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Mots définis entre le
21 Novembre 1999 et le 22 Novembre 1999
Le marché dans la
société . texte. (a) Le
marché national est inclus dans la
société nationale qui lui sert d’
enveloppe sociale . Si une économie de
marché est possible, une société de
marché est impossible. Car le marché utilise cette
enveloppe.
(b) Les relations entre le marché et la
société sont des relations d’ inclusion
et d’ exclusion. La population nationale est
tantôt incluse dans le marché (via l’individu dans
l’entreprise ) tantôt exclue du marché. En cas
d’exclusion massive du marché, la société nationale
a beaucoup de peine à garantir l’ appartenance
à toute la population.
(c) Mais le marché n’est pas
une organisation réelle, comme le sont l’
entreprise ou l’ État. Le
marché est surtout une représentation , un
imaginaire, comme le fut la Chrétienté
féodale. Les limites de la nation ou de la société
nationale sont définies par l’ organisation
réelle de l’ État.
(d) Le
marché est une organisation potentielle . C’est
ce qui lui permet de dépasser le cadre des États dont il a
pourtant besoin et où les nationalistes rêvent de
l’enfermer.
(e) Malgré le GATT (General Agreement on
Tarifs and Trade) et la nouvelle Organisation Mondiale du Commerce, le
marché mondial n’a pas d’organisation réelle
mondiale englobante.
(f) La société mondiale
n’existe, elle aussi, que comme une organisation potentielle. Et
c’est dans ce cadre sociétal mondial (fait d’États,
d’organisations réelles diverses et d’
organisations virtuelles ) que se développe le
marché mondial. Le marché mondial pousse une
société mondiale à l’émergence. Mais ce
n’est pas lui qui l’organisera.
Voir
Totalité. Globalité.
Organisation d’appartenance . Organisation
d’influence . Organisation de participation .
Organisation englobante . Organisation
englobée .
Texte Inclusion et
Exclusion. Origine Complexe des Organisations
Virtuelles.
Totalisant. texte. (a) Un processus totalisant est tout processus
qui tend à faire une totalité d’une
globalité préexistante. C’est une des
voies par lesquelles les organisations potentielles se
transforment en organisations réelles . C’est
aussi la voie qui peut mener au totalitarisme.
(b)
L’Empire Romain a tenté une totalisation de la
civilisation de l’Antiquité
méditerranéenne. Pourtant, loin d’être crée
ex nihilo , elle était déjà
reliée et globalisée par des échanges matériels et
culturels importants.
(c) La Chrétienté
s’est efforcé de maintenir cette totalité dans un monde de
féodalité où le servage
avait remplacé l’ esclavage. Elle a
contribué à rétablir la fiction totalisante de
l’État.
(d) L’ État se donne
toujours pour mission de totaliser une société. Pourtant,
celle-ci est toujours plus globale que les règles d’
appartenance édictées par l’appareil
étatique. L’État est une organisation
englobée qui ne tient que par les forces d’une
organisation englobante . Ne le dites pas aux hommes
d’État, ils en perdraient leur illusion ethnique
.
(e) Le marché n’est pas une
organisation réelle totalisante. Il est une organisation potentielle
reliante ou excluante. Le marché pousse à sortir des
organisations réelles englobantes (nation) ou totalisantes
(État). Il incite à tisser des liens marchands
entre les organisations réelles englobées
(entreprises). Ces forces peuvent détruire les
organisations réelles les plus totalitaires. Mais il ne peut
reconstruire aucune société à leur place. C’est
pourquoi les organisations hiérarchiques les plus primitives (maffia,
protection, domination, prostitution, etc) sont toujours disponibles pour
prendre le relais.
Voir Caesar pontem fecit .
Spectacle social .
Texte L’Économie du Temps.
La science dans la culture . texte. (a) Le marché et la science tendent
à se présenter comme des valeurs absolues .
(b) Pourtant, la science est incluse dans une culture.
