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Glossaire
Détaillé, Lettre I, numéro 04
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Glossaire Détaillé, Lettre I, numéro
03
Illusion individuelle
. L’illusion individuelle est la forme personnelle la
totalité ou de l’ illusion
ethnique .
- Selon le principe d'emboîtement
des totalités , pour que l’
ethnie puisse se prendre pour une totalité, il importe
que chaque individu se perçoive comme un
individu citadelle , une silhouette, un corps plein.
- La formulation du cogito cartésien (“Je
pense, donc je suis”) n’aide pas à sortir de cette illusion
de l’ unicité par simplicité et de
l’ identité statique .
Voir
Corps plein sans organes . Corps plein .
Corps virtuel . Pièces
détachées . Objet partiel .
Objet total . Je. Sujet.
Objet.
Illusion monétaire des
salariés , texte, situation dans
laquelle les salariés voient augmenter leur salaire
nominal (fiche de paye) sans “voir” diminuer leur
salaire réel (pouvoir d’achat) du fait de la
hausse des prix (inflation).
- Ils peuvent aussi
profiter, sans illusion, du phénomène de hausse des prix en tant
que débiteurs des banques pour le remboursement des emprunts
contractés pour l’achat à crédit de leur logement.
Illusion raciale . L’illusion
raciale est la croyance erronée en l’existence de races. La
science d’hier a, hélas, contribué à cette
illusion.
- (a) Illusion. Au sein de chaque race, les individus
seraient identiques (même “sang” aurait-on dit hier,
même “patrimoine génétique” aurait-on pu
croire aujourd’hui). Entre les races, ce serait la différence et
surtout l’inégalité. Comme entre les individus, il y
aurait ainsi, entre les races, une échelle de valeur et de
potentialités, comme le suggéraient l’
échelle de Jacob ou la hiérarchie
auto-reproductible . Le mélange des races serait alors une
prétendue cause de prétendue dégénérescence
pour les prétendues races prétendument supérieures.
- (b) En fait. C’est chaque individu qui est qualitativement
différent de tous les autres. Même à ce jour, il n’y
a pas eu assez d’individus sur Terre pour qu’il y ait eu une seule
chance que deux individus (sauf vrais jumeaux) aient pu être identiques.
La reproduction sexuée mélange les patrimoines
génétiques, reproduisant perpétuellement la
différenciation. Même le métissage ne produit pas de
réduction des différences. Les gènes se combinent, ils ne
s'annulent ni ne se mélangent.
Voir Identité
statique . Identité dynamique .
Pureté. Impur.
Illusions sur la conception , texte. De nos jours encore, malgré nos
connaissances en embryologie qui dépassent largement les
hypothèses formulées par Descartes dans “De la
formation du foetus ”, bien des illusions relatives au
paramètrage dans l’usage des logiciels
de Conception Assistée par Ordinateur
laissent à penser que le mot conception
pèse de tout le poids de ses connotations phalliques.
- Un raisonnement de conception n’est pas
l’isomorphe d’un processus de production. Utilisant la force des
connotations, les menus déroulants des logiciels de C.A.O. investissent
un vocabulaire dérivé de celui de la production (cut, rib,
corner, round). Mais il y aura toujours une coupure entre la production du
raisonnement dans le domaine du verbe et la production de la
pièce dans le domaine de la matière.
- La
coupure du verbe et de la chair est inévitable. Le
verbe et la chair ne dialoguent que dans l’individu. Qu’il
médite ou qu’il travaille. Admettre cette coupure, c’est se
libérer des connotations trop prégnantes. Il est alors possible
de mieux comprendre ce qui différencie et rend complémentaires
les diverses formes de la conception idéelle, de la production
matérielle et de la reproduction individuelle charnelle.
D’où trois études distinctes:
- le raisonnement de
conception qui transforme le besoin, exprimé à
partir d’un vécu industriel ou d’une expérience
concrète, en forme fonctionnelle ;
- le
procès de production où s’effectue l’obtention de la
forme technologique de la pièce, par
une transformation matérielle, contrôlée par un acteur, en
fonction de la forme fonctionnelle voulue;
- la
reproduction sexuée de la chair.
Voir Production du
logos . Langage masculin .
