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Glossaire Détaillé, Lettre N, numéro 02

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Glossaire Détaillé, Lettre N, numéro 01

Narse. texte. (a) Une narse est un marécage de type tourbeux.

(b) Henri Pourrat situe de nombreuses scènes tragiques de Gaspard des Montagnes dans de tels marécages:

• <<Gaspard auparavant l’emmena vers le bois. C’était pour qu’il l’aidât à porter le cadavre dans une narse, sous les premiers sapins. Ils l’y poussèrent, l’y envasèrent. Une eau noire, gargouillante, déborda, couvrit l’herbe. Puis l’herbe fangeuse reparut, le lieu tremblant s’aplanit. Personne ne serait venu chercher un corps là, sous le brouillis d’un large saule. (Le Pavillon des Amourettes, Sixième veillée, Sixième pause)>>.
  

(c) Au Sud des Escures, dans les Bois Noirs, la narse de Tirevache, une vraie tourbière, serait assez profonde pour contenir une église:

• <<Va vers les narses de Tirevache. Il n’y a que si tu as peur d’entendre la cloche ? Le petit demandait quelle cloche. Eh bien, celle qui a été engloutie là avec une église. On l’entend quelquefois, et ça ne porte guère chance. (La Tour du Levant, Cinquième veillée, Première pause)>>.
  
• <<Se coulant dans les genêts, Chopine gagnait la narse de la cloche, celle qui entre en pointe au milieu des bois. Il y a par là ces espèces de marécages qu’on nomme narses: des fondis où, dit-on, se sont engloutis des chars attelés de leurs boeufs. Sans parler des bâtiments d’autrefois qui se sont enfoncés sous terre et du clocher avec sa cloche. Rien n’avertit du hasard qu’on court. Aux abords, peut-être, des gentianes bleues, des joncs, des linaigrettes à floquet de soie, les plantes des terrains froids et gorgés d’eau. Ceux de la montagne savent qu’on ne croirait jamais comme c’est traître et difficile. Tu vois une belle place unie, un gazon plus vert qu’un blé de mars. Un peu trop vert. Si tu t’y engages, tu passeras mal ton temps. Ce sol mou semble rouler sous le pas, tremble, se meut par grosses ondes. Le pied que tu viens de poser crève le pelage d’herbe, s’enfonce dans une bourbe épaisse, collante, qui ne le lâche plus. Pour t’en tirer, tu fais porter le poids de ton corps sur l’autre pied qui s’enfonce à son tour. Si tu ne te jettes de tout ton long, ou si tu n’es secouru, tu risques de périr, étouffé par la fange. (La Tour du Levant, Sixième veillée, Première pause)>>.
  

Texte Le Forez en définitions.

Nation, (= Touraine), texte. La nation est un dépassement de l’ identité statique de l’ ethnie par la dynamique aveugle de l’ instrumentalité.

• <<L’idée de nation est plus politique que culturelle ou communautaire (p. 243)>>.
  
• <<Une nation n’existe que par l’association d’une organisation économique et d’une conscience d’ identité culturelle, association qui suppose une capacité de décision politique, et celle-ci est la plus grande là où est reconnu le principe de la souveraineté populaire (p. 244)>>.
  
• <<La nation est donc la figure politique du Sujet, puisque, comment toute figure du Sujet, elle associe une activité instrumentale à une identité culturelle en se constituant en espace de liberté (p. 244)>>.
  
• <<Il faut redécouvrir le rôle de médiateur qui fut celui de la nation avant de rappeler comment les nationalismes ont détruit la nation et de nous demander si celle-ci peut être un Sujet politique, c’est-à-dire un médiateur entre la gestion économico-politique d’une société ouverte à la concurrence internationale et des identités communautaires qui deviennent de moins en moins politiques et se fragmentent (p. 245)>>.
  
• <<C’est au nom de la nation qu’ont été renversées les féodalités et les privilèges, mais en son nom aussi qu’ont été détruites les cultures régionales et de vastes domaines de la mémoire collective, et c’est au nom de l’ égalité entre les citoyens qu’ont été condamnées ou ignorées des différences ou des identités sans lesquelles ne peuvent pas se construire la plupart des acteurs personnels (p. 250)>>.
  

Voir Sujet politique .

