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Thématique, la Décision
Ma morale, ma fonction et mes règles de vie m'interdisent de ne pas y aller. Alors, mon inconscient choisit une solution qui concilie mes deux attentes:
L'acte manqué réalise mes désirs refoulés (ne pas aller au rendez-vous) tout en maintenant le moi-idéal (image du décideur et de l'homme d'action) dont j'ai besoin pour alimenter mon estime et ma motivation.
Voir Univers décisionnel. Lapsus. Univers décisionnel euclidien. Univers décisionnel chaotique. Univers décisionnel du marché.
Bifurcation, texte, fourche dans un réseau de transport, de causalité ou de décision.
Chaos mathématique. Situation complexe, caractérisée par l'interdépendance de plusieurs agents ou phénomènes dont les influences mutuelles ne peuvent se résoudre à des relations linéaires. Les états possibles ne sont pas prévisibles par des équations d'équilibre. La très forte sensibilité aux conditions initiales provoque des bifurcations. Ces situations sont accessibles par la modélisation informatique. Le météorologiste Lorenz a popularisé cette extrême sensibilité sous le nom d'effet papillon. Une situation chaotique est un des états possibles pour un système complexe. Ce n'est pas la seule. Une situation chaotique est parfaitement déterminée. Elle est "parfaitement" prévisible. Mais sa modélisation dépasse souvent nos capacités d'analyse ou de recueil des informations. Surtout, le temps de calcul des prévisionnistes dépasse très largement le temps de déroulement du phénomène. Ainsi, nous pourrions multiplier par deux le temps de prévision des phénomènes météorologiques, à la condition de multiplier par dix la densité des points d'observation (stations météo automatiques), surtout dans les océans, et d'accroître d'un facteur dix la précision de chacune de ces mesures. Il faudrait alors que les ordinateurs soient capables de calculer les prévisions météo en bien moins de 10 jours.
Voir Bifurcation. Complexité. Modèle du chaos.
Chaotique, texte, qui relève du chaos. Qui semble échapper à toute règle, toute loi ou toute ordre. Qui semble définitivement inintelligible. Phénomène ou situation extrêmement complexe. Les phénomènes atmosphériques (vent, humidité, condensation, évaporation, liquéfaction, glaciation, sublimation) qui se déroulent un jour d'orage dans un cumulo-nimbus sont de type chaotique.
Voir Conditions initiales. Graphe d'exploration des possibles. Espace des solutions. Espace des actions. Univers décisionnel euclidien. Univers décisionnel chaotique. Modèle du chaos.
Cible, texte, métaphore du tir à l'arc et du tir tendu. Forme circulaire entourant un point central (coeur) qui est l'objectif du projet. Les individus les plus performants atteignent le coeur de la cible. La cible contient le point visé et les points voisins qui l'entourent. Tous les points de la cible appartiennent à un espace plan et continu. La valeur des points (objectifs atteints) est décroissante au fur et à mesure que l'on s'écarte du centre de la cible. Un segment reliant deux points de faible valeur stratégique et ne passant pas par le centre de la cible ne peut pas comporter de ponts dont la valeur soit égale ou supérieure à celle du coeur de cible.
Voir Modèle de la cible. Désir tendu. Tension.
Complexe, Complexité, la complexité s'oppose à la fois à la complication et à la simplicité.
(a) (/complication), situation dans laquelle de nombreux éléments interagissent entre eux. Non modélisable par un système d'équations simultanées. La complexité est naturelle, inhérente aux situations. La complication provient de la tentative de résoudre les situations complexes par les méthodes centralisées et procédurières qui ne réussissent que dans les situations simples. Voir Chaos, Bifurcation.
(b) (/simplicité), la réalité est toujours plus complexe que nos représentations. D'abord parce que les capacités de nos cerveaux limitent la complexité de nos représentations mentales (connaissances). Mais aussi parce que les modèles scientifiques développés dans des livres ou dans des modèles mathématiques pouvant tourner sur de gros ordinateurs sont encore basés sur des principes d'abstraction et de réduction qui font que la carte reste plus maniable et simple que le territoire. D'où, ce que nous avons appelé la transcendance naturelle de la réalité. Voir La réalité et ses représentations.
