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Nouveautés du Glossaire (60)
Suite de Nouveautés du Glossaire (59)
Mots définis entre le
5 Septembre 1999 et le 6 Septembre 1999
Faire du feu avec de
l’eau . texte. (a) La recherche de
l’ énergie abondante est un rêve commun de
Marx et Engels. L’abondance
n’est pourtant pas la génération
spontanée .
(b) En 1999. La recherche du
réacteur nucléaire capable de réaliser la fusion de
l’hydrogène comme dans le Soleil ou dans la bombe
thermonucléaire (au lieu de la fission du l’uranium) est toujours
dépendante de la fabrication du vase capable de contenir la
réaction. La pierre d’achoppement du confinement
magnétique est, elle-même, dépendante de
l’avancée des travaux sur la
supraconductibilité à “température
ambiante”.
(c) Du fait de la différence entre
travail physique et travail
économique , la possibilité, la rentabilité et
la productivité d’un tel projet ne sont pas
synonymes.
(d) Aux heures de pointe de la consommation
électrique des ménages ou des industries, l’EDF turbine
des masses d’eau retenues dans des barrages en amont de centrales
hydro-électriques. L’eau turbinée est gardée dans
des barrages de retenue en aval. Les barrages permettent à E.D.F. de
produire de l’électricité complémentaire. Cela
évite de sur-dimensionner les centrales utilisant d’autres
techniques de production (charbon, tourbe, fuel, uranium, plutonium,
énergie solaire, éoliennes). A Grand-Maison, derrière le
Massif des Sept-Laux, en Belledonne, les masses d’eau des barrages
amont, turbinées aux heures de pointe, sont pompées pendant la
nuit, des retenues aval aux retenues amont. L’heure de pompage est
choisie quand personne n’utilise l’électricité
produite par les centrales nucléaires. On utilise de
l’électricité pour pomper de l’eau pour produire de
l’électricité. C’est une manière de stocker
de l’électricité, faute de réseau supra-conducteur.
Une telle organisation est coûteuse. Elle l’est moins que
d’autres. La recherche du moindre gaspillage n’a jamais
été une preuve de la possibilité d’un
mouvement perpétuel en économie .
Temps nécessaire . texte. Terme d’économie
marxiste. (a) Le <temps nécessaire> est un temps
de travail ou temps de dépense de la force de travail
.
(b) Ce temps est consacré par l’ouvrier à la
production de marchandises (des valeurs
d’usage de qualité) dont la
valeur d’échange sera réalisée,
sous forme-argent c’est-à-dire en
monnaie, sur le marché.
(c) Le
<temps nécessaire> n’est qu’une partie de la
journée de travail de l’ouvrier. Ce n’est donc pas le temps
<nécessaire> pour toucher son salaire, quotidien ou mensuel.
Toute la journée (légale) de travail est nécessaire pour
gagner le salaire nominal .
(d) Le <temps
nécessaire>, au sens de Marx, est le temps pendant
lequel l’ouvrier produit une quantité de valeur
équivalente à la valeur de la force de travail
. C’est le temps nécessaire pour produire les biens de
consommation nécessaires (loi d’airain des salaires)
à la reproduction de la force de travail. Il ne s’agit pas du
travail concret ou du travail utile de
chaque ouvrier mais d’une partie du travail social
affectée à la satisfaction d’un besoin
social particulier.
(e) Au-delà du <temps
nécessaire>, le temps de travail est du temps de travail extra ou
temps de sur-travail pendant lequel la dépense d’une
partie de la force de travail dont la
société dispose produit de la
plus-value. Cette dernière est la base des
revenus non-salariaux que sont le profit,
l’ intérêt et la rente.
Voir Le revenu des non-travailleurs forme un réseau
additionnel . Plus-value absolue .
Plus-value relative . Exploitation.
Domination.
Texte Les deux
référents de la valeur dans le discours de Marx. L’extension du quantum de valeur. A la Recherche des Déterminations
Économiques de la Valeur.
Temps cumulatif et instantané . texte. Notion implicite d’économie
marxiste.
(a) Jusqu’au début du XX
ème siècle, le temps et l’
espace étaient deux catégories
de la pensée, voire pour certains deux substances,
totalement indépendantes.
