illustration

Réseau d'Activités à Distance

rad2000.free.fr

Sommaire



Vous lisez

http://rad2000.free.fr/glosde17.htm


Glossaire Détaillé, Lettre E, numéro 17




* Précédent


Glossaire Détaillé, Lettre E, numéro 16





Escurial. (a) Construit dans la solitude de la Sierra par l’architecte Juan de Herrera, l’Escurial est un des derniers monuments de l’architecture monastique “au désert”. Mais il est loin des fondations des grands mouvements monastiques que résume “Le Centre des Visiteurs“ de Charlieu (Loire, 42190, à 18 km de Roanne). L’Escurial appartient au dernier mouvement, celui de la Contre-Réforme. Quand on est “contre”, on n’est plus “pour” ni “dans” ni “vers” ni “avec”. Surtout quand on est seul. Cette nécropole royale, construite quand Philippe II quitte les Pays-Bas après la Paix de Cateau-Cambrésis (1559) et son remariage avec Élisabeth de Valois, est plus un repli sur la Castille, voire un enterrement, qu’un monument de la Renaissance.

(b) L’Escurial est le monument grandiose et austère d’un ermite royal. Il est à la fois un palais royal et un couvent dédié à saint Laurent. Il ne sera terminé qu’en 1584. C’est en 1557 que Philippe II (1527-1598) fit le voeu de construire un couvent en l’honneur de Saint-Laurent. En Août 1557, le couvent picard Saint-Laurent de Saint-Quentin en France est défendu par le connétable de Montmorency et Gaspard de Châtillon pour Henri II. Il est pris et incendié par les soldats de Philippe II, cinquante mille hommes commandés par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, gouverneur des Pays-Bas espagnols, qui retrouve ses États à cette occasion.

(c) Le plan rectangulaire est copié de l’Alcazar de Tolède. Il fait aussi référence au supplice de saint Laurent, mort sur le gril d’une échelle métallique. Le “Martyre de saint Laurent”, peint par Titien et terminé en 1567 est toujours à l’Escurial. Une symétrie maniaque organise ce palais. Il est dédié à l’ idée de l’ ordre, pendant que le duc d’Albe le maintient par la force dans les Provinces-Unies. En 1568, une partie de la décoration sera confiée au maître espagnol et peintre dévot Juan Fernandez de Navarrete ou Navarrete le Muet (1526-1579). Il réalise “Le Martyre de saint Laurent ” en 1579, premier témoin du ténébrisme espagnol. A sa mort, les peintres Vénitiens seront conviés. On se demande parfois comment l’auteur de la “Vénus d’Urbino” (Titien) a pu venir travailler à l’Escurial. Il est vrai qu’il avait déjà peint un “Martyre de saint Laurent” (1559) pour l’église des Jésuites de Venise.

(d) La chambre à coucher du roi est dans le prolongement du dortoir des moines hiéronymites et donne directement sur l’autel de l’église. Louis XIV s’inspirera de ce dernier point à Versailles. Mais son château, moins désert, abritait plus de courtisanes que de moniales. Le peintre Francisco Ribalta (1564-1628) qui a fait ses débuts à l’Escurial en a gardé une sombre gravité: “Saint François moribond réconforté par la musique d’un ange” (musée du Prado), “L’Apparition du Christ à saint Bernard” (musée du Prado).

(e) C’est pour Philippe II et l’Escurial que El Gréco (Domenikos Theotokopoulos, né en 1541 en Crète) a peint “L’Allégorie de la Sainte Ligue” puis le “Martyre de saint Maurice” (1580-1582, Escurial) qui finalement fut décroché en 1584 parce que trop difficile à comprendre. Ceci est d’autant plus surprenant que le roi chercha ensuite à s’approprier toute l’oeuvre hermétique de Jérôme Bosch . Et, pour une fois, il ne s’agissait pas d’un autodafé, comme à Valladolid et à Séville. Ceci laisse penser que le roi aurait été initié à la pensée du peintre et rend d’autant plus curieux de savoir laquelle.

(f) C’est la volonté de représentation du Christ qui provoque le rachat par Philippe II des oeuvres de Jérome Bosch. Le “Christ portant sa croix” a été peint pour l’Escurial. “Le Christ aux outrages”. Le Christ est entre Adam et Ève dans le panneau central du “ Jardin des délices ” qui se trouve au Prado. Enfin, le Christ est encore au centre de la “Table des péchés capitaux” (peinte vers 1489, musée du Prado). C’est probablement pourquoi Philippe II aurait voulu acquérir toute l’oeuvre de Jérome Bosch.

Voir Parc. Parc de Versailles . Philippe II et J. Bosch . Honoré d’Urfé . Alumbrados . Illuminisme.