Compliqué, Complication, (/complexité), situation dans laquelle de nombreux éléments agissent ou interviennent sans interaction entre eux. Il s'agit rarement d'un phénomène vivant, soumis à une contrainte de survie. Il s'agit plutôt d'une accumulation géologique, historique, législative, érudite, bureaucratique, snobinarde ou névrotique de cas particuliers. Dans un catalogue d'entreprise, une dynastie de produits, somme de variantes historiques, est compliquée. Au Col d'Arsine, à coté du Lautaret, la structure géologique, produite par empilements, glissements et renversements de couches est compliquée. En France, le Code Civil, le système fiscal et l'orthographe sont inutilement compliqués par l'accumulation de textes et de règles indépendantes et par les refus réitérés de toute simplification.
Conception euclidienne, texte. La conception euclidienne de l'espace, comme volume vide où se positionnent des formes géométriques pleines, est révélatrice. Elle reflète la production de cette première surface d'inscription. La conception euclidienne participe à la dichotomie du plein et du vide. Elle refoule le déjà-là du système naturel, comme la représentation peut refouler la présentation qui la permet. La conception euclidienne introduit, dans l'instrumentalité conceptuelle des mathématiques, la culture du verbe créateur ex nihilo: Soit un plan... Soit un point sur ce plan... Soit une droite dans ce plan... "Que le plan soit!". Et le plan fut. Nous avons déjà comparé le tissu social homogène de la filiation et de l'alliance à l'espace plan d'Euclide. Cette conception euclidienne de l'espace vide est aussi une théorie de l'engendrement de la société par elle-même, dans l'opposition de la nature et de la culture. Elle participe de l'illusion ethnique.
L'assemblée des hommes est une conception euclidienne. Le groupe s'engendre lui-même. L'ordre du discours est une théorie de l'engendrement de l'individu par lui-même. Il se pose en s'opposant. Il naît dans l'opposition duelle de son discours à celui de l'autre. Cette théorie confond la présentation (diachronie de la prise de parole) et la représentation (synchronie de la cohérence globale) dans l'oubli de la confrontation au réel (réfutation de la conjecture). Elle mène au scepticisme de la rhétorique. Lutte spectaculaire de cohérence apparente contre cohérence apparente. Logos contre logos. "Mon papa est gendarme". `Moi, mon papa, il est pompier !". "Eh bien moi, mon papa, il est super-gendarme !!". Palabre, joute oratoire, débat de rhéteurs. Comme si l'arbitre du débat n'était pas déjà-là, avec sa capacité de réfutation. Il faudra Socrate pour lutter contre ce point de vue de sophistes. La prise de parole est importante. Mais elle n'est que conjecture. Tout le spectacle de la représentation sociale n'y changera rien. Le débat des rhéteurs devant la foule massée sur l'Agora est une affirmation collective de la supériorité de la culture sur la nature, de la domination du verbe sur la chair. Dans l'hommo-sexualité de Créon, il s'agit toujours de se payer de mots, entre hommes.
La conception euclidienne est aussi une théorie de l'engendrement du masculin par le masculin: par l'opposition du plein ou du vide, par la théorie cartésienne selon laquelle la femme n'est qu'un vase dans la conception. La conception euclidienne consiste donc à croire que le verbe se fait chair. De nos jours encore, malgré nos connaissances en embryologie qui dépassent largement les hypothèses formulées par Descartes dans "De la formation du foetus", bien des illusions relatives au paramètrage dans l'usage des logiciels de Conception Assistée par Ordinateur laissent à penser que le mot conception pèse de tout le poids de ses connotations phalliques. Un raisonnement de conception n'est pas l'isomorphe d'un processus de production. Utilisant la force des connotations, les menus déroulants des logiciels de C.A.O. investissent un vocabulaire dérivé de celui de la production (cut, rib, corner, round). Mais il y aura toujours une coupure entre la production du raisonnement dans le domaine du verbe et la production de la pièce dans le domaine de la matière. C'est l'inévitable coupure du verbe et de la chair, qui ne dialoguent que dans l'individu. Qu'il médite ou qu'il travaille. Admettre cette coupure, c'est ce libérer des connotations trop prégnantes et mieux comprendre ce qui différencie et rend complémentaires:
Voir Production du logos. Langage masculin. Généalogie du pouvoir patriarcal. Signifiant phallus. Comble de l'espérance. Homme sur-naturel.
