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Glossaire
Détaillé, Lettre S, numéro 13
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Glossaire Détaillé, Lettre S, numéro
12
Semblant de mourir ,
texte. La T.S. ou la “Tentative de
suicide”.
(a) Faire semblant de mourir est le réflexe de
la fleur du Petit Prince. Elle découvre brusquement qu’elle est
une fleur parmi des milliers d’autres. Elle se croyait
une fleur unique .
(b) Faire semblant de mourir reste
une technique de séduction. Elle concerne le
corps plein . Pris dans le discours, il n’est jamais
sûr d’être un beau corps plein . Il
n’est pas sûr d’être assez fidèle à
l’obligation de beauté, celle de l’
éternel féminin .
(c) La tentative de
suicide pour faire semblant de mourir ou pour tenter d’ouvrir une voie
de communication, n’est pas ce que nous nommons la question du
suicide .
(d) La question du suicide apparaît avec
l’ exclusion. Celle-ci laisse pointer la
question de la mort . L’impossibilité sociale de
la formuler clairement est la mort du verbe .
D’où la relative indifférence voire la
préférence pour la mort de la chair .
Voir Descente aux enfers .
Renaissance. Chemin de Renaissance .
Chapitre Chapitre - Renaissance.
Sème. Terme de sémiotique. Le
sème est une unité de sens en deçà du mot. A la
suite des travaux de Bernard Pottier sur le champ sémantique des
sièges, en 1963, le concept de sème permet d’ouvrir
l’analyse sémique. Il autorise une résolution plus fine
qu’avec le signe saussurien. Mais le sème
n’est pas isolable comme le mot. Encore que le mot n’ait pas de
sens en dehors du paradigme et du syntagme.
Voir Analyse componentielle .
Sémélé ou Thyoné.
Mythologie grecque. Sémélé est la mère de
Dionysos.
(a) Fille de Cadmos et
d’ Harmonie. Sémélé est la
première victime des néfastes
cadeaux faits par les dieux pour leur noce.
Sémélé pourrait être un nom d’origine Thrace
désignant la terre primitive ou une grande
mère .
(b) Zeus est apparu à
Sémélé sous l’apparence d’un être
humain. Devenu son amant, il a provoqué sa grossesse. Zeus s’est
vanté un peu vite de cette heureuse attente. C’était
compter sans la jalousie d’Héra . La
déesse du mariage et de la fidélité prit
les traits de Béroé, la servante de Sémélé,
pour mettre le doute, dans l’esprit de celle-ci, sur
l’ identité de son amant.
(c)
Splendeur de Zeus . Perfidement conseillée,
Sémélé demanda à Zeus de lui apparaître dans
toute sa splendeur. Hélas, la foudre et le Tonnerre de
Zeus réduisirent Sémélé en cendres.
(d) Né deux fois . Vif comme
l’éclair, le divin Hermès eut le temps de
sauver l’enfant à naître. Zeus le plaça dans une
entaille qu’il fit dans sa cuisse. C’est ainsi que Dionysos,
né deux fois, est sorti de la cuisse de Zeus . Noter
que, dans la Bible, quand Abraham et son
fidèle serviteur mettent la main sur leurs cuisses, c’est
qu’ils se touchent les (N)ouilles, comme des sé(C)ateurs.
(e) Comme Gaia, une autre grande mère,
Sémélé donne une matière
première encore un peu chaotique. C’est
la première naissance de Dionysos. Zeus met un peu d’
ordre dans tout cela. C’est la seconde naissance de
Bacchus, le père de Priape.
(f) Plus tard,
reconnu dieu par ses pairs, Dionysos ramena les restes de sa mère sur
l’Olympe et Zeus immortalisa Sémélé.
Voir
Dangereuse Harmonie . Jalousie.
Héra. Dieu jaloux .
Sémème. Terme de
Sémiotique. (a) Un sémème est une
combinaison de phèmes ou de
sèmes qui contribuent à déterminer le
sens d’un mot ou lexème .
(b) Analyse sémique. Dans le sémème de
<fauteuil>, la commutation du sème (avec accoudoir) par le
sème (sans-accoudoir) donne le nouveau sémème de
<chaise>. Bien sûr, la chaise et le fauteuil sont des
sièges (pour une seul personne). Si on remplace ce sème par
celui de (siège collectif), on accède à l’
idée de <banc>. Ce n’est pas très
compliqué. “C’est même” facile à
comprendre quand on “s’aime”, comme <<les amoureux qui
se bécotent sur les bancs publics (G. Brassens)>>.
Semi-perméable. Terme de
biologie. (a) La semi-perméabilité est la
caractéristique d’une membrane qui se laisse traverser par
l’eau plus facilement que par les substances (sels, sucres, pigments)
dissous dans cette eau.
(b) La semi-perméabilité est la
condition de l’ osmose entre deux milieux aqueux
séparés par une membrane semi-perméable. C’est ce
qui se passe pour la vacuole de la cellule
végétale .
