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Nouveautés du Glossaire (66)




Suite de Nouveautés du Glossaire (65)





Mots définis entre le 13 septembre 1999 et le 15 septembre 1999





Fétichisme de la marchandise . texte. (a) Le fétichisme de la marchandise et celui de la monnaie, sont des expressions de Karl Marx pour expliquer que la richesse produite par le travail vivant puisse apparaître comme la fille d’un Capital ou travail mort . En outre, pour Harpagon et bien d’autre, la monnaie qui fait circuler l’ensemble des marchandise passe pour La Richesse suprême.

(b) Étudié sous l’éclairage psychanalytique de la structure perverse, le fétichisme de la marchandise, n’existerait pas sans la dualité de la monnaie .

Voir Fétiche. Fétiche de l’individu . Fétiche de la société . Captation auditive du désir . Captation gustative du dési r. Captation morbide du désir . Captation visuelle du désir . Désir d’excision . Désir de rien . Désir de totalité . Désir comme manque . Désir comme production de fantasme . Désir comme production de réel . Machine désirante .


Plus-value de flux . texte. (a) Il est possible de définir la plus-value de flux en référence à la fonction de régulation du système. L’asservissement des flux réels aux flux d’informations s’effectue par le détour de la monnaie.

(b) La dualité de la monnaie réside en ce qu’elle est pouvoir d’achat et pouvoir de décision. Cette dualité permet à la fois le fétichisme et la domination de l’ instance de régulation.Celle-ci se développe de manière autonome.

(c) L’organisateur d’aujourd’hui, comme le capitaliste d’hier, n’est que le <<représentant du Capital (Marx)>>. Il s’identifie au capital (rapport social) par une négation de son propre désir. Il veille à la reproduction du capital pour assurer sa position hiérarchique:

Voir Servitude volontaire . Domination comme principe . Machine désirante . Machine sociale . Limites internes . Limites externes .


Définition de la plus-value . La plus-value n’est pas une réalité physique comme le capital constant et le capital variable , mais une réalité abstraite du monde de l’ information et des signes symboliques. La réalité physique du sur-travail n’est qu’un effet de la plus-value.

Voir Signes monétaires impuissants . Valeur d’échange . Biens de consommation . Biens de luxe . Valeur d’usage . Monnaie. Signes de puissance du capital .


Incommensurabilité. texte. (a) L’incommensurabilité de deux grandeurs, pourtant mesurables l’une et l’autre, désigne l’impossibilité de les rapporter à une commune mesure.

(b) La dualité de la monnaie permet d’assurer deux processus de reproduction qui n’ont aucune commune mesure: la reproduction du travail et la reproduction du capital .

(c) Une telle incommensurabilité est celle de la valeur du papier sur lequel sont imprimés les signes monétaires et la valeur ou le pouvoir d’achat de la monnaie , même si des arbitrages font parfois disparaître la monnaie métallique en cas de très grande inflation.

(d) Les biens dotaux par lesquels se matérialise la mémoire de dettes et de créances entre familles, n’ont ni la valeur d’usage des biens de consommation ordinaires ni ne représentent véritablement une valeur d’échange pour l’ échange de femmes entre hommes . Mais le bouclage du système et le codage des flux finissent par “faire comme si”. D’où la définition de la plus-value .

Voir Plus-value de flux . Plus-value de code . Intersémioticité.

Texte L’Économie de Crédit. Valeur et Plus-Value, Économie et Psychanalyse. A la Recherche des Déterminations Économiques de la Valeur.


Monétarisation. texte. (a) La monétarisation croissante désigne l’usage accru de la monnaie dans un nombre de plus en plus grand de domaines.

(b) La monétarisation transforme la valeur d’origine interpersonnelle ou sociale en une valeur économique ou valeur d’échange .

(c) Avec ou sans monétarisation, la “production” de la valeur n’en est pas moins un vaste ensemble de joutes pour la reconnaissance .

Texte Valeur et Plus-Value, Économie et Psychanalyse. A la Recherche des Déterminations Économiques de la Valeur.


Croissance et développement . texte. (a) Il faut sortir du mythe multiplicatif de la croissance. Cette mystification est autorisée ou produite par la dualité monétaire . Décidons de prendre comme principe de réalité les lois de la physique. Force est de constater qu’il n’y a jamais création d’énergie.

(b) Le stock de matière-énergie de la planète est limité. Il se dégrade. Au niveau physique, la planète constitue, dans le meilleur des cas, un état stationnaire et toute “croissance” n’est jamais qu’un drainage de matière-énergie de la périphérie vers le centre.

(c) Le centre qui contrôlait toute la production d’ information était seul en mesure de définir la valeur, par une manipulation des signes (monétaires, linguistiques, symboliques). Si l’économiste veut bien poser les pieds sur terre, comme l’y invite la délocalisation de nos anciennes productions, la croissance n’est plus le mythe des mythes. Elle apparaît toute nue .

(d) La croissance est une complexification de la structure du système. Elle s’opère par une monétarisation croissante et un drainage cumulatif de matière et d’énergie (hommes y compris) de la périphérie vers le centre (cf. Multiplicateur).

(e) Mais la “Croissance Zéro” peut être un mythe plus cynique si l’on ne distingue pas la croissance par drainage de matière, du développement par transformation du réseau d’information et de pouvoir.

(f) Dans le cas du développement, l’aspect physique est accessoire et l’aspect informationnel déterminant, car l’information et le pouvoir ne sont rien d’autre que des rapports sociaux de production .

(g) Dans la croissance, le réseau reste centralisé. Il change parfois de centre, par un processus de “destruction créatrice” (Joseph Schumpeter). Dans le développement, le réseau tend à être fortement connexe.

Texte Mettez du réseau dans vos pyramides.