Décideur, texte. Dans une organisation, publique ou privée, un décideur est toute personne qui:
Car la décision est d'abord un spectacle. Le spectacle, que l'organisation se donne à elle même, de sa capacité à... prendre des décisions... spectaculaires. Autrement dit, la décision spectaculaire est un moyen de se rassurer. C'est le côté spectaculaire de ses décisions qui différencie le décideur de tous les autres membres de l'organisation. Cette obligation de spectacle peut même le dispenser ou l'empêcher de prendre les décisions en temps utile. Les non-décideurs prennent chaque jour de nombreuses décisions muettes. Ou bien ils constatent de fréquentes bifurcations, non accompagnées de décisions, dans le comportement chaotique de leur organisation.
Voir Spectacle décisionnel. Chaos. Deus ex machina. Modèle du chaos. Modèle de la cible. Cible.
Décision et coopération, texte. Dans l'approche par contraintes, "la coopération est entendue comme action collective orientée vers un même but:cette action repose sur des décisions, variables en fonction des stratégies utilisées, et sur des échanges et des négociations entre les personnes. Les actions développées pour atteindre le but peuvent être communes ou séparées; cela ne change rien au fait qu'il s'agit d'opérer ensemble et non de partager simplement des ressources. Coopérer signifie avant tout que l'on considère que les décisions d'un centre ne peuvent être prises ou mises en oeuvre sans interaction avec un autre centre (p. 152)".
Décision et exécution, texte, "La coupure inscrite dans la division du travail et construite par elle, sépare le monde entre ce qui vient de l'extérieur, et ce qui est produit par les sujets au travail: il y a d'un côté ce qui structure l'action par ceux qui en commandent l'exécution et de l'autre, une exécution réduite au respect des prescriptions. L'autonomie se présente dans ce contexte comme une tentative de rompre avec ce schéma de division et de reconquérir de l'initiative et de l'indépendance (p. 244)".
Décisions opérationnelles, texte, "Les décisions opérationnelles assurent la flexibilité quotidienne nécessaire pour faire face aux fluctuations prévues de la demande et des disponibilités de ressources (mode prévisionnel) et réagir aux aléas (mode correctif), dans le respect des décisions tactiques. Parmi les décisions opérationnelles concernant la gestion de la production, on trouve en particulier celles qui assurent le contrôle des matières (gestion des stocks) et celui de la main d'oeuvre et des équipements (ordonnancement, plan de transport).
Décisions réversibles, texte, dans un processus de conception collective, l'espace des solutions est exploré simultanément par une collection de spécialistes. Ils communiquent entre eux par des objets intermédiaires qui sont à l'interface entre leurs systèmes sémiotiques particuliers. Chaque objet intermédiaire est un état provisoire et partiel de la solution. Il satisfait un certain nombre de contraintes préalables (amont, état de la définition du problème), libère ou renforce certaines d'entre elles et soulève de nouvelles contraintes. Les spécialistes sont en situation de prescription réciproque. Pour utiliser les marges de manoeuvre générées par les contraintes libérées et donner des degrés de liberté aux points critiques ou impossibles, un processus de décisions réversibles permet de remettre en cause la valorisation de certains paramètres préalablement fixé d'un commun accord. C'est la généralisation à un acteur collectif de la démarche opportuniste mise en évidence par les ergonomes cognitivistes (Malhotra, Ullman, Guindon, Visser, Darses, Bonnardel).
Décisions stratégiques, texte, "Les décisions stratégiques se traduisent par la formulation de la politique à long terme de l'entreprise (vision à plus de deux ans, en général), ce qui implique une définition volontariste et cohérente du portefeuille d'activités qu'elle entend avoir à terme et des ressources stables qu'elle entend mettre en oeuvre pour parvenir à ses fins. (p. 29)".