Nation économique , texte. La “Théorie Générale” de J. M. Keynes est basée sur un certain nombre de paramètres psycho-sociologiques qui caractérisent la culture d’une nation économique particulière. Ces paramètres fondamentaux sont:

• la Propension à consommer ,
  
• l’ Incitation à investir ,
  
• la préférence pour la liquidité
  
• et une certaine attitude de l’autorité publique ou de la Banque Centrale envers le taux de l’intérêt .
  

Voir Multiplicateur d’Investissement .

Nature, texte. La nature n’est pas une notion statique mais une réalité dynamique. La nature ne se limite pas, non plus, à l’environnement de la culture humaine. La nature, relative, changeante, est ce que chaque génération humaine trouve déjà-là à sa naissance et laisse toujours-là à sa mort.

• <<(1) La nature désigne, par opposition à l’artificiel ou au construit, le donné déjà là ou l’état dans lequel se situe l’homme dès sa naissance: en ce sens, on parlera des langues naturelles ou du monde naturel>> .
  
• << (2) Dans le cadre de l’anthropologie structurale, et tout particulièrement du système lévi-straussien, l’opposition nature/culture est difficile à définir dans la mesure où elle s’inscrit dans des contextes socioculturels différents où elle désigne un rapport entre ce qui y est conçu comme relevant de la culture et ce qui y est censé appartenir à la nature. Dans cette perspective, la nature ne peut jamais être une sorte de donné premier, originaire, antérieur à l’homme, mais une nature déjà culturalisée, informée par la culture. C’est en ce sens que nous avons repris cette dichotomie en postulant qu’elle peut articuler le premier investissement élémentaire de l’univers sémantique collectif. (Greimas, Courtès, p. 250)>>.
  

Voir Nature interne . Nature externe .

Nature externe . On présente trop souvent la nature comme une réalité environnementale, externe à l’homme. L’ illusion ethnique , en prétendant fonder une culture qui ne serait pas dans la nature, tend à cacher la partie de la nature qui est interne à l’être humain. Tant et si bien que l’usage le plus courant du mot <nature> se réduit à ce que nous appelons la nature externe à l’homme.

• En réalité, nous pourrions remplacer l’opposition dominante culture/nature par l’union:
  

nature = nature interne de l’homme + nature externe à l’homme.

La culture serait le développement de ce dialogue, interne à la nature, entre la nature interne de l’homme et la partie de la nature externe à l’homme.

Voir Chaos structurant . Pensée organisatrice . Machines désirantes .

Nature interne . (a) La nature n’est pas seulement l’environnement des activités de l’homme. La nature est interne à l’homme. L’ illusion ethnique , prétendant fonder une culture qui ne serait pas dans la nature, tend à cacher la nature interne à l’ être humain , masquant ainsi la diversité des corps biologiques et le chaos structurant des machines désirantes .

(b) L’illusion ethnique cherche à substituer des corps pleins aux corps biologiques. La peau d’inscription de chaque individu porte les marques de l’ appartenance. Les gestes de l’individu, y compris les gestes du désir , gardent, dans la mémoire corporelle , les stéréotypes de la construction sociale des corps .

Voir Nature externe . Langage du corps . Sémiotique corporelle . Bruits du corps . Langage d’amour . Mots d’amour . Corps virtuel . Moi-peau.

Naturel, texte. Le naturel (soit-disant donné une fois pour toutes, mais à quelle date et par qui ?) ne s’oppose pas définitivement à un artificiel (créé par l’homme). Soit La Création n’est pas (si elle est ex nihilo ) soit elle est permanente. Dans ce cas, un naturel absolu ne s’oppose plus à un absolument artificiel. Le naturel est alors une notion relative à chaque génération humaine .

• <<On entend par sémiotiques naturelles les deux vastes ensembles signifiants (ou macrosémiotiques) que sont le monde naturel et les langues naturelles . (Greimas, Courtès, p. 250)>>.
  
• Les langues naturelles ne sont formées que de mots et de règles totalement artificiels.
  

Voir Le Créateur . Productivité naturelle relative . Productivité masculine absolue .

Navette, texte, (a) La navette est une pièce mobile et creuse du métier à tisser , contenant une réserve de fil de trame (mobile, second, horizontal) et passant entre les fils de la chaîne (fixe, préalable, verticale).

