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L’Apprentissage Individuel
Racine
Ce document appartient au Cycle des Apprentissages Individuels et
Organisationnels.
Plan
Introduction
1. L’apprentissage
individuel
2. La mémoire individuelle
Conclusion
Introduction
Après les explications sur
le déficit de connaissance et la découverte de
la contradiction entre Apprentissage
et Organisation, cet article est une première plongée dans
le thème de l’apprentissage organisationnel. Nous
commençons donc par ce que chacun de nous a déjà
pratiqué et qu’il n’est pas question d’abandonner
sous prétexte de capitalisation informatique des
informations dans des systèmes à base
de connaissances . Nous abordons aux rives de l’apprentissage
individuel. Sans lui, aucun apprentissage organisationnel ne serait possible.
La compréhension de ce texte suppose la connaissance de
quelques articles déjà publiés sur le Réseau
d’Activités à Distance. Ces articles sont cités
dans cette introduction. Ils sont accessibles par des liens hypertextuels.
D’où les trois rapides préambules:
(a) L’Organisation apprenante
Un nombre croissant d’auteurs considère
l’entreprise comme une organisation apprenante .
C’est ainsi que nous décrivons l’activité de
conception comme un déplacement dans un Graphe
d'Exploration des Possibles. La généralisation de la
conception simultanée du produit et du process provoque un
décloisonnement de l’entreprise. Mais l’entreprise doit
aussi s’ouvrir sur l’extérieur. Les Trente Glorieuses, qui
avaient vu le développement de la technostructure, sont maintenant
derrière nous. Nous l’expliquons dans L'Origine Complexe des Organisations Virtuelles. Pour
vendre, il ne suffit plus de séduire. Pour convaincre
une clientèle exigeante, l’entreprise doit Concevoir le Produit et l'Usage en partenariat avec
ses clients leaders. Les outils de la conception assistée par
ordinateur facilitent ce Dialogue Technique en
proposant des images virtuelles des produits en cours de conception. Mais ces
techniques ont un coût matériel, logiciel, cognitif et
méthodologique considérable. C’est pourquoi les
investissements supportés lors de la conception doivent profiter
à l’utilisateur industriel. Ce souci est à l’origine
du projet français de normalisation des Bases de
Composants Mécaniques. Sans supprimer la concurrence sur le
marché, on passe de la compétition au
partenariat, de l’entreprise-citadelle à
l’entreprise en réseau. La recherche, comme exploration des
possibles, et le dialogue avec ses partenaires en font une entreprise
apprenante.
(b) La société
apprenante
Il est plus rare de considérer la
nation ou la société civile comme une organisation apprenante.
Pourtant ce changement de perspective est encore plus nécessaire que
pour l’entreprise. Il participe de la même évolution. Il
relève le même défi. Les discours qui prophétisent
la fin du travail témoignent d’une
totale indifférence à la problématique de la productivité. Les travaux de la nouvelle
école classique, que nous avons abordé dans Flexibilité, Inflation et Chômage
manifestent les conséquences désastreuses des illusions sur la
productivité. Si les entreprises doivent instaurer un dialogue technique sur la base de la valeur
d’usage , les partenaires sociaux doivent introduire la
productivité du mode de vie au coeur du dialogue
social. Nous le suggérions dans Syndicats et
Chômage. Plus généralement, il est temps
d’explorer les liens entre Mode de Vie et
Chômage. Car nous avons pris de mauvaises habitudes en exportant
notre inflation à la périphérie d’un monde
hérité du pacte colonial. Notre
obsession pour la valeur d’échange masquait
l’échange inégal d’hier. Elle provoque,
aujourd’hui, un déplorable fatalisme devant la
délocalisation des productions industrielles. Une analyse
erronée suggère des remèdes trompeurs. Les conditions ne
sont plus réunies pour les plans de relance .
C’est pourquoi il est urgent de comprendre que la théorie keynésienne du chômage ne
concerne pas le pouvoir d’achat mais la convergence des
anticipations. Il est d’autant plus intéressant
de comprendre en quoi l’entreprise devient une organisation apprenante
que nous sommes persuadés que la société doit se
comporter de la même manière. Évitons que la
mondialisation ne fasse de nos sociétés,
tétanisées par la peur, des paralytiques guidés par des
marchés aveugles.
(c) Le sujet apprenant
Il n’y a pas d’apprentissage organisationnel sans
apprentissage individuel. Car les connaissances ne trouvent place que dans les
cerceaux individuels. Mais l’apprentissage individuel est fortement
limité par le conformisme et toutes les idées fausses sur
l’apprentissage. C’est pourquoi nous aurons à faire le
point sur la Psychologie Génétique.
Mais l’apprentissage individuel est encore
conditionné par l’idée que l’individu se fait de
lui-même et de ses possibilités d’apprentissage autonome.
