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Glossaire
Détaillé, Lettre A, numéro 03
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Glossaire Détaillé, Lettre A, numéro
02
Accepter de vivre , texte, ouverture au réel. Chaque
activité, fut-elle aussi légère que la parole, se passe
matériellement dans la nature. Aucune activité
n’est possible sans la matière naturelle. Toute activité a
un support, un lieu et un minimum de matière première.
- Notre vie est un don corporel de la nature. Accepter de vivre,
c’est accepter de recevoir ce don: ses ressources et
ses contraintes. Mais le seul contre-don correspondant implique notre mort: le
retour à la terre mère.
- Accepter la perspective de
mourir, c’est admettre la nécessité du
contre-don, c’est accepter le don, c’est accepter
qu’il y eut un don. Notre corps retournera inévitablement dans la
nature. Pourtant, bien des pratiques symboliques, sociales ou religieuses,
tentent de nous cacher cette fatalité.
- Le
mythe d’ Oedipe affirme cette nécessité.
Mais il cache, métaphoriquement, son domaine de validité.
Voir Acceptation de la mort .
Mortel. Heureux mortel . Mort de la
chair . Mort du verbe . Aptitude à
vivre . Aptitude à aimer . Aptitude
à travailler . Question du suicide .
Chantage affectif .
Acception.
Il s’agit des acceptions d’un mot. Du verbe accepter. Une
acception d’un mot est une signification, un
sens particulier de ce mot. Son usage est admis ou
accepté par ces messieurs de l’Académie. On peut parler
d’un acception figurée ou d’une acception
dérivée voire d’une acception métaphorique ou
métonymique.
Voir Métaphore.
Métonymie.
Accommodation, (= Piaget), (/ assimilation), texte, une recette, une méthode, une
procédure doit subir des modifications quand les objets disponibles ne
sont plus tout-à-fait ceux pour lesquels elles avaient
été prévue. L’accommodation contribue à la
généralisation des procédures.
Voir
Constructivisme.
Accoutumance au
chômage , texte, lorsqu'un
chômage dont la cause est conjoncturelle (choc
pétrolier, choc monétaire) se maintient pendant une longue
période il semble que l'opinion publique s'y habitue comme à une
fatalité. Les effets concurrentiels du chômage
et de la course aux emplois s'atténuent. Le chômage des uns fait
partie du mode de vie des autres. La hausse du chômage
ne provoque plus la baisse du salaire réel . On
explique ainsi l' inflation salariale dans les pays
européens (sauf la France) entre 1986 et 1991.
Accrétion. Terme de géologie. (a)
L’accrétion désigne un accroissement de la masse par ajout
de matière, par agglomération.
(b) La croûte
océanique basaltique de certaines fosses
océaniques se renouvelle par l’accrétion de lave
volcanique qui se refroidit en basalte. Ceci se passe au
milieu de chaque océan, le long des rifts
médio-océaniques. Ces rifts forment un réseau de
dépressions de 4 000 mètres de profondeur en moyenne.
Ils sont le moteur de l’ expansion des océans ,
de la subduction des plaques océaniques et de la
dérive des continents qu’étudie la
tectonique des plaques .
(c) L’accrétion
sous-marine des rifts et celle des coulées de lave dans les volcans
continentaux sont le mécanisme complémentaire de l’
érosion hydraulique ou de l’érosion
éolienne qui se déroulent sur les continents.
(d) Avec
l’accrétion et l’ érosion, nous
avons deux sources (l’une tellurique et l’autre
météorique) de la vie sur la Terre. Leur point
de rencontre est le littoral de la mer.
Acculturation, texte, changement dans une culture
par le contact avec une ou plusieurs autres.
- L’acculturation
est l’<<ensemble des phénomènes résultant du
contact direct et continu entre des groupes d’individus de cultures
différentes et entraînant des changements dans les types
culturels de l’un ou l’autre de ces groupes ou des deux
(Hachette)>>.
