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Glossaire
Détaillé, Lettre C, numéro 01
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Lettre
B
Glossaire
Détaillé, Lettre B, numéro 10
C’est de la tarte . (a)
Formulée dès le départ d’un
partage, l’expression <c’est de la tarte> signifie que la
chose est facile à réaliser. Il suffit d’avoir le compas
dans l’oeil. Car le gâteau est de bonne taille
quand c’est une tarte. Quand il faut couper le gâteau en deux
parts, à méteil ou par moitié, la ligne de partage, le
diamètre, est très facile à trouver.
(b) Mais pour
le lion , c’est encore plus simple. Les parts
étant faites, surtout si la quote est mal
taillée, le lion dit: primam partem tollo . Car la
domination comme principe est un mécanisme de
simplification. Quelles que soient les parts, chacun aura son lot. Dans un
système de métayage, à chaque niveau de la
hiérarchie auto-reproductrice , on fait
moitié-moitié.
(c) Par contre, avoir maille
à partir est une situation de partage beaucoup plus
délicate. Vous allez au devant des difficultés. Efforcez-vous
alors de ne pas vous départir de votre calme.
Voir Se
départir . Faire le départ .
Départager.
Ça.
Terme de la psychanalyse. Le ça désigne les
pulsions inconscientes. Il est donc une partie de
l’inconscient.
Voir Ça fonctionne .
Pulsion de vie . Pulsion de mort .
Éros. Thanatos.
Énergie disponible pour l’action .
Énergie affective . Mémoire
énergétique et signifiante . Mémoire
corporelle .
Ça et là ,
texte. (a) “Ça et là” est
une formule faisant écho au ça freudien.
<Ça et là> désigne la douleur et le
désespoir de l’être de désir
(ça) bloqué là par les circonstances,
sans pouvoir s’échapper. Il tourne en rond, ça et
là, criant sa colère ou son désespoir.
(b) Fini le
“divertissement” de Pascal. Plus de faux-fuyant ou de spectacle
social. Le réel est là, face au ça de l’individu.
Pour la première fois, “ça” est
“là”, quelque part et pas ailleurs. Ça et là
sont réunis, en conjonction. Ce peut être la
source d’une évolution du ça vers
l’ être-là.
Voir Robinson
Crusoé . Île du désespoir .
Chemin de renaissance .
Ça
fait . (a) Mathématiques. L’expression “ça
fait” est une expression enfantine (de moins de 7 ans à plus de
77 ans) pour exprimer aussi bien une opération
mathématique, ses représentations identiques et
celle de son résultat. Ainsi. <<1 et 1 ça
fait 2>> ou 8 192 ça fait <<2 puissance 13>> ou
<<1024 x 4096>> ça fait 4 194 304.
(b)
Psychanalyse historique . < Ça
fait> est une formule qu’aurait pu inventer Sigmund
Freud pour sa seconde topique si son idée de
l’ inconscient n’était pas celle
d’un théâtre de représentation
où “se donne” Oedipe ou “se
joue” l’ inceste. Alors, <ça fait>
est la parfaite illustration des machines désirantes
de Gilles Deleuze et Félix Guattari, dans
“L’Anti-Oedipe”.
Ça
fonctionne , texte. La formule
“ça fonctionne” désigne le chaos
structurant , le mode de fonctionnement chaotique
des machines du désir.
Voir Production désirante .
Machines désirantes . Désir comme
production de réel . Sexe non-humain .
Sexe de l’homme . Sexe de
l’amant . Codage des flux .
Modèle de l'artefact .
Ça
rentre par une oreille . (a) Ça rentre par une oreille, mais
ça ne ressort pas par l’autre. Ça ressort par la
même. Le verbe qui rentre dans l’oreille attentive ne se fait pas
chair. Verbe et chair appartiennent à deux mondes différents.