Cette culture est englobée dans la nature.
(c)
De même, le marché est inclus dans une
société globale. Cette société peut
dépasser le cadre totalisant de l’État.
(d) Depuis Galilée, la science affiche une
opposition de façade à la religion. Pourtant, le projet
totalisant de la religion chrétienne a fait la courte
échelle à la science occidentale. Comme la
Chrétienté d’hier, la science
d’aujourd’hui tend à se prendre pour la
totalité de la culture. Ce faisant, elle
perpétue l’illusion d’une culture sans
nature , échappant à la globalité. Il y a peu,
avec le pseudo-concept de race, elle prétendait
même donner une définition scientifique de l’
appartenance.
(e) La science ne peut se définir
par un discours de vérité . Celui-ci sera
toujours totalitaire . Ensemble de
conjectures, la science ne vaut que par une
participation toujours plus large à son projet
d’intelligibilité .
(f) Loin de s’opposer
à la culture populaire pour la fonder, comme le fit le
projet de christianisation du pagus, la science doit
l’enrichir. Et réciproquement. Car la science procède
réduction et par abstraction
d’un substrat préalable. On ne peut prétendre fonder ce
que l’on réduit.
(g) Les abstractions et
les modélisations de la science ne peuvent se limiter
à l’ instrumentalité. Une plus grande
résolution mathématique de la science exigera
une plus grande résolution psychologique des
acteurs.
(h) Seuls des individus se voulant
Sujets de leurs vies pourront inclure le projet
d’intelligibilité de la science dans un projet de
développement durable de l’
humanité. Ainsi, par sa participation aux
échanges qui produisent la culture, chaque individu développe
son identité dynamique .
Texte La Réalité et ses
Représentations.
Enveloppes
sociales . texte. (a) Les enveloppes
sociales se distinguent des enveloppes biologiques
qui leur servent de support. Elles sont, avant tout, des
représentations. Elles relèvent de l’
imaginaire. Elles se constituent par des enveloppes
symboliques de plus en plus prégnantes. Ainsi le
pseudo-concept de race est-il devenu totalement aveuglant. Celui de classe a
eu un destin assez proche.
(b) Toujours englobantes (corps
plein , famille, entreprise,
ethnie, marché,
société), les enveloppes sociales sont multiples pour l’
individu. Des organisations réelles
se trouvent englobées dans ces enveloppes, à
l’égard desquelles elles ont plus ou moins d’
autonomie.
(c) La relation de
l’individu à ces enveloppes sociales peut être la
stratégie d’ignorance , l’
appartenance subie ou la participation
résolue.
(d) Les enveloppes sociales ne jouent pas toutes le
même rôle, ni vis-à-vis de la particularité de
l’individu, ni vis-à-vis de la globalité
de l’ Univers.
(d) Nous distinguerons deux types
d’enveloppes sociales:
Voir Réel, Imaginaire et Symbolique .
L’individu dans l’entreprise . texte. (a) Dans l’ entreprise
capitaliste, considérée comme une enveloppe
sociale , l’ individu est d’abord un
salarié. A ce titre, il appartient à la main-d’oeuvre que
le chiffre d’affaire , réalisé avec le
capital investi, permet d’embaucher pour dégager un
profit suffisant.
(b) La relation d’
appartenance de l’individu à l’entreprise
n’est pas identique à celle de l’individu à l’
ethnie ou à la nation. Cette appartenance est
conditionnelle ou conjoncturelle. Idem pour la relation qui situe le
marché dans la société . Ces appartenances sont
fonction de la dominance globale des mécanismes
d’ inclusion sur les mécanismes d’
exclusion.
(c) L’individu ne peut appartenir à l’entreprise que
depuis qu’il est libéré du servage. Par
une révolution politique, on est passé de la redevance
féodale à la rente foncière .
Ce sont deux formes de la relation entre l’économie et la
société hiérarchique. Ces deux liens entre la
possibilité d’un revenu économique et la
permanence d’une domination comme principe de
l’organisation sociale supposent des représentations sociales
différentes.