(b) La femme fait la navette entre les totalités masculines . Par l’ échange de femmes qu’elle instaure entre les groupes locaux, la prétendue prohibition de l’inceste est une machine sociale comme le sera le marché capitaliste beaucoup plus tardivement. Elle utilise les machines désirantes par un branchement particulier de leurs flux. Elle n’est pas sans analogie avec une machine technique : le métier à tisser. Son but est bien de produire le tissu social . Les femmes et les biens dotaux font la navette entre les fils de la chaîne des filiations. Ces flux d’ objets de valeur assurent les alliances entre les groupes.

(c) Jocaste fait la navette entre Ménoécée son père, Laïos son mari, Créon son frère, puis Oedipe son époux. Elle leur transmet la légitimité de leur pouvoir.

Voir Échange de femmes entre hommes . Homosexualité primaire . Hommo-sexualité. Hommo-sexualité de Créon . Hommo-sexualité du verbe . Homosexualité de Laïos .

Navette entre théorie et expérimentation , texte. (a) La navette entre la théorie et l’expérimentation est la caractéristique non seulement de la méthode mnésique en sémantique psychologique , mais de la méthode stimulus-réponse et de toute méthode scientifique.

• (b) Plus généralement, notre culture n’est pas un nouveau milieu qui se substituerait à une nature préalable et révolue. Notre culture et notre organisation sociale participent à cette navette entre la théorie et l’expérimentation de chaque génération humaine dans et face à la nature.
  
• <<Cette navette entre la théorie et l’expérimentation sera longue, pleine de contradictions et de controverses, procédera souvent par vérifications ponctuelles et par touches minuscules plutôt que par ces grandes expériences cruciales dont rêvent les néophytes; et nous devons savoir d’avance qu’elle comportera des bouleversements théoriques inattendus, tout autant que des absences de bouleversements attendus, bref, que ce sera un développement scientifique normal. (p. 35)>>.
  

Voir Conjecture. Réfutabilité. Culture sans nature . Culture ethnique . Naturel. Nature externe . Nature interne .

Nazaréens. (a) Nazaréens est le nom que reçurent les premiers chrétiens. Ces premiers chrétiens étaient le plus souvent des juifs. Ils croyaient que Jésus de Nazareth était le Christ ou le Messie tant attendu. Ils furent nommés “Nazaréens” par les autres juifs locaux. En effet, ils étaient les disciples du nazaréen (habitant de Nazareth, en Galilée), cet illuminé qui, sous Ponce Pilate, avait été crucifié à Jérusalem parce qu’il prétendait (disaient-ils) devenir le roi des juifs (I.N.R.I., Jesus Nazareus Rex Judaeum).

• (b) Les nazaréens furent aussi des chrétiens juifs de Syrie qui, jusqu’au IV ème siècle, continuèrent à pratiquer les rites et à obéir aux préceptes de Moïse. Ce fut le cas de
  
• (c) Les nazaréens est le nom d’un groupe de peintres allemands. Friedrich Overbeck, Johann Konrad Hottinger, Franz Pforr (Francfort, 5 Avril 1788; Albano Laziale, 16 Juin 1812) s’installèrent à Rome en 1810, au couvent franciscain de San Isidoro, pour se consacrer à l’expression du sentiment chrétien. Ils furent rejoints par: Peter von Cornelius, Willem von Schadow, Philipp Veit et Joseph Sutter. Leur modèle était Fra Angelico peignant les murs des cellules de son monastère.
  
• (d) “Pierre d’Amiens appelle Godefroy de Bouillon à prendre le tête de l’armée chrétienne (1823-1825) est le titre d’une fresque de Johann Friedrich Overbeck (Lübeck, 3 Juillet 1789; Rome, 12 Novembre 1869), ornant le mur principal de la salle de Tasso, au Casino Massimo de Rome.
  

Voir Expressionnisme.

Nazareth. Ville de Galilée. Cette ville appartenait à la tribu de Zabulon, une des douze tribus d’ Israël. Joseph et sa femme Marie habitaient Nazareth. C’est là que leur fils Jésus, c’est-à-dire Jésus de Nazareth, passa l’essentiel de son enfance.

• Si Jésus de Nazareth est né à Bethléem, ville de Judée (tribu de Juda), c’est parce que ses parents durent se rendre à un recensement, “ le dénombrement de Bethléem ”.
  

Voir Ruth. Booz. Nazaréens.