D’où l’importance de l’émergence du Sujet dans
notre troisième forme de modernité.
Le mythe littéraire de Robinson Crusoé nous donnera une bonne
idée de cette évolution technique, écologique, politique,
morale, affective et cognitive du sujet apprenant .
Est-il nécessaire de rappeler que nous suggérons
à chacun de se comporter comme un sujet apprenant ?
C’est ce que le Réseau d’Activité à Distance
vous propose avec la recherche par le dialogue.
<<Ce qui caractérise en effet le monde de la liberté, de
la qualité et de la primauté des rapports humains dans lequel
nous entrons, ce n’est pas moins d’organisation mais plus
d’organisation. Le paradoxe moderne, c’est que plus les individus
sont libres, plus une anarchie humainement acceptable ne reste possible
qu’avec un supplément extraordinaire d’organisation (Michel
Crozier, p. 40)>>.
Il nous reste à explorer les
voies qui mènent de l’ apprentissage individuel
à l’ apprentissage organisationnel . Pour cela,
nous rendrons compte d’un travail de Daniel H. Kim de la MIT Sloan
School of Management. Nous le confronterons à des travaux plus anciens
de Jean Piaget.
1. L’apprentissage
individuel
C’est toujours par leurs individus que
les organisations apprennent. Mais toutes ne favorisent pas l’
apprentissage individuel . Il n’y a pas si longtemps,
chercher à comprendre c’était déjà
désobéir. Et plus rares sont les organisations qui se
préoccupent de capitaliser les connaissances
acquises par leurs membres. Mais il est un troisième point, peu
traité par la littérature académique: il concerne la
multitude des formes d’apprentissage. Toutes les formes
d’apprentissage ne sont pas tournées vers la formulation
écrite, la verbalisation orale voire la soutenance d’une
thèse de doctorat. Et les chercheurs ont tendance à
privilégier les apprentissages qui se manifestent dans les formes qui
leur sont coutumières. L’entreprise, jusqu’à ce
jour, n’avait pas un tel souci. Au fur et à mesure qu’elle
se préoccupe de capitalisation des savoirs-faire et des connaissances, elle leur donnera
des formes adaptées à son contexte particulier. Il nous semble
que les nouvelles formulations sont aussi différentes de la tradition
industrielle (savoir-comment) que de la tradition académique
(savoir-pourquoi). En effet, chaque tradition correspond à un objectif
particulier, limité, parfois auto-suffisant, dans un monde qui
changeait lentement. Aujourd’hui, chaque organisation doit modifier ses
formes d’expression et ses règles de formalisation. Elle doit
mobiliser plus rapidement ses connaissances dans des
environnements plus versatiles.
Le Cycle OADI
Daniel Kim appuie son modèle sur le cycle
d’apprentissage décrit par Kofman au MIT Sloan School of
Management. Le Cycle OADI (Observe-Assess-Design-Implement) décrit un
apprentissage que nous qualifierons de normatif. Il combine un
apprentissage opérationnel (savoir-comment) et un
apprentissage conceptuel (savoir-pourquoi). Dans le cycle
OADI, l’Observation de l’expérience concrète est
suivie par une Évaluation ou une réflexion sur les observations.
Puis la Conceptualisation produit des concepts abstraits. Elle met fin
à un mouvement qui va du concret à l’abstrait et amorce le
mouvement inverse. La Réalisation teste la pertinence des concepts via
leur implémentation dans la réalité par une nouvelle
expérience concrète. Une nouvelle séquence OADI peut
commencer.
Le cycle <<Observation - Évaluation -
Conceptualisation - Réalisation>> nous paraît très
satisfaisant. C’est une norme. Mais nous devons reconnaître
qu’il n’est pas généralement observable. Ce point
mérite quelques explications. Nous sommes persuadé que
l’apprentissage réussi et transmissible implique la
généralisation conceptuelle d’une expérience
concrète. Cela correspond aux nombreux exercices que nous avons
réalisé dans notre enfance studieuse. L’apprentissage,
comme l’intelligence, est donc un équilibre entre l’
accommodation et l’ assimilation
(Piaget). Il traduit un double mouvement qui va du concret à
l’abstrait puis de l’abstrait au concret. Il combine donc le
know-how avec le know-why. Il correspond à une situation optimale,
normative, donc rare. Nous avons appris cela à
l’Université. Mais nous avons rencontré de nombreuses résistances à ce
modèle, tout particulièrement dans le milieu industriel.
Dire que le changement organisationnel exige une analyse du concret, une
formalisation abstraite et un retour au concret n’est pas une
évidence pour tout le monde.
