illustration

Réseau d'Activités à Distance

rad2000.free.fr

Sommaire



Vous lisez

http://rad2000.free.fr/glosnouv.htm


Nouveautés du Glossaire (1)




La mise à jour des pages du glossaire pouvant prendre quelques temps, tous les mots récemment ajoutés au glossaire se trouvent provisoirement dans cette série d’une centaine de fichiers de nouveautés.


Chaque fichier pointe sur le suivant et sur le précédent.


Les définitions et les illustrations sont ensuite réparties dans les pages du glossaire alphabétique.


En attendant, pour nos lecteurs les plus fidèles, elles sont accessibles à partir du fichier Quoi de neuf sur le Réseau d'Activités à Distance?.





* Précédent


Nouveautés du Glossaire (97)





Mots définis entre le 21 Novembre 1999 et le 22 Novembre 1999





Le marché dans la société . texte. (a) Le marché national est inclus dans la société nationale qui lui sert d’ enveloppe sociale . Si une économie de marché est possible, une société de marché est impossible. Car le marché utilise cette enveloppe.

(b) Les relations entre le marché et la société sont des relations d’ inclusion et d’ exclusion. La population nationale est tantôt incluse dans le marché (via l’individu dans l’entreprise ) tantôt exclue du marché. En cas d’exclusion massive du marché, la société nationale a beaucoup de peine à garantir l’ appartenance à toute la population.

(c) Mais le marché n’est pas une organisation réelle, comme le sont l’ entreprise ou l’ État. Le marché est surtout une représentation , un imaginaire, comme le fut la Chrétienté féodale. Les limites de la nation ou de la société nationale sont définies par l’ organisation réelle de l’ État.

(d) Le marché est une organisation potentielle . C’est ce qui lui permet de dépasser le cadre des États dont il a pourtant besoin et où les nationalistes rêvent de l’enfermer.

(e) Malgré le GATT (General Agreement on Tarifs and Trade) et la nouvelle Organisation Mondiale du Commerce, le marché mondial n’a pas d’organisation réelle mondiale englobante.

(f) La société mondiale n’existe, elle aussi, que comme une organisation potentielle. Et c’est dans ce cadre sociétal mondial (fait d’États, d’organisations réelles diverses et d’ organisations virtuelles ) que se développe le marché mondial. Le marché mondial pousse une société mondiale à l’émergence. Mais ce n’est pas lui qui l’organisera.

Voir Totalité. Globalité. Organisation d’appartenance . Organisation d’influence . Organisation de participation . Organisation englobante . Organisation englobée .

Texte Inclusion et Exclusion. Origine Complexe des Organisations Virtuelles.


Totalisant. texte. (a) Un processus totalisant est tout processus qui tend à faire une totalité d’une globalité préexistante. C’est une des voies par lesquelles les organisations potentielles se transforment en organisations réelles . C’est aussi la voie qui peut mener au totalitarisme.

(b) L’Empire Romain a tenté une totalisation de la civilisation de l’Antiquité méditerranéenne. Pourtant, loin d’être crée ex nihilo , elle était déjà reliée et globalisée par des échanges matériels et culturels importants.

(c) La Chrétienté s’est efforcé de maintenir cette totalité dans un monde de féodalité où le servage avait remplacé l’ esclavage. Elle a contribué à rétablir la fiction totalisante de l’État.

(d) L’ État se donne toujours pour mission de totaliser une société. Pourtant, celle-ci est toujours plus globale que les règles d’ appartenance édictées par l’appareil étatique. L’État est une organisation englobée qui ne tient que par les forces d’une organisation englobante . Ne le dites pas aux hommes d’État, ils en perdraient leur illusion ethnique .

(e) Le marché n’est pas une organisation réelle totalisante. Il est une organisation potentielle reliante ou excluante. Le marché pousse à sortir des organisations réelles englobantes (nation) ou totalisantes (État). Il incite à tisser des liens marchands entre les organisations réelles englobées (entreprises). Ces forces peuvent détruire les organisations réelles les plus totalitaires. Mais il ne peut reconstruire aucune société à leur place. C’est pourquoi les organisations hiérarchiques les plus primitives (maffia, protection, domination, prostitution, etc) sont toujours disponibles pour prendre le relais.

