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Glossaire Détaillé, Lettre T, numéro 18




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Glossaire Détaillé, Lettre T, numéro 17





Travail du rêve . A partir des sensations des cinq sens , enregistrées plus ou moins mécaniquement dans la mémoire des informations , le rêve fait un travail d’appropriation et de classement basé sur des associations.

Voir Métaphore. Métonymie.


Travail économique . texte. (a) Le travail économique est assimilé au salariat. Le travail du salarié, qui lui permet de toucher un salaire nominal , s’oppose au capital qui permet à son propriétaire de percevoir un revenu du non-travail : un profit, un intérêt ou une rente.

(b) A priori, il n’y a aucun lien entre le concept de travail physique et celui de travail en économie. Pourtant, la loi d’airain des salaires et les discussions sur le minimum de subsistance ont poussé les économistes à chiffrer le salaire nominal et le salaire réel qui permettent à un travailleur de reproduire sa capacité de travailler (force de travail ) grâce à des biens de consommation . On se rapproche alors de la notion de force physique et du travail que cette force réalise en déplaçant une certaine masse pendant un certain temps sur une certaine longueur. D’autant que les premières machines à vapeur permettaient de faire un travail physique mesurable se substituant au travailleur absentéiste (Rapport Villermé) ou gréviste. On liait de plus en plus deux concepts distincts par des substitutions possibles de techniques.

(c) Les classiques de l’école de Ricardo ont posé la valeur-travail. Le travail (et non pas l’or ou la monnaie) est la source de la valeur des marchandises et donc de la “Richesse des Nations”. Mais, dans leurs argumentations, ils ont confondu le travail commandé (la monnaie peut acheter le droit d’usage de la force de travail) et le travail incorporé (le travail serait cause de la valeur qui se mesure dans le prix de la marchandise).

(d) Karl Marx a voulu faire un emploi rigoureux des mots <travail> (activité productive) et <force de travail> (capacité de travailler, maintenue par la consommation). La distinction entre valeur de la force de travail et “valeur produite lors de la dépense de la force de travail” lui permettait de faire apparaître un travail nécessaire et un sur-travail producteur de plus-value, la source des revenus du non-travail. Il aboutit alors à la théorie de l’exploitation ouvrière. Marx était persuadé d’avoir réussi à arrimer le discours sur le travail économique sur le discours sur le travail physique (la science physique ou “La Dialectique de la Nature”). Tel était bien le but du matérialisme-historique-dialectique.

(e) Peu avant la mort de Marx, un quiproquo s’est terminé entre les deux rédacteurs du “Manifeste du Parti Communiste”, Marx et Engels, à propos d’un mémoire de Podolinski. Ayant à publier le Livre II puis le Livre III du Capital , Engels a rétabli la différence entre travail économique et travail physique. Ainsi: soit on fait du marxisme un dogme, soit on considère que l’étude des contradictions est à reprendre.

(f) La théorie Néo-Classique a préféré éviter la difficulté par la notion d’ utilité. Il est alors impossible de faire un usage sérieux de pseudo-concepts comme la productivité. Une invocation de la productivité qui ne fait référence qu’au travail physique ou qu’au travail économique, sans lien entre eux, n’est qu’une <<vox clamens in deserto>>. L’ hypothèse méthodologique de reproduction simple est une tel lien, de nature conjecturale ou conditionnelle. Le développement durable pourrait être en lien de nature concrète. Il serait même un projet.

(g) Nous avons montré qu’il est possible de sortir de cette confusion dans: A la recherche des déterminations économiques de la valeur.

Voir Travail utile . Travail concret . Travail abstrait . Travail social .


Travail en commun . Acquisition de l’aptitude au travail en commun par l’enfant. texte.

(a) Au niveau préopératoire , on constate une <<évolution plus ou moins régulière du travail solitaire à la collaboration (p. 95)>>.

(b) Le travail en commun suppose une aptitude à la décentration cognitive et affective.

(c) La coopération suppose enfin les co-opérations.

Voir Précoopératif. Jeux de règles .


Travail et non-travail , texte. (a) Un travail est une activité partielle incluse dans une activité globale.