(b) “Ça”, c’est
Jésus-Christ, directement descendu du septième
ciel. L’histoire ne dit pas comment il y est monté. Il y est de
toute éternité comme son Père. L’oreille est celle
de Marie, la Vierge ou l’Ange Marie soi-même.
(c) Sans
être monté au septième ciel non plus, celui qui en est
descendu ou tombé, c’est le diable. Vexé
d’être le troisième dans la
hiérarchie inégalitaire, après le
Père et après le Fils, il s’est révolté.
C’est lui, le démiurge, qui a créé le monde
sensible. Celui où nous vivons. C’est Malin ! Et
si le bûcher nous en sort au plus vite, ce ne sera pas plus mal. Ce sera
même bien.
(d) A défaut, pour avoir une “bonne
fin”, l’endura est un jeûne prolongé entraînant
la mort. Il est suivi par le consolé qui se réduit au pain (sec)
et à l’eau.
(e) Tel est le point de vue
bogomile des Cathares de Bulgarie ou d’Euthyme de
Zigabène. C’est le consolamentum, préparé par des
périodes de jeûne, qui marque la première étape du
futur parfait avant qu’il ne soit reconnu par sa communauté
(sympathisants, adeptes et ordines).
(f) Les “bons hommes”
ont su garder la confiance et le soutient des sympathisants
pendant ce honteux pillage du Languedoc qui fut dénommé
“Croisade contre les Albigeois”.
Voir
Béguin. Béguine.
Docétisme. Hypostase.
Cachexie. (a) État
d’affaiblissement, d’amaigrissement extrême du corps,
constituant la phase terminale d’une maladie comme le cancer ou le
sida .
(b) Le manque de contact corporel ou de
caresses peut être la source de la cachexie.
Voir Besoin de caresses .
Hospitalisme. Spitz. Besoin de
reconnaissance . Caresses de l’âme .
Écho. Narcisse.
Cadeau, texte. (a)
Un cadeau est un présent, un objet offert pour faire
plaisir.
(b) La symbolique sociale du cadeau
n’est pas séparable de l’expérience primitive de
l’ oralité. Le premier cadeau de la mère
est la nourriture. Et, parfois, il se fait attendre.
(c) La
gratification modèle nos représentations de la
gratuité. Pourtant, même pendant cette
époque, rien n’est jamais gratuit.
(d) On ne peut
négliger l’impact structurant de la satisfaction tirée de
l’ incorporation des produits alimentaires
procurés par la mère ou son tenant-lieu.
(e) Les cadeaux
ne sont pas exempts d’ ambiguïté.
L’attente du cadeau fait de celui qui peut faire un cadeau à la
fois un bon objet et un mauvais objet
(Mélanie Klein ). La formation de l’objet
libidinal (Spitz) se fait par la fusion de ces deux objets.
D’où la possibilité de l’ identification
à l’agresseur (frustration) comme mécanisme de
défense.
Voir Objet partiel .
Cannibalisme. Bouche.
Assimilation. Dangereuse Harmonie .
Harmonie. Cadmos. Dieu
jaloux . Don. Contre-don.
Syndrome de Stockholm .
Cadeau
colonial . (a) Le cadeau colonial est le cadeau fait par les colonies
à la métropole. Il s’agit du maintien artificiel
d’un niveau de vie ne correspondant pas à l’exacte
productivité des pays riches. Le cadeau colonial a eu
cours pendant la période où les anciennes colonies et les
économies dépendantes ne pouvaient se sortir du pacte
colonial .
(b) Le passage des pays
sous-développés dominés à la position de pays
nouvellement industrialisés concurrents (NPI) se traduit alors par une
délocalisation des activités
métropolitaines préalablement dopées par le cadeau
colonial.
(c) La perte brutale de nos emplois donne une image de la
rente dont nous avons longtemps
bénéficié.
Voir Sacrifice.
Externalisation. Sous-Traitance.
Choc. Termes de l’échange .
Avantage comparatif .
Texte Des
marchés et des métiers. Organisations
Virtuelles.