Voir Caesar pontem fecit . Spectacle social .

Texte L’Économie du Temps.


La science dans la culture . texte. (a) Le marché et la science tendent à se présenter comme des valeurs absolues .

(b) Pourtant, la science est incluse dans une culture. Cette culture est englobée dans la nature.

(c) De même, le marché est inclus dans une société globale. Cette société peut dépasser le cadre totalisant de l’État.

(d) Depuis Galilée, la science affiche une opposition de façade à la religion. Pourtant, le projet totalisant de la religion chrétienne a fait la courte échelle à la science occidentale. Comme la Chrétienté d’hier, la science d’aujourd’hui tend à se prendre pour la totalité de la culture. Ce faisant, elle perpétue l’illusion d’une culture sans nature , échappant à la globalité. Il y a peu, avec le pseudo-concept de race, elle prétendait même donner une définition scientifique de l’ appartenance.

(e) La science ne peut se définir par un discours de vérité . Celui-ci sera toujours totalitaire . Ensemble de conjectures, la science ne vaut que par une participation toujours plus large à son projet d’intelligibilité .

(f) Loin de s’opposer à la culture populaire pour la fonder, comme le fit le projet de christianisation du pagus, la science doit l’enrichir. Et réciproquement. Car la science procède réduction et par abstraction d’un substrat préalable. On ne peut prétendre fonder ce que l’on réduit.

(g) Les abstractions et les modélisations de la science ne peuvent se limiter à l’ instrumentalité. Une plus grande résolution mathématique de la science exigera une plus grande résolution psychologique des acteurs.

(h) Seuls des individus se voulant Sujets de leurs vies pourront inclure le projet d’intelligibilité de la science dans un projet de développement durable de l’ humanité. Ainsi, par sa participation aux échanges qui produisent la culture, chaque individu développe son identité dynamique .

Texte La Réalité et ses Représentations.


Enveloppes sociales . texte. (a) Les enveloppes sociales se distinguent des enveloppes biologiques qui leur servent de support. Elles sont, avant tout, des représentations. Elles relèvent de l’ imaginaire. Elles se constituent par des enveloppes symboliques de plus en plus prégnantes. Ainsi le pseudo-concept de race est-il devenu totalement aveuglant. Celui de classe a eu un destin assez proche.

(b) Toujours englobantes (corps plein , famille, entreprise, ethnie, marché, société), les enveloppes sociales sont multiples pour l’ individu. Des organisations réelles se trouvent englobées dans ces enveloppes, à l’égard desquelles elles ont plus ou moins d’ autonomie.

(c) La relation de l’individu à ces enveloppes sociales peut être la stratégie d’ignorance , l’ appartenance subie ou la participation résolue.

(d) Les enveloppes sociales ne jouent pas toutes le même rôle, ni vis-à-vis de la particularité de l’individu, ni vis-à-vis de la globalité de l’ Univers.

(d) Nous distinguerons deux types d’enveloppes sociales:

Voir Réel, Imaginaire et Symbolique .


L’individu dans l’entreprise . texte. (a) Dans l’ entreprise capitaliste, considérée comme une enveloppe sociale , l’ individu est d’abord un salarié. A ce titre, il appartient à la main-d’oeuvre que le chiffre d’affaire , réalisé avec le capital investi, permet d’embaucher pour dégager un profit suffisant.

(b) La relation d’ appartenance de l’individu à l’entreprise n’est pas identique à celle de l’individu à l’ ethnie ou à la nation. Cette appartenance est conditionnelle ou conjoncturelle. Idem pour la relation qui situe le marché dans la société . Ces appartenances sont fonction de la dominance globale des mécanismes d’ inclusion sur les mécanismes d’ exclusion.