Espace des actions , texte, l’espace des actions d’un opérateur, dans une organisation réelle ou virtuelle, est défini par le degré de force ou de faiblesse de la prescription et le degré d’ouverture ou de fermeture de la représentation de cet espace d’action (initiative, événement, autonomie, singularité).

Voir Confinement, Prescription forte, Prescription moyenne, Prescription faible . Structuration de l’action . Univers décisionnel euclidien . Univers décisionnel du marché .


Espace des choix , texte. Représentation de l'espace imaginaire dans lequel se trouvent les solutions d'un problème ou les choix qu'un individu ou qu’une organisation peuvent faire dans une situation donnée.

Voir Espace des solutions . Espace des actions . Univers décisionnel euclidien . Univers décisionnel chaotique . Modèle du chaos .


Espace des solutions , texte, plus l’ activité de conception est confiée à un collectif (conception collective) plus il est nécessaire de matérialiser les solutions provisoires par des objets intermédiaires et l’espace des solutions par un Graphe d'Exploration des Possibles. Dans certains logiciels basés sur l’ intelligence artificielle , cet espace est organisé comme un tableau noir .

Voir Espace des choix . Univers décisionnel euclidien . Univers décisionnel du marché .


Espace, acquisition de la notion , texte.


Espoir. (a) Jusqu’ici tout va bien et <<tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir>> peut-on se dire tout au long de la descente aux Enfers .

(b) On pourrait dire, plus fortement encore: <<Tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie>> sur le chemin de renaissance .

(c) Le processus fractal du futur se caractérise par un espoir dans un avenir sans la vision d’une cible. Il ne faut pas le voir pour y croire. Il s’agit d’une espérance qui ne s’appuie pas sur le sens de la vision . Et c’est heureux quand le spectacle social est celui de l’abandon. Car elle permet à l’i ndividu de continuer, tel un acteur résolu , quand les institutions de la société sont la proie du doute ou du désespoir.

(d) Il semble que l’espoir ne puisse n’être attribué à aucun des cinq sens , en particulier. Il serait alors le résultat même de l’ intersémioticité entre eux. Il est donc distinct des informations purement sensorielles de la nature. Il serait plutôt la base de la connaissance proprement culturelle. <<Accroche-toi, quand l’orage va tomber, à l’espoir qui te fait marcher ! (Le Pont de la rivière Kwaï, 1957, de David Lean, avec Alec Guinness)>>. Cette parole de vérité est l’émergence d’une culture qui ne se veut pas sans nature. Tandis que le discours de vérité est la formulation fataliste ou ambitieuse d’une culture sans nature .

(e) Retrouver l’espoir, après la descente aux Enfers et contrairement à l’abandon d’ Orphée à son chagrin envers Eurydice, implique de se connecter sur le désir microscopique , beaucoup plus ancien que tout spectacle social et même que le spectacle naturel .

Voir Modèle de la cible . Désir tendu . Didyme. Supplice de Didyme . Attribut.


Esprit démocratique , (= Touraine), texte. Seul garant de la démocratie.


Essaimage, (a, essaim d’abeilles). Multiplication des colonies d'abeilles par l'émigration d'une partie de la population.

(b) Manière d’externaliser des activités en incitant les salariés compétents, que l’on ne peut utiliser à plein temps, à s’établir à leur compte.

(c) Mode de dissémination des premières communautés nomades sur l’ensemble de la planète.

Voir Externalisation. Organisations virtuelles . Nomade moderne . Olduvai. Lucy. Complexité de l’organisation Crusoé . Nomade primitif .


Essarts. texte. (a) Les essarts désignent des terres essartées, c’est-à-dire défrichées par brûlage ou par arrachement du couvert végétal. Elles sont ensuite employées à la culture ou à l’élevage. Dans la toponymie (les noms des lieux), les défrichements se nomment: Essarts, Noailles, Usclades ou Tronches. Celui qui fait la tronche est un défricheur. Dans les Monts du Forez , le nom du village d’Essertines-en-Châtelneuf, où se trouve Le Chevallard , est tout un programme d’ essaimage ou d’ ouverture de la noblesse .

(b) Pour les serfs des domaines féodaux, le défrichement n’est pas un simple problème de mise en valeur de nouvelles terres. La division politique du travail n’est pas une simple division technique du travail . Car le défrichement sauvage est interdit aux Jacques. Il se fait toujours au détriment d’un territoire de chasse jalousement gardé pour sa valeur symbolique. Il n’est pas question de toucher à la “réserve” seigneuriale. Pas plus que le serf ne sacrifierait son lopin (hortus ou jardin). La réserve est au domaine ce que le Parc est au Château de Versailles. Le Parc est un Écrin pour le Château qu’il contient. L’un est le symbole de la culture, l’autre est le symbole de la nature, dominée. A fortiori le Parc des Écrins pour la culture de l’alpinisme issue des aristocrates anglais.