(b) Le travail s’oppose toujours à un non-travail. Même le travail le plus damné (esclavage) est suivi d’un temps de sommeil, pour des raisons biologiques. Une tranche de vie comporte des temps de travail et des temps de non-travail.

(c) Le non-travail est plus ou moins riche: sommeil, repos, formation, fête, loisir, culture, méditation, etc. La liste des activités pourrait suffire à distinguer les sociétés et leurs époques. On pourrait caractériser les sociétés par le poids relatif des activités partielles dans le temps global. Cette relation numérique est intéressante. Une activité prend toujours sur le temps des autres. Une activité A peut remplacer une activité B parce que le temps dont la société dispose est limité. Ce remplacement peut être conscient ou inconscient, délibéré ou fortuit.

(d) Pourtant, cette analyse purement numérique passerait à coté d’une relation plus importante. Car le sens d’une activité ne réside pas uniquement dans celle-ci. Une activité A peut remplacer une activité B bien que l’individu ou la société dispose d’un temps libre à consacrer à l’activité B. Le fait de s’adonner à l’activité A peut faire perdre tout le sens préalable de l’activité B.

(e) Le sens des activités ne relève ni de l’addition ni de la soustraction. Une théorie économique purement quantitative risque, à coup sur, de manquer son objet.

(f) Il nous faut donc examiner d’où vient le sens commun ou la signification personnelle des activités.

Voir Robinson Crusoé . Sens du travail . Horreur des camps .


Travail féminin sous-évalué , texte. (a) Ce ne sont pas seulement la sous-appréciation (salaire nominal ) du travail salarié des femmes ni la sous-évaluation (équivalent monétaire) du travail non-marchand des femmes qui “comptent pour du beurre”.

(b) Ce qui importe c’est l’oubli du travail domestique et la division sexuelle des émotions .

Voir Travail domestique non payé . Production domestique invisible . Occultation de la reproduction humaine . Base inconsciente du discours économique .


Travail garanti , texte. Non ! Le travail ne disparaît pas !

(a) Ce qui disparaît aussi, c’est le travail garanti sans considération des besoins des usagers.

(b) Un exemple récent a montré que ceux qui prônent si fort le renvoi des immigrés dans leurs pays d’origine savent les employer dans des ateliers clandestins.

(c) La flexibilité est une nécessité.

(d) Nous avons déjà développé tous ces points. Nous n’assistons pas à la disparition du travail mais à une crise de l’emploi salarié .

Voir Travail Autonome . Indépendance salariée .

Texte La Crise de l’Emploi Salarié. L’Origine Complexe des Organisations Virtuelles.


Travail hasardeux , texte. (a) Robinson Crusoé découvre que tout travail est hasardeux. Il n’y a pas de lien direct entre le temps qu’il consacre à son travail pour transformer les ressources de la nature et le temps que ses produits lui permettent d’économiser ensuite.

(b) Heureusement, certains de ses travaux sont très productifs. Pendant ses premières années dans l’île, quelques minutes de chasse lui fournissaient de la nourriture pour plusieurs jours. Mais ces travaux n’étaient pas reproductifs. Ils tendaient à supprimer la population naturelle de chèvres.

(c) Robinson était incapable de reconstituer le stock de poudre et de plombs de chasse. Il se félicite d’avoir consacré à un investissement reproductif la marge de manoeuvre que lui procura cette chasse non reproductible.

Voir Produit net . Productivité naturelle relative . Travail productif .


Travail incorporé , (/travail commandé), texte. (a) Le travail incorporé est la quantité de travail qui a été nécessaire pour produire une marchandise. Ce peut être du travail vivant ou du travail mort (amortissement des outils).

(b) Il s’oppose au travail commandé qui peut être acheté (embauche de la force de travail ) avec une certaine somme d’argent sortie de la poche de l’homme aux écus.

(c) Pour les économistes classiques (Adam Smith , Thomas Robert Malthus, David Ricardo) et pour Karl Marx , la valeur des marchandises vient coût du travail (incorporé) nécessaire à leur production. C’est la théorie de la valeur-travail.

(d) Ce que ni les classiques anglais, ni Marx qui les critique, ne voient, c’est que la valeur issue de la dépense de la force de travail n’est qu’une partie des déterminations économiques de la valeur.

Voir Théorie Substantialiste de la Valeur . Valeur-force de travail .


