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Glossaire Détaillé, Lettre T, numéro 19




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Glossaire Détaillé, Lettre T, numéro 18





Travail physique . texte. (a) En physique, le travail est une <<puissance motrice>>. Il se définit par une force qui déplace une masse sur une certaine distance pendant un certain temps. C’est pourquoi la fourmi est le symbole ou le parangon du travailleur. Le travail est posé, par le premier principe de la thermodynamique, comme équivalent à la chaleur (le mouvement des particules). C’est le principe de l’équivalence.

(b) Mais le second principe, édicté par Clausius et Thomson vers 1850, pose que si tout le travail peut se transformer en chaleur (expérience du frein de Prony), toute la chaleur ne peut pas se transformer en travail (études de Carnot sur le rendement maximal des machines thermiques, revues par Clausius et Thomson, d’où découle le concept d’ entropie, 1854). C’est le principe de Carnot. La quantité de chaleur qui est admise dans la chaudière d’une machine à vapeur (source chaude) est supérieure à celle qui est cédée au condenseur (source froide). Cette différence est équivalente au travail physique fourni par la machine.

(c) Avant Carnot, on prenait la chaleur pour un fluide (le calorique), impondérable et indestructible. Carnot identifie la source chaude et la source froide de la machine à vapeur au point haut et au point bas d’une chute d’eau actionnant la roue d’un moulin. On parlera ensuite d’énergie potentielle et de sa transformation en énergie cinétique.

(d) Aujourd’hui, on dira que le travail et la chaleur sont deux formes de l’ énergie dont l’une est ordonnée (ordre) et l’autre désordonnée (chaos). Le travail est une énergie échangée par un système, avec l’extérieur, sous une forme ordonnée. Toutes les particules agissent dans le même sens sous l’effet de forces externes. Le travail suppose un confinement. Au contraire, il y a chaleur quand les molécules du système interagissent  avec le milieu extérieur de façon désordonnée. Les molécules d’un corps chaud ont une énergie cinétique d’agitation plus grande que celle des molécules d’un corps froid. Un corps chaud transmet son agitation aux molécules d’un corps froid jusqu’à l’égalisation de leur températures. Seul le démon de Maxwell serait capable d’isoler les molécules rapides des molécules lentes.

Voir Travail économique .


Travail prescrit , texte. (a) Les ergonomes indiquent que l’ activité réalisée est toujours différente de son modèle a priori ou de la tâche prescrite.

(b) A dire vrai, l’expression “travail prescrit” est un abus de langage.

Texte Graphe d'Exploration des Possibles. Concevoir le Produit et l'Usage.


Travail productif , texte. (a) Le thème du travail productif a bien occupé Adam Smith et Karl Marx . Le problème est indécidable dans la coupure entre travail et non-travail . Seule l’abolition de cette coupure (paradigme du travail amoureux) permettrait de la résoudre. Nous l’aborderons d’un autre point de vue .

(b) Nous avons considéré le travail de Robinson Crusoé comme un récit. Son activité productive, sa vie entière est une narration. Nous l’analysons comme un conte. Ce récit manifeste des ruptures, des discontinuités, des décalages entre des temporalités.

(c) De la même manière, en généralisant la communication langagière à toutes les sémiotiques, gestuelles ou autres, le travail productif est une communication entre l’ humanité et la nature. La discontinuité des temporalités provient de l’alternance, inévitable, des processus de production du produit net et des projets de reconception de ces processus de production.

(d) Des systèmes énergétiques se succèdent qui modifient considérablement la nature même de la communication entre l’humanité et la nature externe . Cette communication est encore largement implicite. Mais c’est pourtant dans cette perspective que nous avons le plus de chances de comprendre les mécanismes de création de la valeur et des richesses.


Travail social . texte. Terme d’économie marxiste.

(a) Individuel ou collectif, le travail social est une dépense de force de travail qui ne compte que comme partie du Tout que constitue le temps de travail dont la société dispose . Le travail social se manifeste dans la valeur d’échange des marchandises.

(b) Le travail concret ou le travail utile du producteur, qui traduit sa compétence ou sa motivation et se reflète dans la qualité de la marchandise, est à l’origine de la valeur d’usage du produit. Il ne compte pas dans la quantité de la valeur proprement-dite.


Travail socialement nécessaire . texte. Terme d’économie marxiste.

(a) Le travail socialement nécessaire, faute d’être organisé par les producteurs associés, est déterminé par la concurrence qui est la manifestation de la répartition de la force de travail dont la société dispose (source de la valeur) entre les différents secteurs de la production en fonction de la force du besoin social spécifique pour chaque catégorie de marchandises.

