De arte medica”)>>. Locke ne part
pas de la raison mathématique et de la science physique:
(d) Avant David Hume et Emmanuel
Kant, Locke interroge la nature et les limites de
l’entendement humain.
(e) Contrairement à Lénine (reflet
marxiste ) et à Benjamin Lee Whorf
(pluralisme linguistique), mais bien avant Steven Pinker (le mentalais), John
Locke postule une différence et même une inadéquation
entre le langage (langue naturelle ) et la pensée:
(f) Mais les idées claires et
précises ne viennent pas de la logique seule. Elles ne sont pas
innées, non plus. Elles découlent de l’expérience
concrète et particulière.
(g) Locke critique
la substance:
L’hypothèse de la substance n’est pas plus
fondée que celle de la permanence du <je> entre la joie, la
colère et la sérénité:
(h) Ainsi, le
dualisme cartésien du corps et de l’âme
(le verbe et la chair) n’est-il pas
justifié:
(i) Avec John Locke, l’acceptation
de la finitude des sensations de l’homme est une forme
d’ ouverture à la globalité .
D’autant qu’il affirme le relativisme de la norme culturelle:
Voir Descartes.
Intersémioticité.
Totalité. Cogito.
Docétisme.
Hobbes.
Thomas Hobbes (1588-1679).
(a) Ce philosophe mécaniste anglais a
fait ses études à Oxford avant d’être
précepteur d’une famille du Devonshire. Il voyage en France, en
Italie, séjourne à Paris et traduit Thucydide en anglais.
(b) Principales oeuvres publiées:
(c) Le monde est un
mécanisme. Il est constitué de corps alternativement actifs et
passifs. Le mouvement vital repose sur la circulation sanguine (William
Harvey, 1578-1657). Il se manifeste et se développe comme un
désir (conatus) qui s'exprime dans nos
volontés, nos passions, nos sensations et notre
imagination. Les pensées sont le reflet des mouvements
externes. Ces mouvements s'impriment dans notre conscience sous la forme de
sensations, d'images et de souvenirs. Karl Marx (la
superstructure idéelle est un reflet
marxiste de l’infrastructure matérielle) et
Muriel Robin (“J’imprime plus”) sont des enfants de Thomas
Hobbes.
(d) L’égalité naturelle et le chaos
primordial . Dans l'état de nature, <<l'homme est un
loup pour l'homme.>>.
(e) L’ ordre et
l’inégalité artificielle. Chaque homme doit payer de sa
liberté la paix qui garantira l’ordre.
Division politique du travail : le contrat
social confie le pouvoir naturel de chacun à un seul et
même homme, le Léviathan, le <<Dieu mortel.>>.
(f) La rationalité absolue de l'État
(Hegel, marxisme, centralisme
démocratique, dictature du prolétariat ,
totalitarisme), la forme moderne de la
totalité comme principe
d’intelligibilité et principe
d’organisation , est une fille naturelle du Léviathan.
(g) Lénine, Staline, Hitler, Mao, Pol Pot, le Génie des
Carpates et bien d’autres ont oublié que Thomas Hobbes
reconnaissait à tout citoyen, menacé dans son existence par le
fonctionnement de l'État, le droit de se défendre et ce par tous
les moyens.
Voir La femme n’est qu’un vase
.
Descartes. René Descartes (La Haye, en
Touraine, 1596; Stockholm, 1650).
(a) Ce philosophe français, un
des fondateurs de la pensée moderne, a laissé son nom dans
l’adjectif <cartésien>, synonyme de rationaliste. Comme
David Hume plus tard (1711-1776), Descartes étudie au
Collège royal de La Flèche. Soldat, il combat en Hollande, au
Danemark et en Allemagne. Mondain, il connaît le Tout-Paris. Puis, en
1629, il se retire en Hollande et se consacre à son oeuvre. En 1649,
Christine de Suède l’invite à Stockholm où il meurt
en 1650.
(b) Principales oeuvres publiées:
(c) Descartes
exige de la physique la certitude des mathématiques.
Avec cet outil de la raison, l'homme sera
<<maître et possesseur de la nature>>. En outre, comme
Auguste, il sera maître de ses passions. Cette compréhension de
la totalité du dessein divin abolira le conflit de la
raison et de la foi.
(d) La méthode de Descartes est le
doute méthodologique . Le résidu rationnel de
la méthode est le cogito, le moi pensant, la certitude
de la pensée. Contrairement à David Hume , la
connaissance des corps (sensations) est seconde face à
celle de l’esprit. (Cogito, ergo sum). Le verbe
se fait chair dans la <<glande pinéale>>,
réconciliant la physique et métaphysique.
(e) La
Formation du foetus , imaginée par René
Descartes sur la base de ses travaux sur les forces, les composantes de
forces, les flux et les fluxions, est révélatrice des
idées de son époque. C’était avant la
découverte des spermatozoïdes par Hamm en 1677 et
la réfutation par Louis Pasteur
(“Mémoire sur les corpuscules organisés qui existent dans
l’atmosphère. Examen de la doctrine des générations
spontanées”, 1861) de la conjecture sur la
possibilité d’une génération
spontanée .
(f) Contrairement à John
Locke, René Descartes n’est pas un “animal
politique”. Le cogito est une affaire individuelle de pensée
à pensée:
Hume. (a) David Hume
(Edimbourg, 1711-1776) est un philosophe du courant empiriste. Successeur de
Locke et de Berkeley, il veut subordonner la
connaissance à l'expérience sensible
immédiate . Il annonce Kant par sa
critique du rationalisme. Hume est aussi un économiste. Cet
écossais étudie en France, au Collège royal de La
Flèche. Il voyage à Vienne et à Turin en 1746. Son apport
le plus fondamental, repris par Karl Popper , est sa critique
de l’ induction.