(b) Avec la théorie de la
relativité d’Albert Einstein et la
théorie quantique de l’école de Copenhague, l’espace
et le temps deviennent un espace-temps et les quantités
concrètes (particules élémentaires) de la matière
ne sont plus infiniment ni indéfiniment divisibles (le
quantum, les quanta de Max Planck).
(c) Le temps cumulatif est défini par la formule: <<Un
jour portant un jour (Karl Marx )>>. Il se retrouve
dans le <<cours de l’ Histoire>> ou le
progrès.
(d) Le temps instantané est la
définition de l’instant évanescent ou du présent
ponctuel pris entre un passé déjà révolu et un
futur toujours à venir.
(e) Lié à notre
pensée (le mentalais de Steven Pinker) ou à
notre langage (thèse de Lee Whorf
à propos l’indo-européen de la langue
naturelle Hopi), le <temps cumulatif et instantané>
n’est pas le reflet marxiste du mouvement réel
de la matière (Lénine). Il est une
représentation, c’est-à-dire un produit
culturel et non pas le reflet passif, spontané,
automatique, nécessaire, d’une infrastructure matérielle
dans une superstructure idéelle.
Darwin.
texte. (a) L’anglais Charles Darwin
(1809-1882) est le fondateur de la théorie de l’évolution.
Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788) avait largement
abordé ce nouveau domaine dans “Les Époques de la
Nature” (1778). Mais Darwin apporte une masse de nouveaux documents
plausibles. Tandis que le transformisme de Jean-Baptiste
Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck (1744-1829, “Philosophie
zoologique”, 1809) n’était guère convaincant surtout
face au fixisme de Georges Léopold Chrétien
Frédéric Cuvier (1769-1832, “Discours sur les
révolutions de la surface du globe”, 1815). Sa théorie lui
fut inspirée par ses observations pendant le voyage du navire
“Beagle” (capitaine Fitzroy) du 27 décembre 1831 au 2
octobre 1836. La faune des îles, comme celle des Galapagos, lui
suggère l’influence de l’ adaptation au
milieu et les conséquences de l’isolement durable d’une
partie de l’ espèce. L’évolution
est une accumulation de petites différences, dans le
temps.
(b) Sa théorie de la sélection par la lutte pour
la vie (“Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life”)
ne lui a pas toujours permis de prendre ses distances d’avec un
darwinisme social qui se réclamait de ses travaux et
de son nom de famille. D’autant que sa théorie de la
sélection naturelle est une extension de ses observation sur la
sélection artificielle de prétendues races par les
éleveurs. La domestication des animaux et la
domination de l’homme (esclave) par
l’homme (esclavagiste) sont des caractéristiques du
néolithique.
(c) Darwin s’appuie sur le
“Principe de Population” de Thomas Robert
Malthus. Il compare la progression
géométrique des semences à la
progression arithmétique des individus. La
mort a donc un effet sélectif. Mais si pour Lamarck
l’évolution est une adaptation au milieu par
l’hérédité des caractères acquis, pour
Darwin, ce sont des mutations accidentelles qui se trouvent triées ou
sélectionnées dans et par la lutte pour la vie.
Cette théorie antagonique ignore la solidarité
entre les espèces dont témoigne pourtant la
co-évolution.
(d) Oeuvres principales:
Voir Chaos structurant . Machine
désirante .
Progression
géométrique . texte. Une
progression géométrique est une suite ou
série de nombres (1, 2, 4, 8, 16, etc; ou 1, 3, 9, 27,
81, etc) dans laquelle un terme (le n ème) se
déduit du terme précédent (le n-1 ème) par la
multiplication (ou division) d’une raison (ratio, rapport, ici 2 ou 3).
Voir Progression arithmétique .
Malthus.
Progression
arithmétique . texte. Une
progression arithmétique est une suite de nombres (1, 2, 3, 4, 5 ou 1,
3, 5, 7, 9) dans laquelle un terme (n ème) se déduit du terme
précédent (n-1 ème) par l’addition (ou
soustraction) d’un pas de progression (ici 1 ou 2) ou raison
arithmétique.
Voir Progression
géométrique . Malthus.
Étron. texte.
Terme de médecine ou de psychanalyse.
(a)
L’étron est le mot scientifique (“matière
fécale consistante et moulée, de l'homme et de quelques
animaux”) qui désigne le “bâton merdeux”. Il
prend sa valeur symbolique par le dressage sphinctérien ou
apprentissage de la propreté par le “petit d’homme”.