Nécessaire égalité de l’épargne et de l’investissement , texte. (a) La nécessaire égalité de l’ épargne et de l’ investissement est une croyance de J.M. Keynes. Cette égalité fait partie du modèle keynésien comme l’impossibilité du chômage involontaire était inhérente au modèle classique.

• <<Ainsi, bien que le montant de l’épargne résulte du comportement collectif des consommateurs individuels et le montant de l’investissement du comportement collectif des entrepreneurs individuels, ces deux montants sont nécessairement égaux puisque chacun d’eux est égal à l’excès du revenu sur la consommation (p. 82)>>.
  

(b) L’égalité de l’épargne et de l’investissement s’impose quand on a supposé l’égalité entre revenu et valeur de la production .

(c) Pourtant, la démonstration de Keynes s’appuie sur une confusion entre le profit comme revenu individuel et le profit comme revenu de l’entreprise .

(d) Or, le profit keynésien, dans sa théorie de l’investissement et l’emploi, est une anticipation mentale, un profit attendu . Rien n’oblige la somme des anticipations à se conserver dans la somme des réalisations.

(e) Au-delà, on peut voir dans l’épargne une démarche d’ appropriation et dans l’investissement une démarche de production.

Texte Production et Appropriation.

Nécessité. Tandis que la potentialité est la reconnaissance de l’existence d’un champ des possibles , la nécessité est le postulat qu’il n’existe qu’un seul possible: le nécessaire.

• La croyance en la nécessité est dépendante de la métaphore de l’horloge ou de l’ artefact. Un grand penseur critique comme Voltaire n’avait pas les moyens de sauter par dessus les références technologiques de son époque.
  
• <<L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
  

Que cette horloge existe et n'ait pas d'horloger.

(François Marie Arouet, dit Voltaire, 1694-1778, Satires, les Cabales)>>.

• <<Automates pensants, mûs par des mains divines. (Voltaire, Sept Discours en vers sur l'homme, Sur la vraie vertu)>>.
  
• <<La plus petite intrigue fait dans un temps ce que les plus grands ressorts ne peuvent opérer dans un autre. (Voltaire, Le Siècle de Louis XIV)>>.
  

Voir Effet de nécessité . Déterminisme. Modèle de l’artefact .

Nécessité du plaisir . Le plaisir est plus qu’agréable. Il est utile. Le plaisir est plus qu’utile. I l est nécessaire. Il est important, pour chacun, de veiller à savoir prendre et donner du plaisir. C’est un excellent garde-fou pour celui qui est soumis aux conditionnements des appartenances sociales de son corps plein . C’est encore plus nécessaire pour celui que l’ exclusion a mis en dehors de toute appartenance.

• Le plaisir n’est pas seulement un “plus”. Il n’est pas la cerise sur le gâteau d’une activité sexuelle tournée vers la procréation (sens étroit) ou la reproduction de l’espèce.
  
• Contrairement à ce que pouvait écrire Keynes à propos de la nécessaire égalité de l’épargne et de l’investissement , il n’y a pas de loi de reproduction automatique de la société qui déterminerait mathématiquement les comportements individuels malgré la réalité du libre arbitre ou l’illusion de la liberté.
  
• <<“Ainsi, bien que le montant de l’épargne résulte du comportement collectif des consommateurs individuels et le montant de l’investissement du comportement collectif des entrepreneurs individuels, ces deux montants sont nécessairement égaux puisque chacun d’eux est égal à l’excès du revenu sur la consommation (Keynes, p. 82)”.>>
  
• Il n’y a pas de totalité de l’espèce qui imposerait ses lois aux individus par des instincts à la fois accidentels parce que produits par l’évolution et nécessaires parce que s’imposant à l’individu.
  
• Le plaisir est un “must”. Il est nécessaire en ce qu’il est la source fondamentale de la motivation et de l’ aptitude à vivre . L’individu doit (must) prendre du plaisir pour sa propre reproduction en tant que sujet désirant qui ne vit que tant que et parce qu’il désire.
  

Voir Sentiment d’appartenance . Perfusion de l’appartenance . Aptitude à aimer . Aptitude à travailler . Percolation des émotions .

Negentropie. texte. (a) La negentropie est un concept rigoureux de physique, dont le domaine de validité , l’interprétation physique et l’interprétation philosophique restent incertains.