Généalogie du pouvoir patriarcal .
Signifiant phallus . Comble de
l’espérance . Homme sur-naturel .
Conception euclidienne . Assemblée des
hommes .
Image mentale , (=Piaget), texte. L’image mentale ne découle pas
directement de la perception. D’ailleurs, la vision elle-même
n’est pas une simple réception de signaux externes. Quatre-vingt
pour cent d’informations ne sont échangées
qu’à l’intérieur du cerveau et non pas issues de
l’extérieur via l’oeil et le nerf optique.
- <<L’image semble débuter seulement avec
l’apparition de la fonction sémiotique
(Psychologie de l’enfant, p. 54)>>.
- Les images mentales
<<résultent d’une imitation
intériorisée, leur analogie avec la perception ne
témoignant pas d’une filiation directe, mais du fait que cette
imitation cherche à fournir une copie active des tableaux perceptifs
(p. 55)>>.
- Il existe une pensée sans image mais
l’image peut jouer un rôle <<d’auxiliaire symbolique
complémentaire du langage. En effet, celui-ci ne porte jamais que sur
des concepts ou sur des objets conceptualisés à
titre de classes singulières (“mon
père”, etc.) et le besoin subsiste, chez l’adulte aussi
bien que chez l’enfant, d’un système de
signifiants portant non pas sur des concepts, mais sur les
objets comme tels et sur toute l’expérience perceptive
passée du sujet: c’est à l’image qu’est
dévolu ce rôle et son caractère de
symbole (par opposition à “
signe”) lui permettant d’acquérir une
ressemblance plus ou moins adéquate, en même temps que
schématisée, avec les objets symbolisés (p. 55)>>.
- L’image doit être ressemblante. On peut distinguer deux
grandes catégories d’images mentales: <<les images
reproductrices, qui se bornent à évoquer des spectacles
déjà connus et perçus antérieurement, et les
images anticipatrices, qui imaginent des mouvements ou transformations ainsi
que leurs résultats, mais sans avoir assisté
antérieurement à leur réalisation... (p. 56)>>.
- <<L’un des principaux enseignements des faits recueillis
est qu’au niveau pré-opératoire les
images mentales de l’enfant sont presqu’exclusivement statiques...
Ce n’est qu’au niveau des opérations
concrètes (après 7-8 ans) que les enfants parviennent
à ces reproductions de mouvements et de transformations, en même
temps qu’aux images anticipatrices de catégories correspondantes.
Cela semble prouver:
1) que la reproduction imagée de
mouvements ou de transformations même connus suppose elle aussi une
anticipation ou une réanticipation; et
2) que toute image
(reproductrice comme anticipatrice) de mouvements ou de transformations
s’appuie sur les opérations qui permettent de
comprendre ces processus en même temps que de les imaginer (p.
57)>>.
- <<Les images mentales ne constituent
qu’un système de symboles traduisant plus ou moins exactement,
mais en général avec retard, le niveau de compréhension
pré-opératoire puis opératoire des sujets... Lorsque,
après 7-8 ans, l’image devient anticipatrice et par
conséquent mieux à même de servir de support aux
opérations, ce progrès résulte... de l’intervention
d’apports extérieurs, qui sont dus à la formation des
opérations. Celles-ci dérivent, en effet, de l’
action elle-même et non pas du symbolisme imagé
(p. 63)>>.
Voir Mémoire
d’évocation . Mémoire de
récognition .
Image optique .
Une image optique est différente d’une image sur papier.
On finit par confondre le support (papier), l’objet source (forme
sur le papier) et l’image optique (dans l’oeil) qu’il
produit dans l’oeil de celui qui regarde le papier.
- Une
image optique est un ensemble de taches colorées provoquées par
la réception de la lumière, dans l’oeil du spectateur.
Voir Image optique directe . Image
optique réfléchie .
Image optique
directe . Une image optique directe est l’ image
optique d’un objet source qui se forme dans
l’oeil du spectateur à la réception directe (par le plus
court chemin) de la lumière émise par l’objet source.
Voir Image optique réfléchie .