- Des peintres comme Joachim
Patenier , en illustrant des concepts bibliques (Ancien
Testament ) ou chrétiens (Nouveau Testament )
par des images tirées de la mythologie grecque, on contribué
à l’élaboration de l’ iconographie
propre au monde européen de la chrétienté puis aux
représentations du monde occidental.
Achats, ventes et stocks des entrepreneurs
, texte, définitions keynésiennes de
la valeur des échanges faits par les entrepreneurs au
cours de la période.
- <<Durant une période de
temps quelconque un entrepreneur vend des produits finis aux consommateurs et
aux autres producteurs pour une certaine somme que nous désignerons par
A. Il dépense aussi une certaine somme que nous désignerons par
A1 pour acheter des produits finis aux autres entrepreneurs. Et il parvient
à la fin de la période avec un équipement en capital
ayant une valeur G, l’appellation d’équipement comprenant
tant ses stocks de produits finis que ses stocks de produits non finis, i.e.
son capital circulant (Keynes, p. 71>>.
Achronie, (/diachronie), (/synchronie), texte. Terme emprunté à la
linguistique pour désigner la
pseudo-éternité des discours fondateurs ou de
la théorie de la valeur. Ce qui ne les
empêche pas d’être historiquement datés et de se
transformer.
- Linguistique: <<Le terme achronie
s’oppose aux deux concepts de synchronie et de
diachronie qui désignaient pour F. de Saussure deux
dimensions quasi autonomes des recherches en linguistique: l’achronie
sert à affirmer le caractère atemporel des structures
logico-sémantiques en même temps que la non-pertinence de la
dichotomie saussurienne. En effet, d’un côté, tout est
temporel en sémiotique, à commencer par l’acte de langage,
mais la durée n’y joue aucun rôle: la
métaphore spontanée et individuelle ne demande
qu’une seconde pour être produite, alors que la même
métaphore inscrite en langue (testa donnant tête, par exemple)
prend plusieurs siècles pour s’imposer. D’autre part, le
calcul logique se déroule bien dans le temps, mais celui-ci ne joue
aucun rôle dans les opérations de substitution qui y sont
effectuées. On peut considérer, par conséquent, du point
de vue de la théorie sémiotique, que les
structures sémiotiques profondes sont achroniques, alors que les
structures discursives, plus superficielles, appellent la temporalisation
(Greimas, Courtès, p. 2)>>.
Texte Des marchés et des Métiers.
Acmé, du grec <pointe>.
Apogée. Point culminant d’un événement, d’un
processus ou d’une carrière.
- C’est ainsi que
l’ orgasme est souvent présenté comme
l’acmé du plaisir, le point d’orgue, le
bouquet ou le point final de la relation sexuelle . La
résolution d’un désir tendu par des
obligations de rôles, des conflits d’images et des conquêtes
de positions.
Voir Deux
désirs . Désir tendre .
Plaisir immédiat . Joie.
Tendresse.
Théma Thématique, Érotisme.
Acoelomate. On classe les animaux
Triploblastiques , pourvus de trois feuillets embryonnaires
(ectoderme, mésoderme, endoderme), en Coelomates et Acoelomates.
(a) Un Acoelomate est un animal sans coelome. Les Acoelomates
(Coelentérés, Plathelminthes, Acanthocéphales,
Némertes, Némathelminthes pseudocoelomates) sont des
animaux simples, diploblastiques, qui n’ont pas de
cavité générale.
(b) Un Coelomate est muni
d’un coelome (cavité de l'embryon qui donne naissance aux
cavités pleurale, péricardique et péritonéale).
Cette cavité (dite cavité générale) se situe entre
la paroi du corps (ectoderme) et le tube digestif
(endoderme). Chez les Coelomates (Annélides,
Phoronidiens, Ptérobranches, Vertébrés), au cours de
l’ontogenèse, le mésoderme se creuse de
nombreuses vésicules closes (mésentère ventral,
mésentère dorsal et mésentères latéraux
chez les Phoronidiens) donnant le coelome.
Voir
Hydrozoaires. Cténaires.