Décisions tactiques, texte, "Les décisions tactiques correspondent à un ensemble de décisions à moyen terme, parmi lesquelles le contrôle de gestion classique ou la planification de la production (sur une période dont l'horizon peut varier de 6 à 18 mois). Ces décisions s'inscrivent dans un cadre logique dessiné par les décisions stratégiques mais l'horizon de planification est normalement trop cours pour que les capacités de production puissent être modifiées sérieusement (sauf à la suite d'une réorientation stratégique concomitante aux décisions tactiques considérées ici) (p. 29)".
Deus ex machina, texte. Dieu descendu de et grâce à une machine de transport céleste.
(A). Terme de théâtre. Le dieu descendu d'une machine désigne une représentation divine. Elle descend sur la scène de théâtre, grâce à une machinerie quelconque ou spectaculaire. Elle rétablit l'ordre entre les personnages de la pièce.
(1) Au niveau de la mise en scène. On peut apprécier le deus ex machina pour son ingéniosité technique et son effet spectaculaire. Comme le bouquet final d'un feu d'artifices, le deus ex machina peut être le clou d'un spectacle. C'était souvent le cas, sur le Grand Canal du Château de Versailles, au temps du Roi Soleil.
(2) Au niveau de la construction du drame. Le deus ex machina est parfois une ruse pour se sortir de situations dramatiques totalement insolubles. Surtout quand les caractères des personnages et la logique de la situation ne sont pas maîtrisés par l'auteur du drame.
(3) Au niveau politique. Le deus ex machina est un moyen de faire sa cour au monarque devant qui la pièce sera jouée. Le Roi n'est-il pas, à ses propres yeux, la représentation de Dieu sur Terre? Tout décideur, grand ou petit, aime à penser que, décidément, rien ne pourrait se faire sans lui. Sans lui et sa pensée organisatrice, c'est le chaos. Et le spectacle décisionnel est la définition première de sa fonction de décideur pour le groupe.
(B). Argument théorique qui semble avoir l'effet d'une massue. Pourtant, sa disproportion et sa force apparente masquent mal sa profonde fragilité. Le deus ex machina est d'autant plus spectaculaire et intimidant que son auteur (individuel ou collectif) ne se sent pas très sûr de ses bases. Le passage d'un paradigme scientifique à un autre permet de découvrir les anciens deus ex machina. Et, dans ce cas, le roi est nu.
Espace des actions, texte, l'espace des actions d'un opérateur, dans une organisation réelle ou virtuelle, est défini par le degré de force ou de faiblesse de la prescription et le degré d'ouverture ou de fermeture de la représentation de cet espace d'action (initiative, événement, autonomie, singularité).
Voir Confinement, Prescription forte, Prescription moyenne, Prescription faible. Structuration de l'action.
Espace des choix, texte. Représentation de l'espace imaginaire dans lequel se trouvent les solutions d'un problème ou les choix qu'un individu ou une organisation peuvent faire dans une situation donnée. Un tel espace peut être euclidien (table rase, plane, continue) ou chaotique (complexe, fractal, non linéaire). Le graphe d'exploration des possibles est une formalisation dynamique et hypertextuelle d'un tel espace chaotique.
Voir Espace des solutions. Espace des actions. Univers décisionnel euclidien. Univers décisionnel chaotique. Modèle du chaos.
Espace des solutions, texte, plus l'activité de conception est confiée à un collectif (conception collective) plus il est nécessaire de matérialiser les solutions provisoires par des objets intermédiaires et l'espace des solutions par un Graphe d'Exploration des Possibles. Dans certains logiciels basés sur l'intelligence artificielle, cet espace est organisé comme un tableau noir.
Euclidien, texte. Géométrie. Relatif à la géométrie d'Euclide, qui admet le postulat des parallèles (par opposition aux géométries non euclidiennes). Qui traite des problèmes d'angles et de distance (par opposition à la géométrie affine).
Voir Conception euclidienne. Tissu social.
Événement, (/routine), (/prévision), texte. L'événement au sens le plus fort est une bifurcation. Il fait passer d'une situation à une autre. Il modifie la logique de la situation. Il est donc aussi un avènement. Par ses principes, la science aurait tendance à nier les événements. L'action et le projet, au contraire, leur donnent toute leur importance.
Voir Bifurcation.