Les
opérations propositionnelles
Dans le dernier
chapitre de “La Psychologie de l’Enfant”, Jean Piaget
décrit <<Le préadolescent et les opérations
propositionnelles>>. Décrivant cette période cruciale de
notre système scolaire, il écrit: <<On voit ainsi que,
sans connaître aucune formule logique, ni la formule des
“groupes” au sens mathématique (pas plus que le
bébé ne la connaît quand il découvre le groupe
pratique des déplacements), le préadolescent de 12-15 ans sera
capable de manipuler des transformations selon les quatre possibilités:
I (transformation identique), N (inverse), R (réciproque) et C
(corrélative). Or N=RC; R=NC; C=NR et I=NRC, ce qui constitue un groupe
de quatre transformations ou de quaternalité réunissant en un
même système les inversions et les réciprocités, et
réalisant ainsi la synthèse des structures partielles
construites jusque-là au niveau des opérations concrètes
(p. 111)>>. Nous voyons tout l’intérêt de l’
acquisition de cette double
réversibilité. Pourtant, ceux qui savent la
formuler en logiciens manifestent, d’une certaine manière,
qu’ils ont su, mieux que d’autres, dégager les
opérations formelles de leur gangue concrète et
affective. Mais cet idéal abstrait rencontre de nombreux obstacles, de
tous types. Sinon, comment expliquer qu’il soit plus simple de se
séparer d’une vieille chaussette que de l’être
aimé? Comment expliquer que l’opération de licenciement ne
paraisse ni symétrique ni réversible au licencieur et au
licencié? Le formalisme abstrait est bien universel et
généralisable, mais son application à des objets concrets
n’est pas indifférente au contexte, existentiel ou
organisationnel, ni à la charge affective des objets .
C’est d’ailleurs une des critiques souvent faite à la
formulation piagetienne.
Ce difficile dégagement de la
gangue concrète et affective n’est pas donné ou acquis par
tous. Si le système scolaire fonctionne comme une machine de
sélection, c’est bien sur ce point. Et c’est même
là que se détermine le choix entre les études
générales classiques et les études professionnelles
spécialisées. Dans Pourrons-nous vivre
ensemble?, Alain Touraine rappelle que <<L’école
moderne voulut fonder une hiérarchie sociale nouvelle, fondée
sur la compétence et non plus sur l’origine sociale, et elle
hiérarchisa les connaissances selon leur niveau d’abstraction ou
de formalisation (p. 329)>>. Ainsi, dans notre
société industrielle , à la
hiérarchie d’abstraction, acquise à l’école,
correspond une hiérarchie sociale et organisationnelle. Selon le nombre
d’années pendant lequel les études ont été
poursuivies et selon le cursus suivi, cette capacité
d’abstraction n’a pas été acquise au même
degré.
L’exclusion de la parole
Qui plus est, ce dégagement n’est pas permis
à tous. L’ organisation taylorienne est
basée sur cette exclusion. <<Pour
Taylor, et avec lui pour la fondation du modèle
classique de la fin du XIXème siècle, il est impératif
que les ouvriers soient exclus de la définition des nouvelles
méthodes de travail et d'élévation de la
productivité. Son objectif est précisément de priver les
ouvriers de l'initiative qu'ils détenaient dans ce domaine pour la
faire basculer du côté de la direction>> (Ph. Zarifian).
C’est ce que nous rappelions dans notre contribution au travail
collectif Évaluation de la Performance
Industrielle. Or si notre époque assiste à la disparition de
la classe ouvrière, c’est par la migration de ses membres dans
les bureaux des entreprises. D’où la fameuse tertiarisation de
l’industrie.
L’entreprise d’aujourd’hui
demande à son personnel, en milieu ou fin de carrière, de
développer des compétences qu’elle refoulait ou
réprimait en tout début de carrière. C’est pourquoi
Dominique Schnapper parle de génération
sacrifiée. Il est d’observation courante que beaucoup de gens
ont du compter sur leurs loisirs pour mettre en oeuvre, personnellement et
concrètement, le cycle <<Observation -Évaluation -
Conceptualisation - Réalisation>>. Pour d’autres,
l’association inconsciente entre hiérarchie et abstraction
provoque toutes sortes de blocages. Nous l’avons souvent constaté
dans les groupes de réflexion que nous avons
animé. Ces blocages peuvent être de trois types:
Spécialiste incontesté, Hervé Sérieyx a donné de nombreux
exemples des obstacles organisationnels rencontrés par les cercles de
qualité. Sans remettre en cause le cycle OADI , nous
le considérons comme un modèle idéal (Max Weber, idéal-type). Nous devrons envisager
les nombreux cas où il fonctionne de manière très
incomplète. D’ailleurs, Daniel Kim le décompose en
apprentissage opérationnel (Réalisation -
Observation) et en apprentissage conceptuel
(Évaluation - Conceptualisation) montrant que le cycle peut
connaître toutes sortes de pondérations.