Feuillets germinatifs .
Acquisition, texte,
les schèmes d’assimilation du premier stade du
niveau sensori-moteur ne permettent pas l’acquisition
de nouveaux gestes. Ils se construisent par un exercice fonctionnel qui assure
la différenciation de l’ activité
spontanée et totale . Certains réflexes disparaissent
(nage). Leurs composantes gestuelles sont mémorisées dans les
premiers schèmes d’assimilation. L’acquisition se fera par
l’ intégration de mouvements
préalablement indépendants.
- Sémantique.
<<Située au niveau figuratif, l’acquisition (qui
s’oppose paradigmatiquement à la privation) représente la
transformation qui établit la conjonction entre sujet
et objet, correspondant à la réalisation, elle
s’effectue sur un mode soit transitif (attribution), soit
réfléchi (appropriation). Inscrite dans le
schéma narratif, l’acquisition est la forme positive de la
conséquence et relève donc de cette figure discursive
qu’est l’ épreuve (Greimas,
Courtès, p. 3)>>.
Acquisition du
langage , texte, Après une phase de
lallation spontanée (de 6 à 10-11 mois) puis une phase de
différenciation de phonèmes par imitation (dès 11-12
mois), le langage débute au terme du niveau
sensori-moteur par le stade des mots-phrases.
- Dès la fin de la seconde année, l’enfant
produit des phrases à deux mots, puis de petites phrases
complètes sans conjugaisons ni déclinaisons (“Papa chariot
chercher bois”) avant l’acquisition progressive de structures
grammaticales.
- L’acquisition des règles syntactiques
n’est pas une imitation passive. Elle manifeste des
assimilations généralisatrice. Elle
témoigne de constructions originales.
Acrisios, roi d’Argos. Il tenta, en
vain, d’empêcher la conception d’un enfant
par sa fille Danaé en l’enfermant dans une tour.
Zeus parvint pourtant à concevoir
Persée par l’opération d’une
pluie d’or . D’où un merveilleux tableau
du Titien.
Voir Opération du
Saint-Esprit . Destin.
Fatalité. Productivité masculine
absolue . Productivité naturelle relative .
Sans avoir connu d’homme . Vierge
Marie .
Actant. Version moderne du
personnage du conte ou de la littérature.
- Sémiotique. <<L’actant peut être
conçu comme celui qui accomplit ou qui subit l’
acte, indépendamment de toute détermination...
Le terme d’actant renvoie à une certaine conception de la syntaxe
qui articule l’ énoncé
élémentaire en fonctions (telles que sujet,
objet, prédicat) indépendamment de leur réalisation dans
des unités syntagmatiques (exemples: syntagme nominal
et verbal), et qui considère le prédicat comme le noyau de
l’énoncé. C’est dire que les actants sont à
considérer comme les termes-aboutissants de la
relation qu’est la fonction...
- Le concept
d’actant remplace avantageusement, surtout en sémiotique
littéraire, le terme de personnage, mais aussi celui de dramatis
persona (V. Propp), car il recouvre non seulement les êtres humains,
mais aussi les animaux, les objets ou les concepts. Par ailleurs, le terme de
personnage reste ambigu du fait qu’il correspond aussi en partie au
concept d’ acteur (où peut se réaliser le
syncrétisme d’actants) défini comme la
figure et/ou le lieu vide où s’investissent et les formes
syntaxiques et les formes sémantiques. (Greimas, Courtès, p.
3)>>.
Actantiel (rôle, statut)
, Sémiotique. Rôles et statuts de l’actant.
