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Glossaire Détaillé, Lettre V, numéro 13




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Glossaire Détaillé, Lettre V, numéro 12





Voyage cauchemardesque . Voyage de Waris Dirie , une enfant de treize ans, partie pieds nus à travers le désert de Somalie, entre lions et violeurs, pour aboutir finalement à Londres.

Voir Optimisme infantile . Temps ou sensations . Réagir aux sollicitations .

Texte Connaître, Caresser et Garder le Clitoris.


Vrai pédophile . Le vrai pédophile aime vraiment les enfants.

(a) Le crime pédophile est véritablement le crime d’un pédomane.

(b) Le faux pédophile est celui qui est maladivement, pathologiquement, attiré par les enfants. Il “aime” les enfants <<comme le loup aime l’agneau (Platon, Phèdre)>>.

(c) Il y a souffrance (et donc pathologie) parce que les enfants souffrent de la pédomanie.

(d) Le pédomane, quant à lui, ne ressent pas de culpabilité pour son crime. Car, il trouve, dans les représentations phalliques de l’ inconscient collectif (en fait le langage ), de très nombreuses justifications à ses actes.

Le vrai pédophile est donc celui qui aime et respecte les enfants.

Voir Le verbe se fait chair . Pédérastie. Viol. Violence. Connaissance biblique . Pathos. Pathologie. Abus sexuel . Exploitation ouvrière . Sens du toucher . Jésus de Nazareth .

Théma Thématique, Monde des Positions.

Texte Érection du phallus.


Vulgaire. (a) Sens courant. Appartient au vulgaire (“vulgus pecus”) celui qui ne se distingue pas du rang, du commun, de l’ uniforme, de la multitude, de la masse.

(b) La langue vulgaire (français, allemand, castillan, anglais, etc) s’oppose au latin, langue internationale des clercs dans la Chrétienté du Moyen-âge.

(c) Sens snob. Est vulgaire ce qui n’est pas du beau monde. Le sens commun est alors un sens vulgaire. Il est très loin du bon goût .

Voir Cinq sens . Distinction.


Vulgarisation. La vulgarisation est le fait de pouvoir s’adresser à tout un chacun ou au vulgaire.

(a) Stratégie consistant à rendre intelligible par le maximum de monde des connaissances récentes ou qui paraissent encore très inaccessibles parce que le jargon technique qui les formule est trop loin de la langue naturelle communément utilisée. La vulgarisation scientifique remplit un rôle de transmission pédagogique des connaissances. La vulgarisation est donc une traduction des connaissances en informations .

(b) Il existe une forme de la vulgarisation que l’on peut définir comme un snobisme de la vulgarité. Ce snobisme est parfois une réponse du vulgaire (le commun des mortels, vous et moi) au snobisme de l’élite, pour lui rabattre son caquet . Il est souvent une forme de dévalorisation collective ou de dépréciation.

(c) Ainsi le langage argotique peut être tantôt une forme libre de la poésie ou de la création lexicale, tantôt une dépréciation verbale qui accompagne une dépréciation esthétique . Comme le chantait Georges Brassens, le sexe de la femme fait l’objet d’une dévalorisation par le sexe masculin . Cette dépréciation répétée est cause de blocages et de pannes sexuels. Elle entretient une indéniable culpabilisation du plaisir de la femme . On voit moins qu’elle contribue à une vulgarisation du plaisir de l’homme .

(d) Cette auto-dépréciation du sexe masculin ressemble à l’auto-dépréciation d’une culture ethnique par un peuple colonisé, occupé par les armes ou parqué dans des réserves. “La Couleur Pourpre” de Stephen Spielberg montre bien comment la domination masculine noire est un relais de la domination raciale blanche. C’est ainsi que Sophia se retrouve une personne cassée (par la violence physique de la prison et la violence symbolique du paternalisme) jusqu’à ce que sa belle-mère la réveille en se révoltant à son tour.

(e) La vulgarisation se rencontre aussi dans une entreprise rachetée lors d’une OPA quand le corps social commence à douter de sa culture d’entreprise , de sa baraka et de son avenir économique. Le conformisme met alors son énergie habituelle, plus l’énergie du désespoir, pour faire qu’il ne puisse y avoir de lendemain pour personne. Après nous, le Déluge. Et le plus vite possible. Viva la muerte .

(f) Ce vécu de la dépréciation collective est une expérience de la pulsion de mort . Ni Thanatos ni le corps plein sans organe ne peuvent supporter le bruit de la vie ni l’espoir du désir.

Voir Un fameux con . Mobbing. Bizutage. Descente aux enfers . Chemin de renaissance . Saturation.


Vulgarisation du plaisir de l’homme . (a) La vulgarisation du plaisir de l’homme est une des nombreuses formes de la mutilation sexuelle. Il s’agit d’une dégradation de la sexualité par la vulgarité. Celle-ci est une forme de la violence symbolique . Elle fait un usage perverti des mots, du rire et des gestes. Elle opère souvent dans le cadre de rites d’institution (armée, école, usine, parti, équipe de sport) qui contribuent à la construction sociale des corps selon les genres.