2. La mémoire
individuelle
L’apprentissage n’est pas
compréhensible sans le rôle de la mémoire. Or, la
mémoire est un processus actif. Elle se distingue de
l’enregistrement passif. Nous verrons, dans le cycle consacré
à la sémantique psychologique,
qu’il s’agit d’une mémoire
énergétique et signifiante . Pour l’instant,
voyons en quoi la mémoire des connaissances se
distingue de l’enregistrement ou de la mémoire des
informations . <<Toute conservation du passé n’est
pas mémoire. (Jean Piaget)>>. Elle implique justement une
abstraction des circonstances particulières et
l’acquisition d’un schème. <<Car un
schème (du schème sensori-moteur jusqu’aux schèmes
opératoires: classement, sériation, etc.) se conserve par son
fonctionnement, même indépendamment de toute
mémoire: ou, si l’on préfère, la
mémoire d’un schème c’est ce schème
lui-même (Piaget, p. 64)>>. Parmi les mécanismes de la
mémoire, on peut donc distinguer <<la
récognition, qui joue en présence seulement de
l’objet déjà rencontré et qui consiste à le
reconnaître, et la mémoire d’
évocation qui consiste à l’évoquer
en son absence par le moyen d’un souvenir-image (Piaget, p. 63)>>.
Si la récognition est précoce dans
l’ontogenèse comme dans la phylogenèse, la mémoire
d’évocation n’apparaît qu’avec la construction
des images-mentales et la maîtrise du langage. La récognition est
individuelle et inconsciente. On peut supposer qu’elle concerne des
symboles et non pas des signes. Comme les réminiscences, elle suppose un
système d’enregistrement et des liens largement inconscients. Par
contre, l’évocation est constructive. Elle requiert
l’élaboration de structures mentales, parmi lesquelles se
trouvent les modèles mentaux.
Les modèles mentaux contiennent notre
représentation, très personnelle, du monde. Ils conditionnent
non seulement nos actions mais notre
perception. Même notre vision et notre discrimination des sons dépendent de nos
modèles mentaux permanents ou transitoires (contexte). Les
modèles mentaux sont nécessaires à notre re-connaissance
du monde. Mais ils sont aussi des filtres polarisant dans notre perception de la réalité.
Daniel Kim distingue deux types de modèles mentaux
individuels: les cadres (frameworks) et les habitudes (routines). Ils sont
liés aux deux modes d’apprentissage. Ils participent aux deux
dominantes possibles du cycle OADI.
Conclusion
Une
première présentation de l’apprentissage individuelle
était nécessaire pour aborder la métaphore de l’apprentissage organisationnel puis les formes
de la mémoire organisationnelle.
Mais un véritable apprentissage organisationnel dans
l’entreprise soulève d’autres exigences psychologiques et
politiques. Il n’y aura pas d’ organisation
apprenante qui ne soit constituée par des sujets
apprenants et active dans une société
apprenante . C’est pourquoi nous chercherons, dans le
personnage de Robinson Crusoé les conditions
du sujet apprenant.
Auteur
Créé le 27 Juin
1997
Modifié le 20 Juin 1999
Suite
L’Apprentissage Organisationnel
Bibliographie
The Link
between Individual and Organizational Learning
Daniel H. Kim
MIT Sloan School of Management
Sloan Management Rewiew/Fall 1993
From Decision to Action in Organizations:
Decision-making as a Social Representation
Hervé Laroche
Organization Science
Volume 6,
Numéro 1, January-February 1995
Commenté dans La Prise de Décision comme représentation
sociale
Face à la complexité
Mettez du réseau dans vos pyramides
Hervé Sérieyx, Hervé Azoulay, Groupe CFC
Éditions Village Mondial,
Paris 1996
252 Pages
146 F
Commenté dans Mettez
du réseau dans vos pyramides
Organizational
Learning: A Theory of Action Perspective
C. Argyris et D.
Schon
Reading, Massachusetts
Addison-Wesley, 1978
Lecture slides
F. Kofman
MIT
Sloan School of Management
Cambridge, Massachusetts, 1992
La Psychologie de l’Enfant
Jean
Piaget et Bärbel Inhelder
Que Sais-je 369
PUF, Paris, 1975
Commenté dans Épistémologie Génétique
Pourrons-nous vivre ensemble? Égaux et
différents
Alain Touraine
Fayard, 1997.
Commenté dans Pourrons-nous vivre
ensemble?
L’entreprise à
l’écoute
Apprendre le management
post-industriel
Michel Crozier
Seuil, 1994
Commenté dans L’entreprise
à l’écoute
Travail et
communication
Essai sociologique sur le travail dans la grande
entreprise industrielle
Ph. Zarifian
Sociologie d'aujourd'hui
PUF, Paris, 1996
Définitions
Les termes en
gras sont définis dans le glossaire alphabétique du
R.A.D.
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