Travail mal organisé , texte. Si la théorie de la valeur montre que la reproduction n’est pas impossible (loi des débouchés ), la théorie des prix nous montre qu’elle n’est pas automatique. Même Robinson Crusoé a connu une crise de surproduction.

(a) La seule agrégation que nous puissions faire des temps de travail individuels de Robinson Crusoé est la reconstitution de son emploi du temps. Ce serait une réécriture détaillée de son journal.

(b) Robinson est le seul exemple d’ organisation réelle dans laquelle le temps global est un temps collectif et le temps partiel est un temps individuel . Alors profitons-en !

(c) Avec Robinson Crusoé nous pouvons poser un principe de conservation de la somme . Le temps global se distribue en temps partiels. Les temps individuels s’agrègent en temps collectif. Le temps global de l’ individu Robinson est le temps collectif de l’ organisation Crusoé .

(d) Dans aucune autre organisation réelle, <<le temps de travail dont la société dispose (Karl Marx )>> ou le “travail abstrait” ne peut égaler la somme des temps des “travaux concrets”.

(e) Mais cette situation exceptionnelle ne doit pas nous faire oublier un point important. Ce n’est pas le temps de travail qui se conserve chez Robinson. C’est l’ensemble des activités: travail et non-travail . Et toutes ses activités ne sont pas productives.

(f) De plus, cette conservation ne relève pas de la nature des choses. Elle procède de la culture personnelle et de l’organisation du mode de vie. La conservation du temps d’activité n’est pas de même nature que la conservation énergétique . Le temps de travail perdu ne se rattrape pas. C’est ce qu’il se passe lorsque la passion de la découverte le pousse à construire un bateau pour explorer l’autre partie de l’île.

(B) Robinson nous donne son seul exemple de travail mal organisé:

(a) <<Mon désir de m’aventurer sur mer pour gagner le continent augmentait plutôt qu’il décroissait, au fur et à mesure que la chose m’apparaissait plus impraticable (p. 151)>>.

Il obtint “une belle pirogue assez grande pour recevoir vingt-six hommes, et par conséquent bien assez grande pour me transporter moi et toute ma cargaison (p. 153)”. Mais il ne réussi ni à amener la pirogue à la mer ni à amener la mer jusqu’à la pirogue. “J’en fus vraiment navré, et je compris alors, mais trop tard, quelle folie c’était d’entreprendre un ouvrage avant d’avoir calculé les frais et d’avoir bien jugé si nos propres forces pourraient le mener à bonne fin (p. 154)”.

(b) D’une certaine manière, Robinson n’échappe pas aux crises de surproduction . Pour lui aussi, la loi des débouchés n’est qu’une limite optimale. La pirogue reste au bord de la forêt, comme une friche industrielle. Le charpentier Robinson se trouve avec une production inutile, pendant que le marin Crusoé se lamente sur son malheur.

(c) Par chance, Robinson n’avait sacrifié aucune activité fondamentale à la construction de sa pirogue. Ses cultures, son élevage, leurs clôtures étaient parfaitement maintenues par ses travaux intercalaires.

(d) Ce projet insensé n’a pas remis en cause les conditions de la reproduction de son mode de vie. Après quatre ans de travail, Robinson disposait déjà d’une marge de manoeuvre.

Voir Loi des débouchés . Loi de reproduction automatique de la société . Délire collectif . Épisode de la pirogue . Projet de l’organisation Crusoé . Mise en valeur . Mise en valeur mutuelle .


Travail mort . texte. Terminologie marxiste liée à la théorie de la valeur-travail.

(a) Le travail mort est le travail passé dont la valeur produite se trouve incorporée (par amortissement comptable) dans des marchandises existantes et en cours d’usage, sous la forme de moyens de production .

(b) Pour Karl Marx . La valeur du capital constant est issue du travail effectué dans les périodes précédentes (le travail mort). Le capital constant (outils, machines, etc) ne fait que transmettre sa valeur par son usage (amortissement économique).

Voir Travail vivant . Travail incorporé . Plus-value. Valeur Ajoutée .





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 25 Juillet 1999

Modifié le 22 Novembre 1999





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Lettre U


Glossaire Détaillé, Lettre U, numéro 01


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Mise à jour: 24/12/1999