Voir Pression
osmotique . Turgescence.
Plasmolyse.
Sémiologie.
(a) La sémiologie est une science qui étudie la
signification dans les systèmes signifiants autres que
les langues naturelles (exemple: les pictogrammes du code de
la route).
(b) Les termes <sémiologie> et
<sémiotique> ne sont pas synonymes pour Roland Barthes (qui se
limite à l’aspect verbal et linéaire) et Algirdas Julien
Greimas (fondateur de la sémantique structurale ).
Voir Sémiotique.
Sémiotique, (/sémantique). (a) La
sémiotique est une sciences qui étudie la signification dans les
systèmes signifiants autres que les langues naturelles
(exemple: pictogrammes du code de la route). (b) Algirdas Julien Greimas
distingue rigoureusement la sémiotique de la
sémiologie (pratiquée par Roland Barthes).
(c) On peut généraliser l’étude des
signes de la langue naturelle à d’autres
systèmes non linéaires. On aura, par exemple, des
systèmes gestuels. Les sémiotiques planaires (dans le plan
à deux dimensions) concernent la peinture ou le dessin. Les
sémiotiques spatiales (3D) s’intéressent à la
sculpture, à la CAO, à la
réalité virtuelle et à toutes les
représentations dans l’espace à trois
dimensions.
Sémiotique corporelle , texte. (a) Signification non-linguistique,
infra-linguistique, exprimée de manière
consciente ou inconsciente par le corps, ses gestes et ses attitudes. Poids de
la société, de notre histoire personnelle et de nos
représentations sur notre corps,
considéré comme le support de notre
personnalité et de notre vie sociale.
(b)
Ensemble d’ oppositions paradigmatiques : pur/impur,
jouissance/souffrance, public/privé, beau/laid, fierté/honte,
montré/caché, touchable/intouchable,
caressé/ignoré, etc. Ces oppositions n’ont rien de
biologique. Elles sont toutes acquises. Le mode de vie, l’ergonomie, le
sport, la publicité, la mode, la politique et le langage
d’amour alimentent cette sémiotique.
(c) La sémiotique corporelle utilise des grains de
connaissance plus fins que les mots de la langue
naturelle . En effet, la communication linguistique
utilise des grains d’information qui sont les
lexèmes (mots du lexique).
(d) Le
langage du corps n’est pas directement
dicible. Il n’est pas, pour autant,
indicible. Il peut toujours être traduit,
élaboré, par des mots. Cette élaboration le rend plus
clair à soi-même et communicable plus largement.
(e) La
communication linguistique a l’avantage d’avoir une plus grande
diffusion. Aujourd’hui, elle permet d’utiliser la réduction
des distances que nous offre internet.
Voir Amour à
distance . Caresse virtuelle . Corps
plein . Corps virtuel . Gestes du
désir .
Sémiotique
naturelle , texte. (a) Nous
définirons la sémiotique naturelle comme le couple formé
par le monde naturel et les langues
naturelles . Mais nous ne limiterons pas les langues naturelles
à la définition linguistique des langues
verbales.
(b) Tenant compte des leçons de l’anthropologie
du geste, nous ajouterons aux sémiotiques
linéaires (parole, écriture) les sémiotiques planaires
(dessin, peinture) et les sémiotiques spatiales (sculpture, CAO en 3
dimensions).
Voir Don naturel .
Sémiotiques discontinues . (a)
Contrairement à une vision euclidienne et simpliste du monde (espace
vide, infini, continu, homogène et isotrope recevant des atomes
infinitésimaux, durs et insécables) nous connaissons l’
Univers par des systèmes de représentation
et/ou de signes qui produisent tantôt des
modèles tantôt des
connaissances, mais de manières
différenciées, partielles et discontinues.
(b) Nous
n’aurons jamais un modèle direct, complet et objectif du monde.
C’est pourtant ce que nous laisse supposer une idée naïve de
notre sens de la vision . D’où la
nécessité d’une
intersémioticité.
(c) Nous devons
croiser les informations que produisent nos
sémiotiques discontinues. Nous le ferons en multipliant les
exercices d’intersémioticité .
Voir Regard en forme de caresse . Mots
caressants .
Sémiotiser, texte. (a) Sémiotiser, c’est donner une
existence sémiotique (graphique,
gestuelle, matérielle) à des idées, des
intuitions, des virtualités, (objet en conception,
projet). C’est aussi le cas pour l’amant qui
exprime son désir par des caresses du corps .
(b) Il est courant de placer les représentations sur un continuum
linéaire allant de l’abstrait au concret. Sans être fausse,
cette image peut masquer l'existence de ruptures entre
les représentations. Cette métaphore est
contredite par la non-linéarité de la démarche
opportuniste . Au contraire, nous mettrons l'emphase sur les
ruptures.
(c) Dans l’activité de conception. Le concepteur
se déplace dans un univers mental de
virtualités.