(d) Après le changement politique
proclamé par la Révolution Française, le changement
économique s’est opéré par un premier bouclage, socialement très difficile,
du système de prix .
(e) L’
économie capitaliste étant instaurée,
dans un premier mouvement le salariat a permis
l’inclusion d’une grande partie de la population dans l’
économie de marché . La
concurrence des entreprises a provoqué un nouveau
processus de mondialisation. A une certaine époque, la
technostructure a pu se croire porteuse d’un mouvement
totalisant.
(f) Or, contrairement à l’
État, le marché est plus globalisant que
totalisant. Après la Chrétienté,
c’est l’entreprise qui échoue dans son projet de
totalisation de la civilisation . L’entreprise et le
marché ne suffisent pas à faire une
société industrielle .
(g)
Aujourd’hui, l’exclusion se renforce. Elle se manifeste par un
chômage massif. A nouveau, l’individu se trouve
à la fois libre et contraint de créer ses
activités.
Texte Inclusion et Exclusion. Origine
Complexe des Organisations Virtuelles. Comment en
finir avec le chômage. De la rente au profit,
le système des prix.
Gagner son paradis . texte. (a) Dans la
Chrétienté féodale, la
totalité dans l’Univers est assurée par la figure
de Dieu. Il est Le Créateur
d’où tout procède. Par La Création
s’instaure l’ illusion ethnique d’une
culture sans nature . Ainsi s’aggrave la
coupure du verbe et de la chair .
(b) La
créature a le choix entre:
(c) Dieu
apparaît comme la perfection, l’
absolu. Il est extérieur à l’
humanité déchue (péché
originel ). La Chrétienté, le Corps du Christ, aspire
à le rejoindre pour reconstituer la totalité
à la Fin des Temps.
Voir Millénarisme.
Joachim de Flore . Dieu à
l’extérieur . Gagner en valeur
d’échange . Totalisation de la
civilisation .
Texte Des Marchés
et des Métiers. La Réalité et
ses Représentations.
Gagner en valeur
d’échange . texte. (a) Dans
une pensée forgée par la
Chrétienté, sous l’effet des
contradictions féodales , la
monétarisation des échanges puis l’
utilitarisme de Bentham et d’
Adam Smith ont transformé la Providence en une
Main Invisible .
(b) Tandis que l’homme du Moyen
âge, éduqué par les danses macabres de la
Chaise-Dieu ou d’ailleurs, cherchait à
gagner son paradis , l’homme moderne cherche à
gagner dans la sphère de la valeur
d’échange . Au lieu de découler d’une
valeur d’usage , la valeur d’échange
s’autonomise comme un fétiche . Ainsi le
marché remplace-t-il peu à peu la
Chrétienté dans l’ imaginaire de la
totalité et la captation du désir.
(c)
Dans les deux cas, on reste sous le signe d’une
totalité à laquelle on s’efforce de
réduire la complexité de la
réalité:
(d) Karl Marx a
tenté de naturaliser ce désir du gain absolu par la
théorie de la plus-value. Il n’a fait que
retrouver le fantasme d’une productivité
masculine absolue .
(e) Les deux sociétés
successives ont en commun de refuser une productivité naturelle
relative , caractéristique de la
globalité.
Voir La totalité dans
l’Univers . Fétiche de l’individu
. Fétiche de la totalité .
Fétichisme. Fétichisme de
l’individu . Fétichisme de la
marchandise . Fétichisme de la
totalité . Fétichisme
économique . Fétichisme en
psychanalyse . Fétichiste.
Texte Inclusion et Exclusion. Origine
Complexe des Organisations Virtuelles. Comment en
finir avec le chômage. De la rente au profit,
le système des prix.