Cadmos. Mythologie grecque. (a)
Fondateur de la ville de Thèbes (jadis Cadmée). Cadmos est le
fils d’Agénor, roi de Tyr et de Téléphassa. Sa
mère mourut pendant que Cadmos et elle recherchaient vainement sa soeur
Europe, enlevée par Zeus.
(b)
L’ oracle de Delphes conseilla à Cadmos
d’oublier sa soeur. Il lui conseilla de chercher une vache
marquée d’un signe en forme de lune et de fonder une ville
là où la vache se coucherait. Cadmos sacrifia la vache à
Athéna. Ayant tué un dragon, fils d’
Arès, qui dévorait ses hommes, Cadmos planta la
moitié des dents du dragon. Des hommes poussèrent (Spartoi, les
“hommes semés”). Après un massacre mutuel, les
survivants des hommes semés furent les ancêtres de la
noblesse de Thèbes. Pour avoir tué son fils,
Cadmos du servir Arès pendant huit ans. Mais c’est ainsi
qu’il épousa Harmonie la fille d’Ares et
d’ Aphrodite. De leurs enfants, seul Polydoros fut
heureux. Les cadeaux de noce des dieux ne furent pas tous fastes. Deux cadeaux
furent néfastes pour leur descendance.
(c) Originaire de Tyr,
c’est Cadmos qui aurait appris l’alphabet phénicien aux
Béotiens.
Voir Dangereuse harmonie .
Cadeau. Cadeau colonial . Dieu
jaloux .
Cadre de dépendance ,
texte. (A) Au lieu de se représenter
l’ organisation réelle comme une
citadelle régie par une hiérarchie de décisions n’appelant
que des exécutions, il est plus réaliste de la voir comme un
ensemble de rapports de prescription dont beaucoup exercent
leurs contraintes à l’extérieur de
l’entreprise. D’où l’ entreprise
étendue et les organisations
virtuelles.
(B) Chaque rapport de prescription construit des cadres
de dépendance pour les multiples opérateurs
(subordonnés en interne ou clients en externe).
(a)
niées,
(b) tolérées,
(c)
survalorisées ou
(d) régulées.
Ces
différentes interprétations des pratiques correspondent selon
eux aux différentes manières de concevoir les dispositifs
techniques:
(a) la formalisation totalisante,
(b) la
formalisation assouplie,
(c) la formalisation négative, et enfin
(d) la formalisation limitée (p. 18)>>.
Voir
Réseau socio-technique . Autonomie.
Cadre de pensée , (= frame), texte. (a) Un cadre de pensée est un
système de représentation, un domaine de validité au sein
duquel se situe tout raisonnement, toute proposition logique, tout projet ou
toute discussion.
(b) Deux interlocuteurs ou deux participants à
un projet doivent vérifier que les cadres dans
lesquels chacun place, implicitement, son action ou son discours sont bien
compatibles.
(c) Le principe de la conservation de
l’énergie , traditionnellement attribué à
Lavoisier, est un cadre de pensée qui définit les conditions de
validité de tout discours scientifique en physique. S’y ajoute,
ensuite, le Principe de Carnot . D’où la
déclaration de non-recevabilité de tout mémoire sur le
mouvement perpétuel par l’Académie des
Sciences.
(d) La science et la religion sont deux cadres de
pensée différents. Les discours n’y sont pas soumis aux
mêmes règles de production ni de validation.
(e) On ne
peut mêler des discours relevant de deux cadres de pensée
différents sans créer un nouveau cadre de pensée dont la
cohérence et la pertinence sont
à construire ex nihilo.
Voir Conjecture,
Réfutabilité, Système
sémiotique . Existence de Dieu . Pari
de Pascal .
Théma Thématique de la Représentation.
Cadre lexical , texte. (a) Le lexique (ensemble des
lexèmes) d’une langue est au carrefour de la
linguistique et de la sémantique.