- <<Au fur et à mesure de son parcours narratif,
l’ actant peut se conjoindre à un certain nombre
d’états narratifs ou rôles actantiels: ceux-ci se
définissent à la fois en fonction de la position de
l’actant à l’intérieur du parcours narratif, et de
l’investissement modal particulier qu’il prend en charge. Ainsi,
l’actant-sujet, par exemple, sera successivement doté de
modalités telles que celles du vouloir-faire, du
savoir-faire ou du pouvoir-faire: dans ce cas, le sujet assume ces rôles
actantiels que sont le sujet selon le vouloir, le sujet selon le savoir, le
sujet selon le pouvoir-faire, et qui marquent alors autant de jalons dans
l’acquisition de sa compétence modale (préalable à
sa performance)... Alors que le statut actantiel est ce qui définit
l’actant à un moment donné du parcours narratif, en tenant
compte de la totalité de son parcours antérieur
(manifesté ou simplement présupposé), le rôle
actantiel n’est que le surplus qui s’ajoute, à un point du
parcours, à ce qui constitue déjà l’actant à
la suite de la progression syntagmatique du discours. (Greimas,
Courtès, p. 4)>>.
Voir Structure
actantielle . Structure actorielle .
Acte. Passage du virtuel à
l’actuel, du potentiel au réel.
- Sémiotique.
<<Dans la tradition philosophique qui remonte à la scolastique,
on entend par acte <ce qui fait être>: l’agir est alors
identifié au <faire-être> et correspond au passage de la
potentialité à l’ existence. Une telle
définition, dont le caractère intuitif ne nous échappe
pas, est d’une grande généralité: non seulement
tous les événements qui constituent la trame des discours
narratifs sont interprétables comme des actes, mais le discours
lui-même est un acte, une suite organisée d’actes
cognitifs. Il est indispensable, dès lors, de disposer d’un
modèle de la représentation de l’acte,
utilisable dans l’analyse sémiotique et pouvant
éventuellement servir de point de départ pour une
sémiotique de l’ action. (Greimas,
Courtès, p. 211)>>.
Voir Organisation
potentielle . Organisation réelle .
Acte de former , texte. L’activité de formation est
d’abord le modelage d’un objet: le formé.
Il faut un effort considérable, de part et d’autre, pour en faire
une véritable relation de sujet à sujet .
<<L'acte de former n'est pas neutre ! Il n'obéit pas au
simple contrat: je te forme, tu apprends ! Il sous-entend déjà
que par le langage et la forme de l'apprentissage: "tu vas faire tiennes de
nouvelles valeurs (les miennes ou d'autres)" pour le meilleur et quelquefois
le pire. L'acte de former nécessite une implication personnelle
proportionnelle aux réticences bien connues de l'apprenant pour qui la
nouveauté est quelquefois synonyme de danger personnel. La meilleure
preuve est l'état de régression qui saisit
quelquefois un groupe de personnes en apprentissage quelque soit son niveau
socio-professionnel et le transforme en une horde de sales gosses
indisciplinés, critiques sinon violents. (Marc Rosso).
Voir
Modèle de la cible . Processus fractal du
futur . Formateur. Démarche
pédagogique . Enjeu pédagogique .
Encyclopédie de l’entreprise .
Acte de Langage , activité somatique
signifiante. Le fait de parler.
- Sémiotique. <<La
définition générale de l’ acte
s’applique à l’acte de langage (dit aussi acte de parole):
qu’on le saisisse comme une prise de parole décrite et
située sur la dimension pragmatique du discours ou qu’on
l’observe dans le cadre pragmatique de la communication, l’acte de
langage est à considérer d’abord comme un faire gestuel
signifiant, susceptible d’être inscrit dans le
paradigme d’autres gestes sonores comparables (chanter,
siffler, roter, balbutier), de faire partie (comme un des termes) d’une
catégorie sémantique appropriée (<parler>/<se
taire>, par exemple), d’occuper des positions
syntagmatiques diverses dans la stratégie de la
communication (prendre la parole, donner la parole, retirer la parole), sans
qu’il soit nécessaire de faire intervenir, à aucun moment,
le contenu propre du dit. (Greimas, Courtès, p. 6)>>.
Auteur
Hubert Houdoy
Créé le 15 Novembre 1997
Modifié le 27 Juillet 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre A, numéro
04
Lettre B
Glossaire Détaillé, Lettre
B, numéro 01
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Mise à jour: 16/07/2003