Il est alors interdit à l’enfant de le mettre à sa bouche
et même d’en parler (coprolalie). Ce refoulement
(au moins par devant ) est la cause directe du rôle
qu’il joue (évidemment par derrière )
dans les blagues et plaisanteries sexuelles.
Certains journalistes sont nommés <fouille-merde>.
(b)
Depuis l’invention de la psychanalyse historique par
Sigmund Freud , les associations <<étron =
cadeau = enfant = argent =... >> n’ont pas manqué dans le
discours libre des patients. Si le chanvre indien (Cannabis sativa et Cannabis
indica) se nomme grass, herbe, joint, kif, marihuana, pot, takrouri ou
stick, la résine pure est de la <merde>. Par contre, pour Allen
Ginsberg (1926-1997), la marihuana s’oppose au contraire à la
“merde officielle” (official dope), celle que les media et le
discours de vérité de la politique servent
à la télévision à l’heure des repas. Va
comprendre, Charles !
(c) La psycholinguiste Paule Aimard
(“L’Enfant et son langage”, S.I.M.E.P., Villeurbanne, 1972;
“Les Troubles du langage chez l’enfant”, collection Que
sais-je ?, P.U.F., Paris, 3 ème édition 1994) montre la
précocité des jeux de mots chez l’enfant
(de 2 à 3 ans) et leur lien avec la transgression de
l’interdit (“boire du caca-cola”). Devant un adulte qui
évoque les espoirs de carrière d’un jeune pianiste
(“On lui dira maître) l’enfant répond: “On lui
dira merde”.
(d) L’art s’est parfois inspiré
de cette créativité inconsciente. L’artiste Piero Manzoni
(1933-1963) a exposé une série de boites de
conserve numérotées nommée “Merde d’artiste
en boîte” (1967). Cet art corporel (body art ), se veut le
summum du happening, le non-Art.
(e) Histoire. En janvier 1809.
<<Vous êtes de la merde dans un bas de soie !>> est un
compliment ou un dépit amoureux de Napoléon Bonaparte, empereur,
à Charles Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838),
qu’il avait nommé prince de Bénévent en 1806 et qui
est le père d’Eugène Delacroix.
Voir
Coprolagnie. Coprophagie.
Monnaie. Anthropométries.
Klein. Langage du corps .
Détumescence. texte. (a) La détumescence désigne un
dégonflage, la désenflure d'un organe, d'une tumeur ou d'une
inflammation.
(b) Dans le cas du pénis, la
détumescence est l’inverse de la glorieuse érection du pénis ou bandaison.
<<Quand je pense à Fernande, je bande, je bande !>>.
(c) La détumescence marque le retour moins glorieux du
Phallus mythique (symbole du sexe masculin
et de toute domination) au pénis réel (partie
du sexe de l’homme ). <<La bandaison, papa,
ça ne se commande pas ! (Georges Brassens)>>.
(d) Pour
qu’un préservatif soit efficace, il ne faut pas attendre la
détumescence pour opérer le retrait de la verge
hors du vagin. Il ne faut pas non plus s’endormir sans
se retirer.
(e) Dans l’hypocondrie (toujours malade de tout),
c’est tout le corps dont les maux sont perçus comme une
détumescence.
(f) Dans une note interne aux “
Trois Essais sur la théorie sexuelle ”
(1905), en référence à Albert Moll, Sigmund
Freud (1856-1939) évoque la possibilité de
décomposer la pulsion en une “pulsion de
détumescence” et une “pulsion de contrectation” qui
concernerait la prise de contact avec un objet. Plus tard il opposera Eros et
Thanatos, tension et nirvana. Le détumescence est donc aussi
l’instinct de mort, l’abolition de toute tension.
(g) Les
psychanalystes font volontiers de la détumescence le symbole de la
“négativation”, de la blessure narcissique ou du manque,
pour définir le désir comme manque . Mais
n’est pas commencer par confondre le pénis et le phallus ? Comme
si les associations, Homme = Plein et Femme = Vide, étaient
nécessaires et plus que des images poétiques ou politique
tenaces.
Voir Désir comme production de
fantasme . Désir comme production de
réel . Domination masculine .
Domination comme principe . Nom du
Père . Castration.
Texte Castration Masculine.