(b) Le terme a été créé par Léon Brillouin (1889-1969), mathématicien (fonction de Brillouin) et physicien français, dans “Science and Information Theory” en 1956. Il a progressivement remplacé les expressions <entropie négative> et <entropie changée de signe> employées, pour des raisons indépendantes, par Norbert Wiener pour la “Cybernétique” et Erwin Schrödinger pour des applications ou des généralisations (“What is Life ?”, 1945) de la physique quantique. La question commune est celle de la différence entre les processus thermodynamiques de la physique (principe de Carnot ou entropie de Rudolf Clausius) et les phénomènes de complexification que montrent nombre de processus vitaux.

(c) La negentropie, la <syntropie> (L. Fantappie, 1944) ou la <non-entropie> décrivent et mesurent la formation de structures organisées (ordre) au sein du réel, tandis que l’entropie décrit l’usure et la dégradation (désordre, chaos ) de ses structures. Les hommes dressent des dolmen, des statues, des mausolées et des murs de pierres. Le temps les use (Pyramides, muraille de Chine) ou leur casse le nez (Sphinx). Les ailles (victoire de Samothrace) ou les bras (Vénus de Milo) leur en tombent.

(d) Mais il arrive aussi que le chaos structurant produise de l’ordre apparent (dolmen brisé de la Catessonne ou chaos rocheux du Col de la Croix-de-l’Homme-Mort ?). C’est ce que l’on exprime par la formule <<order from noise. (Ludwig von Bertallanfy, “Théorie générale des systèmes”)>>.

(e) La thermodynamique s’applique à toute forme d’ énergie: chimique, électrique, mécanique, etc. Pour la thermodynamique classique, un système physique, doté d’une certaine quantité d’énergie et pourvu d’un ordre global régissant ses micro-états, ne peut évoluer spontanément que vers un état d’équilibre thermique homogène. Sans le deus ex machina du démon de Maxwell , les molécules rapides d’un gaz chaud et les molécules lentes d’un gaz froid se mélangent et donnent un gaz tiède. Cela marche aussi avec du café chaud et un nuage de lait froid, du thé chaud et une goutte de citron glacé ou du lait bouillant et des flocons d’avoine. Le système est devenu indifférent à ce qui l’entoure. On dit que le système a atteint son désordre maximal. En généralisant, on parlait d’état de tiédeur, de warmtod, de la mort thermique de l’ Univers.

(f) Face à cela, comment expliquer la formation du foetus , la complexité croissante des organismes sur un phylum, l’apprentissage et l’organisation ou l’apprentissage organisationnel?

(g) Depuis Ludwig Boltzmann, l’entropie est envisagée dans le cadre du calcul des probabilités. La nécessité devient une possibilité. Un système évolue de l’improbable vers le probable ? Alors, la probabilité est fonction du point de vue . Sur une île déserte, face à un tas de pierre et une jolie femme, un homme probable va-t-il faire un mur (negentropie pour le physicien) ou faire l’amour (déterminisme du gène égoïste pour le généticien) ? Pour les êtres vivants, Schrödinger a parlé de propriétés de non-équilibre auto-entretenu.

Lire Lars Onsager et Ilya Prigogine, “Études des états stationnaires et des systèmes loin de l’équilibre”.

Voir Quanta.

Négociation Amont , texte. Dans un processus coopératif, un centre de décision peut renégocier des contraintes préalablement héritées des décisions d’un centre de décision situé en amont de ses propres décisions.

• <<Un centre donné est en négociation amont lorsqu’il coopère avec un centre en amont qui lui a transmis une décision. Pour le centre considéré, la négociation amont se traduit par des mises à jour de facteurs de son modèle liés à la décision amont (p. 164)>>.
  

Voir Réseau de centres de décision .

Négociation Aval , texte. Dans un processus coopératif, un centre de décision peut renégocier des décisions et donc des contraintes préalablement transmises à un centre de décision situé en aval de ses propres décisions.

• <<Pour un centre donné, la négociation aval représente la coopération développée lorsque ce centre prend une décision et la transmet à un centre aval chargé de la mettre en oeuvre. La négociation aval se traduit, pour le centre considéré, par des mise à jour de variables de décision (p. 164)>>.
  

Voir Réseau de centres de décision .

Auteur

Hubert Houdoy

Créé le 15 Novembre 1997

Modifié le 12 Novembre 1999

Suite

Glossaire Détaillé, Lettre N, numéro 03

Lettre O

Glossaire Détaillé, Lettre O, numéro 01

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Mise à jour: 16/07/2003