Image optique réfléchie . Une
image optique réfléchie est une image
optique indirecte d’un objet source . Elle se
forme dans l’oeil du spectateur à la réception indirecte
(par un chemin qui n’est pas le plus court) de la lumière
émise par l’objet source. Cette lumière semble venir
d’une autre direction que celle de l’objet source. En effet, une
partie de la lumière a rencontré une surface
réfléchissante . Elle est donc l’image d’un
objet réfléchi , un double ou
Sosie de l’objet source.
- Une image
optique directe et une image optique réfléchie peuvent
se former toutes deux dans l’oeil du spectateur. L’image optique
réfléchie est alors l’inverse de l’image optique
directe. C’est ce qu’un promeneur peut constater quand il se place
au bord du Grand Canal du Parc de Versailles. Il voit à la fois le
Château de Versailles et son reflet dans l’eau. Certains
prétendent même que le canal a été
“étudié pour”. Cela veut dire que Le Nôtre
connaissaient la réflexion aquatique .
- L’image optique directe peut être impossible si
l’objet source est caché par la rotondité de cette
cucurbite que nous nommons Terre. Généralement le reflet
aquatique est tout aussi impossible. Pourtant, par un autre
précédé, la réflexion
aérienne , une image optique réfléchie peuvent
se former dans l’oeil du spectateur. Nous sommes alors en
présence d’un mirage.
Voir
Réflexion optique. Reflet
aérien . Reflet aquatique .
Image traditionnelle de l'entreprise , texte, L'image traditionnelle de l'entreprise
correspond au modèle de l’artefact ou au
modèle de la cible ; c’est-à-dire
à un monde figé et certain:
- Les besoins des
consommateurs sont connus. C'est ce que reflètent les courbes continues
et dérivables représentant la demande du consommateur.
Choix du consommateur .
- Les technologies de
production sont connues et se résument à leur incidence sur le
coût de production. Les quantités produites peuvent varier, de
manière continue, par augmentations infinitésimales. C'est
l'hypothèses sous-jacente aux fonctions de production et aux courbes de
l'offre. Choix du producteur .
- Les
connaissances et le savoir-faire sont relatifs à des
métiers distincts, regroupés dans le même service et
faisant l'objet de formations initiales particulières.
Seules varient les compétences individuelles, justifiant la
hiérarchie des fonctions au sein de chaque métier, les
règles de l'apprentissage et la courbe de l'évolution du salaire
en fonction de l'ancienneté. Dans un monde de parfaite
stabilité, chaque individu passe sa vie à essayer d'apprendre et
de mettre en pratique un chapitre de l'encyclopédie des connaissances et
compétences transmissibles.
- Au moins dans les secteurs de
hautes technologies et de forte concurrence, ce modèle statique,
hiérarchique et linéaire est devenu totalement inadapté.
Stabilité, information parfaite, fonctions continues et
dérivables, séquentialité des processus et
hiérarchie des responsabilités, si elles furent pertinentes,
doivent faire place à l'instabilité, l'incertitude, la
discontinuité, la rupture, la simultanéité et la
pluridisciplinarité des équipes de projet.
- Dans une
entreprise organisée sur le modèle de la bureaucratie, qui
faisait d'elle une technostructure, le concepteur
était le lieu d'une créativité mystérieuse. La
conception semblait échapper à toute règle
d'organisation.
Voir Hiérarchie
auto-reproductible . Domination comme principe .
Principe d’organisation .
Imaginaire. texte.
Terme de psychanalyse.
(a) La référence
à l’imaginaire est principalement lacanienne.
- <<La seule fonction homogène de la conscience est
dans la capture imaginaire du moi par son
reflet spéculaire et dans la fonction de
méconnaissance qui lui reste attachée.>>.
(b)
Au moi qu’il considère comme aliéné, Jacques
Lacan oppose le “Je”, acteur de la parole.
Celui-ci est le sujet divisé de l’ inconscient.
C’est l’inconscient qui parle et le Je s’en distingue peu
à peu. D’ailleurs, <<L’inconscient est
structuré comme un langage. (Jacques Lacan)>>.
(c) Alain Touraine en tire une conception du
Sujet divisé entre identité et
instrumentalité qui tranche autant avec le
holisme traditionnel de la sociologie qu’avec
l’individualisme méthodologique de l’économie.