Trois
Essais sur la théorie sexuelle . (a) Les “Trois
Essais sur la théorie sexuelle” (1905) de Sigmund
Freud (1856-1939) renouvellent la vision des
perversions sexuelles (Havelock Ellis) comme celle de la
sexualité (“Untersuchungen zur libido sexualis”, Albert
Moll, 1898). Celle-ci est traditionnellement réduite à la
génitalité. Freud montre qu’elle se
prépare par une prégénitalité dont elle peut
garder certains traits par blocage ou par
régression .
(b) Le premier essai est
consacré aux aberrations sexuelles. Elles sont classées selon la
pulsion et vues comme des transformations de la pulsion.
(c) Le second essai est consacré à la
“sexualité infantile” (apport décisif de Freud)
à laquelle la névrose est une
régression, c’est-à-dire une tentative de retour.
(d) Le troisième essai est consacré à la
transformation de la puberté et à
l’apparition de ce qui devient ainsi la “seconde
sexualité”. << La pulsion sexuelle infantile était
jusqu’ici essentiellement auto-érotique; elle va maintenant
découvrir l’objet sexuel. (Trois Essais)>>. <<Elle
devient pour ainsi dire altruiste>>.
Voir
Libido. Détumescence.
Nom du Père . (a) Terme de religion.
<<Au Nom du Père>> est le début de la formule qui
accompagne le Signe de Croix chrétien. <<Au Nom du Père,
et du Fils et du Saint Esprit. (Matthieu, XXVIII, 19)>>. Le <<et
du Fils>>, n’est autre que le filioque . De
là découle la Sainte Trinité . Depuis le
Nouveau Testament, le Nom du Père est le Nom de Dieu .
(b) Terme de psychanalyse. Depuis Jacques Lacan
(1901-1981), le <<Nom du Père>> désigne la fonction
symbolique remplie par celui qui assume le rôle de père
auprès de l’enfant (infans). Il va contribuer
à l’introduire dans “L’Ordre du Discours”
(Michel Foucault). Mais il est d’abord, selon la vision freudienne de
l’Oedipe, celui qui lui interdit la jouissance de la mère. Le
père est un comme médiateur de la relation
duelle mère-enfant.
(c)
Le Nom-du-Père, rappelle qu’avant que le père
n’apparaisse à l’enfant comme une personne, il est
perçu comme la référence à une Loi dans une
défense. En somme, avant le pénis
réel du père concret, l’enfant perçoit son
phallus symbolique. Le viol incestueux et le
crime pédophile perturbent justement cet accès
au symbolique. De même, la f orclusion (Verwerfung) du
Nom du Père est la condition de la psychose, pour
Lacan. Car le Nom du Père est l’ Autre. Lire:
“D’une question préliminaire à tout traitement
possible de la psychose”, dans les “Écrits” de Lacan.
(d) Juridiquement, le nom du père est le patronyme. Il devient
celui de la fille quand elle quitte le nom du père et
prend celui du mari. Le fils de la fille-mère
n’a pas de nom du père.
(e) Dans
“L’Anti-Oedipe”, Gilles Deleuze et Félix Guattari
élargissent ce théâtre familial. Ils rappellent ainsi que
<<le délire ne se construit pas autour du
nom-du-père, mais sur les noms de l’ Histoire.
(G. Deleuze)>>. On peut reprocher à Jacques Lacan que: si
le<< signifiant du nom du père>> est aussi
le signifiant phallus , cette association est
constatée et naturalisée au lieu d’être
historisée et expliquée. Faire du meurtre du
père un <<moment fécond de la dette par où
le sujet se lie à la Loi>> est aussi naturaliser la domination.
La psychanalyse historique ne sort pas de l’
illusion ethnique d’une culture sans
nature . Il lui arrive parfois de renforcer cette illusion. Ce
n’est pas le cas avec le processus fractal du futur
d’André Bonaly.
Voir
Laios. Jocaste. Discours de
vérité . Parole de
vérité . Inceste.
Palsembleu. Question infantile .
Érection perpétuelle . texte. (a) Au sens propre, l’érection
perpétuelle du pénis est la maladie connue sous
le nom de priapisme, en souvenir de Priape.
(b) Au
sens figuré, l’érection perpétuelle est ce que
l’on attend de l’ érection d’une
statue, d’un monument, d’un mégalithe ou
d’un Mausolée.
Voir
Phallus.
Texte L’érection du Phallus.
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Créé le 5 Novembre 1998
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