(b) La vulgarisation du plaisir de l’homme est une des composantes de la division sexuelle des émotions . Elle est nécessaire à l’instauration de la division politique du travail par l’ exclusion de la femme . Elle est aussi une forme de l’ exclusion du sexe par la réduction du champ de ses fonctions et usages possibles.

(c) La vulgarisation du plaisir de l’homme est le complément indispensable, pour le sexe masculin , de la culpabilisation du désir de la femme . Elles contribuent à élargir le fossé entre le monde du travail et le monde de l’amour . Elles augmentent la distance psychologique entre l’homme et la femme. Elles contribuent à produire les associations: “travail égale masculin” et “amour égale féminin”. L’une et l’autre participent au maintien de la domination masculine , une forme arbitraire de la domination comme principe .

(d) La vulgarisation du plaisir de l’homme n’est pas l’accès de tous les hommes au plaisir, sauf peut-être par la masturbation. Mais, dans ce cas, on peut constater une indéniable culpabilisation du plaisir de l’homme.

(e) La vulgarisation du plaisir de l’homme est la vulgarité. Elle réside dans le fait de donner une connotation vulgaire (bestiale, sans culture humaine et surtout sans désir naturel) à la sexualité.

(f) La vulgarisation du plaisir de l’homme est assurée par les obligations rituelles du bizutage, du harcèlement sexuel , de la prostitution et de l’ échange verbal, sur les femmes, entre hommes .

Voir Auto-stimulation. Auto-érotisme. Charnière. La femme n’est qu’un vase .

Texte Blagues et Plaisanteries Sexuelles. La Reproduction Sociale des Gueules Cassées. culpabilisation du désir de la femme. Le Harcèlement Moral.


Vulgarité. La vulgarité désigne le défaut de l’homme, de la pensée, du comportement ou de la chose vulgaire.

(a) La vulgarité n’est pas l’état de qui n’a pas de culture. La foi du charbonnier n’est pas vulgaire. Une femme comme Waris Dirie , sans être allée à l’école, sait faire face aux défis de son époque.

(b) La vulgarité n’est pas un manque initial de connaissance. Au contraire, la vulgarité détruit des connaissances préalables. Elle participe à une production sociale du manque. La vulgarité est un manque organisé . Le comportement vulgaire consiste à déprécier les valeurs et les connaissances acquises.

(c) La vulgarité est un processus d’auto-dépréciation ou de dévalorisation collective. La vulgarité est une agression qui cherche à masquer une profonde souffrance et un traumatisme dans une attitude principalement auto-destructrice voire suicidaire.

(d) La vulgarité est une manifestation du conformisme. Celui-ci garde sa force d’homogénéisation tout en niant ses valeurs. La vulgarité est une forme de suicide collectif d’une culture qui se sent dépassée et ne veut pas relever le défi de l’inéluctable choc des cultures (ethniques, d’entreprises, nationales).

(e) La vulgarité assure la permanence dans les gestes et dans le langage quotidien , d’un rite d’institution qui n’est plus, depuis longtemps, un rite de passage . Ce peut être un détournement du rite.

(f) La vulgarité est un processus actif et mortifère de vulgarisation du désir et du plaisir. Elle est de même nature que l’alcoolisme des peuples exilés ou enfermés dans des réserves touristiques (indiens, inuits, etc). Elle s’accompagne d’un processus de destruction de connaissances par perte de la signification. Mais on peut parfois retrouver le sens perdu.

(g) Le plaisir, morbide, de la vulgarité est de type sadomasochiste. La vulgarité est une des formes du désespoir.

Voir Vulgarisation du plaisir de l’homme . Thanatos. Charnière. Division sexuelle des émotions . Échange verbal, sur les femmes, entre hommes . Culpabilisation du désir de la femme . Ignorance culturelle du doute . Ignorance culturelle de la peur . Ignorance culturelle du clitoris . Ignorance de la différence des sexes . Freud misogyne . Karl Marx . Dépréciation esthétique . Dépréciation verbale . Question du suicide . Île du désespoir .

Texte Blagues et Plaisanteries Sexuelles. La Reproduction Sociale des Gueules Cassées. Les Mutilations Sexuelles.


Vulve. (a) La vulve est la partie externe et visible de l’extérieur du sexe de la femme .

(b) Georges Brassens avait raison de dire que cette merveille de la nature a été trop longtemps dévalorisée, par une dépréciation esthétique et par une dépréciation verbale qui participent à une obligation sociale de vulgarité.

Voir Freud misogyne . Misogynie. Un fameux con . La femme n’est qu’un vase . Formation du foetus . Méconnaissance de la différence des sexes . Sexe féminin . Ignorance culturelle du clitoris . Sexe de l’amante . Sexe de l’amant . Utérus. Dialectique du plein et du vide . Moi-peau. Excision du clitoris . Mutilations sexuelles . Exclusion de la femme . Exclusion du sexe .

Texte Excision du clitoris. Mutilations sexuelles. Caresses Vaginales. Les Caresses.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 17 Décembre 1998

Modifié le 22 Novembre 1999





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Lettre W


Glossaire Détaillé, Lettre W, numéro 01


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Mise à jour: 24/12/1999