Trois aspects de la plus-value . texte. (a) La plus-value peut se définir de trois façons complémentaires:

(b) La plus-value est à la fois une notion symbolique, une notion économique et une notion sociologique. - La conception symbolique sert de point de passage entre les deux autres;

(c) Intersémioticité. Seule une analyse pluri-disciplinaire, dont Marx donnait l’exemple, permet de comprendre la plus-value et la valeur.

Texte Valeur et Plus-Value, Économie et Psychanalyse. A la Recherche des Déterminations Économiques de la Valeur. Projet de recherche. L’Économie du Temps. Cycle Robinson Crusoé.


Dire et cacher le désir . texte. (a) La fonction symbolique est prise entre le réel et l’imaginaire. Le symbolique est donc ce qui assure à la fois une coupure (fente pour Lacan, spaltung pour Freud) et un leurre entre le réel inconscient du désir et l’ imaginaire conscient du sujet.

(b) La monnaie, le langage, servent à la fois à dire et cacher le désir , à le refouler, le réprimer et le déplacer.

(c) Ce qu’il manque à l’analyse de Jacques Lacan, comme à celle de la psychanalyse historique , c’est de montrer que cette captation dans l’imaginaire est la conséquence de l’ illusion ethnique d’une culture sans nature .

(d) Il est certain que nous ne vivons pas directement dans la nature, mais dans la culture. Mais cela n’empêche que cette culture soit, elle-même dans la globalité de la nature. La culture n’est une totalité unique que par illusion.


Désir social . texte. (a) La psychanalyse historique a tendance à faire de l’ inconscient un théâtre de personnages et du désir une liaison dangereuse de famille.

(b) Les machines désirantes existent à un niveau moléculaire, niveau d’organisation bien inférieur à celui des rôles et des personnes.

(c) Tout au long de l’évolution des bactéries et des espèces vivantes (Charles Darwin), le désir a été aussi présent que la ‘lutte pour la vie”. D’où les nombreux exemples de co-évolution.

(d) Le désir n’a besoin d’aucune médiation, de l’instauration d’aucun manque pour être un désir social.

(e) Économie. La valeur appartient au monde de la conscience, de la représentation et de l’ imaginaire. Elle n’est pas un reflet marxiste du monde (réel) du fonctionnement et de l’usage. Le terme de valeur d’usage est ambigu, car là où il n’y a que l’usage, il n’y a pas de valeur. C’est parce que l’objet peut être signe d’autre chose que lui-même (désir, pouvoir), qu’il acquière une valeur. Désir et pouvoir n’existent pas en dehors du fonctionnement social, car c’est toujours désir de... et pouvoir sur...; de ce fait, désir et pouvoir sont inextricablement liés.

(f) Nous remplacerons seulement la mystérieuse exploitation par la domination. Car justement, il s’agit d’une domination comme principe .

Lire Michel Foucault, “L’Ordre du Discours”, leçon inaugurale au Collège de France, NRF, Gallimard, 1971.

Voir Machine sociale . Tissu social . Principe d’organisation . Principe d’intelligibilité . Modèle d’intelligibilité .


Comprendre la valeur . texte. (a) On ne peut comprendre la valeur sans voir que la société se projette sur les objets. C’est là que réside le fétichisme de la marchandise , cette perversion du désir social par la monnaie, comme double signe d’un pouvoir d’achat et d’un pouvoir social.

(b) La ville, avec ses quartiers, riches versus pauvres, l’environnement, sont des projections spatiales de la hiérarchie sociale. Elles jouent le rôle du mythe, l’imaginaire social.

(c) C’est parce qu’il y a la hiérarchie sociale que les objets de consommation peuvent être des signes de la place de leur consommateur dans la société. La consommation n’est jamais qu’une consommation de signes.

Lire Jean Baudrillard: “Pour une Critique de l’Économie Politique du Signe”, NRF, 1972; “Le Système des Objets”, NRF, 1968.

Voir Culture sans nature .


Consommation et névrose . texte. (a) A la différence de l’usage productif ou reproductif, la consommation n’est jamais qu’une consumation (de consumer, brûler). Elle est une consommation de signes.

(b) Et c’est pourquoi notre société produit tant de névrose.

(c) Pour l’ identité statique de la société de consommation, l’ individu n’est que le résidu imaginaire des opérations symboliques du langage et du symbolisme socio-culturel.

(d) Le Sujet (Alain Touraine) ne peut advenir que par l’ identité dynamique d’un acteur résolu .

(e) Entre les deux, la consommation de signes amène le sujet à se prendre pour le réel du désir.

(f) Le sujet se consomme, comme signe de son désir, comme idée de lui-même.


Consumation et consommation . texte. (a) Des pyramides d’Egypte à la société de consommation, malgré les considérables différences, la consumation (la dépense en pure perte, le prestige, la construction pour l’éternité et non pas pour l’ici-bas) est prioritaire sur la consommation.

(b) Mais, dans la <<Société de Consommation (Jean Baudrillard>>, l’objet et le signe sont associés. Il n’y a plus la pyramide du sacré d’un côté et la maigre galette de pain du profane de l’autre.

(c) Ce qui est premier, ce n’est pas la valeur, mais la plus-ou-moins-value. La valeur est préalable à la demande puisqu’elle est le résidu d’un partage inégal: la part du Dieu, du chef, du despote, du roi (la consumation) et ensuite, la part de l’agent producteur (la consommation).

(d) Ce prélèvement instaure un manque relatif et donc une plus-value relative puis enfin des valeurs relatives.

(e) Au niveau réel, celui du fonctionnement et non pas de la représentation sociale , le désir ne connaît pas la valeur.

Voir Machine désirante . Machine sociale .





Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 12 Novembre 1998





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Mise à jour: 16/07/2003