Faisceau de contraintes, (/décision), texte. Nous sous-estimons les aspects contraintes des systèmes ou des structures au profit de leurs formes visibles. Or, la chose et les contraintes ont le même degré de réalité. Insister sur les choses et masquer les contraintes, oblige à inventer des forces pour mouvoir ces objets, et des sujets pour manier ces forces. Dieu, rareté et homo oeconomicus font partie des forces et des sujets de ce théâtre d'ombres. Par contre, insister sur le réseau, c'est mettre sur le même plan les choses et les contraintes. C'est reconnaître le chaos structurant des systèmes spontanés, sans pensée organisatrice. Certains prétendus sujets deviennent alors des faisceaux de contraintes. De prétendues décisions deviennent de réelles bifurcations. Connectés aux faisceaux de contraintes (fond ou environnement), les faisceaux de relations (formes) sont déformés par l'environnement (contraintes) autant qu'ils l'informent (conditionnent). Il n'y a pas déterminisme hiérarchisé, mais solidarité et influence réciproque.
Voir Chosisme. Langage des solides.
Modèle de décision par contraintes, texte, les modèles de décision classiques sont trop réducteurs et supposent le problème déjà défini. L'approche par contraintes se libère de ces deux limites. "Pour cela, le modèle associé à un centre de décision est constitué exclusivement de contraintes. Ces contraintes mettent en relation deux types de facteurs: (i) les variables de décision, de nature endogène, (ii) les paramètres dont certains sont de nature exogène et traduisent les interactions avec d'autres centres de décision. La logique d'utilisation de ce modèle est basée sur des mécanismes de propagation de contraintes qui font interagir entre elles les contraintes afin d'affiner la connaissance des domaines admissibles des différents facteurs (Huguet, 1994). Les paramètres, notamment exogènes, étant fixés, ceci revient à expliciter l'autonomie de décision disponible si on souhaite assurer la cohérence exprimée par les contraintes. Dans le cas de la coopération avec d'autres centres, le modèle peut être inversé en considérant les paramètres exogènes comme des variables, la propagation sur ces variables permettant alors d'expliciter l'autonomie disponible pour la négociation de leur valeur (p. 141)".
Modèle de la cible, texte. Le modèle de la cible est un modèle de l'action autant qu'un modèle de la décision. Le décideur choisit la cible ou l'objectif à atteindre pour l'équipe de projet ou l'organisation réelle. Les exécutants doivent réaliser leurs travaux de manière à atteindre la coeur de la cible (B). La performance optimale est d'atteindre le coeur B. Tout point alentour est une réussite, sous-optimale, du projet. La meilleure direction est la ligne droite qui passe par le point représentant la situation actuelle (A) de l'organisation et par le coeur de la cible B. Le meilleur chemin est le segment de droite AB correspondant à un tir tendu. Toute l'organisation est tendue vers le point B.
Voir Tendre. Désir tendu. Espace des solutions. Espace des actions. Univers décisionnel euclidien. Euclide. Tissu social.
Modèle du chaos, texte, abandon du modèle de l'équilibre dans un but de plus grande pertinence. Cherche à tenir compte de l'allure fractale et non pas sinusoïdale des fluctuations économiques. Cherche aussi à rendre compte des alternances ou concomitances d'inclusion et d'exclusion entre l'économie de marché et la société. Part de la distinction entre les mécanismes de production (instrumentale) et d'appropriation (identitaire). Cherche aussi à réconcilier, dans un sujet, acteur de sa vie, l'identité et l'instrumentalité.
Spectacle décisionnel, texte, quand les interprétations a posteriori suivent les bifurcations, la prise de décision a posteriori n'est plus qu'un spectacle, une mise en scène. Or ce phénomène est de plus en plus courant sur le terrain des organisations. Spectacle est un des sens du mot représentation. Pourtant, il ne faudrait pas opposer radicalement un monde de l'action sans représentation et un monde de la décision qui ne serait que spectacle. La représentation, dans tous les sens du terme, est aussi présente dans l'action que dans la décision. L'inéluctable représentation fait partie de l'action la plus spontanée. L'action est aussi une représentation, individuelle ou sociale. Elle est un schème. Elle est une interprétation. Elle est une mémoire.
Spectacle social, (/tendresse intime). Le spectacle de la société est organisé pour la vision. On peut trouver à ce fait au moins deux raisons:
Voir Tendresse intime. Captation visuelle du désir. Totalitarisme.