(c) L’individu ne peut appartenir à l’entreprise que depuis qu’il est libéré du servage. Par une révolution politique, on est passé de la redevance féodale à la rente foncière . Ce sont deux formes de la relation entre l’économie et la société hiérarchique. Ces deux liens entre la possibilité d’un revenu économique et la permanence d’une domination comme principe de l’organisation sociale supposent des représentations sociales différentes.

(d) Après le changement politique proclamé par la Révolution Française, le changement économique s’est opéré par un premier bouclage, socialement très difficile, du système de prix .

(e) L’ économie capitaliste étant instaurée, dans un premier mouvement le salariat a permis l’inclusion d’une grande partie de la population dans l’ économie de marché . La concurrence des entreprises a provoqué un nouveau processus de mondialisation. A une certaine époque, la technostructure a pu se croire porteuse d’un mouvement totalisant.

(f) Or, contrairement à l’ État, le marché est plus globalisant que totalisant. Après la Chrétienté, c’est l’entreprise qui échoue dans son projet de totalisation de la civilisation . L’entreprise et le marché ne suffisent pas à faire une société industrielle .

(g) Aujourd’hui, l’exclusion se renforce. Elle se manifeste par un chômage massif. A nouveau, l’individu se trouve à la fois libre et contraint de créer ses activités.

Texte Inclusion et Exclusion. Origine Complexe des Organisations Virtuelles. Comment en finir avec le chômage. De la rente au profit, le système des prix.

Economie de Crédit.


Gagner son paradis . texte. (a) Dans la Chrétienté féodale, la totalité dans l’Univers est assurée par la figure de Dieu. Il est Le Créateur d’où tout procède. Par La Création s’instaure l’ illusion ethnique d’une culture sans nature . Ainsi s’aggrave la coupure du verbe et de la chair .

(b) La créature a le choix entre:

(c) Dieu apparaît comme la perfection, l’ absolu. Il est extérieur à l’ humanité déchue (péché originel ). La Chrétienté, le Corps du Christ, aspire à le rejoindre pour reconstituer la totalité à la Fin des Temps.

Voir Millénarisme. Joachim de Flore . Dieu à l’extérieur . Gagner en valeur d’échange . Totalisation de la civilisation .

Texte Des Marchés et des Métiers. La Réalité et ses Représentations.


Gagner en valeur d’échange . texte. (a) Dans une pensée forgée par la Chrétienté, sous l’effet des contradictions féodales , la monétarisation des échanges puis l’ utilitarisme de Bentham et d’ Adam Smith ont transformé la Providence en une Main Invisible .

(b) Tandis que l’homme du Moyen âge, éduqué par les danses macabres de la Chaise-Dieu ou d’ailleurs, cherchait à gagner son paradis , l’homme moderne cherche à gagner dans la sphère de la valeur d’échange . Au lieu de découler d’une valeur d’usage , la valeur d’échange s’autonomise comme un fétiche . Ainsi le marché remplace-t-il peu à peu la Chrétienté dans l’ imaginaire de la totalité et la captation du désir.

(c) Dans les deux cas, on reste sous le signe d’une totalité à laquelle on s’efforce de réduire la complexité de la réalité:

(d) Karl Marx a tenté de naturaliser ce désir du gain absolu par la théorie de la plus-value. Il n’a fait que retrouver le fantasme d’une productivité masculine absolue .

(e) Les deux sociétés successives ont en commun de refuser une productivité naturelle relative , caractéristique de la globalité.

Voir La totalité dans l’Univers . Fétiche de l’individu . Fétiche de la totalité . Fétichisme. Fétichisme de l’individu . Fétichisme de la marchandise . Fétichisme de la totalité . Fétichisme économique . Fétichisme en psychanalyse . Fétichiste.

Texte Inclusion et Exclusion. Origine Complexe des Organisations Virtuelles. Comment en finir avec le chômage. De la rente au profit, le système des prix.

Economie de Crédit.


La totalité dans l’Univers . texte. (a) Dans le monde de la féodalité, la Chrétienté se considérait ou se voulait comme la totalité de l’ humanité. Elle se percevait dans un Univers voulu par La Création , celle opérée par Dieu.