(b) Mais dans ce mécanisme de confrontation du besoin à l’affectation du travail, offre et demande sont des totalités .

Voir Prix d’équilibre . Prix moyen .

Texte. Plus-Value et Taux de Profit. A la Recherche des Déterminations Économiques de la Valeur.


Travail utile . texte. (a) Pour Karl Marx , le travail de l’individu producteur (esclave, serf, ouvrier) est un travail concret et un travail utile en ce qu’il produit des valeurs d’usage .

(b) Le travail utile met en oeuvre des forces de la nature pour transformer des matières de la même nature et en faire ainsi des matières premières <<léchées par la flamme du travail vivant (Marx, “Le Capital”)>>. Le nature mère est ainsi refoulée pour que puisse s’affirmer le fantasme d’une culture sans nature . Ainsi s’effectue l’appropriation du fantasmatique Phallus de la Mère .

(b) Le travail utile ne compte pas dans la production de la valeur. C’est le travail abstrait , la dépense de la force de travail de la société toute entière , qui produit de la valeur. La force productive du travail désigne non pas les forces (dunamis) naturelles qui assistent le travail humain mais la vertu (vis) de produire de la valeur qui se manifeste, en mode de production capitaliste, dans la valeur d’échange des marchandises.

Voir Travail vivant . Travail mort . Plus-Value. Exploitation ouvrière . Domination. La femme n’est qu’un vase . Formation du foetus . Temps de travail dont la société dispose .


Travail vivant . texte. Terminologie marxiste liée à la théorie de la valeur-travail.

(a) Le travail vivant est le travail actuel. Il est la dépense actuelle de la force de travail de l’ouvrier sur ordre et pour le compte de l’employeur capitaliste. Celui-ci l’embauche et le met au travail parce qu’il est propriétaire des moyens de production dont manque le prolétaire.

(b) Par le travail vivant, le travail mort transmet sa valeur (passée, diachronique) aux produits que les moyens de production contribuent à obtenir.

(c) En outre, “la flamme du travail vivant” produit une valeur capable de reproduire la force de travail (par la consommation des biens de subsistance ) ET une valeur en plus, la plus-value.

Voir Travail mort. Capital constant . Plus-value.


Travaux d’Héraclès . (a) Pour un crime commis dans un instant de fureur, c’est d’abord à Dix puis à Douze Travaux que fut condamné Héraclès, un des nombreux fils illégitimes de Zeus..

(b) Ces travaux (d’ Hercule) furent réalisés pour le compte d’ Eurysthée, un roi de l’Argolide. Héraclès fut quelques temps son esclave sous l’instigation d’ Héra

Voir Jalousie d’Héra . Alcmène. Amphitryon.


Travaux d’Hercule . Mythologie latine ou romaine. (a) Les travaux d’Hercule sont un ensemble de douze travaux qui valurent au héros, fils d’un dieu (Jupiter) et d’une mortelle, la célébrité et l’immortalité.

(b) Ce sont les Travaux d’Héraclès , en mythologie grecque.

(c) Parmi ces travaux, il est intéressant de comparer le onzième: Cueillir les Pommes d’Or du Jardin des Hespérides avec la faute d’ Adam dans les religions juive et chrétiennes. La faute d’Adam est la cause du péché originel et du bannissement du Paradis Terrestre . Ce premier péché est le fait de goûter le fruit de l’arbre de la connaissance . C’est la symbolique de la pomme, des pépins et des pépites d’or qui diffère selon les mythes ou les religions.

(d) On peut aussi comparer sa Descente aux Enfers à celle qui fait de la victime de l’ exclusion une personne cassée par la mort sociale . Dans les deux cas, celui qui en revient par un chemin de renaissance est un homme nouveau. Comme Orphée, il peut se livrer au chant des émotions.

Voir Héraclès. Hercule. Pommes d’Or . Jardin des Hespérides . Exclusions. Renaissance.


Travaux guerriers . texte. (a) Les travaux guerriers sont les seuls travaux valeureux auxquels peuvent s’adonner les membres mâles de la noblesse sans déroger à leur rang .

(b) Ils doivent échapper aux travaux serviles (pour les hommes bien nés) et aux tâches ancillaires (pour les femmes aux blanches mains et à la douce peau).

(c) Ceci étant, cette règle s’applique plus à l’aristocratie (princes, duc, comtes) qu’à la noblesse. Du fait d’une contradiction dans la domination, les paysages montagneux sont favorables au morcellement stratégique des fiefs. Certaines capitaineries sont parfois de simples fermes fortifiées (Le Coudray près de Dreux, Le Chevallard près de Montbrison). Dans le Béarn et la Gascogne, comme en Écosse, les nobles ne sont pas toujours très différents des vilains.