La totalité dans
l’Univers . texte. (a) Dans le monde
de la féodalité, la
Chrétienté se considérait ou se voulait
comme la totalité de l’ humanité. Elle se
percevait dans un Univers voulu par La Création ,
celle opérée par Dieu.
(b) Dans la
société industrielle , une science abstraite et
réductrice a remplacé la religion dans sa prétention
à tenir un discours de vérité sur un
Univers naïvement réduit à une
totalité.
(c) C’est une
caractéristique de toute société
hiérarchique que de vouloir échapper à la
globalité de l’Univers pour se penser comme une
totalité. La domination comme principe est à la
fois un principe d’intelligibilité et un
principe d’organisation de la totalité.
(d) La violence physique de l’
Inquisition imposait un dogme et une
identité statique à l’individu. Cette
identité était basée sur la séparation
(problématique) du Verbe et de la chair. Le
but de l’existence était de gagner son paradis
pour les réunir en Dieu.
(e) Avec une
monétarisation croissante des échanges et sous
l’influence de l’ utilitarisme, l’existence
moderne vise à gagner en valeur d’échange
. C’est l’obligation de ce gain que Karl Marx a
tenté de théoriser et de naturaliser dans la notion de
plus-value. Nous sommes passés du Tout au Plus. Peu
à peu, une considérable instrumentalité
a été développée dans ce but. Comme le constate Alain Touraine, l’individu moderne est
écartelé entre les exigences de l’identité statique
et celles de l’instrumentalité marchande.
(f) Notre
société industrielle a substitué la violence
symbolique du signifiant phallus , celle du plus
absolu interne, à la violence physique du Dieu jaloux
, celle du plus absolu externe.
Voir Définition de la
plus-value . Plus-ou-moins-value. Plus-value
absolue . Plus-value de code . Plus-value de
flux . Plus-value relative . Trois aspects
de la plus-value .
Les institutions dans la
totalité . texte. (a) Quand un
groupe (famille) ou une société (ethnie ou nation) se prend pour
une totalité, c’est à la fois pour nier
l’irréductible globalité de l’
Univers (la nature externe à l’
humanité) et pour dénier toute
différence aux individus (la
nature interne à l’homme). La
société totalisée considère les individus comme
les membres de son corps social.
(b) L’individu est réduit
à l’apparence de son corps plein . Son
comportement est soumis au conformisme des rôles et des
mobiles institutionnels, par une construction sociale
des corps .
(c) En prenant l’unique point de
vue du holisme, la sociologie, tout en montrant
utilement ces conditionnements, a trop tendance à les naturaliser en la
fatalité d’une identité statique . Or,
une contrainte n’est pas un
déterminisme étroit.
(d) Monde du travail . Quand un concepteur
réalise une nouvelle occurrence du concept industriel
d’automobile, son activité de
conception est soumise à de multiples contraintes. Il n’en
réalise pas moins une création culturelle. Cette instanciation
du concept n’était pas, de toute éternité,
déterminée à apparaître.
(e) Monde
de l’amour . Il en va de même pour l’
amour. Malgré les contraintes, directes ou indirectes,
du désir et du mariage qui
s’imposent à lui, il n’en est pas moins une invention
culturelle que chaque individu (ou couple) peut réinventer pour
lui-même.
(f) La distinction entre monde du travail et monde de
l’amour que nous venons d’utiliser a aussi sa propre
Histoire, faite d’aléas et
d’événements autant que de contraintes.
(g) Chaque
institution construisant son propre point de vue sous le
signe de la perfection statique de la totalité, la
globalité d’une
réalité complexe et dynamique se manifeste un
jour ou l’autre par une contradiction entre des
institutions qui semblent toutes nécessaires.
(h) D’abord
soumis à ce qu’exigent les rôles dans
l’institution , le sujet apparaît quand se multiplient
les instances dans l’individu .
Voir
Chaos. Fractalité.
Déterminisme large . Assumer les trois
fonctions . Monde des trois niveaux . Monde
des trois ordres .
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Créé le 23 Janvier 1998
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