Table rase, texte, tabula rasa ou table vide. Espace euclidien, plein de vide, qui attend d'être rempli par des atomes indépendants entre eux.
Voir Voie unique. Modèle de la cible.
Tissage, texte. La première image de cette culture ethnique, émergeant de la prohibition de l'inceste, est le tissage. Pour la première fois, l'homme se sent au-dessus de la nature-mère. Il la domine. Des pieux sont plantés en terre pour marquer une possession agressive. Vient l'entrelacs des branches pour constituer le caillebotis, la charpente et la couverture des toitures. Puis les premiers métiers à tisser. Ce sont des pieux phalliques que les hommes fichent dans le sol pour marquer la propriété locale du groupe et l'appartenance de cet objet à ce groupe, de cette machine technique à ce territoire. Puis les traverses de l'alliance et les montants de la filiation. Enfin, les fils de la chaîne, fixés solidement sur les traverses et, jour après jour, ceux de la trame qui constituent le tissu, d'emblée social.
Voir Tissu social. Navette. Codage des flux. Codable et non-codable.
Tissu social, texte, créé par la prohibition de l'inceste qui instaure une distance entre l'humanité propre à chaque ethnie et la nature mère initiale. Ce tissu social est la premier artefact et la première écriture. Il cherche, magiquement, à créer une autre réalité que l'inévitable réalité matérielle de la nature. C'est le rôle de la filiation scissipare ethnique. Par elle-même, comme le signe, cette filiation est arbitraire. Ce qui importe, c'est que la filiation crée les lignes d'une chaîne. Que l'alliance crée les lignes d'une trame. Que les fils de la trame, déplacés par la navette, croisent les fils de la chaîne. Que la trame de l'alliance croise la chaîne de la filiation. Que les uns se déplacent. Que les autres restent. Et qu'ainsi se forme le premier tissu social. A chaque ethnie le soin d'inventer ses propres motifs.
Voir Coupure du verbe et de la chair.
Univers décisionnel, texte. Il n'est pas de décision qui ne soit prise en fonction:
Les représentations du décideur, de la décision et de l'espace des choix doivent être compatibles entre elles. Il faut reconnaître que ce n'est pas toujours le cas (acte manqué), ni dans la réalité ni dans la théorie (non-cohérence). Dans ce cas, elles constituent un univers décisionnel. Aujourd'hui, dans nos sociétés industrielles, trois modèles ont tendance à s'affronter: l'univers décisionnel euclidien, l'univers décisionnel du marché et l'univers décisionnel chaotique.
Voir Graphe d'exploration des possibles. Espace des actions.
Univers décisionnel chaotique, texte, métaphore du paysage montagneux. Univers décisionnel de la division sociale du travail. Il n'y a pas d'organisation réelle représentant et personnifiant la totalité de la société. La théorie de l'équilibre des prix sur les marchés suppose que:
Voir Univers décisionnel euclidien. Univers décisionnel du marché.
Univers décisionnel du marché, texte. Univers décisionnel de la division sociale du travail. Il n'y a pas d'organisation réelle représentant et personnifiant la totalité de la société. La théorie de l'équilibre des prix sur les marchés suppose que:
Voir Graphe d'exploration des possibles. Espace des solutions. Espace des actions. Univers décisionnel euclidien. Univers décisionnel chaotique. Modèle du réseau, Modèle du marché. Modèle de l'équilibre. Modèle du marché équilibré.
Univers décisionnel euclidien, texte, métaphore de la table rase. Univers décisionnel de l'organisation réelle telle qu'elle est encore bien souvent, malgré son discours officiel. La hiérarchie et le modèle de la cible supposent que:
Voir Univers décisionnel chaotique. Univers décisionnel du marché.
Voie unique. Meilleure solution dans tout projet. En vertu du modèle de la cible comme du modèle de modèle de l'artefact, le parcours séparant la situation actuelle (le point A) du centre de la cible (le point B) est le segment de droite AB. En cas de difficulté, puisque l'on se déplace dans un espace euclidien (plan ou volume continu, homogène et isotrope), il est toujours possible d'abandonner ou de faire demi-tour pour changer de cible.
Modifié le 10 Octobre 1998
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