N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

Que pour voir, en un jour, flétrir tant de lauriers !

(Pierre Corneille, 1606-1684, Le Cid, I, 4, Don Diègue)>>.

Voir Travail. Serf. Roturier. Adoubement. Féodalité. Monde des trois ordres . Division politique du travail . Fonction guerrière . Institution. Instance. Assumer les trois fonctions . Rébellion de Francisco Roldan . Encomienda.


Travaux improductifs , texte, (/ travaux productifs ).

(a) Les travaux improductifs sont des travaux dont l’effet n’est pas de faire gagner du temps à ceux qui utilisent le résultat du travail.

(b) Le critère de l’ utilité est étranger à ce problème.

(c) Sauf absurdité, on peut penser que tout travail fait librement peut sembler utile à celui qui l’exécute. L’utilité est soit tautologique soit vide de sens.

(d) Le critère de la productivité ou de l’improductivité n’a aucun contenu éthique. Il est toujours relatif à un projet et à ses rejets associés. Faute de définir un contexte, cette question n’a pas de sens.

Voir Travail. Activité .


Travaux productifs , texte, (/ travaux improductifs ). La question du travail productif n’ayant de sens que dans un projet (et ses rejets associés), nous nous placerons dans un projet implicite de développement durable de l’ humanité et de la planète Terre qui lui sert de support, d’organisation potentielle ou de système naturel .

(a) Un travail est productif quand le temps dépensé par celui qui réalise le travail permet, à celui qui utilise le résultat du travail, de gagner du temps. De cette manière, la productivité de l’ensemble est assurée. L’augmentation réelle de la productivité ne peut, en aucun cas, produire de chômage. Le travail est toujours déplacé, mais l’emploi n’est pas supprimé.

(b) Tout gain local de productivité globale procure le revenu permettant de financer de nouveaux travaux. Ce n’est pas le cas avec les travaux simplement utiles. La condition est la percolation des revenus .

(c) La loi des débouchés (située au niveau de la théorie de la valeur ) ne met pas à l’abri des crises en cas de non convergence des anticipations (au niveau de la théorie des prix ). Mais la condition de validité de la loi des débouchés est que les travaux soient productifs. La seule “utilité” subjective des travaux ne garantit aucun équilibre.

(d) Exemple: le travail d’une génération N d’enseignants est toujours utile, mais il n’est productif que si l’apport pédagogique des enseignants de la génération N, permet aux étudiants de la nouvelle génération N+1 d’apprendre un contenu professionnel et culturel équivalent en moins de temps que la génération N n’avait consacré à acquérir sa compétence à partir de l’enseignement de la génération N-1.

Voir Percolation. Valeur d’usage .


Traverse de Courreau . texte. (a) La traverse de Courreau est à 1058 mètres d’altitude, dans les Monts du Forez . C’est un carrefour de routes qui semble très anodin. De ce point, l’automobiliste peut aller à Sauvain au Nord, à Saint-Bonnet-le-Courreau au Nord-Est, à Fraisse et Châtelneuf au Sud-Est ou à Roche-en-Forez en prenant plein Sud. Mais il peut encore monter aux jasseries et à l’auberge rurale de Garnier par la seule route qui monte, à l’Ouest. Le piéton, quant à lui, peut toujours remonter le béal comtal jusqu’à la prise des eaux du ruisseau de Chorsin . S’il est bien chaussé et si la saison est propice, il peut aussi le descendre pour rendre visite à quelques moulins du Vizézy . Il peut encore monter à Glizieux (1181 m) puis au Pic de Glizieux (1256 m) à travers les hêtraies, les pinèdes et les sapinières.

(b) Cette traverse, ce col secondaire, ce point de passage entre les vallons du Lignon et ceux du Vizézy, a été jugé suffisamment important par les Comtes de Forez pour qu’ils fassent creuser sur plus de quatre kilomètres le béal comtal à seul fin d’apporter l’eau en ce lieu et la déverser ensuite dans les eaux du Vizézy. Il est possible que le comte Guy II de Forez ait considéré cette traverse comme une étape dans la reconquête des Monts du Forez et pour les essarts de Roche-en-Forez qu’il confia aux moines cisterciens de La Bénisson-Dieu . Peut-être envisagea-t-il la construction d’un château, avant qu’Arnaud de Marcilly ne réalise celle du château de Talaru , à Chalmazel, avec l’accord du comte Guy IV de Forez .





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 25 Juillet 1999

Modifié le 22 Novembre 1999





Suite


Glossaire Détaillé, Lettre T, numéro 20





Lettre U


Glossaire Détaillé, Lettre U, numéro 01


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Mise à jour: 24/12/1999