(c) Ce sont généralement des moines (bénédictins le plus souvent) qui obtiennent d’un seigneur le droit (la protection) d’installer une abbaye dans un “désert”. Cet établissement est celui d’un nouvel ordre ou celui d’une dépendance. Dans les deux cas, la fonction religieuse remplace le chaos naturel par un ordre culturel. Ce n’est pas le rôle du manant d’établir l’ordre (prêtre) ni de maintenir l’ordre (guerrier). C’est lui, le producteur fertile du produit net , qu’on maintient en place. Rejoindre une abbaye est, pour un serf, un moyen de coloniser de nouvelles terres. Mais cela suppose que le seigneur soit trop affaibli pour faire usage de son droit de suite ou trop attaché aux bénéfices de l’abbaye pour y voir ombrage, puisque les serfs sont “attachés à la glèbe”.

(d) Dans la seconde moitié du XIII ème siècle, les seigneurs remplacent les corvées par un cens ou une redevance en monnaie, les lopins ou jardins des serfs se réduisent et la misère des travailleurs des villes marchandes et artisanales provoquent des troubles (Bruges, Douai, Tournai, Provins, Rouen, Caen, Orléans, Reims, Béziers, Toulouse). Tout ceci manifeste une très grande difficulté à mettre en culture de nouvelles terres. Il semble que les raisons cumulées soient hautement symboliques (dont la réserve ou domaine réservé, l’institution et le Parc). Si le seigneur n’a pas les moyens de faire les “avances” pour parler comme Quesnay , les essarts spontanés des serfs remettent en cause toute la justification pratique de la féodalité .

(e) Divers.

Marguerite Des Essarts est la seconde épouse d’Étienne Marcel, fournisseur de la cour de Philippe VI.

Charlotte des Essarts est, avec Gabrielle d’Estrées, une des nombreuses “amies” du roi Henri IV.

Herberay des Essarts est le traducteur portugais de François Ier.

Fabre des Essarts est un auteur ésotérique.

Voir Roche-en-Forez. La Chaise-Dieu . Fertilité. Domination comme principe .


Estimer. L’estime établit ou résulte d’une distinction.

Voir Sens du goût . Goût. Bon goût . Sens de l’odorat . Sens de la vision .


Estradiol. (a) L’estradiol est une hormone sexuelle dont la sécrétion apparaît avec la puberté de l’enfant.

(b) L’estradiol est sécrété par l’ ovaire de la fille pubère.

Voir Testostérone. Caractères sexuels secondaires .


Étamine. Une étamine est: (a) une petite étoffe mince, non croisée.

Voir Stigmate. Co-évolution. Pollinisation. Pollen. Insecte pollinisateur .


État. Nation organisée, administrée par un gouvernement.

Théma Thématique de l’État


État de fait . (a) Un état de fait est la référence à un fait bien établi. Cela va bien pour les clefs dans la poche. Quoique le douteur ... Mais comment établir un fait autrement que sur les perceptions et les représentations de son époque ? C’est tout de même un fait constatable tous les soirs que le soleil se “couche”. Il est bien évident qu’au-delà de l’ horizon, il n’y a plus rien.

(b) Un état de fait peut être constitué par la croyance en une opinion non fondée ou en une rumeur erronée.

(b) Il est maintenant un fait établi (dont la police locale n’a jamais douté) qu’il n’y avait pas de traite des blanches à Orléans. Mais “La Rumeur d’Orléans” étudiée par Edgar Morin a été un état de fait pour les femmes de cette ville.

(c) Même à vue de nez, sans lunette astronomique perfectionnée, Galileo Galilei (1564-1642) et plus encore Giordano Bruno ont du considérer comme un état de fait les croyances et le pouvoir de l’ Inquisition.

Voir Stress. Normal. Normalité. Vérité objective . Vérité subjective . Inquisition. Conformisme. Apollon. Hallucination. Sens de l’hallucination .

Texte Utiliser le stress.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 21 Juin 1999

Modifié le 29 Juillet 1999





* Suite



Glossaire Détaillé, Lettre E, numéro 18





Lettre F


Glossaire Détaillé, Lettre F, numéro 01




Reproduction interdite
Association R.A.D. - Chez M.Houdoy - 18, rue Raoul Follereau - 42600 Montbrison - FRANCE.
* Fax: 04 77 96 03 09
Mise à jour: 24/12/1999