(b) Oeuvres principales,
nommées dans leurs titres français:
(c) Pour David Hume, la
méthode expérimentale se contente de décrire les lois de
la nature. Elle se garde de tout principe métaphysique (le
premier moteur d’ Aristote),
qu’elle irait chercher au-delà du sensible. La seule connaissance
est celle du comment des choses. La question du pourquoi des
choses est une question métaphysique. Par contre, nous devons nous
poser la question du comment de notre connaissance. C’est
l’expérience des répétitions de successions qui
nous suggère l’idée de cause, celle d’effet et la
relation de cause à effet. Aux idées sont attachées des
croyances plus ou moins fortes. Mais une croyance généralement
admise n’est pas, pour autant, une
vérité. Ce scepticisme
évite le désespoir en se conjuguant à un
optimisme naturaliste.
Voir
Sensation. Sensations internes et sensations
externes .
Déterminisme
étroit. texte. (a) Le
déterminisme large suppose qu’un effet a une
cause. Il est donc possible de rechercher ces causes, voire de les modifier
peu ou prou.
(b) Le déterminisme étroit induit du
déterminisme large une possibilité de prévision,
même (ou surtout) en cas d’ignorance des causes. A partir
d’un trend (trace de l’évolution passée
considérée comme une tendance permanente) souvent
caricaturé (réduit à la linéarité ou
à la cyclicité, comme la fractalité des
courbes de prix) il veut prédire le futur objectif
d’un phénomène méconnu.
(c) De la
possibilité de prévision (avec 50 pour cent d’erreur), le
déterminisme étroit conclut ensuite à une volonté
(fatalité, dessein divin, prédestination) ou
une pensée organisatrice (nature, matérialisme
historique) personnalisée (Dieu) ou non
(dialectique).
Voir Bug de l’An
2000 . Fatale élévation des discours de
vérité .
Déterminisme large. texte. (a) Le déterminisme
large ne fait que supposer qu’un effet a une cause, qu’il est
possible de rechercher ces causes, voire de les modifier peu ou prou.
(b) Averti par la connaissance de la synergie et de
l’ effet papillon , le déterminisme large se
garde d’induire de la connaissance de lois physiques simples
(élaborées en laboratoire, ceteris paribus ) la
possibilité d’une prévision systématique.
(c) Le déterminisme large est toujours prêt à
augmenter la complexité de son
modèle de simulation et la
résolution mathématique de ses calculs,
plutôt que de supposer une volonté (faste ou néfaste)
derrière les phénomènes.
(d) Le
déterminisme large n’a rien à voir avec le
fatalisme logiquement complémentaire des
discours de vérité .
Voir Fatale
élévation des discours de vérité .
Induction. Hume. Karl
Popper . Machines désirantes .
Fatale élévation des discours de
vérité . texte. (a) Les
discours de vérité (Religion, Science sans
conscience, manipulation, séduction masculine )
prétendent détenir une connaissance de la
vérité. Ils déclament cette
vérité du haut de leur élévation. Leur discours
est produit sous l’hypothèse d’une totalité. Dans le
cas de la religion, il est tenu par révélation et
délégation d’une totalité divine. Ce point
de vue de la totalité produit un
déterminisme étroit qui se
transforme en fatalisme.
(b) L’ Économie
Politique n’a jamais été en mesure de
définir la richesse dont elle prétend expliquer la
répartition optimale. Répartir une richesse dont on ne
connaît ni la nature ni la taille est une mission impossible. Le
point de vue de l’Économie Politique est celui
du grand prêtre. Supposé au-dessus de la mêlée, il
rend ses augures à partir d’une prétendue connaissance de
la totalité. Comme il est incapable de sommer un
tout, à partir des éléments, le Tout
et les parties dont il parle sont pure
imagination. En fait, il n’y a pas de point de vue particulier
permettant d’accéder à la
totalité. Son point de vue ne vaut que par la position élevée que son discours de
vérité lui procure. Le discours procure à celui qui le
profère l’éminence dont il prétendait
bénéficier. La prétention à l’
élévation des uns se paye par un
fatalisme désastreux pour tous. La prétendue
Science Économique ne tient pas compte de la joute pour la
reconnaissance à laquelle elle participe en produisant
d’imaginaires totalités. Dans la division politique du
travail , le grand prêtre peut dire la vérité
parce que les fidèles l’attendent de lui. C’est en quoi la
domination comme principe est un véritable
principe d’intelligibilité pour une
culture sans nature . Telle est la fatale
élévation des discours de vérité. La seule
certitude sera toujours celle du malheur que procure la
servitude volontaire .
Projet
globalisant . texte. (a) Un projet
globalisant remplace la tentation du projet total ou du
projet unificateur quand on a compris son inanité. Il tient compte de
la nécessité d’un projet personnel pour
chacun des acteurs. Il applique, à plusieurs personnes
ou plusieurs organisations, le principe du projet global .
C’est donc est un projet envisagé selon le
processus fractal du futur .
(b) Au lieu de
réaliser un tir tendu vers une cible
imaginaire, un projet globalisant s’efforce d’assurer la
possibilité de fédérations, de regroupements, de
rendez-vous ou d’ organisations virtuelles entre les
participants.
Voir Organisation réelle .
Entreprise citadelle . Réseaux
socio-techniques .
Texte L’Apprentissage Organisationnel. Origine Complexe des Organisations Virtuelles. Mettez du réseau dans vos pyramides.
Auteur
Créé le 16 Novembre 1998
Suite des
Nouveautés
Compléments Spécialisés
Retours
Pour votre prochaine visite
Quoi de neuf sur le Réseau
d'Activités à Distance?