Commence alors la partie visible du travail de conception, celle
que l'on aimerait tayloriser sous prétexte qu'elle porte sur un objet
externe. C'est oublier que ce travail est en partie manuel
(CAO) et en partie mental (sémantique
psychologique ).
Séné.
(a) Séné vient du latin médiéval sene,
lui-même tiré d’un mot arabe.
(b) Le
séné est une plante légumineuse. Elle est proche du
cassia ou de la casse. Cet arbrisseau produit des
gousses. Une gousse est formée par une paire de cosses
renfermant des grains ou graines. C’est en
écossant ses gousses (en tirant les graines hors des cosses) que
l’on tire le grain de séné . Le terme est
resté dans une formule de compromis ou de
donnant-donnant.
Sens, (=
Touraine), texte. Le sens (établi)
n’est pas identique à la signification (floue,
changeante). Le sens commun statique, hérité,
traditionnel, disparaît avec le brassage des cultures. Aujourd’hui
c’est à chacun de donner un sens et de devenir le
Sujet de sa propre vie.
Voir Globalisation.
Dénotation. Connotation.
Discours de vérité . Logos.
Sens commun , texte.
(a) Le sens commun est l’
arlésienne. Comme le français
moyen, on ne les rencontre jamais. Concrètement, nous ne
connaissons que des significations différentes,
problématiques et particulières. On ne parvient au sens commun
que par un processus d’ abstraction. Comme toute
dérive ou dérapage, il n’est pas toujours
contrôlé.
(b) Chaque individu est un lieu de cohabitation,
souvent problématique, entre des mots et des choses qui ne lui
appartiennent ni les uns ni les autres.
(c) Les mécanismes par
lesquels se produisent les mots ne sont pas identiques aux mécanismes
par lesquels se produisent les choses. Les mécanismes n’ont pas
commencé à la même date. Les machines
désirantes de la nature ont produit une
diversité de choses bien avant que
les premiers humains ne cherchent à les désigner par des mots et
à les représenter par des phrases faites de mots. La langue est
une réflexivité de la nature sur elle-même.
(d)
Entre elles, les langues naturelles ne produisent pas les
mots de la même manière. D’où l’
arbitraire du signe .
(e) Entre eux, les individus
n’acquièrent pas leur langue de la même manière. Ce
qui fait que deux individus, même jumeaux, ne peuvent avoir les
mêmes connaissances. Les listes de mots et de choses
qui leur sont présentées ne sont jamais identiques: ni dans leur
constitution, ni dans leur chronologie.
(f) Le système de la
langue naturelle est un système de
représentations dans lequel les mots renvoient
inévitablement à d’autres mots (les relations de la
signification). L’expérience du dictionnaire, dans lequel nous
cherchons la définition d’un mot nouveau, est
révélatrice:
(g) Les mots font signe dans la langue commune. Mais ils peuvent
être des symboles pour chaque
individu. L’ affect que chacun de nous
attache à un mot, connote, co-détermine le sens de ce mot pour
nous. Il peut nous écarter du sens commun (qui, bien sûr,
n’existe pas plus que le français moyen avec son béret sur
la tête et sa baguette de pain sous le bras).
(h) Car la
présentation (de la leçon de
choses ) et la représentation (du système de
signes ) ne produisent pas le même sens. Pas plus que la
synchronie du marché et la diachronie
comptable ne produisent la même valeur
économique. Le sens individuel n’est pas et ne peut se
limiter au sens commun.
Voir Dénotation.
Connotation. Discours de
vérité . Logos. Parole de
vérité .
Sens construit dans
l’instant . (a) En plein désert de Somalie, une
fille de treize ans vient d’être
épargnée par le lion qui la menaçait.
Elle décide alors de repartir et de faire quelque chose de ce
répit vital. Peu importe la formulation, religieuse ou non, de sa
décision et de son projet. Chacun
parle le langage de sa culture. A ce niveau, chaque culture contient des
signes pour les grandes catégories de comportements
possibles (action, abandon).
(b) Mais ni la langue ni la culture ne
font les événements. Ce qui compte, c’est
que le sens de l’action (et celui de l’abandon possible) soit
construit dans l’instant. C’est ainsi que l’ acteur
résolu se construit un avenir, de bifurcation
en bifurcation, par un processus fractal du futur .
(c)
Quelle que soit la décision réelle d’un dieu
éventuel, c’est Waris Dirie qui se lève
et qui se remet en marche. Elle a donné un sens, pour elle, ici
et maintenant , au refus du lion de lui donner la mort rapide
déjà acceptée. Plutôt que d’attendre la mort
lente, elle se lève parce que ce serait trop bête de ne pas
tenter cette nouvelle chance.
Voir Le Lion .
Optimisme infantile . Voyage cauchemardesque
. Temps ou sensations . Projet.
Rejet.
Auteur
Créé le 23 Mars 1999
Modifié le 21 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre S, numéro
14
Lettre
T
Glossaire
Détaillé, Lettre T, numéro 01