(b) La pratique linguistique et l’ évolution
sémantique se manifestent par un développement du
lexique disponible (nombre de lexèmes), sa structuration (relations
entre les mots) et sa mise à disposition (support de diffusion et de
consultation).
(c) Jadis, il fallait l’ apprendre par
coeur sous la férule du maître. Hier, il se vendait
comme marchandise et se consultait sous la forme de dictionnaires.
Aujourd’hui, par la nouvelle instrumentalité de
la société de la connaissance, il tend à se
présenter sous la forme d’un réseau et
d’un marché de l’information.
(d) Il n’y a
guère d’ invariant linguistique dans ce cadre.
Tout y bouge plus ou moins rapidement. Le nombre des termes est variable. Mais
le nombre des signifiants favorise la distinction des
signifiés.
(e) La
signification (rapport du signifiant au signifié)
d’aucun terme du lexique n’est figée. Mais des oppositions
entre signifiants peuvent se manifester dans la forme du dictionnaire et ainsi
se maintenir dans l’usage des signifiés. Elles incitent les
parleurs à instaurer des oppositions entre les signifiés
respectifs.
(f) L’ opposition paradigmatique
n’est qu’une des formes de relation
sémantique . Plus le support matériel du lexique
(livre, logiciel de consultation, vérificateur d’orthographe,
thésaurus) facilite la prise de conscience et la vérification
des relations sémantiques, (mais aussi morphologiques
et syntaxiques), plus il favorise un apprentissage
intelligent .
Voir Produits de la langue .
Signification agrégative . Signification
distributive .
Cadre sémantique
, texte. (a) Si l’ Univers
était la matérialisation d’une intention préalable
(idéalisme) ou si la pensée
n’était que le reflet du mouvement de la
matière (matérialisme), chaque mot, qu’il
soit choisi par Adam une fois pour toutes ou pris parmi les
Universaux à découvrir, aurait un sens intrinsèque et
immuable que les phrases se contenteraient de combiner.
(b) Or les mots
sont à la fois des signaux , des
symboles et des signes. Les signes sont
doubles et arbitraires. En tant que signe, un mot ne renvoie
pas directement et de manière biunivoque à une chose. Mais le
signifiant (trace sonore) renvoie au
signifié (image mentale) par l’ensemble des
relations sémantiques et non pas directement au
référent.
(c) Pour nous rendre
intelligible la réalité et accroître les
chances de réalisation de nos projets, nous devons
passer par des représentations intellectuelles.
Lorsque nous les formulons, elles sont de pures constructions verbales qui
produisent un cadre sémantique.
(d) Influencées par nos
motivations et nos représentations
inconscientes, ces représentations intellectuelles
doivent faire l’objet d’un triple travail:
cohérence interne, pertinence externe
et économie de moyens.
(e) Chaque projet ou chaque
problématique peut requérir un nouveau discours. C’est
ainsi que, à partir d’un discours mythique totalisateur, de
nombreux discours spécialisés ont été
développés par des institutions
différenciées et souvent cloisonnées. Et, a priori, les
objets scientifiques ayant été jalousement définis
indépendamment les uns des autres, rien ne garantit la
compatibilité des cadres sémantiques entre eux et le passage d’une sémiotique à une
autre, mème dans le domaine de la Conception
Assistée par Ordinateur .
(f) Il faut être
sensible au fait que, dans chaque cadre sémantique, on trouve tout ce
qu’on y a mis. Ainsi, une théorie de
l’équilibre projettera son modèle de
l’équilibre dans la réalité dont elle
parle. En fait, elle produit une réalité
apparente mentale, alors qu’elle prétend expliquer la
réalité complexe extérieure.
Voir
Dieu créateur . Projet
d’intelligibilité . Reflet marxiste .
Pierre Abélard . Querelle des
Universaux . Mémoire énergétique et
signifiante . Réalité
indépendante .
Auteur
Créé le 15 Novembre 1997
Modifié le 27 Juillet 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre C, numéro
02
Lettre D
Glossaire Détaillé, Lettre
D, numéro 01