(b) Dans la société industrielle , une science abstraite et réductrice a remplacé la religion dans sa prétention à tenir un discours de vérité sur un Univers naïvement réduit à une totalité.

(c) C’est une caractéristique de toute société hiérarchique que de vouloir échapper à la globalité de l’Univers pour se penser comme une totalité. La domination comme principe est à la fois un principe d’intelligibilité et un principe d’organisation de la totalité.

(d) La violence physique de l’ Inquisition imposait un dogme et une identité statique à l’individu. Cette identité était basée sur la séparation (problématique) du Verbe et de la chair. Le but de l’existence était de gagner son paradis pour les réunir en Dieu.

(e) Avec une monétarisation croissante des échanges et sous l’influence de l’ utilitarisme, l’existence moderne vise à gagner en valeur d’échange . C’est l’obligation de ce gain que Karl Marx a tenté de théoriser et de naturaliser dans la notion de plus-value. Nous sommes passés du Tout au Plus. Peu à peu, une considérable instrumentalité a été développée dans ce but. Comme le constate Alain Touraine, l’individu moderne est écartelé entre les exigences de l’identité statique et celles de l’instrumentalité marchande.

(f) Notre société industrielle a substitué la violence symbolique du signifiant phallus , celle du plus absolu interne, à la violence physique du Dieu jaloux , celle du plus absolu externe.

Voir Définition de la plus-value . Plus-ou-moins-value. Plus-value absolue . Plus-value de code . Plus-value de flux . Plus-value relative . Trois aspects de la plus-value .


Les institutions dans la totalité . texte. (a) Quand un groupe (famille) ou une société (ethnie ou nation) se prend pour une totalité, c’est à la fois pour nier l’irréductible globalité de l’ Univers (la nature externe à l’ humanité) et pour dénier toute différence aux individus (la nature interne à l’homme). La société totalisée considère les individus comme les membres de son corps social.

(b) L’individu est réduit à l’apparence de son corps plein . Son comportement est soumis au conformisme des rôles et des mobiles institutionnels, par une construction sociale des corps .

(c) En prenant l’unique point de vue du holisme, la sociologie, tout en montrant utilement ces conditionnements, a trop tendance à les naturaliser en la fatalité d’une identité statique . Or, une contrainte n’est pas un déterminisme étroit.

(d) Monde du travail . Quand un concepteur réalise une nouvelle occurrence du concept industriel d’automobile, son activité de conception est soumise à de multiples contraintes. Il n’en réalise pas moins une création culturelle. Cette instanciation du concept n’était pas, de toute éternité, déterminée à apparaître.

(e) Monde de l’amour . Il en va de même pour l’ amour. Malgré les contraintes, directes ou indirectes, du désir et du mariage qui s’imposent à lui, il n’en est pas moins une invention culturelle que chaque individu (ou couple) peut réinventer pour lui-même.

(f) La distinction entre monde du travail et monde de l’amour que nous venons d’utiliser a aussi sa propre Histoire, faite d’aléas et d’événements autant que de contraintes.

(g) Chaque institution construisant son propre point de vue sous le signe de la perfection statique de la totalité, la globalité d’une réalité complexe et dynamique se manifeste un jour ou l’autre par une contradiction entre des institutions qui semblent toutes nécessaires.

(h) D’abord soumis à ce qu’exigent les rôles dans l’institution , le sujet apparaît quand se multiplient les instances dans l’individu .

Voir Chaos. Fractalité. Déterminisme large . Assumer les trois fonctions . Monde des trois niveaux . Monde des trois ordres .





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 23 Janvier 1998

Modifié régulièrement





* Suite des Nouveautés


Nouveautés du Glossaire (2)





* Compléments Spécialisés







* Retours







* Pour votre prochaine visite


Quoi de neuf sur le Réseau d'Activités à Distance?


Reproduction interdite
Association R.A.D. - Chez M.Houdoy - 18, rue Raoul Follereau - 42600 Montbrison - FRANCE.
* Fax: 04 77 96 03 09
Mise à jour: 16/07/2003