(d) Dans “Imaginaire et Imagination”, Pierre Kaufmann
(Encyclopédia Universalis, professeur honoraire de philosophie à
l'université de Paris-X-Nanterre) pose le problème ainsi:
- << La représentation “fantastique” ne se
connaît pas d’original, elle est sans modèle dans le
réel, mais elle soutient ce paradoxe
de prêter à un contenu irréalisable, ou pour le moins tenu
pour irréel, l’apparence d’une réalité. Mais
de ce déplacement surgit précisément le problème
de l’imaginaire: comment l’image, en tant qu’image,
peut-elle parodier le réel ? Comment l’image destinée
à reproduire les traits caractéristiques d’un objet se
trouve-t-elle revendiquer dans l’imaginaire les traits d’une
quasi-réalité ? La relation de l’image à
l’imaginaire n’est pas un aspect particulier du
problème, c’est le problème même de
l’imaginaire.>>.
(e) Pour la psychanalyse, l’
inconscient s’exprime par un discours dont le
rêve, le lapsus , l’ acte
manqué , le symptôme, le
stigmate ou l’extase mystique sont des fragments
épars. Le psychanalyste y entend la tentative et le blocage de la parole de
vérité d’un désir. Le
rêve n’est pas seulement l’expression d’un
désir.Le rêve est la réalisation (dans l’imaginaire)
d’un désir. Le projet, qui passe par une
demande et assume un risque, est sa réalisation (ou
non) dans le réel. Au contraire, le fantasme
évite au sujet l’action et le risque, en mettant en acte
l’initiative de l’ autre.
(f) Pour passer
du point de vue individuel de l
’inconscient au point de vue collectif de la critique
de la science par la science (ce que Karl Marx cherchait
à faire à partir du noyau rationnel de l’Économie
Politique de Ricardo et de celui de la Philosophie de Hegel),
on pourrait dire: comment la critique rationnelle de
l’incohérence d’un discours (confusion entre
travail commandé et travail
incorporé ) peut-elle mener à formuler, non pas la
solution (plus-value) mais le problème
(fantasme) qui traverse toute une
tradition philosophique et religieuse ?. Karl Popper nous
donne des éléments en opposant conjecture et
réfutation, en complétant la
cohérence par la pertinence. Marx a
critiqué les confusions classiques puis, pour tenter de faire de sa
parole de vérité (celle d’un sujet,
d’un acteur résolu ) un discours de
vérité (celui de la science, celui du réel), il a invoque
le deus ex machina de la nécessité ou le
démon de Maxwell du déterminisme.
(g)
Ainsi, Réel, Imaginaire et Symbolique (le noeud
borroméen) sont au coeur d’une problématique dont personne
ne détient la clef à lui seul. Ni le
prêtre (fut-ce Lacan ou Marx) affecté au
discours de vérité de la religion puis de la science, ni le
guerrier spécialiste de la violence
physique féodale ou de la violence symbolique
libérale, ni même le travailleur limité,
par la domination et la servitude volontaire
, à la vision étroite du réel que lui laisse le
chosisme.
(h) Sans jamais pouvoir se
fonder , le Réel, l’Imaginaire et le Symbolique
ne trouvent à se concilier que dans un projet
d’intelligibilité qui serait étroitement
solidaire d’un projet de développement durable
de l’ humanité dans la
globalité de la nature.
Voir
Monde de l’imaginaire . Réalité
apparente . Réalité
indépendante . Assumer les trois fonction .
Stade du miroir .
Texte Le
Temps et le Phallus.
Imbécile. (a)
Un individu imbécile est faible de corps et d’esprit, il souffre
d’un manque d’élan et d’intelligence.
(b)
L'imbécillité ne se confond pas avec l’
idiotie qui est l’ unicité,
l’absence de double. L'imbécillité partage certaines
caractéristiques avec l’ ignorance.
Voir
Idiotie du réel . Heureux mortel .
Imbécile heureux . Réalité
subie .
Auteur
Hubert Houdoy
Créé le 7 Juin 1998
Modifié le 1 er Octobre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre I, numéro
05
Lettre J
Glossaire Alphabétique, Lettre J
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Mise à jour: 16/07/2003